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La France et l'Amérique latine

Petit texte sur les rapports de la France avec l'Amérique latine : des possibilités finalement négligées.

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L’Amérique Latine (comprise comme Amérique du sud, Amérique centrale et Antilles) est l’objet d'une impasse géopolitique. Pourtant, la France disposait d’atouts certains. Tout d’abord des territoires dans la zone (Guyane -voir billet-, Antilles françaises) lui donnent une certaine légitimité locale. Surtout, elle a bénéficié d’une influence politique réelle, puisque la « patrie des droits de l’homme » a servi de référence aux nouveaux Etats américains tout au long du XIX° siècle et encore au début du XX°.

Ce soft power s’est toutefois émoussé depuis la deuxième guerre mondiale . On peut y voir la déception envers des guerres de décolonisation qui contrebattent l’idée du pays de la liberté, une influence états-unienne plus marquée, la structuration idéologique de la bipolarité de la guerre froide, l’attention française donnée à d’autres zones.

Ainsi, depuis la visite du général de Gaulle dans le sous-continent en 1964, qui suscita un intérêt réel pour la notion d’indépendance, il faut constater une relation épisodique et peu suivie, avec des saillants (la reconnaissance du Nicaragua sandiniste par François Mitterrand vient conclure une longue fascination pour le Cuba révolutionnaire) et beaucoup de négligence.

C’est dû tout d’abord à l’affaiblissement de l’attrait français, mais aussi à l’épuisement de son universalisme, enfin par une méconnaissance pour une partie du monde latine mais non française : ainsi faut-il voir une certaine condescendance maladroite à l’occasion de négociations particulières avec la Colombie (libération d’Ingrid Bétancourt) ou le Mexique (affaire Florence Cassez).

Bien sûr, un partenariat a été signé avec le Brésil du président Lula, à cause de la fascination pour ce pays devenu enfin émergent. Il reste qu’il est peu suivi d’effets (la question de l’ achat d’avions Rafale n’est toujours pas tranchée), et que la France paye le peu de cas qu’elle a longtemps eu pour ces pays « qui avaient un avenir mais pas de passé » : maintenant qu’ils ont un présent, qu’ils commencent à peser sur la scène mondiale, qu’ils se rassemblent à la fois en prenant leurs distances avec les Etats-Unis et en créant une UNASUR sur le modèle de l’UE, la France apparaît en retard.

Vient de paraître : Denis Rolland, « La crise du modèle français, Marianne et l'Amérique latine » L’Harmattan, septembre 2011, 466 pages

O. Kempf

Commentaires

1. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par Le marquis de Seignelay

Voir l'Union latine (je n'ai pas encore pris le temps d'approfondir) mais tu dois connaître.

Pendant longtemps le Vénézuela (et il n'était pas le seul) avait une constitution très similaire à la nôtre. Plus généralement, bien des régimes sud-américains sont d'essence présidentialiste (attention, ce ne sont pas des régimes présidentiel, c'est un mélange entre ce premier et les régimes parlementaires). Un peu comme le régime français a bien des égards, et peut être le régime italien demain. L'Espagne fait un peu figure d'exception avec sa monarchie.
Connivence latine en matière constitutionnelle.

On parle de coopération bilatérale franco-britannique pour garder un porte-avions pour l'entraînement commun. Le Brésil et l'Argentine pratique la chose depuis "longtemps" (quand le Sao Paulo n'est plus en cale sèche) si je n'ai pas trop mal suivi le dossier.

On a plus de relations avec le Sud que le Nord de l'Amérique Latine. Je reste fixé sur les écrit de Mahan et la zone d'intérêt stratégique pour les Etats-Unis, au nord de l'Amazone. Alors que les Antilles pourraient être le foyer d'une construction institutionnelle originale avec une eurorégion ultra-marine. Sinon, au sud de l'Amazone, nous avons nos accord de défense et industriel avec l'Argentine, le Brésil (deux nations souhaitant développer des SNA et des porte-avions -propos rapide et réalité à géométrie variable) et le Chili, principalement.

