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Droites populistes en Europe

Intéressant article dans Le Monde d'hier soir sur les droites populistes en Europe.

Le Monde souligne quelle a abandonné les références du siècle dernier, et qu'elle se concentre sur un discours identitaire, prônant le rejet de l'islam. Cette notion "identitaire" éveille l'attention du géopolitologue. Qui remarque également que cette vague touche principalement tous les pays d'Europe centrale, selon la catégorie "Rhin Danube Oder" adoptée sur égéa : Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Italie du nord, Bénélux, Danemark, Suisse, Autriche,... On m'objectera le FN en France, le BNP au RU, les exemplaires locaux en Scandinavie, Certes, mais hors le FN, c'est marginal (politiquement, s'entend) en Italie du sud, Grèce ou Catalogne, en Pologne, en Roumanie, Bulgarie, ...

Bref, plus que la distinction Europe de l'Est contre Europe de l'ouest adoptée par le journaliste, et qui ne me semble pas pertinente, je discerne plutôt une Europe du Centre (plus ou moins d'influence germanique, d'ailleurs, même si les mouvement de ce style ne s'observent pas trop en Allemagne) par rapport à ses marges.

Mais c'est bien évidemment discutable.

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 18 mars 2010, 08:03 par Laurent

Il y a quelques années de cela, des géographes avaient proposé le concept de "populisme alpin" pour décrire un phénomène touchant la Suisse, l'Autriche, l'Italie du Nord (La Ligue du Nord), l'Allemagne du Sud et même certains petits mouvements alsaciens, savoyards et/ou jurassiens (je ne sais plus exactement).
A l'origine de tels phénomènes, il y a forcément une multitude de causes : géographiques (physiques), économiques, sociales, mais également idéologiques/culturelles et historiques, pouvant parfois remonter assez loin : démocraties germaniques primitives - et armées ! - des vallées suisses du Moyen Age, etc., mais aussi catholicisme militant remontant aux époques où ces régions constituaient des "fronts" de l'Eglise romaine face : à la France gallicane et anti-impériale, aux protestants (ou aux sectes anti-romaines : vaudois, hussites, etc.), aux Turcs, aux orthodoxes, etc.
Un grand penseur de droite allemand, le "national-bolchevique" Ernst Niekisch, voyait dans le nazisme la marque de "la réaction catholique et impériale la plus noire de l'Allemagne du Sud" (je cite de mémoire - il voulait parler "des Allemagnes du Sud", en y incluant l'Autriche, car il était un Prussien convaincu). Et le fait est que le nazisme est originellement un phénomène austro-bavarois. Hitler détestait la Prusse (de tradition et de gouvernement socialistes, bien plus importants que la tradition de l'aristocratie terrienne, finalement assez limitée, ne serait-ce que spatialement) et Berlin (ville rouge et cosmopolite).

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