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Pour Churchill

Egéa a déjà mentionné l'incroyable destin de Churchill. Or, j'ai l'impression que les Français ne se rendent pas compte de ce qu'il lui doivent. Il y a ainsi une place Franklin Roosevelt à Paris, alors que celui-ci n'a aidé la France qu'avec beaucoup de réticences, tandis que Churchill n'a cessé de la soutenir. Et sa statue (avenue Winston Churchill, entre le grand et le petit palais) ne vient qu'en "échange" de la statue de De Gaulle placée à Londres ...

source

Churchill a en effet été deux fois un acteur majeur du destin français (et je ne parle pas de son rôle d'officier sur le front en 14-18).

La première, c'est quand il accueille De Gaulle et soutient la France libre, malgré toutes les foucades ombrageuses du grand Charles : il a fallu le supporter, celui-là, et Churchill le fit sans barguigner trop

Surtout, c'est Churchill qui sauve la place de la France à Yalta et surtout à Potsdam (qui se révèlent avantageux, malgré les récriminations de De Gaulle) : c'est lui qui donne à la France un secteur d'occupation en Allemagne et en Autriche, c'est lui qui obtient un siège permanent au conseil de sécurité.

Il y a du calcul, bien sûr, et notamment, celui de ne pas être la seule puissance européenne entre les deux grands. Mais il y a aussi une grande affection pour ce vieux pays.

Je n'ai pas lu les mémoires de guerre de Churchill, mais celle de De Gaulle. Celui-ci mentionne régulièrement, sir Winston. Ce dernier, me dit-on, ne mentionne quasiment jamais le grand Charles.... Mesquinerie ? je ne sais, mais si les écrits négligent, ses actes prouvent.

Un grand monsieur, pas seulement parce qu'il buvait du Whisky sans faire de sport....

O. Kempf

Commentaires

1. Le vendredi 22 mars 2013, 22:38 par

Bonjour,

L'homme est réellement singulier, et si l'on évoque à juste titre l'homme d'État, l'on omet trop rapidement (en France j'entends) le journaliste et l'écrivain. J'ai été replongé dans son histoire à travers Robert D. Kaplan qui tenait l'individu en très haute estime et remontait à sa jeunesse pour démontrer toute la force de caractère nécessaire qu'il en tira lors des évènements de la Seconde Guerre Mondiale.
Je suis aussi convaincu que Churchill, même s'il n'appréciait pas forcément ce général flamboyant, était conscient qu'il fallait cette flamme pour inciter les français à continuer le combat. De même qu'il entrevoyait l'après-guerre, dont le discours de Fulton ne fut que la partie émergée de sa clairvoyance et qui avait son pendant militaire qu'était l'opération Unthinkable.

Oui, l'on ne parle pas assez de Winston Churchill en terre de France : celui que je surnomme pour ma part le poivrot magnifique. En toute affection il va de soi...

Cordialement

2. Le vendredi 22 mars 2013, 22:38 par Ok certes

et Mers-El-Kebir...?

Egea : l'hommage à une flotte française qu'il croyait dangereuse, ce qui montre d'une certaine façon l'estime dans laquelle il la tenait. Or, elle n'a pas toujours eu besoin des Anglais pour sombrer....

3. Le vendredi 22 mars 2013, 22:38 par Cotard

Tu devrais lire le bouquin de Max Schiavon sur le général d'armée Georges qui était un ami personnel de Churchill.

égéa : je prends une fiche de lecture, très cher !

4. Le vendredi 22 mars 2013, 22:38 par Mannerheim

Il est difficile pour nous de parler de Churchill sans faire référence au Général De Gaulle aussi je vous recommande ce livre qui m'a beaucoup plu.

"De Gaulle et Churchill. la mésentente cordiale"
de François Kersaudy

égéa : j'avais donné sur le vieil égéa une fiche de lecture de la biographie du même par le même. Il est aussi à l'origine du mot Tank, cf ici.

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