Curieusement, je me rends compte, à travers ce blog, de l'importance que revêt la défaite de 1940.
Cela me fait penser à la nostalgie du troisième empire colonial, si bien décrite par Zemmour : non pas le premier de Louis XIV ou Louis XV, non pas le deuxième de Napoléon en Europe, mais le troisième construit au XIX° siècle, et dont la perte laisse plus de traces que l'abandon des deux précédents....
On trouve des échos de cette affect appuyé donné à "l'Empire" dans le discours de De Gaulle, à partir de juin 1940, expliquant que la lutte peut être continuée outre-mer. Alors, l'Empire est le lieu de la liberté , de la lutte, de la résistance, de la survivance...
Et dans la nostalgie actuelle il y a, inconsciemment, la volonté de retrouver cet esprit de lutte et de domination d'un environnement ressenti comme défaitiste.
O. Kempf
1 De Thibault Lamidel -
Bonjour monsieur Egea,
Je me permets de renvoyer à un article du Figaro ("De Gaulle dans le texte") qui raccroche à votre sujet. C'est une petite "étude" (ou un outil bien pratique) qui retrace les thèmes majeurs des discours de De Gaulle pendant la seconde guerre mondiale. Et donc, le mot "Empire" y revenait plus souvent que "Honneur" (autre débat...) ou "Angleterre".
Ledit article : " Nous avons analysé pour vous l’ensemble des discours du général de Gaulle de 1940 à 1945. En ressort un nuage de mots-clés permettant de déterminer l’importance et la récurrence de certains termes dans son vocabulaire. Chacun d’entre eux sur un simple clic, vous enverra vers des vidéos de l’INA."
http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...
Cordialement,
Thibault Lamidel
égéa : merci du lien : je ne l'avas pas vu, mias ça illustre bien.
2 De boris friak -
Outre le sens des réalités du général de Gaulle qui ne pouvait que constater que les dernières ressources étaient hors d'Europe (forces armées, ressources économiques, or de la banque de France, etc.) il était peut être tout simplement nécessaire de créer un équilibre sémantique entre le "Reich" et son adversaire pour souligner l'équilibre entre les capacités d'effort de guerre.