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Joyeux Noël

Joyeux Noël : que ce soit en famille ou entre amis, que ce soit une fête religieuse ou une simple occasion de se retrouver au cœur de l'hiver, joyeuses fêtes de Noël.

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 24 décembre 2009, 16:37 par

Puisque vous en parlez, vous me permettrez peut-être quelques considérations personnelles au sujet de Noël. Résultat de deux particularités physiques du continent européen, Noël est probablement (vous en jugerez mieux que moi) un phénomène géopolitique.

Noël, fête de l’espoir, est d’abord liée au solstice et à notre continent. L’espoir que fait naître Noël date probablement de l’époque où nos lointains ancêtres, dans les régions tempérées de l’hémisphère nord, ont su faire des observations astronomiques rudimentaires. C’était il y a au moins cinq mille ans comme en témoignent les menhirs de Carnac alignés selon les solstices.

Le continent européen présente deux particularités physiques qu’on ne trouve sur aucun autre continent : la relative douceur du climat océanique qui se fait sentir assez loin vers l’est sur la plaine d’Europe du nord http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichie... explique les anciennes migrations vers le soleil couchant. Mais en de nombreux endroits d’Europe la géographie (mers, barrières montagneuses) interdit de nomadiser du nord au sud à l’approche du froid. Non seulement l’histoire mais aussi la préhistoire résultent de la géographie physique, on peut le penser.

Il faut imaginer l’angoisse, à partir d’octobre de notre calendrier, de ces peuples préhistoriques interdits de sud par la nature et qui ignoraient tout de la mécanique céleste. Ils voyaient les journées devenir plus courtes, les nuits plus longues, le froid gagner, sans savoir jusqu’où ce mouvement continuerait et se demandant s’ils s’enfonçaient dans une perpétuelle nuit d’hiver.

Mais voilà que vers le 21 ou le 23 décembre de notre calendrier, ils voyaient le mouvement s’arrêter (sans qu’ils sachent pourquoi) et commencer à s’inverser. L’angoisse était alors remplacée par l’espoir de jours meilleurs. Noël sous quelque forme que ce soit, religieuse ou « simple occasion de se retrouver au cœur de l'hiver », est probablement notre plus ancienne fête : depuis que l’homme regarde le ciel et réfléchit.

Beaucoup plus récemment dans nos sociétés agricoles et manuelles, c’était la morte saison, celle où le volume de travail était réduit et laissait du temps pour renégocier les contrats de travail de l’année suivante (voir « le Cheval d’Orgueil » de Pierre-Jakès Hélias) avec l’espoir d’obtenir de meilleures conditions.

EGEA : je vous remercie de ces remarques. J'avais pensé, effectivement, à une "géopolitique de Noël", et je ne voyais pas par quel bout commencer. Votre approche est la bonne. Surtout, elle permet de relier l'affaire à une tradition païenne (christianisée ultérieurement). C'est la fête de la lumière d'hiver, comme il y a une fête de llumière d'été, à chaque fois pour le solstice. C'est ainsi qu'il y a une saint Jean d'hiver, et une Saint Jean d'été. Cette longue "tradition", qui revêt plusieurs habits dont Noël n'est que le dernier ... 'avatar' (!!!) possède donc une très longue ancienneté.

2. Le jeudi 24 décembre 2009, 16:37 par

Il reste la question de la Saint-Nicolas, qui tient lieu de Noël dans certaines régions : le 5 décembre n'a aucune signification astronomique.

EGEA  6 décembre ?

3. Le jeudi 24 décembre 2009, 16:37 par

Pour info, il n'est pas impossible que Yule / Jul / Yuletide, la fête païenne des peuples germaniques (au sens large, i.e. incluant les Vikings) se déroulant au solstice d'hiver, le 21 décembre, soit issue de Yalda, la fête iranienne pré-islamique équivalente.

En Suède, Noël se dit encore aujourd'hui "Jul".

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