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FRUK : les Falklands seront elles malouines ?

On entend à nouveau des mots doux entre le Royaume-Uni et l'Argentine : décidément, ces pays émergents ont des attitudes déplaisantes. Bien sûr, il s'agit de rodomontades... Mais du coup, qui posent des questions au sujet de l'alliance FRUK.... Un petit scénario avec beaucoup de questions.

source (afin de manifester notre solidarité avec les Britanniques, pour éviter de choisir entre "Falklands " et "Malouines", et comme je n'ai pas trouvé le nom latin de ces îles, j'ai choisi une langue latine assez approchante, ce qui donne "malvinas")

Et tout d'abord, à supposer que les Britanniques décident de rejouer les Falklands 83 :

  • il est peu probable qu'ils en aient encore les moyens navals
  • du coup, peuvent-ils faire appel à des moyens alliés ? le partenariat FR-UK pourrait-il jouer ?
  • écartons les aspects diplomatiques (action en Amérique du sud, soutien des Américains, notre position en Guyane, la solidarité européenne) qui seraient déjà assez coton.

Supposons donc ça résolu, et qu'on envisage de s'engager en se souvenant que les Falkands portent aussi un nom français, Malouines. Comment s'engager ?

Poser la question n'est pas neutre : en effet, on se place trop souvent de ce côté de la Manche dans la posture de celui qui ne fait pas confiance à la volonté du partenaire de venir nous aider. Il y a là un cas (encore très théorique, restons sérieux) où nous pourrions avoir à y aller, même si ce n'est pas notre intérêt direct. Alors :

  • un porte-avions ? des frappes aériennes de Rafale marine ?
  • un BPC : soit en version porte-hélico (même question des règles d'engagement que le cas précédent) ou en structure de commandement, voire de débarquement à terre : de troupes anglaises? avec quel soutien ?
  • un CJEF ? vraiment ?
  • un appui indirect (munitions, surveillance, moyens spatiaux...) ?
  • autre chose ? des idées ?

Ce genre de scénarios "absurdes" est décidément fécond pour réfléchir "à la place de l'autre".

J'attends bien sûr vos idées. Perfides ?

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par

1982 commandant !

Bien que les Malouines puissent être nommées dans notre langue, elles n'ont pas un passé français très prolongé, voir inexistant, dans le territoire national.

Depuis 1832, si ma mémoire est bonne, cet archipel est occupé continuellement, sauf l'intermède de 1982, par le Royaume-Uni. Il me semble que l'Argentine, en tant que tel, n'occupait pas cet archipel avant ou après sa création. De même, l'une des questions fondamentales à résoudre est de savoir s'il existait une peuplade indigène ? Par exemple, les français sont les premiers habitants de l'île de la Réunion. La question est donc fondamentale en cas de contestations, et le passé français ressurgit à cet instant.

Si l'on peut parler de Malvinas, et toujours selon ma mémoire, cela n'indiquerait pas que la couronne espagnole ait pu posséder ces territoires, ni même y exercer une grande présence historique, et encore moins être une source de revendication pour les argentins.

En fait, ceux-ci réclament ces îles depuis qu'ils sont argentins, et ils sont soutenus par leurs voisins (Brésil, Paraguay, Uruguay). Est-ce par simple solidarité ? J'ai plutôt tendance à croire que la présence anglaise dans les différents archipels de l'Atlantique sont surtout une gêne pour les pays latins pour atteindre l'Afrique et l'Antarctique. C'est particulièrement éclairant dans le cas de l'accès à l'Antarctique, bien que gelé, où l'Angleterre est manifestement un potentiel obstacle.

Quoi qu'il en soit, je souris largement, sans aucune diplomatique, quand j'entends parler de "colonialisme" anglais. J'ai souvenir que les habitants des Malouines ont voté par référendum sur leur appartenance -et comme n'importe quel archipel français, en France européenne, nous avons bien des individus incapables de reconnaître ce fait démocratique.

En ce qui concerne un appui français, la question s'est déjà posée.

