Chronique funèbre
Par Olivier Kempf le mercredi 6 juillet 2011, 20:51 - Divers - Lien permanent
Deux décès qu'il faut signaler.
- Tout d'abord, celui de Gaby Bigeard (voir ici). Attachante, très amoureuse de son héros de mari, c'était un très beau couple malgré l'âge. J'avais suggéré au général d'écrire un chapitre sur elle, elle a refusé, lui aussi, donc. Une anecdote qu'il racontait pour dire sa fierté à son propos : il était lieutenant, ou capitaine, qq part au Tonkin, marchant pieds-nus comme ses 200 soldats indigènes et ses deux sous-offs métropolitains. Est-on en 47, 48 ? je ne sais plus. Un jour, le garde arrive : "Mon litenant, y'a dame blanche à l'entrée pour toi". Il va voir : c'était Gaby qui avait rejoint le poste, venue de Saïgon voir son homme. Elle avait autant de tempérament que lui ! Qu'elle repose en paix, qu'ils reposent en paix. Au passage, un amical souvenir au Glorieux et à Arnaud : je n'ai pas pu venir, j'étais avec vous tous.
- Ensuite, celui de Otto de Habsbourg, héritier d'empire, incontestablement européen. Un nom disparaît, avec lui le souvenir d'un monde d'hier... J'ai une tendresse certaine pour ces vieux Autrichiens, et le modèle K und K..... voir par exemple ce vieux billet....
O. Kempf
Commentaires
Il fut bien des écrits que tu fis en ce lieu mais celui-ci me touche particulièrement.
Longue vie partagée : amis, amants, âmes unies et vibrantes sous d'autres cieux aujourd'hui ...
Pensées aux Toulois ...
E.M.K ...
Souvenir d'un événement passé inaperçu en France.L'archiduc Otto a été la cheville ouvriére du pique nique européen de la ville frontiére de Sopron en août 1989 qui permit à plusieurs centaines d'Allemands de l'Est de passer à l'Ouest sous l'oeil de caméras opportunément convoquées pour l'occasion ce qui neutralisa les gardes frontiéres.Premiére déchirure dans le rideau de fer....
Le décès de Madame Bigeard survient un peu plus d'un an après celui de son prestigieux époux, et quelques temps après la création de la Fondation Bigeard. Cependant, je n'ai pas souvenir d'en avoir entendu parler aux médias télévisés. Est-ce naïveté de ma part de penser que nos chers médias, accaparés par la libération de deux inconscients, feraient partager ce triste évènement? Ou alors, réalité de ma pensée quand à imaginer que cette disparition n'en est qu'une de plus à leurs yeux?
égéa : oui, bien peu de couverture médiatique : mais ça correspond aux souhaits de Gaby, certainement, qui ne se vivait que dans l'ombre.