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L’occident est-il fini ?

Ce titre a été adopté pour le dernier hors série de Courrier international (février mars avril 2011, 8,5 euros).

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Il est délicat de ...

Il est délicat de parler de déclin de l’occident, depuis Oswald Spengler et les instrumentalisations qui ont été faites de son ouvrage éponyme. Mais l’éditorial précise bien que d’une part les pays occidentaux sont largement métissés et qu’on ne peut plus parler de suprématie blanche, et que surtout « le déclin est devenu palpable, tant sur le plan économique que politique ». Derrière ce constat, il s’agit « ni de s’affliger ni de jouer les Cassandre » mais de comprendre.

Reprenant un certain nombre d’articles parus dans l’hebdomadaire depuis deux ans, on retrouve la patte de CI et ces points de vue et analyses venus d’ailleurs et traduits : lire ce que pensent les émergents (ls conquérants, comme les qualifie le HS) de tout poil de ce déclin de l’occident est passionnant. Les premiers articles lus confirment cette bonne impression.

Car au fond, c’est la notion même d’occident qui est remise en cause : que ce soit dans sa distinction du reste du monde que dans sa définition. Au fond, on cherche une nouvelle grammaire géopolitique adaptée au monde dont on ne peut même plus dire qu’il vient : il est là, sous nos yeux, il suffit juste de les dessiller.

Parmi les kiosques du mois, je tiens au passage à signaler la dernière livraison de la RDN, particulièrement nourrie (même si le premier dossier est un peu décevant : à propos des familles, n'aurait-on pu parler de la féminisation des sociétés qui favorise les tendances les plus iréniques ?). Mais d'excellents articles sur le Brésil, sur les relations russo-chinoises, sur la relation nucléaire américano-russe, etc....

O. Kempf

Commentaires

1. Le lundi 14 mars 2011, 20:30 par yves cadiou

Encore un titre provocateur et approximatif. L’on va finir par croire que c’est le seul moyen de vendre du papier. Cette fois la forme interrogative atténue la proposition mais accentue l’approximation : c’est par ailleurs une question que l’on se pose classiquement au sujet de l’Univers, le mot « fini » étant pris comme le contraire du mot « infini ».

Quoi qu’il en soit de l’Univers comme de cet Occident dont on attend encore une définition qui fasse consensus, l’on ne va pas reprocher aux pays émergents d’émerger.

On va d’autant moins leur reprocher qu’ils le font en nous imitant largement jusque dans des faits qui peuvent sembler anodins : écoutez par exemple la musique actuelle produite par les musiciens des pays émergents : elle a son style propre mais elle est clairement d’origine européenne, utilisant désormais les douze notes de la gamme chromatique inventée en Europe il y a des siècles. Dans ces pays j’entendais, il y a encore quelques décennies, des musiques qui semblaient dissonantes à mes oreilles d’Européen parce qu’elles utilisaient d’autres notes et d’autres harmonies que les nôtres. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Il faut constater qu’il y a une européanisation du monde et qu’inversement nous nous enrichissons de multiples apports extérieurs. Mais afficher un titre provocateur pour constater cette évolution, c’est seulement commercial.

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