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Opex Tacaud

Alors que nous fêtons ces jours-ci le 40ème anniversaire de l'opération Bonite à Kolwezi, il faut également signalé cette histoire de l’opération Tacaud au Tchad (commencée en février 1978, soit trois mois avant Bonite), rédigée par un des plus fidèles lecteurs de La Vigie, Yves Cadiou. Écrit en 2007, il n'est publié que cette année par un éditeur suisse qu'on encouragera.

Lien vers le livre : Opex Tacaud

Voir aussi le site avec tout un tas de ressources (cartes, photos, ...) : le site Tacaud

Écrit en 2007, ce livre est préfacé en 2008 par mon camarade le Général Bruno Cuche (CÉMAT, chef d’état-major de l'armée de terre) qui souligne la qualité humaine de cette aventure et qualifie l'ouvrage de « récit d'une opération d'hier qui ressemble à celles d'aujourd'hui ».

L’Opération Tacaud, accomplie par des unités d’engagés volontaires préfigurant l’armée actuelle, produisit pour conséquences la décision d’amplifier la professionnalisation de l’armée française et d’améliorer la logistique pour les opérations extérieures et l’outre-mer. Voir les cahiers du retex, Afrique, opération tacaud, p39.

Ce livre est doublement une nouveauté. Non seulement par les faits qu’il relate, qui étaient le début des « opex » telles que nous les connaissons actuellement et qui se succèdent depuis trente ans (sur cette notion de « première opex », voir dans le présent texte le § 47 intitulé « Avant Tacaud, il y eut d’autres opérations extérieures »), mais aussi parce que « la Grande Muette », trop longtemps bâillonnée par un devoir de réserve qui était soigneusement respecté, de crainte de récupérations politiciennes, s’affranchit maintenant de son mutisme et participe tranquillement au débat concernant la Défense Nationale, après avoir commencé sur internet.

Écrit dans un langage clair, accessible à toutes et à tous, c’est un livre qui intéressera les profanes. L’on y verra, peut-être avec surprise, que nos militaires ne ressemblent pas aux personnages psychorigides imaginés par le cinéma et que l’on se plaît à caricaturer, supposant trop souvent qu’ils sont réels.

L’on y verra surtout que des missions comme «désarmez les rebelles », faciles à dire, ne sont en fait pas si simples : elles exigent de ceux qui accomplissent la mission, pour être honorablement réussies sur le terrain, une grande force de caractère et une haute valeur morale.

C’est un livre qui intéressera aussi, parce qu’il décrit une action de leurs prédécesseurs, les professionnels confirmés.

Les candidats à l’engagement s’y informeront de la réalité constante de ce métier difficile, parfois dangereux, mais humainement passionnant.

''J'ajoute ce courriel d'Yves : ' ' J'ai donc plusieurs motifs de vous inciter à lire et faire lire – i.e. acheter et faire acheter, il faut appeler un achat un achat – ce livre :

1) parce que cette histoire est, surtout avec le recul du temps, extrêmement significative de la professionnalisation débutée en 1969 et qui se développerait, le 3ème RIMa étant à l'époque le premier régiment entièrement formé d'engagés volontaires, depuis 1973 : ainsi la mission Tacaud était accomplie sans dégâts collatéraux, dans l'observance (pourtant très dangereuse) de la règle de légitime défense, avec de gros risques pris pour que l'action soit propre. C'est l'un des enseignements qui ressort de ce livre.

2) parce que j'ai prévu et promis depuis le début de verser les droits d'auteur à l'Amicale du 3ème RIMa qui en fera bon usage conformément à ses statuts.

3) parce que l'éditrice mérite vraiment d'être récompensée de sa confiance et de son travail alors que, étant Suisse, elle aurait pu ne pas se sentir concernée.

4) parce qu'un succès de librairie montrera aux éditeurs français leur intérêt à évoluer pour servir une clientèle qui existe sur ces sujets. Ainsi les militaires français pourront décrire plus facilement leurs expériences opérationnelles et leur sociologie, faire mieux connaître les missions qu'ils accomplissent au nom de la France et par ordre de son gouvernement.

