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Nouveau mot

Aujourd'hui, j'ai appris un mot :

Castramétation

source

Cela signifie l'art de choisir et de disposer l'emplacement d'un camp.

Mourrai moins bête !

O. Kempf

Commentaires

1. Le mercredi 31 août 2011, 12:29 par Jean-Pierre Gambotti

Vous avez raison, on doit toujours se réjouir de découvrir un mot nouveau, surtout lorsqu’il est aussi chargé de notre héllénitude que castramétation…Pour chacun d’entre nous un nouveau mot ne se réduit pas à l’incrémentation de sa besace lexicale, c’est aussi un amplificateur de culture, la mise en résonance de tous nos bits de mémoire. Ainsi, mystère neuronal oblige, castramétation m’a fait penser à "epitaichismos" , ce que l’historien Victor D.Hanson traduisait par base opérationnelle avancée - ou FOB ! - laquelle édifiée dans l’Attique permettait aux Spartiates de mener des opérations de pacification pour la maitrise de cette région du nord d’Athènes au cours de la guerre du Péloponnèse. Deux conclusions qui pourraient nous permettre de mieux appréhender encore les guerres contemporaines, d’abord faire retrouver à Thucydide sa place dans la bibliographie des candidats stratèges, ensuite se souvenir que la guerre n’a qu’une seule grammaire, que tout a déjà été écrit mais comme personne ne lit il faut toujours le répéter… pour paraphraser Gide sans vergogne.
Vous nous avez offert castramétation, d’une lecture récente je vous propose "antilabé". Pas très glamour, c’est la deuxième poignée de l’hoplon , le bouclier de l’hoplite, qui s’ajoute au porpax la poignée centrale au cours de la période archaïque, à la fin du VIII° siècle. Mais cet insignifiant bout de métal est l’élément déclencheur de la révolution hoplitique par la création de la phalange et du combat collectif, car il permet de tenir le bouclier plus fermement et, sur le rang, d’assurer à la fois la défense de l’hoplite porteur et du combattant placé sur sa gauche. Véritable révolution et changement de paradigme de portée universelle pour le phénomène guerre, si l’on se rappelle l’une des thèses d’Hanson qui situe l’origine du "modèle occidental de la guerre" dans l’apparition de la phalange.
"Antilabé" , un mot qui mériterait plus de notoriété que son acception métallique ne lui confère!
Très cordialement.
Jean-Pierre Gambotti

2. Le mercredi 31 août 2011, 12:29 par

Bon je suis pas sûr que aller brûler des champs et tenter de couper quelques oliviers en Attique à partir de la "FOB" Décélie soit partie d'une pacification. Pacification que ne recherchaient pas les Spartiates, vu qu'ils cherchaient plutôt la victoire (au delà du fait que ces incursions en territoire athénien ont été très peu nombreuses et très peu efficaces).

Pour ce qui est du modèle occidental de la guerre, il ne faut limiter son apparition au seul phénomène de la phalange. Il faut ajouter la démocratie, ou plutôt la liberté de parole, parmi d'autres facteurs que liste V.D. Hanson. C'est ce qui permet à un hoplite expérimenté de Sparte de dire à son roi qu'il va faire une grosse bêtise sans encourir, comme à Persepolis, la mort immédiatement.

3. Le mercredi 31 août 2011, 12:29 par Olivier SASTRE

A rapprocher de l'hercotectonique, mon cher Olivier, qui est la science, l'art ou l'aptitude qui suit immédiatement la castramétation, si l'on décide de durer un peu.

égéa : déf : Art de fortifier les places, de faire des retranchements, etc.

Le coup d'après, plus connu, c'est la poliorcétique, art de faire des sièges, qualité également reconnue à Vauban.

Il ne manque plus que l'Oxpoulainisation : comprenne qui pourra.

4. Le mercredi 31 août 2011, 12:29 par Olivier SASTRE

Oxpoulainisation , dite aussi dans certains cénacles, grande théorie de Polycoppo. Mais tu n'es pas obligé de publier ce dernier commentaire...

égéa : pas obligé, non...

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