Pour les faits non-vérifiés, j'ai pu lire une seule fois que la Dame de fer aurait demandé l'appui des porte-avions français au Président Mitterrand. Je n'ai jamais trouvé une quelconque référence à ce sujet. Pas même dans les mémoires de Tatcher.

En 1982, il y a eu deux aides à l'Angleterre et à l'Argentine :
- une aide passive,
- une aide active.

Ma distinction n'est pas irréprochable, mais elle permet de distinguer quand un pays a soutenu un belligérant au combat, et quand un autre l'a préparé au combat.

Les Etats-Unis et l'URSS avaient mis au service de Londres et Buenos Aires leur puissance spatiale. Les Argentins auraient trouvés "facilement" les navires de la Royal Navy grâce aux satellites soviétiques Comos. L'aide n'aurait pas été mince car les anglais n'ont jamais pu véritablement trouvé le 25 de Mayo, le porte-avions argentin, alors qu'un de leur SNA pistait le croiseur Belgrano. C'est intéressant car la Prime minister prenait au sérieux la menace du Belgrano, en tout cas, c'est ce qu'elle dit dans ses mémoires, puisqu'ils croyaient à l'époque qu'il était équipé de missiles antinavires. La peur des canons n'étaient pas absentes non plus. Le problème de l'éclairage de la Fleet est plus que réel, et il a été incroyablement défaillant aux Malouines dans la Royal Navy : les SNA ne sont pas un remède miracle.

La France a surtout tenu une attitude passive. Les livraisons d'armes ont été arrêtés pendant le conflit (je dis bien pendant) à l'Argentine. Ce n'était pas une mesure symbolique puisque Buenos Aires n'avait alors reçu que 5 missiles Exocet et 5 Super Etendard : au vu du résultat (un porte-aéronef anglais aurait bel et bien été touché par un missile Exocet puisque, "de manière inexplicable", il est rentré plusieurs mois après le conflit à son port d'attache), la poursuite des livraisons aurait été dangereuse pour Londres.

Les anglais auraient perdu la guerre si les argentins avaient pu tirer 5, 10 ou 15 Exocet de plus...

L'autre apport français a été la formation des pilotes anglais en France pour les apprendre à combattre Super Etendard et Mirage III. Cela n'a pas été une mince aide.

J'ai pu lire dans "Le Frappeur" de René Loire (l'édition américaine) que des techniciens et ingénieurs français avaient continuer à remplir leur contrat pendant le conflit.

En 1982, les anglais avaient deux porte-aéronefs, un porte-aéronefs auxiliaire (l'Argus) et des navires complémentaires.
En 2012, l'Angleterre n'a pu que deux ou trois porte-hélicoptères, et un groupe amphibie.

J'ai pu lire ce soir (si je n'ai pas lu trop vite) que le Prime minister actuel renforcerait les moyens militaires prépositionnés aux Malouines. Si c'est la bonne information, alors c'est la réponse la plus adaptée à la situation.

Pour répondre enfin à la question posée, il s'agirait donc de savoir si la France pouvait apporter une aide active contre un pays de son continent (oui, nous sommes des continentaux de l'Amérique du Sud). Le Brésil soutient de longue date l'Argentine (et dès la guerre de 1982) : à quel prix est le partenariat brésilien avec la France ? La question se pose des deux côtés. Pour Brasilia, il y a une difficile relation avec Washington (qui ferait exploser ses fusées -conditionnel), Caracas : rival géopolitique qui mise plus sur la Russie et avec Londres. La France est un partenaire intéressant pour accéder à des instruments de puissance : SNA, avion de combat moderne, et d'autres choses. Les brésiliens peuvent-ils tout abandonner pour une posture diplomatique ? Si oui, il faudrait trouver un autre Etat pour fournir SNA, porte-avions et avion de combat moderne : si ce n'est pas la Russie alors... Pis le temps perdu pour accéder à ces instruments servira tout le monde, sauf le Brésil.

Il n'est pas non plus sans danger pour les brésiliens de lâcher l'Argentine alors que c'est son rival historique dans le nucléaire militaire (tentative de création d'armes, et SNA) et que la coopération actuelle peut être ou est profitable : coopération aéronavale sur le Sao Paulo (ex-Foch).

