Fin de l'Etat, de la guerre, et autres métamorphoses...

Toute unité politique, depuis la plus haute antiquité, a fait la guerre : cité, État, empire.... Mais l'évolution de la guerre (que d'aucun appelle la révolution dans les affaires militaires, unique et se poursuivant depuis le Moyen-Âge), cette évolution a fait l’État, comme nous le signalions dans un autre billet. Cet État moderne, on l'a appelé westphalien, pour ne pas dire occidental.

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Or, chacun constate aujourd'hui à la fois une métamorphose de la guerre (cf. mon article "la guerre est morte, vive la guerre !), mais aussi une déliquescence de l’État westphalien (que ce soit d'ailleurs dans l'ordre international ou dans l'ordre national).

On ne peut manquer de s'interroger sur cette coïncidence. La disparition de la guerre n'entraîne-t-elle pas la disparition de l’État ? du moins de l’État tel que nous l'avons connu ?

Si c'est le cas, cela ne signifie pas qu'on reviendra à un état ex ante, mais à un état nouveau, un nouvel équilibre, à la fois militaire et politique, qui reste à définir.

Non, ce n'est pas la fin de l'histoire.

O. Kempf

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