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CRISE FINANCIERE : VERS UN NOUVEAU MODELE ? (sujet CID)

J'avais donné, le 30 janvier dernier, un sujet de CID. Un peu tard (désolé, mais bon, il faut du temps pour tout, hein - bon ça a été rédigé mi janvier, ce qui explique que ça date un peu) je vous donne ici une proposition de corrigé.

1/ Ce devoir est déjà un classique cette année : la crise sera donnée comme sujet à de nombreux examens ou concours. Autant donc, dans le cadre d’une bonne préparation, s’y atteler.

La difficulté tient à l’équilibre à trouver entre les connaissances techniques et les généralités ; ou encore, pour ceux qui les peuvent, à se cantonner à un simple devoir économique quand le sujet est de culture générale. Il faut donc montrer ses connaissances mais ne pas entrer dans le détail, être prudent sur les chiffres, et insister sur l’action publique. On peut trouver là des voies dynamiques de réflexion : public / privé, ou national/international : pistes classiques, qui à défaut d’animer tout le devoir, permettent de charpenter des sous-parties.

2/ On remarquera dans l’introduction l’utilité de situer le sujet dans le temps et dans l’espace : ce point de comparaison permet aussitôt d’introduire la problématique (crise comme une autre, ou crise radicalement différente ?) et (j’ai encore fait des efforts) d’annoncer l’idée-maîtresse. On notera également les définitions, sobres mais qui permettent d’éviter d’y revenir dans le corps du développement.

3/ Le plan est classiquement en 2-3. On pourrait lui reprocher de suivre trop précisément ce qui est suggéré dans le sujet (I la crise financière… II provoquera l’émergence d’un nouveau modèle). Mais d’une part, il n’est pas interdit de le faire si ça couvre tout le sujet, et d’autre part, un peu d’habileté dans le traitement permet d’éviter ce côté mécanique : là encore, la forme permet de suppléer au fond ! Ainsi, le II permet encore de définir la crise (elle n’est pas que financière mais systémique) pour suggérer l’émergence d’un nouveau modèle. La césure suggérée par le sujet n’est pas entre I et II, mais au sein du II entre A et B.

On esquisse là un plan en trois parties : I La crise financière… II est bien plus qu’une crise financière … III ce qui impose l’émergence d’un nouveau modèle

4/ Toutefois, ce dernier plan insiste sur le nouveau modèle, comme si vous aviez LA solution. Or, là est le vrai danger du sujet, et à mon sens son piège : tous les experts du monde sont encore à essayer de trouver les solutions pour sortir de la crise. Ce n’est pas vous, qui n’êtes pas un spécialiste, qui allez pouvoir le faire en quatre heures. Il faut donc être prudent, et ne pas proposer des solutions yakafokon. D’où le traitement impressionniste adopté, qui décrit les grandes tendances et le nouveau paysage, sans entrer dans le détail de ce nouveau modèle en gestation.

L'intro est classique (accroche, sujet, définition, comparaison, problématique, IM, plan). les parties sont annoncées, les sous parties aussi, avec des transitions courtes. La conclu est elle aussi classique, avec reprise succincte de l'argumentation, puis une"ouverture". Bien sûr, elle a été rédigée au brouillon, juste après l'intro, quand l'esprit est encore frais et qu'on a du temps. Après, on commence le développement proprement dit.

5/ Tout ceci est bien beau mais nécessite de solides connaissances du déroulement de la crise (et chaque candidat doit cette année rédiger sa propre fiche sur le sujet), et si possible des connaissances de théorie économique. Il faut lire un petit manuel d’économie politique (celui de Généreux chez Hachette, par exemple, ou plus basique) pour savoir a minima distinguer libéralisme, néolibéralisme et keynésien.

On remarquera qu'il n'y a que deux citations, justement non purement économiques(sujet de culture générale) : juste ce qu'il faut à la mode pour que ça soit connu du correcteur, pas trop ringard (on ne cite pas Alain Minc ou Jacques Attali, par exemple), pas trop spécialisé non plus (le chercheur de l'université d'Angouville-sous-gadoue, ça ne passe pas même si c'est très intéressant). Oui : Alain Minc et Attali, c'est ringard car trop couvert par la presse grand public (désolé, Charles)

6/ Ce devoir a été rédigé en 4h20, en lambinant un peu. Avec de la fougue et du stress, on descendait sous la barre des quatre heures. On obtient normalement 12 au minimum.

