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Le livre blanc lave plus blanc

XYZ, qui se reconnaîtra, m'envoie ce texte, amusant et nettoyeur. Je respecte son anonymat. Et les questions qu'il pose. Car si le LB lave plus blanc, il rince bien : mais qui ?

source

O. Kempf

Comment aider les nettoyeurs à laver plus blanc, alors que la machine est sur le mode lavage rapide?

Alors que sont lancés les travaux du livre blanc dans un contexte difficile, il est permis de s’interroger sur ce qui pourrait sortir de la machine à réfé. Mais comment y voir clair sans prendre un minimum de recul. Pour cela, penchons nous sur les exercices précédents pour en tirer “un retour d’expérience”et tentons de suggérer quelques pistes décapantes qui pourraient, peut-être, aux penseurs-nettoyeurs de laver plus blanc sans craindre que des tâches ne ressortent d’ici deux ou trois ans.

Les nettoyages de 94 et 2008 ont-ils évité que les tâches ne ressortent?

L’exercice lancé en 1994 sous autorité du premier ministre constituait une étape importante de l’après guerre-froide. Il succédait au livre blanc de 1972, “passage de la période douloureuse de la décolonisation à l’ère moderne”. Sans porter une appréciation exhaustive sur cet exercice de prospective, force est de constater que le modèle de Défense prônait à l’époque était une armée mixte: Le service national co-habitait avec l’armée professionnelle. Nos penseurs-nettoyeurs de l’époque, s’abritant derrière des arguments notamment financiers, n’avaient pas pu mettre en avant l’option d’une armée uniquement professionnelle comme celle dont disposaient les Britanniques.

Trois ans après, la réforme de la professionnalisation était lancée. Cette transformation voulue par le Président de la République, remettait profondément en cause les analyses qui avaient prévalues en 1994. Pourtant, la dimension humaine n’avait pas été négligée. Les hommes et les femmes de la Défense étaient placés au premier rang du chapitre consacré aux ressources, prenant le pas sur les aspects économiques.

Si l’on se souvient des débats parfois polémiques autour du caractère inégalitaire de l’appel sous les drapeaux, il est permis de se poser la question: Le livre blanc n’a pas permis de résoudre un problème qui était dans tous les esprits mais qui n’avait pas pu se traduire concrètement? Le livre blanc n’a t-il pas pu faire partir définitivement cette tâche, cette inégalité devant la nation?

En 2008, l’exercice livre blanc s’est démarqué du précédent sur de nombreux points. Les enseignements de l’après-guerre froide ont été tirés, les penseurs-nettoyeurs ont tenté de répondre au défi du terrorisme à l’échelle planétaire dans un monde pleinement transformé par les flux économiques, humains et numériques.

La démarche était moins conceptuelle. Des conséquences concrètes y sont insérées, ouvrant la voie à une loi de programmation sans surprise. Au passage l’économie de Défense avait pris le pas sur les hommes et des femmes qui servent la défense, civils et militaires. Même si des mesures détaillées ont été envisagées par le document, notamment, pour la révision des statuts particuliers, le relevé de conclusion final n’y consacre que quelques lignes. La condition militaire qui faisait l’objet d’un chapitre dans le livre blanc de 1994, n’y était plus ici pensée en tant que réalité à part entière. Les aspects humains sont rétrogradés au point 15 des 17 points du relevé de conclusion du livre blanc de la défense et de la sécurité nationale.

Mais même si on peut regretter que cette place relative n’est pas été préservée, le point le plus remarquable est qu’une nouvelle fois, une question était présente sur toutes les lèvres mais qui a fait l’objet d’une réponse “qui fait tâche”, comment tout financer? Pourtant, la question est enterrée puisque les financements sont prévus jusqu’en 2020...D’ici 2020, l’effort total consenti pour la défense, hors pensions,s’élèvera à 377 milliards d’euros. Dépenses d’équipements s’élèveront à 18 milliards d’euros en moyenne sur la période 2009-2020.

Les pressions particulièrement fortes sur les finances publiques conduisent aujourd’hui à reconsidérer l’exercice de 2008. 50 milliards d’euros pourraient manquer à l’horizon 2020 sur l’ensemble de la période considérée par le livre blanc. Il ne s’agit donc pas d’une simple réactualisation.

