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Sommet et nucléaire

Les propos sur le nucléaire traduisent une grande gêne. Qu’on en juge :

1/ Après avoir rappelé que face à la prolifération, il faut une défense anti-missile, l’AA annonce que « plusieurs options d'architecture techniques ont été élaborées, puis évaluées » et que « travaux supplémentaires doivent encore être effectués ». Dès lors, « l’apport futur par les États-Unis d’éléments d’architecture importants pourrait contribuer aux travaux ». Comprendre : le sujet a été lancé par les Etats-Unis, et on attend leur position finale, d’autant plus qu’on devine bien qu’ils sont moins allants sur la question.

2/ Les phrases suivantes sont encore plus absconses : « Nous avons reçu une analyse complète des options d’architecture techniques, et nous souscrivons à la conclusion générale du rapport, à savoir que ces options ont chacune leurs points forts et leurs points faibles, même si certaines d’entre elles ne correspondent pas au mandat donné à Bucarest ». Rappelons que le communiqué de Bucarest demandait au Conseil de présenter des options qui puissent lier à la fois la défense de théâtre (le niveau traditionnel d’ambition de l’AA) et la défense de territoire (niveau bien plus ambitieux, mis au goût du jour par le bouclier américain).

3/ c’est pourquoi les Alliés redemandent au CAN de réétudier une proposition : « sur les aspects militaires, techniques et de politique générale relatifs à l’éventuel élargissement du rôle du programme de défense active multicouche contre les missiles balistiques de théâtre (ALTBMD), qui inclurait ainsi, en plus de la protection des forces OTAN déployées, la défense antimissile territoriale » : en clair, on revient à la défense de théâtre et on examine si, éventuellement, cela pourrait être étendu à une défense de territoire. Mais en fait, la prudence prévaut, et l’AA attend que les négociations américano-russes avancent pour se prononcer : « nous sommes disposés à étudier les possibilités de relier les systèmes de défense antimissile des États-Unis, de l'OTAN et de la Russie en temps opportun ».

On ne saurait marquer plus évidemment la malaise de l’alliance sur le sujet. Pour le coup, a-t-elle d’autres solutions que de temporiser ?

O. Kempf

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