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Japon : tremblement stupéfiant

Le roman d'A. Nothomb évoque une expérience japonaise. Son titre, "Stupeur et tremblement", vaut pour l'événement d'avant-hier. S'il eut été inconvenant d'intituler ce billet avec une facétie douteuse au regard d'un sujet grave, l'idée demeure pourtant : ce tremblement de terre est "stupéfiant" et frappe de stupeur, ainsi que l'ont raconté quelques journalistes dans les feuilles du week-end. Il s'agit d'une surprise stratégique (ou géopolitique), comme je l'écrivais hier.

Il convient d'apporter quelques remarques "géopolitiques" sur le sujet. Comme d'habitude, le lecteur pardonnera les imprécisions et les lacunes d'un commentaire immédiat : il s'agit d'ébaucher des pistes qui pour certaines se confirmeront, pour d'autres tomberont dans les sables. Ce n'est pas très grave, c'est l'objet d'un blog que d'être un instrument d'élaboration de la pensée. Merci donc pour votre indulgence..

1/ Notons que pour une fois, le mot japonais tsunami est utilisé à bon escient pour décrire ce raz-de marée.

2/ Ce tremblement de terre aura plus d'importance géopolitique que celui de l'an dernier à Haïti, pour deux raisons :

  • la zone est beaucoup plus conflictuelle et tendue que les Caraïbes
  • il revêt une dimension écologique qui dépasse la seule zone géographique du Japon

3/ On peut prévoir, selon toute probabilité :

  • une nouvelle solidarité nationale, d'autant plus importance que le Japon traversait une période difficile d'ajustement politico-démocratique (voir l'excellent article d'avant hier dans le Monde)
  • une solidarité régionale probable, notamment de la part de la Corée du sud et de la Chine (qui saisira l'occasion de manifester un rapprochement fort diplomatique). Toutefois, il faudra observer les réactions aux conséquences écologiques.
  • le renouveau de l'alliance nippo-américaine, troublée ces derniers mois à cause des bases d'Okinawa. Les premières réactions US (envoi immédiat de moyens militaires desdites bases, envoi d'un porte avions, etc.) l'illustrent.

4/ Le plus grave, outre la portée radicale du tsunami (des trains portés disparus, une ville de 10.00 âmes enfouie sous la boue, telle une moderne Pompéi), tient bien sûr à l'accident nucléaire qui est en train de se passer sous nos yeux. A rebours des déclarations rassurantes de certains, je trouve les événements extrêmement inquiétants. On observe en effet, à la centrale de Daiichi, au moins un réacteur entré en fusion et peut-être un deuxième (voir ici). L'arrosage par de l'eau de mer témoigne d'une certaine impuissance des autorités. On est ici pour l'instant plus près de Three Miles Island que de Tchernobyl (différence entre une centrale au réacteur confiné et une centrale à ciel ouvert) malgré les craintes de certains (voir ici). Cependant, le confinement de Daiichi n'est pas garanti, et il est fort possible que les structures aient lézardé à la suite du tremblement puis de l'explosion d'hydrogène qui a fait éclater la structure extérieure. Autant dire qu'à la catastrophe "naturelle" (tremblement de terre et surtout tsunami) s'ajoute un accident "écologique" de première grandeur, même si on ne sait s'il faut déjà parler de catastrophe écologique.

5/ Qu'il soit bien clair que je ne veux pas confondre ma voix avec les considérations de politique politicienne qui ont tout de suite animé la scène politicienne française (dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs, j'ai trouvé beaucoup d'indécence). On se reportera au site de l'ISRN où des professionnels (ils s'expriment comme des techniciens et nécessitent donc un effort, mais ils sont toujours de bonne foi) donnent des informations scientifiques. Dernier point de presse de dimanche 19h00.