Au bilan, si en 1994, nos stratèges n’avaient pas vu ou anticiper le passage inéluctable à l’armée professionnelle, en 2008, ils n’ont pas non plus anticipé la tempête budgétaire qui s’annonçait. Les tâches sont ressorties dans les deux cas trois à quatre ans après la diffusion du livre blanc.... Dans le même temps, l’ordre des priorités a changé. Par ailleurs, entre 1994 et 2008, l’économiste et le financier semblent avoir pris le pas sur l’humain.

Quelles conclusions en tirer pour notre lavage rapide?

Tout d’abord il est indispensable de constater que tout exercice de prospective comporte des risques. Il vaut mieux réfléchir et imaginer que de rester à regarder le bout de ses pieds. L’exercice mérite donc d’être conduit. Deux types d’enseignements peuvent être tirés des lavages précédents: - les questions qui sont écartées ou les non-dit au moment de leur réalisation ont été traitées par la suite. Enseignement numéro un: intéressons nous aux sujets sur lesquels nous disons qu’il n’y a pas de problème ou qu’il y a consensus: la dissuasion nucléaire, la condition militaire, l’adhésion de la nation, ... - malgré la volonté des penseurs-nettoyeurs de 2008 et contrairement au mouvement amorcé, les aspects interministériels sont-ils réels? Quelles ont été leur traduction concrète? Le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a t-il réellement franchi les frontières du ministère de la défense?

Voici identifiées quelques pistes qui comportent des similitudes avec celles non dites de 94 et 2008.

Parmi celles-ci, intéressons nous à ce qui sous-tend toujours l’effort de défense: l’adhésion de la nation et au delà la capacité des français à s’engager concrètement dans cet effort de défense. Au cœur de ces questions la condition militaire tient une place particulière. Sujet apparemment consensuel, il mérite aujourd’hui probablement un coup de projecteur pour ne pas devenir une tâche qui va ressortir.

L’adhésion de la nation se traduit par l’effort consacré aux équipements et au personnel. Dans une armée professionnelle, la relation de l’individu avec l’institution militaire passe par une adhésion volontaire. Celle-ci peut être difficile à obtenir car le métier est singulier. Il est donc essentiel que le militaire se sente bien dans l’institution. Il en est alors le meilleur porte-parole. La condition militaire est l’une des clefs de cette volonté de rayonnement. Elle constitue un signe tangible pour les militaires de la reconnaissance de la nation.

Alors que nous sommes lancés dans un cycle de lavage court, il est d’autant plus utile de s’appuyer sur des travaux de fond récents. Une institution indépendante a été instituée par la loi, dans le statut général des militaires de 2005. Le Comité d'évaluation de la condition militaire remet un rapport sur cette condition militaire tous les ans.

La mobilité est au cœur des préoccupations. Elle conditionne le regard des militaires et de leur famille. Elle rejaillit sur l’attractivité du métier. Des recommandations existent dans les rapports qui seraient susceptibles de créer de nouvelles conditions de reconnaissance de la condition militaire. Elles nécessitent une approche sans tabou qui dépasse les frontières du seul ministère de la défense. Citons par exemple: Réserver 20% des postes vacants au ministère de la défense pour le rapprochement des conjoints; Conclure des accords avec les principaux ministères concernés pour faciliter le rapprochement des fonctionnaires conjoints de militaires;

Il ne s’agit pas simplement d’inclure quelques mesures supplémentaires dans le prochain lavage. Il paraît nécessaire de redonner davantage de lisibilité à la condition militaire afin de garantir aux militaires mais aussi à l’ensemble des citoyens que les militaires sont à leur place dans la société du XXIe siècle.

De cette forme d’assurance réciproque pourra naître une adhésion de la nation, sans non-dit. Ainsi éviterons nous sans doute de faire ressortir une tâche que seule un pressing américain pourrait rattraper comme ce fut le cas à plusieurs reprises au XXème siècle...

“La défense n’est réelle et solide que si elle repose sur une conception politique juste, et considérée comme telle par l’ensemble de la nation.” Extrait de l’introduction du livre blanc de 1994, le premier ministre.

