Les Etats ont deux accès à l'eau.
Soit il s'agit d'eau douce : elle vient des fleuves. Mais la plupart des fleuves sont transfrontaliers : soit qu'ils constituent la frontière, soit qu'ils la traversent. Cela pose alors des problèmes (amenés à s'envenimer avec la raréfaction de l'eau, qui est due, faut-il le rappeler, non au réchauffement climatique mais à la surutilisation de cette ressource) : en effet, l'Etat en amont a des possibilités de retenue, aux dépens de l'Etat aval (exemple de l'Inde avec le Pakistan pour l'Indus, ou de l'Ethiopie avec l'Egypte pour le Nil).
Soit il s'agit de rivage. Alors, l'avantage comparatif peut s'inverser, puisque l'Etat amont peut ne pas avoir d'accès à la mer (Etat enclavé), quand l'Etat aval en a un, la plupart du temps.
Ceci sont des données. L'essentiel tient aux hommes, comme quasiment otujours en géopolitique.
O. Kempf