Le contexte est donc assez compliqué (ou complexe, n'est-ce pas ?) pour la France qui a passé des accords de coopération militaire et industrielle avec l'Argentine, le Chili et le Brésil.

Le but de la Guerre, c'est l'archipel, et l'un des pivots de ce conflit, c'est surtout le Brésil. Je ne peux pas peser les pour et les contre à la place de l'Etat brésilien.

Par contre, pour la France, que faire ? Il y a la solution de l'évitement : une initiative internationale pour temporiser et que la question du règlement de l'archipel (qui est ouverte depuis 1982, les anglais en ont bien conscience qu'il faut une solution politique Londres-Buenos Aires) doit être posé.

Faudrait-il en venir aux armes ? Que ce soit un BPC ou le porte-avions, c'est engager un navire capital "de surface". Cela implique une escorte sous-marine, et le conflit libyen a montré, démontré, que la sous-marinade française était sous-dotée (que se serait-il passé si la Libye était sur la côte Est de l'Afrique ?). Cela implique une mutualisation des moyens des deux Royales pour la protection de la force expéditionnaire (force prévue dans les traités du 2 novembre 2010).

Il me paraît difficile de ne pas envisager l'envoi du GAn dans le cas où l'archipel malouin ne disposerait plus des Typhoon, et serait occupé. Si les anglais font appel à nous, c'est pour disposer d'un outil aérien projetable : le porte-avions est indispensable (faut-il encore qu'il soit à la mer, et depuis le retrait (prématuré) du Foch (puisqu'il navigue toujours) nous avons eu bien de la chance). Ce qui me fait dire que moyens spatiaux, ou pas, il faut des avions, surtout.

Les capacités d'éclairage de notre Flotte, les E-2 ne seront pas de trop : elles sont mêmes indispensables.

Pour la protection, Londres a bien assez de destroyers Type 45 pour la lutte anti-aérienne, et pourra bien dépêcher des type 22 et 23 pour la lutte ASM. Nous mêmes nous enverrions deux frégates, une AA et une ASM, car nous ne ferions pas totalement confiance aux anglais (ils débranchent les radars en pleine guerre).

Je ne vois pas d'alternative possible à l'envoi du GAn.

Une des leçons qui a pu être retenu par les Argentins est que si l'île principale est reprise, alors il faut tout de suite, dès que possible, y stationner des moyens militaires pour la défendre contre une force navale. Et surtout, y stationner des moyens aériens ! Le porte-avions pourrait donner dans la supériorité aérienne avant toute chose : ce qui pose la question de la disponibilité des Rafale M car les Super Etendard ne sont pas vraiment conçus pour cela, vraiment pas...

Je ne suis pas certain que le BPC puisse servir. D'une part, il serait difficile, voir impossible, de retirer aux anglais la reconquête de l'archipel via leur propre groupe amphibie. D'autre part, le Charles de Gaulle dispose de ses propres capacités de commandement (ce qui serait abandonné pour le PA2), le BPC ferait double emploi.

Il y a une chose fondamentale qu'il ne faudrait surtout pas oublier : les navires logistiques. Si les argentins avaient concentré leurs efforts sur les unités logistiques anglaises en 1982, alors la guerre aurait également tournée court en défaveur de Londres. Aujourd'hui c'est pareil, et tout dépendrait des disponibilités des unités logistiques anglaises et françaises : il s'agit d'un raid logistique d'une rare difficulté. Pour faire mieux, ou pire, il faut se battre en plein Pacifique.

Avant d'en finir, j'observerais que les moyens militaires argentins sont en plus mauvais état que ceux de Londres -il ne serait pas étonnant que la vente des TCD Orage et Ouragan ait échoué à cause de Londres. A ma connaissance, l'Argentine n'a plus de grande unité amphibie, ni de sous-marins classiques, ni de croiseur, ni de porte-avions, etc...

Qui plus est, en 1982, il n'y avait pas, ou presque pas, de moyens anglais prépositionnés. Aujourd'hui, il y a 4 ou 6 Typhoon, presque toujours un SNA dans les parages, un patrouilleur polaire, et la visite régulière de frégates anglaises.