CRISE FINANCIERE : VERS UN NOUVEAU MODELE ?

Le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, a déjà annoncé qu’il veut mettre en place très rapidement son plan de relance, qui pourrait injecter huit cent milliards de dollars dans l’économie américaine. Lors de sa campagne électorale et depuis son élection, il n’a eu de cesse de se référer à la crise de 1929 : en effet, son arrivée au pouvoir intervient au moment d’une crise financière très profonde et aux nombreuses répercussions ; au point qu’on peut se demander si cette crise financière donnera naissance à un nouveau modèle.

Une crise peut être comprise comme le dysfonctionnement d’un système, dont l’activité est perturbée plus ou moins durablement pour soit revenir au système antérieur, soit le modifier selon un nouvel équilibre. La crise financière touche donc le système financier, celui qui finance l’économie grâce à des prêts, des crédits, des assurances et des marchés (boursiers, obligatoires, monétaires, etc.). Dans le cas présent, un modèle lie le système financier aux systèmes connexes (économique, social, politique, international).

Il y a déjà eu plusieurs crises financières : que ce soit aux Etats-Unis (affaire des caisses d’épargne dans les années 1990, scandale Enron au début des années 2000) ou dans le reste du monde (notamment la crise japonaise qui a duré toute la décennie 1990).

Ces exemples laissent penser que les crises financières peuvent être cantonnées, dans le temps ou dans l’espace. Il semble pourtant que la crise actuelle soit d’une toute autre dimension et qu’il s’agisse d’une crise systémique. C’est pourquoi il est très probable qu’elle sera l’occasion d’un nouveau modèle global.

Ainsi, la crise financière affecte profondément l’ancien modèle économique et mondial ; c’est en effet une crise systémique qui nécessite l’élaboration d’un nouveau modèle de gestion collective.


***

I) Affirmer que la crise financière affecte profondément l’ancien modèle impose de décrire celui-ci; ensuite, il s’agit de remarquer qu’elle s’étend au monde et à l’ensemble de l’économie, avant de constater enfin que les premières réactions ne suffisent pas à répondre aux défis posés.

A) L’ancien modèle financier et économique a été progressivement mis en place à partir des années 1980 au travers des politiques néolibérales qui se sont généralisées.

Le néolibéralisme, promu notamment par Mr Friedmann, a soutenu l’idée du désengagement de l’Etat hors de l’économie, et de la dérégulation. Les marchés étaient des instruments considérés comme plus efficaces pour permettre la rencontre de l’offre et de la demande. Ainsi, de nombreux Etats ont mis en place des politiques de privatisation et de libéralisation, démontant peu à peu l’ancien modèle Keynésien d’ Etat-providence.

A partir des années 1990, ce mouvement s’est accompagné d’un double phénomène de financiarisation et de mondialisation. Cela a été permis par la révolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) qui à permis la dématérialisation, l’universalisation et la permanence des échanges. L’ouverture des marchés a simultanément favorisé une croissance très rapide du commerce mondial. Enfin, de nouvelles techniques financières ont été mises au point (titrisation, marchés à termes,…) afin de permettre une meilleure répartition du risque.

Le dernier phénomène tient à la place des Etats-Unis, qui sont demeurés le premier acteur économique mondial. Toutefois, alors que dans les anées1970, ils étaient d’abord des producteurs, ils sont devenus peu à peu des consommateurs mondiaux, ce que traduit leur double déficit : celui de la balance commerciale et celui du budget de l’Etat. La dette publique américaine est ainsi gagée par des prêteurs mondiaux, tandis que le consommateur américain baissait drastiquement son épargne pour maintenir un haut niveau de consommation. Finalement, et conformément à la description qu’en a faite E. Todd (« Après l’empire »), l’économie américaine était devenue une économie d’endettement.

Elle était donc fragile, comme on l’a constaté avec la crise financière.

B) La crise financière, d’abord américaine, s’est étendue au monde et à toute l’économie.

