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Raisons de la guerre en Afghanistan

Je vous ai déjà signalé ce blog. Son billet de ce soir, que m'a signalé Séb (à moins que ce ne soit Stéph, je ne sais plus à la fin...) est très éclairant. L'auteur n'accepte pas les commentaires ; moi, si : écrivez, je transmettrai en espérant susciter sa réponse.

Vous lirez également l'article, tout aussi instructif, de Zaki Laïdi dans Le Monde de ce soir. Là encore, tout plein de réflexions.

La mise en perspective d'un article vu du point de vue français voire occidental et d'un autre vu du point de vue américain montre que l'alternative (rester ou partir) constitue au fond une double mauvaise solution.

Sauf si on accepte que le modèle "occidental" (souveraineté nationale, fait étatique, démocratie) ne s'applique pas et qu'il faut donc trouver "autre chose" : mais alors, comment le justifier ?

O. Kempf

Commentaires

1. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par oodbae

Bonsoir,

[...] Finalement, M. Aboudjaffar pose une question intéressante: "Qui saura convaincre nos concitoyens ?".
Je suis légèrement interloqué par ce questionnement. Il m'avait semblé évident que le môssieur était journaliste. Apparemment il ne l'est pas, ce qui expliquerait qu'il semble douter fortement que les journalistes s'occupent de ce boulot d'information et même d'éducation ou au moins de lobbying. Je le comprends, ca m'étonnerait aussi qu'on trouve dans les journaux autre chose que des lapalissades, des citations polémiques et un bulletin d'abonnement à prix réduit, bref, ce qui conforte le lecteur dans l'idée que "on ne nous dit pas tout mais j'en sais déjà plus".
Je souhaiterais apporter un élément de réponse, aussi amateur soit il. Il me semble que l'auteur, enter autres idées, met en cause notre phobie de la mort, dans l'Occident. Cette idée est régulièrement présentée et critiquée sur AGS-egea. L'auteur voudrait bien nous convaincre du piège suicidaire que constitue cette phobie de la mort. "Qui saura convaincre nos concitoyens ?". Mais enfin, mon cher Watson, à qui profite le crime?
A qui profite la paranoia devant le sang, le rejet des blessures et le refus d'accepter les incapacités résultant de blessures, l'horreur des mutilations et le mépris des mutilés, le dégout devant la laideur, le rejet et la phobie de la mort, la domestication de la maladie(vaccin,trithérapies pour entretenir la séopositivité, etc.) ou sa déligitimation (on n'a pas le droit d'être cancéreux, c'est la faute délibérée des tabagistes ou de l'etat autorisant l'amiante)? Non, pas seulement à Roselyne Bachelot et ses amis des laboratoires producteurs de vaccins contre la grippe A.
C'est une grande part, que dis-je un pan de notre société "occidentale" qui est rattachée à cet essor croissant , toujours croissant , du souci de la, pour faire court, "bonne santé". Noter économie repose, pour un pan, sur la croissance de la demande en soins médicaux. croyez moi ou demandez à n'importe quel connaisseur de l'économie. La santé est le secteur économique porteur de demain.
Le corps médical qui soigne jour et nuit les accidentés de la route(pas seulement eux évidemment), les équipementiers qui ont besoin du souci de sécurité pour entretenir leurs investissements dans un airbag de lucarne gauche dans le rétroviseur, les ingénieurs des BE qui ont besoin de ces exigences d'améliorations puisque les usines de production sont délocalisées afin de maintenir des unités ici en Occident, les assurances qui peuvent augmenter leurs forfaits et en proposer de nouveaux, les producteurs de médicaments qui soignent toujours plus de maux notamment au niveau des anti-dépresseurs prescrits mécaniquement(sous-entendu: pour soigner des maux parfois imaginaires), les journalistes qui trouvent ainsi le contenu de leurs premières pages assez facilement, les scientifiques qui trouvent dans la santé un débouché pour les recherches de pointe (la radiothérapie par exemple est en essor continu depuis 50 ans et c'est pas près de s'arrêter),les avocats qui ont besoin de ce souci de sécurité pour intenter de nouveaux procès et réformer leurx codes, les politiques qui ont ainsi de nouvelles raisons d'exciter les citoyens et une excuse pour pondre des nouvelles lois, les BE aéronautiques qui trouvent un argument de poids pour justifier le dévelopement de drônes (économie de vies humaines en cas de conflit), les chirurgiens qui proposent toutes sortes d'opérations pour améliorer la santé (et la beauté) , les publicitaires qui trouvent là des arguments de vente, la liste est longue et n'est prête d'être terminée.