5) Alors peut-être, avec ce livre et d'autres, les problématiques militaires redeviendront la préoccupation majeure qu'elles n'auraient jamais dû cesser d'être en France. Notre armée ces dernières décennies fut trop méconnue, trop négligée (parfois méprisée, calomniée, honnie) par trop de gens, notamment dans la presse et dans la classe politique : l'intérêt de la France veut qu'il n'en soit plus ainsi. Nous devons encourager cette évolution, y participer si possible.

A cet égard la Suisse donne le bon exemple depuis longtemps : le bimensuel « la revue militaire suisse » (couramment surnommée la RMS par les connaisseurs) existe depuis 1856, analyste neutre des armées en Europe. La bibliothèque de l’École Militaire à Paris en détient depuis le n°1 une collection complète qui s'enrichit chaque mois de deux nouveaux numéros. Cette fois encore le bon exemple nous vient de Suisse : une éditrice suisse le donne en publiant Opex Tacaud.

Voici le lien vers le site de l'éditrice https://catalogue.5senseditions.ch/fr/home/185-opex-tacaud.html

Vous pouvez y effectuer votre e-achat. Vous pouvez aussi vous adresser à un libraire qui trouvera Opex Tacaud sur le site spécialisé DILICOM, ou sur les sites FNAC et DÉCITRE.

O. Kempf

Commentaires

1. Le lundi 21 mai 2018, 11:23 par Yves Cadiou

Merci, Olivier. L'intérêt que vous voulez bien porter à ce travail constitue, en lui-même, une récompense pour les auteurs.
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Permettez-moi d'ajouter que ce livre est vendu au profit de l'Amicale du 3ème RIMa parce qu'initialement, je n'avais pas l'intention de faire un livre. Je voulais seulement enregistrer mes souvenirs dans une mémoire électronique plus durable que ma mémoire biologique. Puis j'ai demandé à quelques amicalistes qui avaient participé à cette aventure de me confirmer que mon témoignage était valable et que je n'avais pas déliré.
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Alors mes camarades du Grand Trois m'ont incité à publier et m'ont apporté toutes sortes de documents, photos et témoignages complémentaires. C'est ainsi qu' Opex Tacaud est devenu peu à peu un ouvrage collectif.

2. Le jeudi 24 mai 2018, 11:10 par Yves Cadiou

J'y reviens, si vous permettez, pour préciser quelques points.
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C'est une histoire que j'ai écrite en 2007, préfacée en 2008 par le Général Bruno Cuche, CÉMAT, publiée seulement en 2018 parce que chez les éditeurs français (je les ai TOUS contactés) elle n'a rencontré qu'indifférence bien qu'elle soit de bonne qualité. J'ai alors présenté mon manuscrit à une éditrice suisse en supposant que les Suisses pourraient être intéressés par cette histoire parce que la RMS (la Revue Militaire Suisse) existe depuis 1856 et s'enrichit chaque mois de deux nouveaux numéros : à la bibliothèque de l’École Militaire à Paris, une collection complète depuis le n°1 témoigne de l'intérêt durable que les Suisses portent à ces questions.
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Une éditrice de Genève a accepté le manuscrit et m'a remercié « pour cet ouvrage qui m'a éclairée sur un monde que je ne connaissais pas. » De fait j'avais pris soin de le rédiger dans un langage clair, accessible à toutes et à tous. Je pensais aux lectrices et lecteurs qui seraient intéressés sans rien connaître du métier : familles de militaires, jeunes candidats à l'engagement, toute personne voulant savoir quel état d'esprit anime le Soldat français en opex.
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C’est un livre qui intéressera non seulement les militaires confirmés mais aussi les profanes. L’on y verra, peut-être avec surprise, que nos militaires ne ressemblent pas aux personnages psychorigides imaginés par le cinéma et que l’on se plaît à caricaturer, supposant trop souvent qu’ils sont réels.
L’on y verra surtout que des missions comme «désarmez les rebelles », faciles à dire, ne sont en fait pas si simples : elles exigent de ceux qui accomplissent la mission, pour être honorablement réussies sur le terrain, une grande force de caractère et une haute valeur morale.

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