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Citations

Allez, deux petites citations, juste pour la route (je viens d'effacer 500 commentaires spamiques venant d'Allemagne : je comprends qu'ils détestent l'inflation, c'est pas une raison pour l'infliger aux autres).

source

Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu'ils ont ignorée.

  • Richelieu

La défense est la première raison d'être de l'Etat. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même.

  • De Gaulle

Je suis à la recherche d'une ou deux citations illustrant la géopolitique de la France avec ses anciennes colonies : des idées ?

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par jfti

Y'a pas d'idées, pas de pétrole en France, mais des idées nous on en a, nous on pense ...
Michel Sardou (sous réserve qu'il en soit l'auteur !)

égéa :merci

2. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par yves cadiou

Difficile de trouver une citation, ou toute autre courte formule, pour résumer un demi-siècle de géopolitique de la France envers ses anciennes colonies parce que cette période et ce domaine de notre politique ont précisément été marqués par l’incohérence. Peut-être trouverait-on une cohérence dans les actions non-gouvernementales (économie, humanitaire, culturel) mais non dans les actions gouvernementales.

Ce fut notamment le cas à partir de 1970 avec l’invention d’un « domaine réservé du Président » c’est-à-dire un domaine qui se dispensait d’explications donc de logique (logos). L’on peut cependant y trouver une espèce de constante : un alourdissement continuel qui tourne à l'ingérence.

Dans les années 60, le principe était clair : le moins possible d’interventions, et aussi légères que possible avec des unités militaires sédentaires que l’on ne nommait pas encore « forces prépositionnées », peu nombreuses, faiblement armées, parfois de simples relais radio ou des escales aériennes, faisant profil bas dans les crises locales. Dans le même temps, on ne se génait pas de critiquer vertement et ouvertement l’intervention américaine en Indochine ex-française.

L’on a continué sur ce principe jusqu’en 1977-78 qui marque un tournant avec des interventions un peu plus lourdes où les forces françaises prennent directement part aux combats (Mauritanie 1977, Tchad 1978) et parfois hors de nos anciennes colonies (Zaïre 1978). On met en place la FINUL.

Dans les années 80 en France, l’opposition qui a fort critiqué nos interventions devient gouvernement et l’on peut penser que l’on va prendre du recul par rapport aux conflits africains. Il n’en est rien, au contraire : nos interventions continuent de s’alourdir sans que le pouvoir s’en explique clairement. Une force d’action rapide (FAR) est créée, montrant que l’on veut avoir la capacité d’intervenir en force et sans délais, mais c’est une politique menée sans explications et donc difficile à définir.

Dans les années 90, l’on peut voir une évolution de la géopolitique de la France envers ses anciennes colonies en ce sens que celles-ci ne sont plus l’objet d’un traitement particulier, nos interventions militaires les plus lourdes ne les concernent pas : Irak, Rwanda.

Depuis 2000, à l’exception de l’opération Eufor Tchad-RCA (2007), de Licorne en Côte d’Ivoire (2002), d’Haïti (2011) et de forces que nous maintenons ici ou là (Afrique, Liban) nous semblons nous désintéresser de nos anciennes colonies.

Les historiens trouveront peut-être une cohérence dans tout ça. Pour l’instant, je ne vois aucune courte formule qui puisse convenir sans risque de caricature. A suivre.

3. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par

"les colonies ne cessent pas d'être des colonies parce qu'elles sont indépendantes." Benjamin Disraeli (1804-1881)homme politique (bon le problème c'est que l'intéressé est Anglais ;)

égéa : merci le signaleur, avec un excellent fil twitter, je tiens à le signaler au passage

4. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par

Charles de Gaulle
"De bout en bout, j'ai usé de mots simples, de manière que chacun puisse comprendre de quoi il s'agit. Tenez, par exemple la 'coopération'. Tout le monde sait ce que ça veut dire: les négros!"
Cité par F.Barreyre, "Les derniers mots du Général". Grasset 1971.
Là, Yves va dire que "ça caricature" et il aura bien raison :)
Amitiés à tous
Pierre-Louis

5. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par JLL

« Moins les États d'Afrique ont de militaires, mieux ils se portent.
S'ils n'en avaient aucun, il ne risqueraient pas de se faire renverser. »

DE GAULLE

6. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par yves cadiou

« Il faut savoir, coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte
S'en aller sans se retourner. » (Charles Aznavour)

7. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par Boris Friak

"Est-ce que vous pouvez nier, est-ce que quelqu'un peut nier qu'il y a plus de justice, plus d'ordre matériel et moral, plus d'équité, plus de vertus sociales dans l'Afrique du Nord depuis que la France a fait sa conquête? Quand nous sommes allés à Alger pour détruire la piraterie et assurer la liberté du commerce dans la Méditerranée, est-ce que nous faisions oeuvre de forbans, de conquérants, de dévastateurs?" Jules Ferry (qui a tant d'écoles et de rues à son nom)

8. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par Pascal TRAN-HUU

Pour ma part, j’ai une citation à proposer, citation qui ne rentre pas stricto-sensu dans le cadre fixé mais qui illustre, à mon sens le sujet en ayant, même, un caractère quasi prémonitoire voire divinatoire.

Le contexte

Dans les années 50, on s’interrogeait beaucoup sur le sens du « Protectorat » qu’il soit sur le Maroc ou sur la Tunisie. En mars 1953, la NEF a publié son cahier n°2 intitulé « Maroc et Tunisie, le problème du protectorat », ouvrage où l’on trouvera des signatures telles que celles de Jean Lacouture (Polémique en surface, malaise en profondeur), André de Peretti (Vers une politique franco-marocaine),François Mitterrand (Conditions d’une négociation) ou encore Edgar Faure (Quelques réflexions sur le problème des protectorats) pour ne citer que les auteurs les plus connus…

La citation

La citation que je propose à Olivier est la suivante: « Pour une telle politique, il faudra autant de courage que de clairvoyance, autant de bienveillance que de fermeté. Notre pire ennemie, en cela comme ailleurs, c’est la routine qui ne sait faire confiance qu’au passé et ferme les yeux devant les exigences de l’avenir »
Elle est tirée de l’article de Robert Schuman (Nécessité d’une politique)

9. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par Benjamin PIOT

"La politique coloniale est fille de la politique industrielle", Jules Ferry.
Je vous laisse le soin de voir si un parallèle peut être fait avec le 21° siècle et la crise économique.
Cordialement

égéa : que votre incise est malicieuse..... Bravo

10. Le mardi 15 novembre 2011, 21:51 par

Voici ce que j'ai trouvé : "La décolonisation a évidemment privé la France des bases matérielles de sa puissance mondiale, mais elle a laissé des intérêts économiques, des influences culturelles et un certain sens des responsabilités qui expliquent que les ambitions françaises demeurent universelles". Paul Claval.

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