Cette phobie de la mort et surtout sa légitimitation, pour faire court, est devenue une part intégrée de notre culture mais pas seulement. Le discours politique et la scéne publique ont intégré le souci de la Santé (cf le sang contaminé et M. Fab), mais pas seulement. Cette préoccupation maniaque de la vie et de la santé, de la vie en bonne santé, c'est aussi la manifestation (et l'origine) de l'importance que joue la Santé dans l'économie de l'Occident.
Or, qui souhaitera verrouiller le secteur de la santé dans l'économie (santé au sens très large)? personne, ni en période faste, ni en période de crise, et encore moins lorsque c'est un secteur riche en nouvelles technologies, lesquelles sont l'un des derniers espoirs de l'Occident pour tenir la barbichette de la Chine-Asie. Donc, nos sociétés occidentales seront encore longtemps l'objet de tous les lobbyings liés à la santé, dont les effets sont entre autres de poser un tabou sur la mort, plus précisemment sur cette phrase des livres saints: "ce qui était poussière redeviendra poussière (qu'on se le dise)". Ainsi, les opinions publiques dans les pays "démocratiques" refuseront toujours plus les engagements militaires guerriers.(je ne vous refais pas le pamphlet contre le concept de "guerre chirurgicale").

En résumé, j'affirme que notre richesse a besoin de la déligitimation de la mort et de la maladie. Notre économie et notre niveau de vie ont besoin que nous nous donnions les moyens de nous sécuriser vis-à-vis de la mort et de la maladie. Personne ne peut réussir à raisonner le peuple sur " là tu as raison d'être parano, mets une capote et achète 6 airbags, là tu as tort d'être parano vote pour le candidat interventionniste pasque c'est la guerre et c'est de la stratégie contre-insurrectionnelle, crois moi sur parole,t'y connais rien".
A qui profite le crime, mon cher Watson? A nous, mon cher Holmes, à nous. Ce crime nous fait vivre. Nous chassons sans cesse la mort hors de nos vies pour ne jamais nous repaître de notre confort moderne. Tant pis si cette mort reviendra au grand galop, depuis les montagnes afghanes ou d'ailleurs, ce n'est pas demain la veille que le peuple voudra sacrifier son emploi et son confort présents pour sa sécurité future.
égéa : superbe coup de gueule ! merci, ça en jette. Et convainquant, en plus !

2. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

Malgré la méchanceté injustifiée dite sur les sophistes, c'est une synthèse remarquable, et didactique qui plus est.

Pour ce qui est de le justifier ... Déjà je pense que si le Président de la République fait une allocution qui explique notre action là bas, ce sera déjà un début. Pour la sortie de l'illusion "tout le monde il est sympa, donnons nous la main etc", je ne sais pas comment faire. Un long processus sans nul doute.

(je ne suis pas d'accord avec la relève américaine de 17-18, c'est à beaucoup nuancer, mais je laisse ça de côté)

3. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

"Il faut trouver autre chose". Vaste programme.
"Comment le justifier ?" Programme de dimension intersidérale.

Te souviens-tu d'un article AGS (qui en a irrité plus d'un et heureusement sinon ce serait fort ennuyeux) évoquant la "chronique d'une défaite organisée" en A-stan ? : http://www.alliancegeostrategique.o...

Au risque de flatter mon égo potentiellement démesuré, je comprend comment/pourquoi cet article a encore de beaux jours devant lui...

Cordialement

4. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

Dans la série des recommandations de lecture, le dernier Diplo et l'article « D’où vient l’argent des talibans ? ».
http://www.monde-diplomatique.fr/20...

5. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par Abou Djaffar

Hello. "L'auteur n'accepte pas les commentaires", c'est vrai, et c'est assumé, mais il accepte les mails - il en reçoit d'ailleurs un nombre conséquent - de la part de ceux qui trouvent dans la colonne de gauche du blog le lien "Écrivez-moi". A quoi tiennent les choses, quand on y pense...

Cordialement,

Jacques R
égéa : mais c'était le moyen que je comptais utiliser. Heureux de voir que l'auteur lit égéa..... Bienvnue à bord !

Tant qu'à faire, autant utiliser cette page commentaire pour répondre en direct.  A voir ce que j'en disais quand j'ai signalé votre blog la première fois sur égéa.

6. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par JeFF

De façon générale, sur AbuJaffar : stéph, séb ... anonyme et sans commentaires. Avec par moment des 'infos vraies du front', souvenirs de guerre croustillants et autres. Certes ... une transparence et une lisibilité un chouilla plus claire ne nuirait pas et permettrait le débat. Pour l'heure, ce n'est pas le cas.

7. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

Cher Olivier Kempf, je suis allé voir ce billet que vous signalez à vos lecteurs et je reviens le commenter ici comme vous nous y invitez. J’avoue que j’ai été déçu : je croyais trouver une explication claire de la présence de l’Otan en Afghanistan et je n’ai lu qu’une longue compilation des motifs pour lesquels on n’a pas d’explication claire. A la fin, le lecteur (du moins quand je suis le lecteur) n’est pas plus avancé.

