On parle beaucoup de l'émergence comme s'il s'agissait d'un bloc cohérent et relativement unifié. Pourtant, au-delà des acronymes qui fleurissent dans la presse (BRICS, BASIC, ...), une étude de cas permet de montrer plusieurs choses.
• Tout d'abord, que l'émergence doit d'abord être considérée comme une convergence économique : autrement dit, un rattrapage; mais il est peu probable qu'il y aura dépassement.
• Ensuite, que cette convergence utilise des armes peu coopératives : c'est la question du protectionnisme et du libre-échange qui est implicitement posée.
• Enfin, que cette convergence économique va de pair avec une divergence politique : d'une part pour ne pas organiser un groupe des émergents qui orienterait les affaires du monde, ou même qui influerait de façon coordonnée sur cette régulation; d'autre part, en promouvant des formes assez classiques de souveraineté, et donc un retour au fait étatique qu'on observe d'ailleurs par ailleurs.
Ceci explique que les forums de coopération mondiale (G20) soient relativement peu efficients, même s'ils permettent une certaine collaboration.
GEM Amphi A302 (3è étage)
12 Rue Pierre Sémard, Grenoble, France
Le site du festival qui dure du 8 au 11 mars.
O. Kempf
1 De Midship -
double divergence, ai-je appris à penser en lisant ces colonnes : divergence entre-eux, comme le plan semble le laisser penser, mais divergence aussi d'avec les "occidentaux". Si certains étaient maintenus dans une sphère d'influence, ou étaient volontairement suiveurs, uns fois que l'aspiration du véhicule de devant a servi, on double et on trace sa route.
Le partenariat français en Inde, dans le monde arabe et au Brésil peut à mon sens être vu comme une divergence du monde anglo-saxon, volontaire, de la part des émergents/émergés.
égéa : oui, j'aime bien votre dernière remarque....