Je n'avais pas lu la première consigne sur le contexte diplomatique : trop tard !

2. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par

Bonsoir.

Vu les intérêts français en Amérique du Sud, un soutien au Royaume-Uni pourrait être très mauvais. Mais on pourrait alors négocier en échange de gros progrès au niveau européen.
Après, si on y va, on pourrait envoyer le groupe aéronaval (sauf IPER), du renseignement... Mais pour limiter la casse diplomatique en Amérique du sud, la fourniture de moyens de renseignement, d'un pétrolier-ravitailleur et pourquoi pas d'un BPC serait préférable.

3. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Daniel BESSON

Bonjour ,
J'avais écrit " ceci " au mois d'aout 2011 : http://zebrastationpolaire.over-blo...

Merci donc de valider par vos hypothèses ...hypothètiques , ces " co[censuré ]" qui m'ont valu des visites de la part du site du GMHM et du commentaire n°1 si " aimable " .En privé , j'ai reçu des commentaires de la part de Latino-Americains qui prenaient cet article beaucoup plus au " sérieux " !
Je note que les interventions Britanniques taxant l'Argentine de " colonialisme " surviennent au moment M.William Hague effectue une visite au Brésil et qu'il y agite le hochet usé jusqu'à la corde de la " place de membre permanent au CS de l'ONU que la GB a toujours soutenue " .Il est aussi question de contrats pour le programme PROSUPER . Je doute que ce soit un hasard !
Heureusement M.Antonio Patriota , qui porte bien son nom , lui a clairement fait connaître le soutien du Brésil à l'Argentine sur ce dossier . M.William Hague ne semble donc pas avoir plus de succés sur le dossier des Malouines dans sa tentative de créer une scission au sein du MERCOSUL que M. Gérard Araud sur le dossier de la Syrie au sein du BRICS !
Deux de mes beaux-frères qui servaient dans la Marine Brésilienne en 1982 se sont portés volontaires pour combattre aux côtés de leurs frères d'armes Argentins .
L'un d'entre-eux a contracté une pneumonie en portant assistance aux marins du " General Belgrano " torpillé par un submersible Britannique et a failli en mourir . Il en garde toujours des séquelles .
Je ne cherche pas à retirer une quelconque " gloire " à travers lui mais il n' pas hésité à se jetter à l'eau pour recueillir des survivants , englués dans du mazout ou en hypothermie .J'avoue que je n'aurais jamais eu son courage en regardant l'état de la mer sur les photos prises lors du naufrage .
La guerre , c'est aussi " ça " !
En temps que Franco-Brésilien ,je me sens ici sur ce dossier plus " Brasilo-Français " , si vous évoquez une hypothèse " FRUK " , vous comprendrez que je sois le porte-parole d'une hypothèse " BRAR " que je me ferais le plaisir de vous communiquer si je la trouve sur la blogosphère Défense et GP Latino-Americaine .

Cordialement

Daniel BESSON

4. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par yves cadiou

Un peu étonnante, votre idée de solidarité. Déjà sur la forme vous créez un soupçon : si vous nommez ces îles « Malvinas », qui est le nom argentin, seule votre perfidie ressemble à une solidarité tant elle est proche de celle des Anglais.

Sur le fond ensuite : pourquoi serions-nous solidaires des Anglais ? Parce qu’ils sont nos voisins et qu’ils semblent, depuis quelque temps, s’être aperçus que le Pas-de-Calais est moins large que l’Atlantique-nord ? Parce qu’ils auraient manifesté l’intention de nous rendre les îles normandes en échange de notre aide ? Parce qu’au XX° siècle quelques uns d’entre eux ont commencé à faire de la bonne musique ? Parce que leurs femmes sont sexy ? Tout ça est très bien mais n’est pas suffisant. Ah oui, je vois : parce que nous avons, nous aussi, des territoires hors d’Europe qui pourraient être revendiqués par des émergents.