Le titre est pourtant prometteur : « Toi aussi, chef, tu aimes savoir pourquoi nous combattons ? ». C’est une citation d’Obelix (Goscinny) qui va me permettre d’amener ma première partie. J’annonce le plan en trois parties, en même temps j’annonce mon intention d’être clair et pas trop long : 1 / « ils sont fous, ces Otaniens » : je veux d’abord dire par là que c’est l’incohérence des explications avancées depuis des années qui doit attirer notre attention, plus que les explications elles-mêmes ; 2 / l’incohérence est otanienne cependant que nous Français, nous pouvons retrouver notre cohérence ; 3 / mais attention parce qu’en France il y a un chapeau qui cherche une tête.

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1 / Des explications successives qui ont été avancées pour expliquer la présence de l’Otan en Afghanistan, le principal intérêt (et peut-être le seul), c’est de constater l’incohérence qui les caractérise.

C’était d’abord la lutte contre le terrorisme en réaction à une agression dont avait été victime l’un des membres de l’Otan. Je ne reviens pas sur la quantité et la pertinence des doutes qui ont été exprimés quant à cette agression, mais il faut quand-même se souvenir de cet événement originel que l’on oublierait facilement sous l’accumulation des discours et commentaires concernant notre présence en Afghanistan.

Puis on est passé insensiblement de « la lutte contre le terrorisme » à « la lutte contre l’obscurantisme ». Nonobstant le parallélisme des formules, ce n’est pas du tout le même registre : alors que la première est défensive, la lutte contre l’obscurantisme est agressive parce que nous prétendons dès lors imposer nos valeurs à un Peuple. Nous le faisons au mépris d’une autre de nos valeurs, le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est par cette prétendue «lutte contre l’obscurantisme » que nous entrons dans l’incohérence dont je proposerai une voie de sortie ci-après (point 2).

Le public n’étant pas convaincu par ces explications un peu bancales quoique moralement présentables, l’on nous a servi d’autres explications moins morales qui, paradoxalement, ont mieux marché : le pétrole (un projet d’oléoduc), puis le lithium. Ces explications sont tout aussi douteuses que les précédentes car elles ne justifient pas notre présence militaire : dans un pays où la corruption est la règle, il suffirait de payer pour que ces activités économiques soient protégées et ça coûterait certainement moins cher que notre présence militaire. Il y a donc à notre présence militaire une autre explication que je ne connais pas.

Pour l’instant je veux seulement souligner l’incohérence des motivations qui nous sont servies, de quelque côté qu’on les reçoive. Aux dernières nouvelles (discours aux ambassadeurs 26 août 2010), il s’agirait à nouveau de cet « arc de crises » inventé par les Néocons, arc de crises où nous serions tenus d’aider nos pauvres amis américains. Je note en passant que l’aide des pays de la Vieille Europe consiste surtout à donner à Uncle SAm ce qui lui manque le plus : la caution morale qui lui a tant fait défaut au VietNam et en Irak.

Cette caution morale est une incohérence de la politique française parce qu’aucun de nos principes, et surtout pas ceux de Lafayette que l’on évoque si souvent, ne doit nous inciter à cautionner les aventures militaires décidées à la Maison Blanche.

Notre politique française manque non seulement de cohérence mais elle manque aussi d’imagination. Il semble d’ailleurs que le manque d’imagination soit une caractéristique largement répandue dans nos partis politiques. Maintenant que l’on sait que l’on ne sait pas quelle est la cohérence qui nous maintient en Afghanistan, la question est : comment sortir non seulement d’Afghanistan mais surtout sortir de l’incohérence qui nous y fixe.

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2 / Revenir aux fondamentaux. Je sais que cette formule sportive, pour certains lecteurs, signifie que la suite de l’exposé sera intellectuellement indigente : c’est intentionnellement que je le fais, afin de ne garder que les lecteurs qui ont l’esprit suffisamment ouvert pour examiner une idée nouvelle.

Les fondamentaux, c’est « le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes » et « la lutte contre l’oppression (qui) est le plus sacré des devoirs ».

Les conditions dans lesquelles le Président Karzaï a été élu, ainsi que sa réputation plus que douteuse, fragilisent l’argument selon lequel nous luttons pour la Démocratie aux côtés du Peuple Afghan. Si l’on a pu organiser tant bien que mal des élections en Afghanistan, l’on peut y organiser un referendum pour demander aux Afghans ce qu’ils pensent de notre présence militaire.
D’autant qu’un referendum, au contraire d’élections, ne se heurte à aucune question de personne ni à aucune rivalité tribale.