6/ La catastrophe aura bien sûr de nombreuses conséquences :

  • écologiques, comme le fait remarquer un correspondant, qui note le rejet à la mer de quantités énormes de déchets pollués
  • économiques, avec des infrastructures gigantesques à reconstruire, et un outil industriel touché : on peut à la fois évoquer une implosion monétaire, dans un pays qui était déjà proche de la déflation, mais aussi un rebond de croissance lié à la reconstruction. Les conséquences sur l'économie mondiale restent mal évaluées, même si certains évoquent une baisse du PIB mondial de 0,2%.

7/ D'une façon plus générale : on ne peut qu'être frappé par la succession de crises majeures : économiques (sub-primes 2008-2009), politiques (Maghreb 2010-2011), physiques (Japon, 2011). Sans aller jusqu'à la "transcendance" et des interprétations apocalyptiques, on peut au moins évoquer le caractère symbolique et immanent de cette succession : la planétisation, que j'ai définie comme la mise en résonance de l'écologie et de l'économie, toutes deux occupées de gestion de ressources rares dans une société mondialisée, trouve ici un symbole, marqué par la rencontre d'un mouvement physique majeur de la biosphère et d'un accident nucléaire pour l'instant très grave, en attendant d'en savoir plus.

8/ Planétisation, en effet, car le bouleversement est systémique : l'île principale du Japon aurait bougé de 2,4 mètres, l'axe de la terre de 10 cm. Autant dire que d'un point de vue purement physique, il y aura des répercussions tectoniques : soit à proximité (près de la plaque de Tokyo) soit à l'autre bout (Los Angeles?) puisque ce qui vient de se détendre d'un coup provoque des répercussions (tensions/détensions) autre part. Les autorités japonaises viennent d'ailleurs d'annoncer qu'elles s'attendaient à une réplique d'importance dans les heures à venir.

9/ Tout cela va poser avec plus d'acuité encore la question énergétique. On observait en effet depuis quelques années un retour au nucléaire, provoqué par le pic pétrolier (l'amenuisement des réserves disponibles) et la consommation croissante d'énergie par les pays dits émergents. L'accident d'hier, même s'il a été provoqué par le tsunami (que l'on pense à la marée noire en Louisiane de l'an dernier) renvoie à la maîtrise énergétique, et au modèle de développement. La course à l'énergie va demain être de plus en plus intense et peut-être violente. Et la stratégie nucléaire, qui est celle du contournement d'un déficit énergétique, telle qu'elle a été pratiquée par certains pays et notamment la France, montre qu'elle comporte des risques.

10/ Pendant ce temps là, Kadhafi a les mains libres et poursuit la reconquête de la côte Est de la Libye.

O. Kempf

Commentaires

1. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Il n'y a pas que Kadhafi qui rigole : les Israéliens aussi, qui viennent de relancer la colonisation de masse ce week-end. Ca nous promet de l'autre côté de la Méditerrannée, comme on a décidément décidé de ne rien faire, un sérieux tremblement de terre avec tsunami dévastateur de ce côté-ci. Mais là faudra pas parler de surprise.

2. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Bonjour,

En vérité ce qui se passe au Japon a dû amener les habitants de la côte Ouest à imaginer le pire des scénarii pour eux mêmes.
La faille de San Andreas est là pour rappeler qu'un jour surviendra le "Big One" comme on l'appelle aux Etats-Unis. Avec une magnitude attendue par les scientifiques de 8 à 9 sur l'échelle de Richter! Inutile de préciser les conséquences incalculables en termes humains et économiques lors de la survenance d'une telle catastrophe (inéluctable qui plus est).

Cordialement

égéa : oui, on s'attend à une réplique au Japon, mais elle peut très bien s'effectuer de l'autre côté du Pacifique

3. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Pour éviter quelques confusions, je suggère de parler "fonte des éléments intérieurs du réacteur" plutôt que de "fusion", ce deuxième terme faisant penser à la réaction en chaîne de la bombe H.
égéa : euh... pourquoi pas, mais les spécialistes parlent bien de fusion. Peut-être la fonte est-elle une étape initiale de la fusion, mais il faudrait m'expliquer : mes connaissances nucléaires datent de mon bac C, il y a trois fois trente trois ans !

4. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Les spécialistes ? Ah oui, Môssieur Eric Besson hier avec sa cravate blanche à la Pierre Laval... Si ce petit bonhomme s'y connaît, alors pourquoi pas moi ?

Il ne peut y avoir de fusion thermonucléaire dans le réacteur, mais bien au contraire de la fission à vitesse grand V des éléments combustibles qui n'est plus ne ralentis, à savoir l'auto-combustion de l'U235 qui amorce, le Pu239 qui brûle mieux, et qui ne cesse d'être produit par bombardement neutronique de l'U238 qui constitue la plus grande masse du coeur. En plus il semble que les coeurs soient chargés au MOX qui est dès le départ un mélange au Pu particulièrement inflammable et autocomburant. Et tout ça dégage de la chaleur qui fait exploser le dôme de confinement et on a un Tchernolyl. C'est apparemment ce qui vient de se produire ce matin.

Le danger est alors de deux types (outre la radioactivité qui se répand à l'air libre tant que le magma en fusion, car ça ressemble à de la lave, n'est pas éteint) : le syndrome chinois avec le risque de tomber rapidement sur une nappe fréatique qui fait un choc thermique et boum ! ou pourquoi pas un jour une explosion de type atomique limitée si au coeur du magma apparaît brusquement une masse critique comme dans une bombe A et se produit une réaction en chaîne. Mais effectivement, une explosion type bombe H est exclue. Et c'est heureux, je ne connais pas le Japon et n'ait pas encore sacrifié au pélerinage aux Studios Ghibli.

Y a pas un poste de sous-ministre disponible bientôt...?

5. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Chargement en MOX: uniquement le coeur numero 3 de Fukushima 1, coeur qui semble stabilisé au 14 mars.

Confusion dans les esprits sur les types de fusions dont nous parlons: Je reprends wikipedia sur la page parlant de "fusion du coeur d'un réacteur nucléaire" Attention : Ce type de fusion (simple changement de phase) n'a rien à voir avec la fusion nucléaire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion...

l'important pour les aspects stratégiques sera en effet d'abord liés aux choix de sources d'énergie, et sécurisation des filières.
L'utilisation du MOX, source d'indépendance, étant maintenant difficile à défendre auprès du publique.

6. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par Jean-Pierre Gambotti

"Caveat emptor", que "l'acheteur soit vigilant" et le lecteur de Monsieur Immarigeon itou! Car je ne pense pas qu'il soit nécessaire de dramatiser une situation déjà cataclysmique et il suffit, pour conserver un peu de sérénité, d' écouter les experts: aucun "dome" de confinement n'a explosé dans les usines japonaises impactée par le tsunami, mais les qualités mécaniques de ces enceintes de confinement sont déterminantes pour maîtriser les conséquences de la fusion du coeur . Quant aux hypothèses de fission spontanée des résidus magmatiques du coeur, je serais curieux de l'avis d'un physicien nucléaire.
Jean-Pierre Gambotti

7. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par yves cadiou

Fusion, explosion, il faut se méfier des mots (comme le dit le commentaire n°3 ci-dessus) et se souvenir de ce que les scienteux sont rarement littéraires et rarement pédagogues : il faut se rappeler comment, il y a un quart de siècle (1986 Tchernobyl), les ingénieurs atomistes qui essayaient honnêtement d’expliquer la situation au public se faisaient « balader » dans les interviews par les journalistes en recherche de sensationnel ou par des écolos qui se prétendaient experts. Si bien qu’on n’y comprenait plus rien.

.
Aujourd’hui heureusement grâce à internet on peut s’informer plus précisément, faire la différence entre fusion et fonte même quand les ingénieurs atomistes, s’adressant au grand public, oublient que la différence n’est pas évidente pour ceux qui les écoutent ou les lisent.

On peut aussi, en vérifiant sur internet, faire la différence entre une « explosion dans une centrale nucléaire », explosion chimique de l’hydrogène en présence de l’air, et une « explosion nucléaire ».

Les incompétents du microcosme politico-médiatique, naguère prompts à exploiter les maladresses des explications données par les scientifiques, sont désormais moins à l’aise et c’est heureux.