Mais pour ça, nous avons une solution bien française et difficilement contestable : le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes. Si les Polynésiens veulent devenir chinois, si les Guyanais veulent devenir brésiliens, c’est très simple : referendum. Si par la suite un conquérant ne respecte pas la volonté populaire exprimée par referendum, alors ça devient une affaire de l’ONU et nous n’avons rien à faire des sentiments d’Albion qui, solidaire ou pas, ne pourra pas s’opposer à l’intervention onusienne.

Voici une autre proposition : subordonnons notre aide à un referendum qui sera organisé aux Malouines et rangeons-nous du côté des Anglais ou des Argentins selon le résultat du referendum.
Exiger un referendum gaullien en territoire british : perfide, non ?

5. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par PD

Cela ne nuit en rien à la qualité de votre article ni au scénario avancé mais une coquille s'est glissée malicieusement et à l'insu de votre plein gré dans l'année du conflit armé le plus récent entre le Royaume-Uni et l'Argentine ; il faut lire 1982 à la place de 1983. Il me semble.

Sans perfidie et avec tout mon intérêt bienveillant,
PD

PS : je souhaite que mon adresse de courriel ne soit pas visible. J'insiste sur ce point, merci à vous.

égéa : Pour 1982, vous avez raison, ma mémoire défaille ! pour les adresses, elles ne sont jamais publiées. EN revanche, ceux qui le souhaitent peuvent indiquer le lien vers leur propre blog/Site.

6. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Kouak

Comme le dit Le marquis de Seignelay, la meilleure force de frappe contre une force expéditionnaire, c'est l'aviation. Tant pour l'éclairage que l'attaque. Et l'aviation argentine n'est pas au mieux de sa forme. Du moins pour le moment.

La flotte amphibie britannique dépassant la capacité de la notre, un ou des BPC aurait un rôle équivalent à l'Atlantic Conveyor en 82 (en espérant qu'il ne subise le même sort...), celui de trimbaler du matériel aéronautique et terrestre en plus de celui sur les navres d'Albion.

On peut aussi penser à la présence d'un SNA pour assurer de la veille, comme ils l'ont fait face à la Lybie et à la Yougoslavie, à l'appui de quelques ravitailleurs et de nos Airbus, où même se servir de la Guyane comme d'une plate-forme logistique (mais que ferait le Brésil dans ce cas ?).

Sinon, le Paris-Dakar, on va le faire où si c'est pas en Afrique ou Amérique du Sud ?

7. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Daniel BESSON

Bonjour ,
A titre d'infos la France a déja été en guerre ( fluviale ) au côté de l'Angleterre contre l'Argentine :
http://92.243.27.11/?Vuelta-de-Obli...
http://es.wikipedia.org/wiki/Batall...
La station de metro " Obligado " a été rebaptisée " Argentine " pour remercier le gvt du " fasciste " Juan Domingo Peron d'avoir livré à la France du blé et de la viande après la SGM , fait historique que certains continuent de nier mordicus de nos jours en parlant des " Etats-Unis " .
http://www.leparisien.fr/paris-75/p...
http://www.embafrancia-argentina.or...

Lors de ma visite à Saint Louis des Invalides , j'avais remarqué un drapeau Argentin sous la voute et je me suis alors posé la question de savoir à quelle époque la France a bien pu être en guerre avec l'Argentine pour avoir pu récupérer ce trophée [ La France a été en guerre avec un nombre incroyable d'états ou de nations , j'étais au courant pour le Mexique avec Badinguet mais pas pour l'Argentine , Eh bien si ! ] , c'est ce qui m'a inspiré des recherches à une époque ou le net n'existait qu'à l'état embryonnaire .

Cordialement

Daniel BESSON

8. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Midship

Avez-vous eu connaissance de ceci ? http://www.dailymail.co.uk/news/art...