Nous avons des blocages géopolitiques discrets. Londres bloque la pleine intégration française en Amérique ou en Europe :
- conflit des Malouines : article 5 du traité de l'OTAN ? L'équivalent dans le traité de Lisbonne ? Les Brésiliens soutiennent les argentins depuis le tout début (revendication de 1832).
- le îles anglaises entre la Terre de feu et l'Antarctique. Chili, Argentine et Brésil souhaiterait joindre leurs possessions dans le sixième continent (ou le septième, si l'Océan est le sixième) avec leurs ZEE (Zones Economiques Exclusives) continentales. Ce qui serait un coup psychologique (mais non-juridique, si toutefois l'extension est juridiquement possible) à la liberté de circulation sur les mers.

Circulation sur les mers :
- canal de Panama, chasse gardée américaine (sous l'oeil faussement candide de l'île française de Clipperton).
- Détroit de Magellan et cap Horn, d'où l'intérêt supplémentaire des îles anglaises.

Projection de l'Amérique du Sud en Afrique de l'Ouest : coopération avec la France ? Concertation plutôt que la présentation du fait accompli ? Il semblerait.

égéa : Sur les Malouines : non, pas d'article 5, c'est dès le départ "hors-zone" et les Américains ont toujours héritage Monroe) refusé que les Européens viennent "collectivement" mettre leur nez dans ces affaires intérieures. D'ailleurs, on remarquera que stricto-sensu, le territoire continental des États-Unis n'est pas dans la zone du traité.

Clipperton : aucun œil : c'est trop loin, à des jours de mer de Tahiti. Ce fut très compliqué d'envoyer un navire de la MN lorsqu'un cargo s'était échoué sur le sable il y a quelques mois.... Bref, une possession sans enjeu.Tu pourrais  d'ailleurs faire un billet là-dessus, ce serait intéressant.

2. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par panou

Tout à fait d'accord avec vous pour dire qu'il est difficile de pénétrer la chasse gardée politique des E-U.Mitterrand ne fut pas le seul à reconnaître le gouvernement sandiniste qui renversa la tyrannie des Somoza.Tous les pays le firent et Washington y conserva son ambassade alors même que la contra était financée par la Cia.
Tout à fait d'accord que des incidents(à l'aune de l'histoire) du genre Bétancourt et Cassez nous cachent les vraies réalités latino-américaines et beaucoup de Français seraient étonnés d'apprendre que l'affreuse Colombie est le pays de la région qui a l'histoire et les traditions les plus démocratiques.
Un élément important est le prosélytisme considérable des églises évangéliques dans des pays latino-américains jusqu'ici profondément catholiques.La propagande de ces églises peut être considérée comme un moyen de faire adopter certaines attitudes de "way of life" du grand voisin nordiste.Le Vatican est particuliérement sensibilisé sur cette action et les cardinaux sud -américains,tous débarrassés des théories de l'église de la libération,deviennent de plus en plus influents au Saint Siége....avec pour qq'uns le potentiel de papabiles.
Aprés la fascination de la gauche française pour Cuba et les sandinistes une autre a disparu discrétement celle qu'a exercée Lula dont l'histoire retiendra certainement qu'il fut un leader issu du peuple fidéle à son idéal de justice sociale sans se mettre à dos les opérateurs économiques.
Un bon point pour notre pays :nombreux sont les institutions culturelles(centres, instituts et lycées) implantées en Amérique Latine et leur influence n'est pas négligeable.Dommage qu'il n'y ait pas plus de boursiers latinos dans notre enseignement supérieur

3. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par eluther

Texte particulièrement superficiel notamment quand il évoque la légitimité de la présence de la France dans la zone avec ses colonies dit départements. Rappelons que les autorités françaises ont tout fait et continuent de tout faire pour interdire aux Guadeloupéens de s'approcher du comité de décolonisation de l'ONU alors que la Guadeloupe est un pays colonisé qui doit se décoloniser non en s'intégrant à la France comme les français le disent mais en se dirigeant lui même. Nous profitons pour dénoncer les pressions faites sur les petits états de la caraibe et leurs organisations afin qu'ils acceptent la présence française .Nous sommes aussi étonnés des cris de victoire sur le pétrole guyanais qui appartient à la france . Pour nous l'amérique appartient aux américains et tout doit être fait pour expulser européens et d'autres qui sont des étrangers impérialistes dans la zone .Nous appelons au contraire à une prise en charge de toutes les colonies de notre région par les organisations régionales pour appliquer le principe du droit international que tous les peuples doivent se diriger eux mêmes .La France doit respecter le droit des peuples qui est l'élément central du droit international de la décolonisation. La France doit aussi s'arrêter à faire peur à notre peuple avec ses manipulations et sa propagande contraire aussi au droit international .Le monde a changé : le combat pour changer de gouvernance a commencé.