La crise financière a une double origine. La première tient à la faillite du marché immobilier américain. En effet, les ménages s’endettaient dans ses proportions excessives (jusqu'à 100% de la valeur du bien) avec les taux variables pour acheter des maisons dont les prix ne cessaient de grimper : l’espoir de plus value leur donnait l’impression de richesse et favorisait leur consommation. Le retournement du marché a donc eu pour conséquence des défauts de paiement massifs. Ceux-ci se sont reportés sur les établissements prêteurs.

Là gît la deuxième cause de la crise, ce qu’on a appelé la crise des « subprimes » (obligations risquées à haut rendement). En effet, les établissements de crédit avaient émis ce type d’obligations pour diluer le risque. En fait, ils l’ont propagé à l’ensemble du secteur financier puisque les actifs de celui-ci n’étaient plus sûrs, et surtout avec des proportions inconnues de titres fragiles. La crise a duré toute l’année 2008 jusqu’à la faillite de Lehman Brothers en septembre. Avec la chute de cet établissement majeur de la place new-yorkaise, la crise se transformait en panique.

Elle s’étendait d’abord à l’économie réelle pour plusieurs raisons : frileuses devant le risque, les banques ne prêtaient plus et le financement de l’économie en fut gravement touché. Les entreprises investirent beaucoup moins, tandis que les ménages réduisaient leur consommation. Le resserrement généralisé des coûts a provoqué l’augmentation du chômage (près de 7% de la population active). La crise est devenue économique.

Elle est également devenue mondiale : à cause d’une part du raidissement financier (un pays comme l’Islande, très endetté, est au bord de la faillite) ; à cause d’autre part de la baisse de la consommation qui réduit le commerce et donc la production (la Chine va probablement perdre trois points de croissance en 2009 à la suite de cette contraction).

Cette crise générale a suscité des réactions diverses.

C) Or, ces réactions désordonnées ne répondent pas aux défis posés.

Les premières actions sont venus des Etats, qui se voyaient soudain parés de multiples vertus. Pourtant, les réactions furent d’abord individuelles. Ainsi, les Etats-Unis décidèrent un « plan Paulson », assurant l’injection de 600 milliards de dollars dans l’économie. L’Irlande décidait, unilatéralement et alors qu’elle appartient à la zone euro, de garantir tous les prêts qui avaient été conclus sur son territoire. Chaque Etat se lança ainsi dans les mesures destinées à soutenir l’économie nationale.

Cela avait des vertus : celle de la rapidité et celle de l’adaptation aux caractéristiques nationales. Toutefois, la nécessité d’actions collectives se faisait sentir, afin de répondre au caractère global de la crise. Les vingt plus grandes puissances économiques (G20) se réunirent donc en novembre à Washington, afin d’examiner les mesures à prendre. Une prochaine réunion est prévue, mais force est de constater que cela manque de concret. Similairement, une zone économiquement beaucoup plus intégrée comme l’Union Européenne peine à trouver un diagnostic commun et des réponses partagées. La chancelière allemande A. Merkel vient ainsi seulement d’accepter le principe d’un plan de relance au niveau de l’Allemagne. On est encore loin d’une active coordination européenne.

Simultanément, la crise a eu des conséquences politiques : on s’est ainsi aperçu que le consommateur n’était pas qu’un simple agent économique, mais aussi un citoyen. Cela explique certainement en partie l’élection de Mr. Obama qui a incarné une capacité à organiser le changement. Toujours aux Etats-Unis, un certain nombre de travailleurs pauvres et endettés ont fait pression sur leurs députés pour que ceux-ci n’avertissent pas toutes les dépenses prévues par le plan Paulson, au motif que cela ne s’accompagnait pas d’assez de réformes structurelles en contrepartie. Et il est enfin probable que les récentes émeutes en Grèce reflètent une crise sociale et économique.

Ainsi, les premières réactions ne paraissent pas à la hauteur de la crise. Celle-ci est en effet bien plus une crise globale et systémique qu’une simple crise financière et économique.


***

II) La crise est une crise systémique. En effet, il faut d’abord constater que l’environnement global a profondément changé ; dés lors, la crise est une profonde crise de confiance dans le système ; elle appelle donc un nouveau modèle de gestion collective.

