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Economie et sécurité transatlantique (MAJ)

Ce matin, le conseil économique de défensea organisé un colloque fort intéressant sur "Défense et sécurité : quelle relation Europe-Etats-Unis ?". Je n'ai pu assiter qu'à quelques interventions du matin. Je note ici le discours du CEMA, l'amiral Guillaud, fort pertinent, et l'intervention de Marwan Lahoud, directeur stratégie d'EADS. Compte-rendus ci-dessous.

O. Kempf

Amiral Guillaud

La surprise stratégique, c’est la crise financière

Espace extra-atmosphérique : la démilitarisation n‘est pas garantie ad vitam aeternam

Le lien transatlantique n’est pas caduc, mais il faut le revisiter. D‘ailleurs, les Etats-Unis le font, car l’Europe n’est plus leur priorité, et les alliances sont modulaires et modulables.

Se pose alors l’aptitude des Européens à développer leur « personnalité stratégique » : c’est une question à court terme politique, à long terme stratégique

Il faut que les Européens partagent le fardeau. Il y a un risque que les Américains n’écoutent plus les Européens..

Il discerne quatre risques :

  • La relégation de la PSDC comme un simple soft power
  • La tentation du repli national
  • Le décrochage technologique et capacitaire
  • La remise en cause du système de forces (On sait que les encoches ont tendance à devenir des marches)

Les solutions:

  • Bilatéral FR-UK (high level working group)
  • Un marché domestique européen
  • Les coopérations sous contraintes sont un échec : il faut uen volonté politique et industrielle simultanée
  • La structuration des démarches capacitaires : les instruments existant (OCCAR, ..) sont sous-critiques.

Je remarque le raisonnement : crise financière => crise capacitaire => crise sécuritaire

voir aussi l'article d'Isabelle Lasserre dansle Figaro du 3 juin (donc après mon billet) qui rend compte du discours : les grands esprits se rencontrent.



J’ai suivi le début de la table ronde suivante.

Une remarque de l’amiral Forrisier : la sécurité maritime ne se résume pas à la piraterie.

Marwan Lahoud (directeur général de la stratégie d’EADS).

97 % des salariés d’EADS sont sur le territoire des quatre pays fondateurs + Etats-Unis Activité défense : 5 % sur les marchés domestiques, 50 % en dehors. Prévision : 35/65 % : il faut chercher les marchés là où ils sont.

Nous manquons d’ingénierie : capacité intellectuelle de conception

Certes, question du coût, mais c’est une industrie connectée avec la politique et la géopolitique : la stratégie ne peut consister à filer à l’étranger : d’où : comment se mondialiser en conservant la connexion avec le pôle domestique ?

De même, glissement de la coopération à la compétition : ne pas sombrer dans la naïveté. Attention aux transferts : protéger ce qui doit l’être, et conserver l’avance technologique : ne transférer ni le cœur de métier, ni l’avenir.

Je note le coup de gueule de Francis Mer, ex chef d’entreprise et ministre des finances, s’élèvant contre le manque de décision alors qu’on est le dos au mur : on ne peut pas dire, comme il l’a entendu (table ronde précédente) « les hommes sont ce qu’ils sont il faut faire avec ». Où est la volonté ? où est la responsabilité ? s’interroge-t-il avec vigueur.

O. Kempf

Commentaires

1. Le mercredi 2 juin 2010, 20:32 par

Vous savez s'il y a eu une captation vidéo de ce colloque ?
égéa : non , je ne sais pas : voici le lien avec les contacts...

2. Le mercredi 2 juin 2010, 20:32 par VonMeisten

"La surprise stratégique, c’est la crise financière". Ca me rapelle furieusement un petit bouquin d'une brochette d'officiers Chinois... qui placait les manoeuvres économiques comme outil stratégique.

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