égéa : intéressant, votre commentaire. On entend un catéchisme qui est récité, preuve qu'il y a encore des gens qui ont la foi : qui disait que la religion tendait à passer ?

Sur le pétrole guyanais, je vous conseille de lire mon billet qui est tout sauf un cri de victoire...

Pour le reste, votre thématique paraît datée : on aurait pu la lire en 1848 ou en 1955. Printemps des peuples, décolonisation, autant de mots qui appartiennent à l'histoire. Des mythes fondateurs, certainement. D'où peut-être votre fougue militante. Il y a juste un point gênant : vous ne mentionnez pas les votes populaires qui ne sont pas en faveur de l'indépendance. Avez-vous raison contre le peuple ? Le dernier qui a dit ça s'appelait Pol Pot. Et Toussaint Laverture et ses héritiers haïtiens ont peut-être enseigné aux peuples des Caraïbes (marrant que vous utilisez cette expression américaine : comme si vous étiez déjà colonisé par la doctrine Monroe, elle aussi datée, d'ailleurs) à être précautionneux avec les soi-disant libérations.......

Est-ce à dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, notamment dans les Antilles ? Non, probablement pas. Mais de grâce, les discours enflammés (dans tous les sens du terme) font rarement avancer les choses.

Bien cordialement.

4. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par yves cadiou

Le commentaire n°3 est intéressant bien qu’il n’apporte en lui-même rien de nouveau ni de spécifique : c’est un argumentaire que l’on entend depuis quarante ans, peut-être plus. Ce n’est pas une exclusivité des DOM, au contraire c’est un argumentaire-type plutôt répandu : les bretonnistes ont le même avec des variantes, ainsi que les quelques Normands qui revendiquent « la réunification de la Normandie » (sous la houlette d’Hervé Morin, fut un temps), comme tous les régionalistes et particularistes qui parsèment le territoire national. Ce qui est intéressant dans cet argumentaire appliqué aux DOM, c’est qu’il nous donne l’occasion de constater un phénomène relativement récent : le fait qu’on l’entend de moins en moins.
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Beaucoup de nos compatriotes des Caraïbes, de Guyane et de l’Océan Indien sont revenus de l’indépendantisme en se souvenant qu’ils font partie de notre communauté nationale depuis plus longtemps que certaines des régions de la France d’Europe. Quelques autres, moins sentimentaux mais plus calculateurs, ont compris qu’à mesure qu’enflaient nos problèmes budgétaires ils risquaient de plus en plus d’être pris au mot. Alors qu’il est impensable de donner satisfaction aux bretonnistes qui peuvent d’autant plus tranquillement formuler des revendications qu’ils ont la certitude qu’elles resteront sans suite, l’idée d’accorder une indépendance aux DOM (notamment une indépendance financière) fait son chemin à mesure que se creusent nos déficits publics. Probablement on n’appellera pas ça « indépendance » mais plutôt « modification du statut » avec l’accord des élus locaux auxquels on attribuera des avantages financiers incitatifs qui nous coûteront beaucoup moins cher que ce que nous coûtent les départements concernés en salaires de fonctionnaires d’Etat et en prestations sociales.
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Personnellement, je regretterais beaucoup qu’on lâche les DOM et notamment la Guyane que j’apprécie particulièrement autant pour sa géographie et son histoire (Lafayette, Félix Eboué) que pour la cordialité de ses habitants. Mais raisonnablement, et les sentiments mis à part, l’on doit bien reconnaître que nous n’avons aucun intérêt à y maintenir l’administration française. Si la Guyane devenait indépendante ou brésilienne, le site de Kourou serait pris en location par l’ASE (agence spatiale européenne) qui l’a construit et qui l’utilise depuis longtemps. Le loyer, déterminé par une transaction commerciale en rapport avec les recettes générées par les lancements de satellites commerciaux, serait certainement moindre pour le budget de l’Etat que la situation actuelle.
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Par conséquent si pour nous « l’Amérique Latine est l’objet d'une impasse géopolitique » comme le dit Olivier Kempf, c’est un motif supplémentaire de nous demander quel sont les motifs pour la France de maintenir le drapeau français dans la zone. Pour moi, le principal motif est sentimental parce que les ressortissants des DOM sont nos compatriotes depuis longtemps et font incontestablement partie de notre communauté nationale. Mais si eux-mêmes ne sont pas de cet avis, c’est un divorce à l’amiable qui s’annonce.

5. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par oodbae

Bonjour,

A l'inverse des avis penchant vers l'indépendance des DOM, je crois que leur existence, précisemment leur appartenance à la France, réalise la vocation universelle de la France (terme cher à De Gaulle, non?). La culture francaise et les principes de la société francaise ne sont pas seulement valides sur le territoire métropolitain, mais aussi sur les autres continents. Ces DOM sont la preuve que la structure de la société à la francaise n'est pas seulement liée à l'histoire d'une terre et des peuples qui l'ont habitée, mais aussi à des principes et des philosophies qui dépassent les instincts individuels, à mon humble avis.

Les DOM coûtent cher à la France parce que la France les néglige. On n'entend pratiquement jamais parler d'eux à la télévision, à l'école, dans les journaux. Ils sont presque absents de la conscience nationale. On se souviendra d'eux seulement lorsqu'il faudra de la chair à canon. Les investissements y sont trop faibles parce que les francais ne s'attachent pas assez à eux, donc les industriels francais non plus. C'est le syndrôme corse, si je puis me permettre.

Et la négligence des métropolitains pour les DOM relève du syndrôme parisien, à savoir que le regard ne dépasse pas le périphérique. De même, nos regards ne se portent pas au delà des côtes. Autant pour la vocation maritime de la France.

A quand un label "made in France outre-mer"?

Se réapproprier les DOM, les faire revenir dans la conscience nationale, dans le quotidien, serait le moyen de faire évoluer un peu la société francaise vers cette universalité dont elle se prétend. Qui peut le + peut le -, dit-on.

Quant à l'impasse stratégique de la France en Amérique du Sud en général, je ne peux que juger que la France ne peut pas être partout à la fois. On se concentre déjà beaucoup en Afrique, notamment en raison des anciennes colonies, à travers ce qu'on nomme la Francafrique.
On pourrait se demander pourquoi on ne se concentre pas plus sur l'Amérique du Sud en raison des DOM qui, eux, sont bien réels et actuels, bien plus imprégnés par la culture francaise (et pour cause) que les anciennes colonies qui ont appartenu en moyenne seulement 100 ans à l'empire colonial francais.

Cordialement,

égéa : d'accord avec votre commentaire. Je constate cette négligence envers les DOM mais aussi l'AmSud. Pour cette dernière, notons simplement qu'autrefois nous l'influencions sans grand effort, ce qui n'est plus le cas...

6. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par eluther jean paul

J'ai lu avec attention les commentaires sur ma vision d'occidentaux qui bien entendu se croient les patrons de notre planète.Je leur dit encore une fois que le
monde a changé .

Par ailleurs, je trouve curieux que certains veulent expérimenter dans mon pays, la Guadeloupe, leur rêve d'universalité . Faites le chez vous , vous verrez les réactions et je rirai bien fort .

Quant au vote populaire qui serait le noyau de la démocratie et la raison de votre présence dans mon pays soyons sérieux .Les français ont toujours voté contre l'europe et pourtant les dirigeants l'ont imposé .Est ce du polpotisme et du napoélonisme? Non bien entendu les français ne peuvent être dictatoriaux.Nouveau rire de ma part .Il se peut qu'une majorité puisse ne pas être d'accord avec une minorité .C'est la démocratie .Et ceci ne veut pas dire que la majorité a raison .

