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Planétisation

Un lecteur m'interroge sur mon usage de "planétisation" : en voici une brève "explication" (même si le mot est, à l'évidence, bien trop pompeux pour ce dont il s'agit).

(source)

Lors d'un article dans la RDN de janvier 2010, sur les "perspectives stratégiques" (partie 1 ici), j'avais (re)trouvé la notion de"planétisation", mot retrouvé (par hasard) chez Teilhard de Chardin. J'essayais d'expliquer, un peu maladroitement, que la planétisation me semble plus que la mondialisation, qui est trop souvent assimilée à un mélange de nouvelles technologies et d'une extension "au monde" de la notion d'économie-monde, si on me permet ce paradoxe apparent. J'essayais de montrer qu'il y avait un phénomène supplémentaire, d'homogénéisation des ... valeurs (?) qui s'approchait de la noosphère du même Teilhard.

Cela nécessite alors de penser le nouveau rapport à la communication (maîtrise stratégique de l'information) et au caractère désormais réticulaire de nos sociétés.

On lira aussi ce billet sur le rétrécissement de l'espace.

Du coup, le monde étant rétréci, le rapport à l'espace se modifie. L'espace devient une ressource rare. Cela renvoie à la notion de "géopolitique des ressources" où je classe à la fois l'économie et l'écologie, toutes deux préoccupées de la "gestion de ressources rares". (en passant, lors du café stratégique de ce soir, un intervenant a remarqué que certains radicaux écologistes rejoignaient certains capitalistes dans leur approche anti humaine, le premier trouvant que l'homme abime la nature, le second que l'homme coûte cher....).

Ces clefs d'approche vous permettent de mieux comprendre certains classements de billets dans la colonne, là, juste à gauche : classement sur lequel, bizarrement, je suis peu questionné....

Bon, je sais que c'est un peu confus : l'inconvénient de la mise en place d'une pensée (fichtre, quelle ambition) à vocation un peu systémique, c'est qu'on doit accumuler des briques, petit à petit, pour édifier la cabane....

Réf : sur la noosphère, ce billet. Toujours en référence au café stratégique AGS de ce soir (sur les révolutions dans les affaires militaires), peut-être peut-on émettre l'hypothèse que l'émergence d'une noosphère correspondrait à la mutation radicale (la Renaissance) décrite par Laurent Henninger, et qui serait selon lui, jusqu'à présent, unique.....

Je réclame votre indulgence....

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 24 mars 2011, 21:58 par Pierre ageron

Merci de ces précisions. En fait, le terme se rapproche de globalisation au sens de Carroue: prise de conscience de la finitude de la planète ( approche systémique). Mondialisation:extension progressive du système capitaliste et de ses valeurs.D' autres(Dollfus) voient la mondialisation comme espace et processus échanges. LaTerre comme espace de transaction de l'humanité .
égéa : oh, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une "capitalisation" du monde, même si j'ai utilisé la notion d'économie monde, ce qui peut vous induire en erreur. Cela, c'est le discours lambda de la mondialisation économique, qu'on nous serine depuis vingt ans.... et qui n'est plus très intéressant.
Espace de transaction ? pourquoi pas? il faut que je médite ça....

2. Le jeudi 24 mars 2011, 21:58 par Pierre Ageron

Autre concept me revenant : j.Lévy dans l'Invention du Monde parle de "société Monde" pour décrire amplifiant Habermas l'emergence d'une opinion publique ou au moins d'acteurs réticulaires se saisissant de pbs communs // noosphere ?
égéa : vous citez tous les bonsgéographes contemporains XD : qu'en dit Foucher ?

3. Le jeudi 24 mars 2011, 21:58 par Pierrre AGERON

Pour une vision synthétique de sa pensée sur ce thème dans " Les nouveaux (dés)quilibres mondiaux" cf CR du numéro de la documentation photographique http://www.cafe-geo.net/article.php...

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