Marie-Danielle Demelas est professeur à l'Université de la Sorbonne nouvelle-Paris 3, détachée auprès de l'IRD (Institut de recherches pour le développement) qu'elle représente en Bolivie. A la suite du beau texte sur le guerillero, je lui ai demandé si elle avait d'autres écritures à nous proposer.
Cela nous donne l'occasion de cette explication passionnante, qui me permet d'aborder les rivages de l'Amérique du sud : je m'aperçois en effet que je ne l'ai pas encore abordée directement, même si je l'ai déjà évoquée incidemment (le Brésil et l'eau) ou dans l'ancien égéa (UNASUR, Ingrid Bettancourt).

Surtout, ce texte d'un historien nous donne quelques enseignements :
- le lien profond entre toute guérilla et un financement illicite
- ce trafic illicite n'hésite donc pas à manier la drogue
- la guérilla occasionne une économie de guerre, une irrégularisation de l'économie : or, cet enseignement n'est pas anodin, car je peux vous assurer qu'entre membres d'AGS, le débat fait rage ces jours-ci sur le concept de guerre économique. CE billet vient apporter un utile contre-point, et j'espère qu'on vous en reparlera. En attendant, ça vaut le coup de lire Mme Delemas : merci à elle.
O. Kempf