égéa : non, mais ça date de décembre : comme quoi, c'est d'actualité

9. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par

Cher Daniel Besson,

En réponse à votre commentaire n°3, je voudrais vous rassurer et rassurer vos amis latino-américains au sujet du GMHM (Groupe Militaire de Haute Montagne) : celui-ci n’en est pas à sa première bourde internationale car les sommets techniquement « intéressants » se situent souvent dans des secteurs frontaliers, peu accessibles et contestés. Je me rappelle qu’il y a une trentaine d’années ce groupe nous a placés dans une situation diplomatique délicate en fréquentant de façon irréfléchie le Qomolangma, appelé aussi Chomolungma, ou Sagarmatha, ou Mont Everest. Comme la diversité de ses noms l’indique, ce massif est d’un statut politique d’autant plus compliqué qu’il se situe à la frontière du Népal et du Tibet, une région où les contestations territoriales sont nombreuses et multilatérales.

Le GMHM oublie trop facilement qu’il est militaire, c’est-à-dire un service de l’Etat et non un gentil club sportif pour touristes « de l’extrême » subventionné par le budget des Armées. Ceux qui connaissent ses exploits en sont à espérer qu'il ne nous créera pas d’incident avec la Belgique.

Avant qu'il soit trop tard il faut transférer le GMHM au ministère des Sports et l’appeler GHM, en supprimant le premier M qui signifie militaire : ainsi les choses seront claires. De façon générale dans notre armée de Terre, on ne maîtrise pas assez tout ce qui s’appelle « groupe », qui est spécialisé et qui est plus ou moins autonome : on y trouve fréquemment des gens qui croient que le cerveau est un muscle.

10. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Pascal TRAN-HUU

Voilà un cas intéressant que vous avez abordé sous l'angle géopolitique et militaire mais pas du tout économique. Qui peut s'intéresser à un archipel battu par les vents si ce n'est la Falkland Oil and Gas Limited? (http://www.fogl.com/fogl/en/home) Les estimations fournies par cette entreprise font état de 15 milliards de barils quand une autre entreprise britannique fait état de 430 millions de barils prouvés et de 1297 milliards estimés (http://oilprice.com/Energy/Crude-Oi...). Donc l'intérêt de la France, au-delà de l'alliance FRUK, est de se positionner pour permettre à ELF Production Exploration SAS d’œuvrer au côté des Britanniques ou à TOTAL Austral d’œuvrer du côté argentin avec la société YPF son partenaire dans l'exploration du bassin du Neuquén (http://www.total.com/fr/groupe/actu...).
Sachant qu'ELF est très peu engagé du côté britannique...

11. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par yves cadiou

On ne peut pas exactement écrire, comme écrit Pascal TRAN-HUU (n°10) que « l'intérêt de la France (…) est de se positionner pour permettre à ELF… ». S’il y a du pétrole dans la région comme on le dit, et si son exploitation est rentable, il sera exploité et vendu sur le marché au cours mondial, quels que soient le drapeau de l’exploitant et celui de l’acheteur.

Depuis longtemps (c’était dans la première moitié du XX° siècle, quasiment la préhistoire !) on ne déclenche plus l’opération Barbarossa pour tenter de s’emparer du pétrole de Bakou par un échange gagnant-perdant. Certes depuis l’âge de bronze on a fait la guerre pour ce genre de motif : contrôler la route de l’étain (Qadesh, la Guerre des Gaules), puis celle des épices ou de l’or. Mais maintenant on a changé de méthode : on vend et on achète dans des échanges gagnant-gagnant sur un marché devenu mondial.

Bien entendu l’explication de la guerre par l’intérêt économique est encore en vogue parce qu’elle est facile. En fait, on déclenche des guerres sous des prétextes divers mais souvent les vrais motifs relèvent de la politique intérieure : un pouvoir qui chancèle tente de récupérer son autorité en jouant sur le nationalisme populaire, parfois combiné à des arguments moraux qui satisfont les intellectuels.

Mais en France ça ne marche plus : nous sommes en train de revenir de l’argument « ingérence humanitaire » qui a montré sa limite à cause par exemple d’une vidéo mal maîtrisée montrant un lynchage en Libye. On ne nous refera pas non plus le coup du pétrole : ça n’a déjà pas réussi à nous entraîner dans des guerres américaines où nous n’avions rien à faire, après quoi on a pu constater que notre abstention n’a pas le moins du monde modifié nos approvisionnements.

