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Varii (leaks et immo)

Plutôt qu'un billet très construit (nous sommes en été, n'est-ce pas), juste quelques points de réflexion :

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  • Affaire wikileaks
  • politique immobilière de la défense

1/ A propos de l'affaire WIkileaks : on lira l'article (polémique?) de Charles sur Ags. Je n'ai en fait aucun commentaire à formuler sur le fond. Juste une interrogation : la notion de secret a-t-elle encore du sens de nos jours ? la multiplication des moyens de production d'information, donc de transmission, rend l protection du secret de plus en plus aléatoire. Un secret doit être "rare" pour pouvoir être tenu. Ce qui relativise tout autant les ambitions des communicateurs. A ce sujet, l'édito du Monde d'hier, au sujet de la démission du PDG de BP, procure un effet miroir important à notre propos :

"Les plans média les plus sophistiqués mis en place par BP ont montré leurs limites. La première entreprise britannique n'a pas pris la mesure du bouleversement du paysage médiatique. "Chienne de presse", relayée par une foule de politiciens qui transforment de petits ennuis en un feuilleton international : à l'heure de l'Internet, cette vieille antienne est dépassée.

Investisseurs et acteurs financiers ne se nourrissent plus seulement des grands journaux cajolés par les experts de la "com". Pour se tenir informé, le must est désormais de consulter les blogs. BP a sous-estimé leur impact. Anonymement, banquiers, traders et autres gestionnaires de fonds ont balancé sur ces sites toutes les vérités à propos de BP qui ne sont pas bonnes à dire. Tony Hayward tombe à cause de cet environnement-là aussi. "



2/ On me signale la parution d'un rapport du Sénat sur la politique immobilière du MD. Voici ce que dit l'avant-propos :

" Nous savons que la politique immobilière du ministère de la défense revêt une importance particulière parce que, dune part, la loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 prévoit des recettes immobilières, issues en particulier de cessions, à hauteur de près de 2 milliards d'euros, la quasi-totalité d'entre elles étant escomptées sur les trois années 2009-2011. Or, cet objectif reposait très largement sur un audacieux schéma de vente par anticipation des emprises immobilières parisiennes devant être libérées en 2014, qui se révèle désormais impossible à concrétiser. D'autre part, le ministère de la défense souhaite regrouper les différents états-majors et la direction générale de l'armement (DGA) autour du ministre en un lieu unique, sur le site de Balard, dans le XVe arrondissement de Paris''.

Derrière un aspect technique, un sujet d'économie de défense qui suscite l'intérêt des parlementaires, et donc du public.

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 27 juillet 2010, 14:58 par Nono

La notion de secret a encore court de nos jours (heureusement...), mais elle est difficilement applicable dans certains cas et, comme vous le rappelez fort justement, un secret ne le reste que si peu de monde est au courant. C'est le principe de la compartimentation de l'info, que certains appliquent et connaissent très bien.
D'ailleurs, le secret se marie mal avec la communication et les opérations qui se déroulent "en milieu ouvert": dur de garder secret ce que plein de gens non concernés peuvent voir!!
Mais n'oublions pas que le F-117 est resté complètement secret pendant 8 de son premier vol à la révélation publique de son existence.
Sur la fuite wikileaks, je n'ai pas l'impression qu'on apprenne grand chose de franchement neuf: tout était plus ou moins su, et ce qui n'était pas connu jusqu'à présent na rien de transcendant.

Sur la gestion de la communication, ça devient extrêmement difficile, pour tout le monde:
- pour les journalistes pour arriver à faire leur travail et ne pas se faire enfumer par les communicants,
- par les décisionnaires (politiques, chefs militaires, chefs d'entreprise...) pour ne pas se laisser dépasser en cas de crise. Et assurer une "écoute" attentive des blogs, médias, réseaux sociaux est pas simple et est un métier à part entière, et trouver les bonnes réponses n'est pas toujours évident, ne serait-ce que parce que, parfois, on bute sur des réalités techniques et que les solutions ne se trouvent pas toujours en un tour de main. Et ça, c'est parfois dur à admettre...

J'ajouterai un truc: après coup, il est toujours facile de dire "mais il fallait faire ça, ça ne marchait pas d'ailleurs il y en a un qui l'a dit...", sauf que celui qui bloque parce qu'il y a un problème est la plupart du temps vu comme l'enquiquineur de service, quelque soit l'organisation. Sans oublier que le risque zéro n'existe pas, où que ce soit...

égéa : ajoutons que "ces" fuites choquent aujourd'hui, alors qu'il y a plein d'exemples très récents de "fuites" publiées dans le Post ou le NYT : il s'agissait donc alors d'actions de communication venant du Pentagone (ou d'ailleurs à Washington), puisqu'à l'époque, on n'a pas entendu d'émotion particulière pour ces secrets "rendus publics". Bref, un secret a le droit d'être publié si vous décidez qu'il est publiable, mais il n'en a pas le droit, même si ce qu'il révèle n'est pas forcément secret....

2. Le mardi 27 juillet 2010, 14:58 par Hernani

Amusant cette association "Leaks & Immo"...L'information, actif de nos sociétés et organisations massivement en réseaux, devient subitement un actif toxique à l'instar de sub-prime.....Je vous renvoie vers un papier de la revue de la défense nationale (janvier 2009) qui comparait crise financière et crise informatique....

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