S'agissant enfin de la Guadeloupe mettons les points sur les i et laissons de coté le discours laudateur français qui croit toujours que c'est sa vocation d'apporter la civilisation . Nous sommes une nation et nous sommes fiers de l'être .Nous ne sommes pas d'accord sur ce que nous voulons pour notre pays .Il semble qu'une majorité veuille que la France continue à coloniser et l'autre non . Cependant à la date d'aujourd'hui il n'y a jamais eu de référendum sur le droit des guadeloupéens de se diriger eux mêmes comme le prévoit le droit international .La seule consultation organisée dont la question avait été choisie par les français concernait non les guadeloupéens mais les inscrits sur la liste électorale .Selon des chiffres tenus secrets et pour cause il y aurais 35.000francais hexagonaux sur les listes électorales .Génocide par substitution comme pour les amérindiens les premiers habitants de KARUKERA .Sans commentaires .Puisque votre pays la France est si sure d'elle et que sa présence est voulue par une majorité de guadeloupéens elle n'a qu'à organiser ce référendum avec comme encadreur les nations unies et les organisations régionales de notre continent .La france n'a rien n'a y faire .En cas de victoire du non la question de la minorité se posera toujours .La liquider quelque soit les moyens utilisés est criminel .Au contraire nous disons qu'en cas de victoire du non il faut maintenir l'identité de la guadeloupe car l'objet de la consultation est simplement de savoir qui doit diriger la Guadeloupe.

J'aimerais terminer en vous disant aussi que votre discours est du 17e siècle au moment ou les européens tuaient partout en disant apporter de la civilisation.La question qui se pose est de savoir comment remplacer les occidentaux et les francais qui s'accrochent à le direction de notre planète en utilisant toute sorte de moyens .Nous nous militons pour que la Guadeloupe recouvre sa liberté collective et se joigne à tous ceux qui veulent expulser les occidentaux de cette direction .Encore une fois ce qui vous embête c'est que nous disons que l'europe doit quitter la caraibe .L'amerique et la caraibe aux caribéens et aux américains.Il est temps que vous francais vous reveniez sur terre et acceptiez de débattre sans être des donneurs de leçon.

Afin que le débat continue avec tous je souhaiterais bien connaitre les noms des débatteurs

JEAN PAUL ELUTHER

7. Le mercredi 5 octobre 2011, 21:38 par oodbae

@ jean Paul
Salut Jean Paul,

merci pour votre réponse si constructive, si mesurée et à la profondeur de vue si impressionante qu'en lisant votre commentaire, j'ai rajouté du sucre dans mon café, deux fois.

Considérant l'évolution démographique de la guadeloupe depuis 1664, (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guadel... ), il est évident que vous êtes plus probablement un descendant de Charlemagne, comme un francais sur deux, qu'un descendant des arawaks, qu'on suppose être le premier peuple á avoir colonisé (colonisé! déjà à l'époque!) la Guadeloupe. Votre posture est une imposture.

@en général.

Considérant les poids économiques et démographiques respectifs des Antilles francaises et de la Guyane et en comparaison avec les économies du continent américain, leurs poids politiques sont à rapprocher de celui du Luxembourg ou même d'Andorre en Europe. Ajoutant à cette faiblesse le problème de la langue, puisque l'on parle sur le continent ou bien l'espagnol ou bien le portugais ou bien l'anglais ,mais pas le francais, on peut sentir qu'on percute un mur en tentant d'investir ou d'intervenir au nom de la France en AmS. Mais est-ce bien spécifque à l'AmS? N'est-ce pas la cas déjà partout autour du monde? France = 1% de la population mondiale, on doit le savoir maintenant. Géopolitiquement, la France ne s'impose plus aussi facilement qu'un A320 devant les monomoteurs à hélice sur un aéroport de province. Il va falloir (enfin) s'habituer à louvoyer dans la politique mondiale comme la Belgique ou la rép tchèque dans la politique européenne. Sous cette perspective (belge), les DOM constituent par leur existence même non seulement une ouverture mais aussi une appartenance stratégiques de la France à l'AmS, une fois.

Cordialement,

Oodbae

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