Argument :
La ville produit aujourd’hui des données massives (big data) à partir des projections algorithmiques de ses habitants, des objets connectés et à partir de l’ensemble des infrastructures urbaines, elles-aussi connectées. Ces données massives, souvent peu ou pas structurées, sont collectées, stockées et analysées par des systèmes de traitement big data embarquant des algorithmes prédictifs. Ces systèmes fournissent alors en temps réel des prévisions et des tendances, qui, prises en compte par l’utilisateur citadin, lui permettent d’adapter et d’optimiser ses pratiques et sa consommation aux infrastructures de la ville.
Ces pratiques optimisées produisent à nouveau des données massives qui alimentent à leur tour le cycle « données-algorithmes prédictifs-actions physiques ». Cette boucle systémique contribue alors à repousser une partie de l’aléatoire présent dans les interactions urbaines et à rationaliser « algorithmiquement » l’organisation de la ville…
O. Kempf