Il est temps que la France subordonne sa présence (c’est-à-dire surtout sa caution morale) à l’organisation d’un referendum en Afghanistan sur la présence des troupes otaniennes. Ainsi nous saurons qui est l’oppresseur. Ceux qui refuseraient ce referendum dévoileraient ainsi qu’ils ne sont pas sûrs de leur légitimité, refus qui constituerait déjà une première réponse à beaucoup de questions qui restent jusqu’à présent sans réponse convaincante.

Si le referendum est refusé par nos alliés, la France se retire. S’il est rendu impossible par les insurgés, alors c’est la justification de notre présence. Ce referendum a donc lieu en Afghanistan et l’on se conforme au résultat : nous partons ou nous restons selon la volonté exprimée par les Afghans au suffrage universel direct et non selon l’intérêt d’un Karzaï infréquentable. Partir ou rester selon le résultat d’un referendum, c’est dans les deux cas une victoire de la Démocratie.

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3 / J’annonçais en intro qu’en France il y a maintenant « un chapeau qui cherche une tête ». Depuis le début notre personnel politique, opposition comme gouvernement, n’a pas été brillant (litote). Maintenant je vois sur divers blogs un glissement qui amènerait les militaires à expliquer les motifs de notre présence en Afghanistan. Il est, certes, parfaitement légitime que les militaires expliquent leurs modes opératoires sous réserve de préservation des secrets professionnels. Mais au contraire les explications politiques incombent au personnel politique et non aux Soldats. Ceux-ci, habitués à analyser l’environnement dans lequel se situe leur action et surtout les risques personnels qu’ils prennent, semblent maintenant céder à la tentation d’expliquer à leur tour les motifs politiques de leur action (lutte contre le terrorisme, l’obscurantisme, etc, je n’y reviens pas).

Au regard de la place du Soldat dans la Nation, prendre ainsi à son compte l’incohérence politique dont je parlais plus haut, c’est s’exposer à « porter le chapeau » d’une faute qui est politique, uniquement politique, et dont seul le personnel politique doit rendre compte : celle du maintien de la présence militaire française en Afghanistan.

8. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par Marc

C'est en lisant les analyses de tristes sieurs comme M.Djaffar qu'on prend la mesure de l'antipatriotisme qu'ont chevillé au corps et à l'esprit certains (ex-) fonctionnaires de la Défense et du Quai.

Il faut tout de même oser écrire : "En 18, les Yankees nous ont relevés après les trois surhumaines années de tueries, et en 44 ils nous ont tout simplement libérés pour même nous accepter, avec une candeur qui reste une énigme, à leurs côtés en tant que puissance victorieuse. " Passons sur 18, tant le grotesque de la remarque ne vaut pas un seul commentaire, mais l'emploi du mot "candeur" a quelque chose de parfaitement irréel s'il ne dénotait pas la soumission d'une bonne partie de l'appareil d'Etat à un atlantisme qui nous détruit. Il faut un sacré culot pour passer à la trappe l'affaire de l'AMGOT. Il est vrai qu'il doit être jouissif de profaner ainsi le cadavre national à l'abri de toute réaction. Indépendance de la France, cet idéal doit lui être terriblement insupportable, comme l'ail aux vampires. "L'histoire est un mensonge que personne ne conteste". Ce sont des personnes comme M. Djaffar qui en tissent inlassablement la trame.

Par ailleurs, c'est bien beau de raconter ses entrevues avec les lieutenants de Massoud, mais apparemment ce monsieur ne pipe strictement rien à ce qui va se passer. Le retrait des micro-contingents comme celui de la France - qui n'a aucun poids ni aucune utilité sinon celle de décharger un peu le contingent US et de véhiculer l'illusion d'un consensus international - va arranger les Américains qui n'ont aucunement l'intention de se retirer d'Afghanistan. Cela leur donnera un argument-massue pour taper sur la non-puissance européenne et continuer à vanter leur effort d'expansion de la démocratie universelle. Pendant ce temps, ils pourront ramasser en toute quiétude le magot du lithium. Je m'interroge sur la persistance que montrent nombre d'analystes fonctionnaires (nous en avons eu la démonstration éclatante dans l'émission C dans l'air consacré à l'Irak, avec M. Boyer qui nous expliquait sans s'étrangler que l'objectif premier des Américains était la chute de Saddam et pas les champs de pétrole ????) à dédouaner systématiquement les Américains de toute visée d'exploitation géostratégique, propension pourtant naturelle de toute puissance. A moins que les accointances de ces analystes avec l'idéologie atlantiste les rendent utilement aveugles. Je ne verserai évidemment pas dans le complotisme en avancant qu'ils sont rémunérés par les services américains pour relayer leur propagande, les pro-américains n'ont pas besoin de ça pour se montrer gratuitement serviles.

Le cynisme sans amour de la nation c'est de la traîtrise, autrefois ça valait le peloton, aujourd'hui on vous accroche une légion d'honneur. Signé un patriote.

9. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par Fred

la lecture de certains de ces commentaires, en particulier ce Marc, me rappelle une phrase de Hélie Denoix de Saint Marc, dans Toute une vie : "je hais les êtres gorgés de certitudes".
c'est bien dommage quand on se targue de vouloir débattre ...
égéa : oui, mais c'est aussi la rançon des discours très affirmatifs, qui suscitent en retour d'autres affirmations....

10. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par fred

certes mais je pense qu'on peut se dispenser de l'arrogance et de l'irrespect tout en étant affirmatif.
si l'atlantisme pourrait rendre aveugle, l'anti-américanisme (doublé du complotisme) le peut tout autant; ce qui densifie le brouillard de la guerre en Afghanistan.
deux liens : http://www.defense.gouv.fr/operatio...
"Depuis Nijrab où je commande la brigade La Fayette, les moyens modernes de télécommunication me permettent chaque jour de constater la perplexité des opinions publiques occidentales frappées par les pertes douloureuses de nos camarades, mais aussi les critiques parfois taillées à l’emporte-pièces des « experts » de tous horizons, comme la remise en cause définitive de stratégies à peine leur mise en œuvre débutée. "

http://www.icosgroup.net/documents/... page 60
pour 55% de 552 Afghans interrogés dans la province de Kandahar c'est l'OTAN et l'ANA qui sont en train de gagner la guerre
et sur place, les relations franco-américaines sont très bonnes (moyens américains, notion de Battle Space Owner, etc)
tout n'est pas rose, tout n'est pas noir non plus.
dans Principes de contre-insurrection des colonels Courrèges, Germain et Le Nen, la légitimation de l'action est de la responsabilité des politiques mais face à leur absence, il ne me choque pas que des militaires prennent la plume pour expliquer notre action, le CEMA nous y incite. Mais c'est à croire que depuis l'Algérie le militaire est infantilisé et pour certains, si l'on est pas bac + 5 minimum, on n'est pas qualifié pour s'exprimer :-)
enfin je suis d'accord avec jacques raillane, nos sociétés occidentales n'acceptent plus l'idée de mourir pour une cause, surtout à 6000 km et en effet floue car peu expliquée, et il leur faut des résultats très rapide (la durée moyenne d'une guerre en COIN est de 14 ans) sinon on parle de bourbier. pour ma part je considère que la France combat vraiment depuis l'été 2008; et les progrès constatés en Kapisa et dans le district de Surobi ne peuvent être ignorés.

11. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

@ fred. Ce n’est certes pas « depuis la guerre d’Algérie que le militaire est infantilisé », c’est déjà depuis la Troisième République qui leur refusait le droit de vote sous le prétexte que « l’armée ne doit pas faire de politique ». Les politiciens voulaient (et voudraient encore aujourd'hui) ignorer le fait que l’armée, c'est-à-dire les armes de la France, ce n’est pas exactement pareil que les militaires, citoyens qui servent ces armes.
Un militaire qui vote, en civil, sans arme, n’étant pas en service, c’est un citoyen et il n’est pas plus infantilisé que son voisin qui est fonctionnaire, facteur ou instit.

Aujourd'hui, pas plus que dans le passé, il ne serait pas normal que « face à l’absence des politiques, des militaires prennent la plume pour expliquer notre action ».

Au contraire les militaires devraient fermement demander au personnel politique les explications qui sont dues à ceux qui risquent leur peau pour exécuter cette politique. L’Afghanistan, pour nous Français, ça pose surtout la question du positionnement du militaire dans la société française, la question grave de la relation entre le Politique et le Soldat.

Quand l’ancien CEMPPR incite ses camarades à "se mouiller" politiquement à la place des politiciens peureusement absents, il considère peut-être que c’est son rôle. Mais je ne suis pas d’accord avec lui parce qu’il entre dans le jeu de l’infantilisation. Il ne faut pas qu'au même moment le ministre « réprimande », sur sollicitation de l’ancien CEMPPR devenu CEMA, le militaire qui donne son avis. L’on n’est plus à l’époque de l’Algérie et de ce fait, grâce à internet, l’Afghanistan est pour les militaires l’occasion de mises au point qui étaient indispensables.

Mais "fred" tente de faire diversion en nous disant que le militaire ne doit s'exprimer que pour approuver coûte que coûte la mauvaise politique décidée à la Maison Blanche, entérinée par certains de nos élus.
Pas un mot de mon idée de referendum en Afghanistan ?

12. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par fred

je ne pense pas avoir écrit que "le militaire ne doit s'exprimer que pour approuver coûte que coûte la mauvaise politique décidée à la Maison Blanche" :-) que le travail de nos sodats soit reconnu et diffusé : oui !
je partage l'avis du colonel Le Nen : « pour les soldats professionnels que nous sommes, la question de savoir pourquoi nous allons combattre en Afghanistan n’entre pas dans nos attributions et ne se pose donc pas".
par ailleurs, le général Abrial a précisé devant la commission des affaires étrangères du Sénat que « la pleine participation de la France aux structures militaires de l'OTAN a eu un effet immédiat en termes d'influence, même si cet impact est difficile à mesurer et qu'il n'est pas visible aux yeux de l'opinion publique. Jusqu'alors, la France se prononçait sur des propositions à l'élaboration desquelles elle n'avait pas participé. Elle ne pouvait influencer la décision que par des critiques ou des contre-propositions. Désormais, nos idées sont débattues à l'intérieur de la structure militaire et elles font ainsi partie intégrante des propositions. Pour citer un exemple concret, ACT s'est vu confier l'élaboration d'une doctrine de l'OTAN en matière de contre-insurrection. La France a pleinement participé à ces travaux et a pu y apporter une contribution très utile . »
http://www.senat.fr/compte-rendu-co...
pour le référendum, je doute que ce soit une préoccupation majeure des Afghans et cette notion occidentale me semble bien éloignée de la mentalité pachtoune par exemple.
Pierre Servent raconte la mésaventure survenue à une colonne américaine. « Celle-ci, sur ses gardes, progresse dans une zone identifiée, par ailleurs, comme favorable au gouvernement Karzaï, donc théoriquement « amie ». Soudain, la colonne de blindés américains est prise à partie par un fort groupe de talibans. Le combat s’engage, des deux côtés, avec tous les moyens disponibles. A la surprise des Américains, les paysans des villages environnants prennent leurs armes dans leurs masures et reviennent vers les lieux des combats pour tirer … sur eux. Les Maleks (chefs de village) expliqueront benoîtement à leurs interlocuteurs qu’ils ne pouvaient pas laisser passer une telle « fête » dans le coin sans y participer directement. Et, tant qu’à en être, autant en être contre l’étranger. Moi contre mon frère, moi et mon frère contre mon cousin ; moi, mon frère et mon cousin contre l’étranger. Pierre SERVENT, les guerres modernes racontées aux civils et aux militaires, page 48
et on parle de quels Afghans ? les Pashtouns (ceux du sud ou ceux de l'est) ? les Tadjiks ? les Hazaras ? les Ouzbeks ?

13. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par faites moi rever

@Yves Cadiou,
Si je partage la majeure partie de vos arguments, concernant votre idée de referendum, il me semble difficile d'espérer un résultat positif en Afghanistan.

Dans un premier temps parce que « l'Homme entre la sureté et la liberté choisira toujours la sureté ». Ainsi je ne suis pas sur qu'en 1944, la majorité des familles normandes, consultées sur la nécessité du débarquement, aient formulé un avis positif après les premiers bombardements.
Dans un deuxième temps la population reste soumise à de nombreuses manipulations liée à l’illettrisme et au modèle tribal: les Elder orienteront les votes en fonction de leurs intérêts personnels (liés parfois au trafic de drogue).
Enfin les résultats de ce referendum seront interprétés de différentes façons: les uns exprimant un vote sanction contre le gouvernement Karzai, les autres un rejet de la perte de valeurs traditionnelles…

En définitif, je ne sais plus qui a dis en substance: «on ne fait le bien d'un peuple qu'en bravant l'opinion des faibles et des ignorants" mais si les personnes souhaitant en finir avec l'obscurantisme et la dictature des Talibans sont faiblement minoritaires à ce referendum, il sera moralement difficile de les abandonner à un destin tout aussi tragique que celui des indochinois ayant combattu le vietminh ou des harkis.

14. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par

On parle des « raisons de la guerre en Afghanistan », le mot « raisons » étant pris pour « motifs » ou « motivations » (motivation, non pas au sens sportif mais au sens juridique : expression des motifs). Citer le Général Abrial est un peu hors sujet, et inutile parce que son analyse s’explique par le simple fait qu’il est payé pour dire ça : on l’imagine mal affirmer que son poste ne sert à rien.

Mais l’Otan et notre alignement ne sont pas vraiment le sujet du présent billet, excepté peut-être en faisant observer que notre réintégration dans l’Otan est un autre moyen pour les décideurs politiques français d’esquiver leurs responsabilités : désormais notre politique militaire c’est l’Otan. En réintégrant l’Otan, ceux qui sont chargés de « déterminer et conduire la politique de la Nation » (article 20 de la Constitution) s’exonèrent de leur mission en ce qui concerne la force armée.
Revenons au sujet : « toi aussi, chef, tu aimes savoir pourquoi nous combattons ? »

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Le propos du présent billet est qu’on ne sait toujours pas (et le chef ne le sait pas plus, c’est le sens de la question d’Obélix) dans quel but, à la recherche de quel résultat, la France est militairement en Afghanistan.

