Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Etat et régime

Subtile distinction par le chef de l’État : on soutient l’Irak parce qu’en Irak, « il y a un État, une souveraineté et une armée qui peuvent lutter contre Daech et reconquérir le territoire » alors qu’en Syrie, « il n’y a pas d’État, il y a un régime ce n’est pas pareil, qui ne contrôle d’ailleurs plus son territoire ».

Cette distinction est spécieuse et non convaincante, disons le tout net : car on ne voit pas que l’Irak contrôle son territoire, pour dire les choses ; tandis qu’en Syrie, si le « régime » ne contrôle pas son territoire, son armée lutte effectivement pour le reconquérir, ce qui est loin d’être le cas en Irak. Ah oui, me dit-on, mais en Syrie ils sont aidés. C’est sûr qu’en Irak, ils sont tout seuls et que ce n’est absolument pas la coalition qui « délivre » des frappes à longueur de journées.

Bref, je veux bien comprendre qu’on fasse des choix mais la justification donnée est honnêtement très insuffisante. Cette doctrine du ni-ni qui a l’apparence d’un choix est un refus de choisir.

Egéa

Commentaires

1. Le mercredi 11 février 2015, 21:33 par Ph Davadie

Il est vrai que, formulé ainsi, la limpide clarté du propos est quelque peu troublée par les scories de l'à-peu près de la pensée.

On pourrait aussi poser la question : "un État qui est au régime (pour cause de dette sévère par exemple) est-il encore un État ?"

Plus sérieusement, Henri Hude, "Préparer l'avenir, nouvelle philosophie du décideur" page 85 "c'est donc la loi qui fait la différence entre un simple Pouvoir et l’État, bien que l’État doive rester un Pouvoir."
Ceux qui le souhaitent peuvent lire l'ouvrage en entier, c'est clair bien que dense.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.egeablog.net/index.php?trackback/2005

Fil des commentaires de ce billet