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Super colloque

Un petit compte-rendu à chaud : un super colloque, tout d'abord parce qu'il a tenu ses horaires (et je peux vous témoigner que c'est exceptionnel) mais aussi parce qu'il a suscité l'intérêt de bout en bout (ce qui là aussi est rare). on le doit à un sujet peu fréquenté, des intervenants variés et fort brillants, qui n'ont pas pratiqué la langue de bois. Bref, un vrai lieu de débat.

logistique_rdn.JPG

Une mention de quelques idées recueillies au cours de la journée :

  • la logistique accompagne l'État, c'est elle qui donne la supériorité occidentale plus que la technologie
  • La logistique, c'est d'abord de l'information.
  • Les Tamouls ont gagné, puis perdu à cause de la logistique
  • l'externalisation de la logistique américaine en Afghanistan fait que les Américains n'ont aucune vision de ce qui se passe et financent très indirectement l'insurrection.
  • Il y a un marché croissant de l'aide humanitaire et de la reconstruction sur lequel on peut avoir des opportunités commerciales
  • le chef du convoi logistique est le chef de l'ensemble de l'unité en mouvement, même si celui-ci est renforcé d'infanterie, d'artillerie, etc...
  • plus que le débat de la frontière entre cœur de métier et externalisé, la vraie question est celle de la transition.

Le reste sera publié dans les actes du colloque, qui paraitront, si tout se passe bien, à l'automne.

Merci encore à tous les intervenants pour la qualité de leur contribution. E merci à tous nos partenaires (Alliance géostratégique, SDL, RDN et DSI) pour leur soutien actif, ainsi qu'à l'IRSEM pour son support.

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 29 juin 2010, 21:47 par

Félicitations pour le boulot accompli ; je regrette de ne pouvoir m'être libéré et lirai avec plaisir les actes. En attendant, peut-être, un petit frère à ce colloque.

égéa : merci. Pour le petit frère, on y pense déjà. Et on va élargir le public....

2. Le mardi 29 juin 2010, 21:47 par

L'externalisation pour une entreprise lui apporte des avantages en matière de coût et qualité de prestations. Pour un pays, l'objectif est le même mais le passage dans le texte : "l'externalisation de la logistique américaine en Afghanistan fait que les Américains n'ont aucune vision de ce qui se passe et financent très indirectement l'insurrection.", signifie autre chose. La Direction d'une entreprise en adoptant l'externalisation sait très bien ce qu'elle fait : le financement, la mise en oeuvre des prestations. Ces prestations sont aussi contrôlées.

égéa : ce que vous dites du contrôle est très intéressant : les Américains traduisent notre "Commandement" par "comand and control". Or, dans le cas présent, ils "commandement" peut-être en ce sens qu'ils donnent des instructions, mais il semble, si j'en crois notre orateur (H Bricet des Vallons) qu'ils ne "contrôlent" plus.

Autre aspect : dans une externalisation, qu'elle soit le fait d'une entreprise civile ou d'un organisme public, la grande question est celle de l'expertise, qu'il faut conserver justement pour "contrôler". Mais comment avoir de l'expertise quand on a perdu la fonction ?

3. Le mardi 29 juin 2010, 21:47 par

Pour bosser dans une entreprise qui aide ses clients à externaliser, je peux témoigner que la question de la réversibilité se pose également de façon aigüe.

Réversibilité afin de réinternaliser, ou, plus souvent, pour pouvoir changer de prestataire ; à laquelle il faut penser très en amont. Certaines structures de marchés oligopolistiques, sur des prestations non totalement "standardisées/banalisées", associées à des pratiques laxistes, font qu'on se retrouve parfois fort marri quand il s'agit de détricoter, et qu'on s'aperçoit qu'on est totalement dépendant de notre fournisseur adoré...

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