Etat et régime

Subtile distinction par le chef de l’État : on soutient l’Irak parce qu’en Irak, « il y a un État, une souveraineté et une armée qui peuvent lutter contre Daech et reconquérir le territoire » alors qu’en Syrie, « il n’y a pas d’État, il y a un régime ce n’est pas pareil, qui ne contrôle d’ailleurs plus son territoire ».

Cette distinction est spécieuse et non convaincante, disons le tout net : car on ne voit pas que l’Irak contrôle son territoire, pour dire les choses ; tandis qu’en Syrie, si le « régime » ne contrôle pas son territoire, son armée lutte effectivement pour le reconquérir, ce qui est loin d’être le cas en Irak. Ah oui, me dit-on, mais en Syrie ils sont aidés. C’est sûr qu’en Irak, ils sont tout seuls et que ce n’est absolument pas la coalition qui « délivre » des frappes à longueur de journées.

Bref, je veux bien comprendre qu’on fasse des choix mais la justification donnée est honnêtement très insuffisante. Cette doctrine du ni-ni qui a l’apparence d’un choix est un refus de choisir.

Egéa

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