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9/15 Another girl

Somnambulisme : le mot est prononcé par la chambre des Communes, faisant allusion au somnambulisme qui marqua l'Europe en 1914. Autrement dit, en ne voyant pas la "vraie nature de Poutine", on serait en marche vers la guerre. Venant des sphères Anglo-Saxonnes on pourrait prendre les choses avec distance car on ne voit pas, vraiment, qui irait se battre pour l'Ukraine. Pour autant, la conjonction de la crise grecque et de la déflation stratégique européenne montrent les risques qui croissent. Et surtout, surtout, on ne voit pas quelle attitude tenir avec Poutine. La fermeté ne marche pas puisque personne n'est vraiment prêt à mourir pour Kiev ; et la négociation ne donne pas de résultats très probants. Voici en fait la simple question qu'il faut poser à tous ceux qui regardent ça avec distance : que faire avec Poutine ? (cliquez sur le titre pour lire la suite)

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Pensées fugaces

Tombeau de Sulaiman shah : ainsi, les Turcs ont mené une opération pour rapatrier les reste du grand père du fondateur de la dynastie, dont le tombeau se trouvait en Syrie. Cette enclave "turque" risquait de ne pas être protégée et il est douteux que les Alliés de l'Otan aient déclenché l'article 5 pour un tel bout de terre. Mieux vaut prévenir que guérir. Mais cela signifie aussi que les alentours d'Alep sont décidément moins sûrs pour les intérêts trucs. Vous avez dit "retour de flamme" ?

Patatras : élections en Moldavie... Il y a quelques mois, les manchettes se réjouissaient de la victoire des pro-européens. Limitée quand on regardait le détail mais il est tellement bon de prendre ses désirs pour des lanternes. Or, quelques mois plus tard, le pilier, un des seuls pays qui avait signé l'accord d'association avec l'UE, ce pays donc met en place un gouvernement où les pro-Européens servent juste de faire-valoir et qui sera poli avec Poutine. Là, pour le coup, pas de manchette, à peine un entrefilet discret.

Que de mauvaises nouvelles pour l'Europe cette semaine. Les négociations avec la Grèce se passent mal, les sociaux-démocrates espagnols vont perdre les élections, la Hongrie de Orban joue la Russie...

Il reste que l'orage gronde en Allemagne : la population ne veut pas payer pour la Grèce (ça tombe bien, la Grèce a été accommodante, les "gauchistes" hellènes n'ont pas été si loin, finalement) et du coup, les vitupérations s'élèvent contre Mutti : vous savez, l'icône qui s'est fait réélire 4 fois, à l'admiration envieuse de tous les hommes politiques du continent. Car voici que les Allemands, en déperdition démographique, s'étaient arrangés pour faire des excédents commerciaux afin de payer leur retraites : si ceux qui doivent les payer (le reste de l'Europe) n'y est plus prêt, ce n'est plus du jeu (je ne parle même pas des travailleurs importés à gogo, Espagnols, Portugais et Grecs qui du coup vont payer deux fois : une fois sur place, une fois pour envoyer leurs économies à la maison ce qui servira à rembourser les dettes publiques à l'Allemagne)...

Quelle est la diplomatie britannique ? Nul ne le sait. Elle dit du mal de Poutine, continue de lui vendre des armes et d'accueillir les roubles, elle est en Irak avec des Tornado qui volent peu (manière probablement de se préparer au F35), elle ne dit rien du Nigéria et se prépare tranquillement au Brexit. Autrefois Rule Britannia, désormais Coule Britannia ?

La Pologne envisage d'envoyer des militaires en Ukraine (après les Croates ?) tandis qu'au États-Unis, les sondages, institution démocratique et parfaitement objective (avez-vous jamais vu une manipulation sondagière?) montrent un lent basculement en faveur de l'envoi de troupes américaines au sol en Irak. Tout va bien, bientôt, nous ne serons plus les seuls...

Tiens, on ne se scandalise plus sur l'Ukraine : voici que les accords de cessez-le-feu seraient vaguement suivis et que même le Monde dirait que les deux parties, séparatistes comme loyalistes, tricheraient pareillement... Bref, on se poignardait avec des saucisses molles et finalement, les choses s'apaisent. Pas de quoi faire un titre...

Voyage de députés en Syrie : tout le monde fait semblant de s'époumoner mais personne ne croit vraiment qu'il y a scandale. Un dirigeant de parti politique menace de prendre une sanction contre un député récalcitrant (celui-ci en tremble encore). Ou plutôt : la France ne peut pas renouer trop ouvertement avec Assad (à la différence des États-Unis) parce qu'elle n'est pas aussi puissante que l'Amérique (vous avez remarqué, vous aussi ?) et qu'il ne faut pas se brouiller avec les monarchies et autres régimes autoritaires du Golfe à qui on vend plein d'armement. Bref, derrière les grandes valeurs affichées par le gouvernement, beaucoup de cynisme : ne pas s'y tromper.

Publications

Parution de la dernière note du CREOGN - Terrorisme low cost

Sites et liens

Culture

Parfois, il faut casser les codes. Ce soir, des huitres. Très salées (probablement à la suite des grandes marées de ce début de semaine) et je n'avais pas de vin blanc, simplement un reste de rouge léger, un St Nicolas de Bourgueil. Pourquoi pas ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Le résultat n'est pas forcément désagréable (même s'il faut d'abord se déprendre de l'habitude : Muscadet et Chablis sont quasiment dans les gênes). En fait, le rouge donne beaucoup de contraste à l'aigreur de l'huitre, il lui donne d'une certaine façon de la rondeur : cet aspect là mérite le détour. En revanche, disons les choses simplement, les tanins ne s'accordent pas à l'iode. Là, pour le coup, le contraste est trop épais, non harmonieux. Bref, une expérience curieuse, pas forcément idiote et qui permet de s'expliquer pourquoi, la prochaine fois, on prendra un chablis voire un bourgogne banc un peu fruité. Ou, pourquoi pas, tant qu'à faire des essais, un moelleux ? quelqu'un a déjà essayé ?

Mot gourmand

Alambic

Mot bobo

Lisibilité

Événements

23 mars Forum du futur et France-Amériques organisent une conférence sur le thème : "Réseaux sociaux et Sécurité internationale" le lundi 23 mars 2015 à 18h30 dans les salons de France-Amériques. Ce débat de haut niveau, qui sera conduit par MM. Henri CONZE, Jean-François CLAIR et Yves VERET, répond à la place que nous voulons accorder aux évolutions incessantes du monde numérique et s'inscrit dans le prolongement de nos ateliers précédents sur l'internet nouvelle génération et le cloud computing. Inscriptions via le site de Forum du Futur.

A. Le Chardon

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