Si les Argentins et les Godons veulent que leurs militaires s’étripent pour des motifs obscurs sous prétexte d’îles, de pétrole, de tango, de rock’n roll ou autre, nous n’avons aucun motif d’entrer dans la danse. Au contraire notre rôle est de rester en retrait : grâce à notre positionnement d’européens peu anglophiles avec un pied multiséculaire en Amérique du sud où des Guyanais de toutes les couleurs ne demandent pas notre départ, notre diplomatie pourrait être en mesure de calmer le jeu autour des Malouines.

12. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Daniel BESSON

Bonjour ,
Concernant un point de vue Latino-Americain sur ce dossier ( Malouines et Atlantique Sud ) :
http://www.primeraedicionweb.com.ar...
http://www.prensamercosur.com.ar/ap...
http://zebrastationpolaire.over-blo...

En clair : C'est une tentative d'accaparement des ressources et du plateau continental et le dossier des Malouines doit être " Sudaméricanisé " et ne pas se résumer à un contentieux Anglo-Argentin .

Sur le plan militaire , les Argentins cherchent à se doter d'une flotte de submersibles
http://www.unasur.fr/2011/12/05/lar...
et , à l'aune du RETEX de 1982 , devraient amha se doter de capacités aéronavales avec un aéronef à long rayon d'action spécialisé dans la lutte anti-navires ( Su-35 + missile Kh-59MK ) . Le GROS pb de l'aeronavale Argentine en 1982 était que ses avions ne pouvaient pas rester plus de 5 mn au dessus de l'archipel.
Le tout , bien sûr , avec des capacités de surveillance satellitaires . Au travers d'un " pool " avec le Brésil par exemple .

@ Yves Cadiou
Merci pour vos précisions

Cordialement
Daniel BESSON

13. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par

Je précise que dans les années 80, il n'était pas question, jamais, à ma connaissance, de pétrole au large des Malouines.

Néanmoins, la France conserve sa souveraineté sur l'archipel des Kerguelen... et nous aurions "trouvé" du pétrole là bas aussi -comme en Guyane.

14. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par panou

Cette fois ci une éventuelle attaque argentine bénéficiera moins de la surprise et il n'est pas impossible que la France participe à la surveillance humaine,technique et sous marine des intentions argentines dans le cadre habituel des échanges discrets entre services britanniques et français.L'Argentine ne pourrait être prise au sérieux que si elle menaçait de boycotter les Jeux Olympiques.Il y a qqes mois l'Inde a agité ce chiffon rouge pour un motif bien moindre.

15. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Pierre-Louis Lamballais

Bonjour,

Quatre questions qui éclaireront peut-être le problème sous un autre angle:
- Quel régime politique en Argentine avant les Malouines?
- Quel niveau de satisfaction de la population vis-à-vis de ce régime, à ce moment-là?
- Quel régime après les Malouines?
- Quel niveau de satisfaction de la population vis-à-vis du régime actuel?

Je suis résident au Brésil et il y a quelques semaines, j'ai été fort étonné de voir une émission de TV durant laquelle un journaliste sur-volté a déclaré pendant une bonne dizaine de minutes que "pendant la dictature, c'était beaucoup mieux que maintenant"...

Si Cristina se prend une raclée par les British, je ne suis pas certain qu'elle restera en place sur son trône. Et comme ceux du temps du bon vieux temps sont toujours aux aguets pour reprendre leur place...

Pas certain que quelques centaines de km carrés de terre en valent bien la peine.