A) L’environnement global est profondément différent des précédentes crises générales, comme celle de 1929 ou celle des chocs pétroliers.

La mondialisation est ainsi une donnée sur laquelle on ne pourra pas revenir : la mondialisation des échanges, des informations et des hommes modifie radicalement le contexte. Le monde est durablement installé dans une crise économique ouverte. Or, tous ceux qui appellent à un retour de l’Etat et à des politiques keynésiennes oublient que la théorie de J. M Keynes opère en économie fermée. On ne peut revenir au système d’avant le néolibéralisme.

Par ailleurs, chacun constate la réalité d’une crise environnementale liée notamment au réchauffement climatique, lui –même dû probablement à l’activité des hommes. Cette crise écologique est aussi une crise de ressources, ou plutôt de la ressource qu’est la biosphère. On commence à comprendre de nos jours que l’économie et l’écologie sont les deux faces gestionnaires d’un « Monde de ressources rares » (E. Orsenna).

Enfin, l’organisation géopolitique du monde est profondément renouvelée, puisqu’en deux décennies, le monde bipolaire puis mono-polaire a disparu, pour laisser la place à un monde multipolaire peu organisé. De nouveaux acteurs importants émergent (Brésil, Inde, Russie, Chine,…) et veulent peser sur la conduite des affaires mondiales. Dans le même temps, le système institutionnel en place (ONU, FMI, banque mondiale, OMC) peine à répondre à ces nouveaux défis.

La crise économique s’articule donc à d’autres crises et la mutent en crise systémique.

B) On caractérisera celle-ci comme une radicale crise de confiance dans le système.

Un débat a cours sur la nature, la profondeur et la durée de la crise : s’agit-il d’un ajustement temporaire et combien de temps durera-t-il ? Il s’agit ainsi de savoir si l’économie traverse simplement une récession, voire une dépression, ou si elle est entrée en déflation. Dans le premier cas, elle connaît une croissance négative plus ou moins longue alors que le second, elle entra dans une baisse générale des prix et des échanges. Il semble que la baisse des prix soit une donnée durable : baisse des prix de l’immobilier, baisse radicale des taux directeurs des banques centrales jusqu’à des niveaux quasi nuls, utilisation massive des mécanismes de réductions des prix (prime à la casse automobile, soldes généralisés, promotions de plus en plus fréquentes)…

Mais le prix est le mécanisme d’ajustement entre une offre et une demande. A trop manipuler le prix, on touche à la confiance qui lui est liée. Le prix ne devient plus un indicateur fixe, mais une base de négociation. Le consommateur n’a plus confiance dans le prix, ce qui entraine la déflation. Or il est très difficile de sortir d une déflation : le Japon a mis dix ans à en émerger au cours de la décennie 1990. Encore ne s’agissait-il que d’un cas national, et non d’une crise mondiale.

Or, la crise de confiance dans les prix répond à la crise initiale du crédit (entre établissement de crédits, et entre les prêteurs et les emprunteurs). C’est une crise générale de confiance dans le système capitaliste : A. Greenspan, ancien directeur de la banque fédérale américaine, a admis ses doutes profonds. Car d’une certaine façon, c’est la religion capitaliste qui est mise à mal, tout comme la religion communiste avait chu avec la fin de l URSS.

On ne reviendra pas au modèle précédent auquel on n’a plus confiance.

__ C)__ Un nouveau modèle de gestion collective est nécessaire, même s il mettra du temps à se mettre en place et qu’on ne peut le décrire : tout juste peut –on discerner quelques perspectives.

Il y aura très probablement de nouveaux mécanismes sociaux. Par ajustements successifs, la consommation viendra à des niveaux moindres et surtout plus durables et plus respectueux de l’environnement. De même, les systèmes de protection sociale devront être refondus, avec des systèmes publics plus développés (santé, famille, chômage, retraite) et un nouvel équilibre entre répartition et capitalisation.

Il faudra de nouvelles régulations internes, passant par certain retour de l’Etat, plutôt comme régulateur que comme acteur. Des autorités de régulation indépendantes devront voir le jour, afin de corriger le système en place peu efficace (les agences de notation financières ont ainsi été beaucoup critiquées, tandis qu’on impute à la commission boursière américaine – la SEC – de ne pas avoir prévenu le scandale Madoff).