.
Le site de l’ISRN, institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, m’a été recommandé non seulement par Olivier Kempf mais aussi par quelqu’un qui est de la partie et à qui je fais également confiance. http://www.irsn.fr/FR/Actualites_pr... Bien sûr ils s'expriment comme des techniciens, il faut faire un effort pour les suivre et il faut recouper par d’autres sources à exploiter avec circonspection.
Mais comme le souligne Olivier Kempf les explications de l’ISRN sont données par des professionnels de bonne foi.

8. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

@ JP Gambotti.

Le réacteur n° 2 semble lui aussi partir en quenouille (lundi 14 mars, il est minuit).

N'étant c'est l'évidence même pas physicien nucléaire, il me semble toutefois évident qu'une coeur nucléaire qui chauffe sans être refroidit finit immanquablement, quelque soit l'épaisseur de béton, par faire exploser la cocotte-minute. On peut, à l'inverse, s'en tenir à ce que nous disent les experts. Seul problème : ils courent après l'évènement et ont changé de point de vue trois fois ces dernières 24 heures.

Sinon, c'est déjà de la fission spontanée qui fait chauffer le coeur. Ce que je voulais dire, niveau téléfilm US de fin de soirée je le concède, c'est que dans une masse importante, il peut se créer une masse critique de U235 ou Pu239 (une boule de 10 kilos) qui fait qu'il se produise une mini réaction en chaine rapide et créé une explosion suffisante pour tout projeter en l'air. Ce fut, si j'ai bien compris, la crainte des Soviétiques à Tchernobyl : avoir une explosion atomique avortée mais suffisante pour répandre dans l'atmosphère des centaines de kilos de saloperies.

Mais je ne suis pas expert. Ils sont où, d'ailleurs, depuis ce soir ?

Bien à vous.

JPI

9. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Mardi 15 mars, 07h50...

Bon ben on y va, au Tchernobyl nippon. Y sont où, les experts ?

Le Japon nous précède dans ce retour vers l'âge de pierre annoncé depuis plusieurs années. Sauf par les experts.

10. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Suite et pas encore fin...

Les réacteurs 5 et 6 fatiguent. Mais "nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts", "l'ennemi attaque selon nos plans", "confiance et tenacité", "ils ne passeront pas", "nous nous replions sur des positions préparées à l'avance", et de toute manière, s'ils parviennent à se sortir du guépier des Ardennes, "nous les pincerons à la sortie".

J'avais déjà écrit qu'avec les turlupins qui nous gouvernent actuellement, ce n'est pas 5 semaines mais 5 jours qu'il aurait fallu aux panzers pour arriver Porte de la Chapelle. Je rectifie : 5 heures...

11. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par yves cadiou

Excellent interview FICTIF de Claude Allègre chez les Guignols de C+ (faut-il le préciser : ce sont des marionnettes mais les dialogues sont percutants). Suivre ce lien, cliquer sur la séquence du 15 mars et aller à la minute 5 :15 http://www.canalplus.fr/c-humour/pi...

12. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Mercredi matin : des carcasses métalliques effondrées, des blocs de béton itou, un nuage qui s'échappe en permanence, des hélicoptères qui décollent pour déverser de l'eau et demain, pour dégager le site et pouvoir travailler sur les réacteurs, des liquidateurs qui se sacrifieront : vous avez aimé Tchernobyl, vous adorerez Fukushima ! Qui écrivait ici-même qu'il fallait faire confiance aux experts, ceux dont Charpin dans Le Schpountz disait déjà qu'ils ne sont pas bons à rien mais mauvais en tout ?

13. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

Nous n'en sommes pas encore au bilan, donc point intermédiaire:

Sur l'aspect stratégique, et donc nucléaire avant tout. 4 jours après l'incident:
- Oui, renforcement des relations avec les US, le gouvernement a demandé et accepté l'aide de l'armée US.