Amitiés
Pierre-Louis

16. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Daniel BESSON

@ Pierre-Louis Lamballais
Boa tarde ,
" Eu era feliz e não sabia " - "Jétais heureux et je ne le savais pas" est une expression que l'on entend beaucoup dans la bouche de ceux qui ont connu les gouvernements militaires au Brésil , mon épouse par exemple et sa famille. On l'entend d'autant plus chez ceux qui , toujours comme mon épouse , ont participé au mouvement des " Diretas Jà ! " et qui in fine se sont senti trahis . Il faut se poser la question de savoir pourquoi , au lieu de se lancer dans un anathème !
Mon épouse et ses huit frères et soeurs sont d'origine Amérindienne , " civilisée " cad " urbains " ,et d'origine modeste mais ont pu bénéficier d'une éducation de qualité dans un des meilleurs lycée de Belèm , Paes de Carvalho . Aujourd'hui leurs enfants et petits-enfants sont obligés d'être scolarisés dans des lycées privés pour béneficier de la même éducation .
Dans les années 70 , un adolescent pouvait sortir sans problèmes la nuit dans les rues de Belèm et rentrer sans s'inquièter vers 2 ou 3 h du matin . Chose impossible aujourd'hui !
Cela passait par quelques " concessions " : Chanter l'hymne national le matin sous la pluie , assister et même participer aux défilès militaires et " civilo-militaires "...Non ! Ce n'est pas la Corée du Nord que je vous décris et cela se pratique toujours pour le 7 septembre !
Cette époque est aussi marquèe par une " foi en l'avenir " chez les Brésiliens que la crise des années 80-90 a réduit à néant . Aujourd'hui elle semble de retour . Caetano Veloso a peut être raillè dans " Superbacana " le " parc électronique" et l' " avance économique " mais c'est une réalité que l'on retrouve chez les personnes de cette génération !

Et apres tout , on peut avoir la nostalgie du septennat de Giscard ou de l'ére Pompidou !

Vous seriez curieux d'apprendre que les militants de la CGT Argentine qui défilaient sous les grenades lacrymogènes contre le Gal.Galtieri en Argentine , lui ont fait une ovation après le débarquement des troupes Argentines aux Malouines . Concernant les Malouines , deux de mes beaux-frères qui faisaient alors leur service dans la Marine Brésilienne se sont portés volontaires pour combattre auprès de leurs " frères " Argentins . Tout sipmlement peut-être par ce que c'est quelque part l'éducation , voir supra ,qu'ils ont reçu qui les amenés à prendre cette décision .

Enfin la question des Malouines ne concerne pas " quelques centaines de km carrés " mais un espace maritime de 3 Mio de Km2 .

Cordialmente
Daniel BESSON

17. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par Daniel BESSON

@ Pierre-Louis Lamballais
PS : Pour la " petite histoire " , la Présidente Dilma Rousseff a avouè que la SEULE DECISION des gouvernements militaires qu'elle a approuvé fut l'extension de manière unilatérale de la ZEE Brésilienne ;0)
D.BESSON

18. Le jeudi 19 janvier 2012, 19:46 par

Ben oui...
"...la Présidente Dilma Rousseff a avouè que la SEULE DECISION des gouvernements militaires qu'elle a approuvé fut l'extension de manière unilatérale de la ZEE Brésilienne..." Ce fut aussi le cas du Pt Lula.
Et ils ont eu raison! Dans l'intérêt Brésilien.
Pour une fois que la dictature militaire prenait une bonne décision, on n'allait tout de même pas leur retirer ça!

Cela dit, en effet, s'il arrivait que l'Argentine "récidive", la GB ne serait plus "de taille" et il lui serait probablement impossible de reconquérir les îles. Déjà que ce fut extrêmement difficile en 1982 avec tout ce qui fut envoyé sur place... Il s'en est d'ailleurs fallu de peu que cette expédition se termine en désastre.
Relire certaines info ci-dessus!
La seule protection fiable pour les Falklands Anglaises, c'est la situation qui reste encore très difficile de l'Argentine! Son aviation et sa Marine n'ont plus "les moyens", même si très légitimement, la reconstitution des armées argentine est en cours.
Pour le reste, la belle présidente a d'autres chats à fouetter que organiser une opération militaire qui de toutes façons, serait très dangereuse pour tout le monde, peut-être plus qu'en 1982.
Pour ma part, je suis convaincu que jusqu'à "nouvel ordre", loin dans un futur incertain, tant que la Royal Navy montera solidement la garde sur place pour montrer que "ça ne rigole pas", toute récidive du conflit est très improbable. Cela coûta trop cher aux Argentins pour être tenté de recommencer cette farce.
Bien navicalement, le site-captain du
http://souvenirs-de-mer.blogdns.net...

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