Enfin, de nouveaux outils de gestion collective devront être inventés. Dans son discours aux ambassadeurs, M. Sarkozy appelait à la mise en place d’un groupe des 14 pays les plus influents , qui permette a la fois de parvenir à des décisions (nombre restreint d’intervenants) tout en organisant un consultation mondiale, Nord et Sud réunis, plus représentative et donc plus légitime que les seuls cinq membres permanents du Conseil de Sécurité. Ce directoire permettrait surtout de lier des problèmes divers et corrélés : sécurité, alimentation, commerce, santé, environnement, économie. D’ici là, il faudra se contenter d’enceintes plus spécialisées, mais qui prendront des décisions majeures : la conférence sur le climat, qui se tiendra à Copenhague en novembre prochain, devrait s’accorder sur un mécanisme de compensation des gaz à effet de serre, qui confèrerait aux pays du sud une responsabilité de gestion autonome des droits payés par les pays du nord : écologie, finance et développement seraient ainsi liés.

La crise en cours est donc une crise systémique qui va favoriser l’émergence, lente et probablement douloureuse, d’un nouveau modèle qui reste à inventer.


***

Ainsi, l’ancien modèle bâti sur la dérégulation et la mondialisation est remis en cause par la crise financière qui s’est étendue au monde et à toute l’économie : les réactions immédiates des différents acteurs ne suffisent pas à répondre à l’ensemble des défis posés.

En effet, le contexte global est différent des précédentes crises générales. Il s’agit donc d’une crise systémique qui est d’abord une crise de confiance. Cela appelle donc à la mise en place d’un nouveau modèle de gestion collective, encore flou aujourd’hui.

La crise en cours est majeure et durable. Elle marque dans l’ordre économique l’entrée dans le XXIème siècle, comme la chute du mur de Berlin avait sonné la fin du XXème siècle. La perspective d’un monde nouveau s’offre donc à nos yeux. En effet, la crise signifie la fin d’un monde ancien, donc connu, donc confortable. C’est pourquoi la « crise » inquiète si souvent. C’est oublier que la crise a un double sens, révélé par l’idéogramme chinois qui la désigne et qui est composé de deux mots : maladie et opportunité. Quelle que soit la douleur de la maladie, il faut favoriser l’espoir de l’opportunité.

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 24 février 2009, 20:46 par VonMeisten

Excellent devoir. J'aurais du faire plus d'études !

2. Le mardi 24 février 2009, 20:46 par HMK

Intéressant et assez bien structuré: le raisonnement se suit et on en perçoit facilement la logique.
Le tout me paraît quand même un peu convenu: autant vous expliquez que la crise a pour cause première la dérégulation des marchés financiers accompagnée d'endettements massifs tant des états que des particuliers, il aurait été intéressant de souligner que ce formidable accroissement de la dette globale ( donc formidable création de monnaie) s'est produite sans inflation (ou quasi), mais avec une survalorisation fantastique des biens immobiliers et des biens boursiers.
Le phénomène d'inflation inhérent à une création excessive de monnaie s'est donc observé dans la valorisation des biens patrimoniaux.
L'inflation n'est rien d'autre que la destruction de la masse monétaire excédentaire. On peut donc penser que la chute récente des cours de bourse et des marchés immobiliers n'est rien d'autre que cette destruction de monnaie.
D'accord sur le caractère systémique de cette crise dont la crise financière n'est qu'un épiphénomène, impressionnant et spectaculaire, certes, épiphénomène tout de même.
Non seulement cette crise va entraîner une remise en cause partielle de la dérégulation dont vous parlez, mais elle va aussi entraîner des modifications profondes dans les comportements sociaux et économiques des individus: votre frère le décrit bien (malgré le caractère utopique de certaines des solutions qu'il préconise).
Pour l'instant, nous continuons à nous enfoncer dans la crise et nous continuerons tant que les populations attendront des états que ceux-ci jouent le rôle de parapluie protecteur (notamment par l'injection de milliards (de §, d'€, de £...) qui creusent d'autant le gouffre qui nous a conduits à cette crise)

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