Sont affaiblis:
- La France, qui donne via son ambassade des consignes d'évacuation de Tokyo, ce que ne font pas officiellement les autres pays, et qui gène les autorités locales qui veulent éviter la panique.
- La France avec son Areva qui ne donne pas d'aide visible, fournisseur du MOX, en affaires avec l'usine de traitement de Rokkasho (destinée aussi à produire le MOX localement), pendant ce temps GE a finalement annoncé l'envoi de pompes pour tenter de reprendre le dessus sur le refroidissement.
- Les différents pays qui se lancent dans des débats sur le nucléaire avant de considérer l'urgence. (Allemagne par exemple)

14. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par Jean-Pierre Gambotti

Vous êtes certainement plus averti que moi, cher Monsieur Immarigeon, pour traiter techniquement des catastrophes nucléaires, mais je vous invite quand même pour donner du corps à votre discours postcritique, je veux dire de réaction en chaîne, tellement il est énergique et bondissant, de consulter www.irsn.fr . A mon sens, et permettez-moi d’insister, c’est dans l’intégrité des enceintes de confinement que se joue la tchernobylisation de Fukushima, le Point de situation du 16 mars à 14 heures de l’IRSN, bien qu’il provienne d’une source douteuse puisqu’experte, ne fait ni dans l’euphémisme, ni dans le sophisme. J’avoue que je préfère ce discours terriblement angoissant par sa rigoureuse froideur scientifique, à vos fougueuses envolées imprécatoires, que je trouve ici peu fondées, mais qu’il m’est arrivé d’apprécier par ailleurs. Permettez-moi d’ajouter que l’imprécation est une forme rhétorique un peu biaisée, quand on prévoit toujours le pire on est sûr d’avoir toujours un peu raison.
Très cordialement
Jean-Pierre Gambotti

15. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par hugues

Quelqu'un a t il pu évaluer la puissance en Mt ou Kt du séisme et sa position exacte sur le plateau sous-marin en face de Sendaï ?
Après le tremblement de terre à la verticale de la principale centrale nucléaire japonaise alimentant Tokyo et son agglomération à Niigata, et sachant que durant la guerre froide des recherches et des expérimentations de génie civil ont utilisés des explosifs nucléaires en URSS, ces informations seraient précieuses surtout après l'intervention de l'empereur du Japon et de la mention faite pat le 1er Ministre d'une situation pour le Japon semblable en gravité à la défaite et à la désolation de la 2°GM.

En ce qui concerne les répercussions géopolitiques, les contentieux en cours qui déterminent la puissance régionale du Japon vont signifier son déclin : règlement de la question des Kouriles, règlement des îlots insulaires avec la Chine, négociation de l'aire d'influence chinoise jusqu'en Malaisie, unification des deux Corées, etc...Il en va de même de sa position financière et économique. Finalement, la Japon risque d'être comme Taïwan "une province " de l'Empire du Milieu sous contrôle russo-américain.

16. Le dimanche 13 mars 2011, 21:56 par

@JP Gambotti

Bon alors, téléspectateur attentif quoique Cassandre patentée, j'écoute comme tout le monde et je comprends que nos experts ne savent pas comment ça va évoluer, sauf que si on ne refroidit pas les réacteurs ça va être catastrophique, et que de toute manière, il n'y a plus qu'une seule chose à faire pour les atteindre : la méthode soviétique. A savoir sacrifier un millier de soldats japonais pour libérer les domes de confinement de l'amas de ferraille qui les encombre. Et ce n'est pas comme l'ânonait cette pauvre Lauvergeon, dont on se demande où passe le salaire pharaonique qu'on lui paie, qu'il va falloir trouver un moyen (50 ans d'expertise pour en rester à l'état de modélisation du début des années 60, tout est dit...), c'est qu'on n'a plus d'autre choix ce soir que de sacrifier un millier de liquidateurs japonais.

C'étaient mes imprécations vespérales (et même un peu plus tardives).

@ Y Cadiou : pas besoin de regarder les Guignols, Allègre vient, pour de vrai, de dire exactement la même chose sur I Télé en fin d'après-midi.

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