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Victoire sur les Alpes

Je profite du week-end pour vous signaler la parution d'un ouvrage intéressant d'histoire militaire sur les opérations des Alpes en 1940. En effet, Mussolini attend le dernier moment pour attaquer, quand il est sûr que les Allemands vont défaire les Français : le 10 juin ! Autant dire que le Duce n'avait voulu prendre aucun risque, témoignant ainsi du niveau de confiance qu'on pouvait lui accorder. Surtout, il pensait qu'une armée française défaite, désorganisée, ne résisterait pas. Et c'est l'inverse qui est advenu : non seulement elle a résisté, mais elle l'a battu (grâce notamment aux forts Séré de Rivière). D’autant qu'elle est attaquée par le nord à partir de fin juin, les Allemands descendant depuis Dijon et étant contenus dans le nord des Alpes, les Français empêchant la prise de Grenoble, malgré l'infériorité numérique.

Ce petit épisode illustre que l'armée de 1940 n'était pas vouée à être battue, et que sans l'incroyable percée de Guderian, elle avait des chances. Mais c'est un autre débat, et il est fort utile de s'intéresser à cet aspect-là de l'histoire militaire. Merci à Max Schiavon, directeur des études au Service Historique de la défense, et LE spécialiste de la question.

Notice sur l'ouvrage :

Juin 1940. Alors que la France vit la pire défaite militaire de son histoire, l’armée des Alpes résiste victorieusement aux assauts des Italiens. Elle parvient même à contrer l’attaque à revers menée par les Allemands en direction de Grenoble.

Ce livre propose un récit passionnant des opérations militaires qui se sont déroulées en juin 1940 sur le front central des Alpes, dans les secteurs du Briançonnais, du Queyras et de l’Ubaye, sans oublier de préciser le contexte dans lequel cette campagne a eu lieu, ni de revenir sur les longs mois de préparation, depuis septembre 1939. Le lecteur y découvrira comment l’armée des Alpes, sans beaucoup de moyens, a réussi à repousser les attaques italiennes, grâce à une préparation opiniâtre et minutieuse, grâce aussi à une combativité et un état d’esprit exceptionnels, mais également par de judicieuses improvisations au moment des combats.

À partir d’archives inédites car accessibles depuis peu, Max Schiavon a réalisé une étude complète et argumentée de cette « victoire dans la défaite » riche en faits d’armes méconnus, telle la destruction du fort du Chaberton. Une iconographie exceptionnelle accompagne ce texte : des photos prises par les combattants italiens au moment de la bataille, des documents provenant du Service historique de la Défense et de nombreuses cartes. Les curieux comme les chercheurs trouveront dans ces pages des détails insoupçonnés et une source documentaire de premier ordre.

Victoire sur les Alpes, juin 1940

  • A commander également directement chez l'éditeur aux éditions Anovi - Mens Sana (ZA du Bois d’Ortie 49730 Turquant). 30€ frais de port inclus.

Références en ligne

O. Kempf

Commentaires

1. Le samedi 3 septembre 2011, 21:59 par Renato Iellina

Je suis d'origine italienne mais j'ai aussi servi dans l'armée française. L'armée française s'est toujours bien battue, que ce soit lors de victoires ou de défaites. Il ne fait pas de doutes que l'armée française dans les Alpes a tenu son rang. J'ai juste une remarque, venant d'une région où il y a beaucoup d'Alpini, certains de nos anciens sont montés à l'assaut des Alpes françaises. Ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas l'envie d'aller se battre contre les Français et aussi que leur armement était désuet pour forcer une décision. Les officiers supérieurs italiens ont également été surpris par les ordres de Mussolini qui les a fait passer d'une position défensive à une position offensive. Le peu de préavis qui leur a été laissé est aussi une des raisons du fiasco. Bien à vous.

égéa : merci de votre témoignage : il ne contredit pas, (mes connaissances sont minuscules) ce qu'en disent les historiens : effectivement, réticence de l'armée italienne, impréparation, et inégalité d'armement. La décision de Mussolini était une décision politique, prise le plus tard possible, lorsqu'il a cru pouvoir vaincre sans péril.... J'espère que le livre répondra plus en détail à vos interrogations.