Dès lors, la question c’est de savoir comment en sortir. Il est probable comme le dit « fred » que le référendum n’est pas une préoccupation majeure des Afghans. Mais pour nous ça l’est : si les Afghans ne veulent pas de notre système, c’est leur droit le plus absolu. Dans ce cas nous n’avons rien à faire chez eux et voilà notre sortie.

Quant à la question classique « on parle de quels Afghans ? », c’est un autre des éléments qui obscurcissent habituellement la question de notre présence comme celle de notre retrait. Pourtant on a cru comprendre que nous combattons « aux côtés du Peuple afghan ». Si nous combattons à la fois sans savoir dans quel but et aux côtés de gens qui n’existent pas, ça devient très compliqué.

Le colonel Le Nen a raison lorsqu’il écrit qu’en qualité de militaire (en qualité de citoyen détenteur du droit de vote, c’est autre chose) « la question de savoir pourquoi nous allons combattre en Afghanistan ne se pose pas ». Mais on ne peut pas à la fois être d’accord avec le colonel Le Nen et en même temps préconiser que « des militaires prennent la plume pour expliquer notre action » lorsque le personnel politique esquive ses responsabilités.

15. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par Jean-Pierre Gambotti

La pédagogie est l’art de la répétition, entend-on à l’occasion de cette rentrée scolaire. Je ferai donc dans la répétition en rappelant que la stratégie a sa terminologie, que les mots on un sens et que le sens à la guerre est action. Je remercie fred de nous renvoyer à l’excellente Tribune du général Chavancy, j’apprécie son tacle à l’encontre des « experts d e tous horizons » qui ratiocinent sur la conduite de la guerre en Afghanistan. Mais nous avons des responsabilités dans cette confusion, nous les « sachants » même très partiels de la problématique des opérations, qui ne montons pas au créneau quand les « spécialistes » de la sphère médiatique, pour faire court, expliquent la guerre à la place de ceux qui ont pour métier de la concevoir et de la conduire.
Il faut donc communiquer et la Tribune du combrigade La Fayette répond à cette nécessité. Son point de situation sur les opérations menées par la France dans sa zone de responsabilité est une réponse argumentée à tous les papiers approximatifs de la presse et du net.

Mais nous devons aussi, nous tous qui détenons une parcelle de connaissance dans la théorie ou la pratique des opérations, avoir la volonté de faire de « la stratégie et de la tactique pour les nuls ». C'est-à-dire ne pas accepter la logorrhée médiatique qui nous est servie ad nauseam et rectifier autant que possible toutes les errances sémantiques que nous constatons, qui font perdre leur sens aux commentaires sur la guerre et son sens à la guerre elle-même. C’est notre participation à nous, l’arrière, à la légitimation de la guerre.

Mais je crains que pour l’Afghanistan en l’occurrence, nous ne puissions dépasser cet accompagnement sémantique. Personnellement en dépit de l’intérêt que je porte à ce conflit, les fondements opérationnels restent nébuleux. Sans avoir l’exigence de connaître les objectifs politique, stratégique ou opératif, les EFR ou les centres de gravité, il me semble que le concept d’opérations, dans ses grandes lignes, devrait être médiatisé. Laisser les opinions publiques dans le brouillard pour ce qui concerne la stratégie de l’OTAN, est contre-productif car ce vide conduit à la propagation de stratégies fantasmées mais sur-commentées, donc consolidées par le buzz médiatique.
Ce n’est pas la meilleure voie pour comprendre et faire comprendre le sens de cette guerre.
Nos décideurs ont un devoir d’information.
Terminons par une pirouette. Dans le Libé de ce samedi une citation de Malaparte m’a accroché : « La guerres sont dans un certain sens des erreurs de syntaxe ». Raison de plus, me semble-t-il, pour proscrire les approximations terminologiques et les ellipses !
Cordialement
Jean-Pierre Gambotti

16. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par fred

"on ne peut pas à la fois être d’accord avec le colonel Le Nen et en même temps préconiser que « des militaires prennent la plume pour expliquer notre action » lorsque le personnel politique esquive ses responsabilités"
expliquer notre ACTION et non les raisons (http://www.ambafrance-au.org/france...)de notre présence, car trop de gens pensent que nos soldats sont dans un bourbier et que rien ne change, qu'aucun progrès n'est réalisé. les règles d'engagement sont des plus restrictives et ont des incidences majeures dans les choix tactiques. et donc c'est tout à l'honneur de nos, vos, soldats qui font un remarquable travail avec les moyens et les directives qu'on veut bien leur donner.
les "pseudo-experts" qui n'ont jamais mis les pieds en Kapisa et dans le district de Surobi et qui affirment que la seule solution est le retrait.
Le 6 avril 2010, les forces françaises ont accidentellement tué 4 enfants en Kapisa, à l’entrée de la vallée de la Bedraou, lors d’un accrochage avec des insurgés. Le journaliste de Libération, Jean-Dominique Merchet (JDM), relate cet évènement dans son blog le 29 avril 2010. La lecture des commentaires laisse perplexe quant à la connaissance de la réalité afghane par la population française et occidentale. La teneur des jugements exprimés, par des civils et aussi des militaires, ne contribue guère à appréhender sereinement le contexte dans lequel interviennent nos troupes.
Ainsi, JDM écrit que « les familles vont recevoir, ou ont déjà reçu, de l’argent et d’autres compensations matérielles, selon la pratique instaurées par l’OTAN ». Un internaute, sous le pseudonyme Phil Spector, commente ces compensations de la sorte : « cette phrase démontre bien que les occidentaux n’ont rien compris à ce qu’ils font sur place. Si nous Français pouvions être fiers de ne pas agir comme les Américains, ces quelques lignes démontrent bien le contraire ».
Ce commentaire montre surtout un défaut de communication, de pédagogie quant à la réalité quotidienne à laquelle l’OTAN et par conséquent les soldats français doivent s’adapter.
Ariane Quentier, dans son livre Afghanistan au coeur du chaos, évoque cette spécificité afghane : « les familles des victimes furent dédommagées quelques mois plus tard à raison de 2000 dollars par mort. Si le principe d’un dédommagement peut paraître choquant en occident, c’est une coutume enferrée dans la culture afghane et pashtoune que de toucher pour dépasser la mort d’un proche, histoire de mettre un frein aux vendettas tribales. Reste à savoir si un afghan vaut 2000 dollars ». Elle ajoute que « les tribus pashtounes pratiquent la loi du talion et toute offense a une valeur négociable, de la perte d’un être proche à celle d’un bien matériel. » Il s’agit du saz, qui permet, dans certains cas, le dédommagement de l’offensé par le versement d’une somme en échange du sang versé.
Les forces spéciales américaines s’appliquent elles-aussi à respecter les coutumes en vigueur : « Un commandant des forces spéciales américaines a procédé à un rituel pachtoune et égorgé un mouton pour obtenir le pardon d'une famille, qui a perdu cinq membres en février lors d'un raid. Une première pour l'armée américaine. »
le SAZ ou le BADAL (obligation de vengeance)
quant aux propos du général Abrial, ils illustrent le fait que la France a son mot à dire. mais si l'on part du principe que parce qu'il serait payé pour ça ses propos sont automatiquement hypocrites ou faussés,en effet vous ne pourrez jamais être convaincu, par conséquent nul besoin de débattre alors :-)

17. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par fred

une autre opinion, un autre lien : http://www.cf2r.org/images/stories/...

18. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par yves cadiou

« concernant votre idée de referendum, il me semble difficile d'espérer un résultat positif en Afghanistan » (samedi, septembre 4 2010, 00:17 par faites moi rever). Pour ma part j’estime que le résultat d’un referendum, quelle que soit la réponse des Afghans, sera de toute façon positif : par le fait qu'il ait lieu, s'il a lieu, et dans tous les cas par le seul fait que la France l'aura préconisé.

« faut pas rever » présente un certain nombre d’arguments incontestables sur l’illettrisme et le modèle tribal de la société interrogée. C’est exact mais ce n’est pas convaincant : contester la Démocratie sous le prétexte de l’incompétence des votants, c’est malheureusement une erreur fréquente. Nous en avons déjà parlé sur ce blog cette année : http://www.egeablog.net/dotclear/in...

Il reste qu’interroger directement les Afghans sur notre présence militaire chez eux, c’est le seul moyen pour nous de mettre nos actes en accord avec nos principes.

19. Le mercredi 1 septembre 2010, 22:06 par yves cadiou

@ fred : nous avons incidemment évoqué ci-dessus le fait que la France a (ou plus exactement n’a pas) son mot à dire dans l’Otan.

Jean-Philippe Immarigeon vous a répondu par anticipation sur son blog en juin dernier : http://americanparano.blog.fr/
Le Général Desportes de son côté a été très mal vu parce qu’il a dit la vérité : « quand on est actionnaire à 1%, on n’a pas droit à la parole ».

C’était au moment de la nomination de James Mattis, général américain qui commande nos troupes sans que nous ayons été consultés sur sa désignation : http://www.armees.com/Le-general-De...
egea : sans lien avec ce commetnaire d'Y Cadiou, je signale que je cesse de publier des commentaires sur ce billet : je reçois en ce moment des textes très polémiques qui descendent en dessous de la ceinture et ne me plaisent pas. Que ceux qui m'ont envoyé récemment des commentaires ne m'en veuillent pas. Je préfère demeurer à des niveaux d'exigence moins passionnelle, et sans noms d'oiseau.

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