L'article d'Alexandre Adler, dans le Figaro de samedi, est intéressant et provocateur : comme tout géopolitologue, il se doit de "surprendre" le lecteur, en lui montrant les faces cachées.

1/ Sa thèse : la situation n'est pas bloquée, contrairement aux apparences. Désormais, en Israël, tout le monde est d'accord pour un système à deux Etats. Il s'agit juste d'échanger le parti de Liebermann dans la coalition pour le remplacer par Kadima, et hop, gouvernement d'union nationale, du coup on peut négocier.

2/ Mouais... Je vois un autre scénario : Ce n'est pas Tshal qui part, mais les travailliste, car on voit bien que Barack a de plus en plus de mal à justifier sa présence dans le gouvernement Netanyahou. Du coup, crise politique, et soit coalition alternative, soit nouvelles élections. Mais en tout cas, pas de négociation à court terme. Et poursuite de l'inéluctable affaiblissement d'Israël.

3/ A noter le désintérêt flagrant d'Obama pour la question. Et l'évolution lente du Hezbollah, qui s'éloigne peu à peu des intégristes iraniens (là, je partage l'analyse d'Adler, même si je ne suis pas aussi sûr que lui qu'Ahmadinedjad est condamné à court terme).

Réf : on lira mon article de mai dernier sur la situation politique israélienne (ici). C'est qu'on n'a pas encore atteint l'acmé qui vient.

O. Kempf