2. Le samedi 3 septembre 2011, 21:59 par Daniel BESSON

Bonjour ,
La cluse de Voreppe est un des " choke points " régionaux qui aura vu des combats en 1815
http://www.histoire-empire.org/1815...
En Isère et en Dauphiné, Beyle et St Vallier s'activent pour assurer la défense et la cohésion patriotique. Alors que des combats ont lieu dans les environs de Bourg, dans l'Ain, mettant aux prises des soldats Autrichiens de la colonne de Bubnaet des troupes de ligne françaises[1], St Vallier, afin de juguler des bruits alarmants venant de Lyon, invite le maire de Grenoble, Renauldon, le 15 janvier 1814, à publier tous les deux jours des proclamations rassurantes. St Vallier est très méfiant et se défie des prêtres qu'il juge peu sûrs dans leurs conversations privées. Il active la défense, en supprimant tous les bacs établis sur le Rhône mais se rend compte du manque d'arme : "on pourrait tout espérer du Dauphiné, si nous avions quelques milliers de fusils" écrit-il au ministre de l'Intérieur, le 15 janvier. Très rapidement, St Vallier se rend compte que l'on ne peut pas défendre Grenoble dans Grenoble. Le 1er février, il invite le maire de la ville à faire de la position de pont de Pique-Pierre, une redoute défensive en y établissant un retranchement.

Les positions défensives françaises, du 15 janvier au 6 février s'établissent en arrière du Guiers, entre Fort Barraux, Voiron, Voreppe et le Pont de Beauvoisin. Les Autrichiens en trois colonnes d'attaques venant de Genève, se dirigeant sur Aiguebelle, Chambéry et Pierre-Châtel où ils sont arrêtés. La présence des Autrichiens dans la partie occidentale de la Savoie et le nord Isère, comme dans l'Ain, est une série de vexations et d'exactions commises sur les civils. Beyle, à la demande de St Vallier, rédige un rapport présentant ces exactions : maltraitances à Thoiry, le 21 février, coups de sabre sur la tête, le 1er mars et incendie de St Julien

, 1940 et 1944 .
http://www.isere-environnement.fr/p...
La bataille de Voreppe de 1940
http://www.voreppe.fr/La-bataille-d...
http://museemilitairelyon.com/spip....
reçoit , amha , une importance historique puisque le général Erich Hoepner
http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_...
qui y fut étrillé par l'artillerie des matafs en provenance de Toulon recula devant l'offensive de l'Armée Rouge à Moscou . Chat échaudé ...
Très Cordialement
Daniel BESSON

merci de ces précisions

3. Le samedi 3 septembre 2011, 21:59 par chouvet

Bonjour à tous,
je suis originaire de Guillestre dans les Hautes-Alpes, militaire, et passionné d'histoire. Vous trouverez que c'est un cumul de défauts!
Je viens de terminer l'ouvrage "Victoire sur les Alpes". Il est passionnant. Tous les aspects de l'affrontement: politiques, stratégiques et tactiques sont abordés. On suit la grande histoire mais aussi "la petite": l'ouvrage est toujours à hauteur d'homme. On s’intéresse aux individus, à leur caractère. Ayant déjà une solide bibliothèque sur le thème abordé, dès à présent, il devient LA RÉFÉRENCE. Tous les combats de la 2èmeGM n'ont pas eu lieu en 1944; l'armée française de 1940 n'a pas(toujours) été une structure désuète et dépassée. Enfin, l'ouvrage rend un hommage très respectueux à tous les combattants, français, mais aussi italiens.
Pour terminer, je ne peux que vous conseiller la lecture de cet ouvrage. Malgré les 450 pages, elle est très facile et vivante. Rapporté à son volume, le prix de 30€ est même très raisonnable. Un conseil: munissez-vous des cartes au 50 000 des régions concernées (briançonnais; Queyras; Ubaye).
Très cordialement.

égéa : je transmettrai à l'auteur  mais allez sur les librairies en ligne pour y coller votre commentaire....

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