XYZ

Commentaires

1. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par yves cadiou

Billet intéressant parce qu’il retrace en quelque sorte la « saga des livres blancs » dont on ne se demande même plus à quoi ils servent et pourquoi seules les armées y sont soumises alors qu’on devrait faire des livres blancs portant sur plusieurs autres domaines de la politique nationale : Justice, Education, Environnement, Santé, Finances.

Je trouve à ce billet un défaut qui n’en facilite pas la compréhension : on ne voit pas où le rédacteur veut en venir. Certes l’on peut s’affranchir de la Revue Verte et de son « de quoi s’agit-il / voici ce que j’en pense / voici pourquoi », l’on peut aussi s’affranchir de l’universitaire « problématique / méthodologie » mais il faut quand-même à un moment ou à un autre (de préférence vers le début, à mon avis) dire pourquoi l’on prend la peine d’écrire et ce que l’on veut apporter sur le sujet.

Il est vrai que dans le cas présent il n'est pas facile de dire à quoi sert de « s’interroger sur ce qui pourrait sortir de la machine » : pour ma part (et comme beaucoup de gens, je suppose) je n’attends rien de ce nouveau Livre Blanc dont on apprend par ailleurs que les travaux se caractérisent par l’absentéisme des membres de la Commission. Ceux-ci ont compris, comme tout le monde, qu’ils participent à une démarche dont la malhonnêteté apparaît dès la lettre de mission et qui consiste à définir une politique après avoir été élu. Une politique doit être définie avant l’élection pour que les électeurs choisissent.

Dans ces conditions, s’interroger sur ce qui pourrait sortir de la machine à laver plus blanc je veux bien, mais j’aimerais qu’on m’explique à quoi sert de s'interroger.

2. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par oodbae

Bonjour,

@Cadiou: Je suis a priori d'accord avec vous sur le fait qu'on ne voit pas vraiment où l'auteur veut en venir. Néanmoins, maintenant l'intérêt du lecteur jusqu'au bout, il réussit à faire passer l'amalgame "penseur-nettoyeur", similaire aux "cost-killers" en entreprise, employés généralement en CDD pour chercher les économies partout où on peut, jusque dans les bouts de chandelle. Sauf que là, les cost-killers sont payés par les deniers publics lorsqu'ils ne sont pas eux-mêmes fonctionnaires et présentent leurs rapports à des élus dont les mandats sont limités, alors que dans une entreprise, les commanditaires sont des dirigeants cherchant en général à rester le plus longtemps possible et recherchent donc dans un cas sur deux des solutions pérennes. Dans l'autre cas sur deux, les commanditaires sont des actionnaires recherchant le profit à court ou moyen terme...

Le but de ce billet est peut-être simplement de nous faire nous interroger sur la finalité de ce livre blanc, compte tenu des exercices précédents et en considération des objectifs affichés. Il s'agit d'un appât. Si on reste sur sa faim, on cherche plus d'information ailleurs puis...
...
on vient commenter sur egea.
:-)
comme ce que vous faîtes
:-D

cybercordialement

égéa : à ceci près que sur égéa, il n'y a pas de réponse à la question : "A quoi sert le livre blanc?". Hypothèses : susciter le débat stratégique ? doper l'audience d'égéa ? faire parler Y. Cadiou ? faire répondre oodbae ? Que des objectifs légitimes, en fait.

3. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par Colin L'hermet

Bonjour @ tous,

@ XYZ,
A la différence d'Y.Cadiou, je crois (mais je peux me tromper) que vous avez exprimé clairement l'unique but de votre billet, aborder la question de "l’adhésion de la nation" à la chose militaire, en le replaçant, longuement mais utilement, dans son contexte global.
La généalogie des LB n'étant là que pour démontrer qu'on va encore louper la vache dans le corridor si on n'y prend garde.
Ok.
Mais au-dehors des popotes et du lien interétatique que vous explorez, il y en a un qui va nous péter à la g... avant longtemps.
La défense, ce n'est pas que quelque 30 Md€/ans.
Ce sont aussi des pertes humaines dans des projections. Ou en entraînement.
C'est aussi "la capacité des français à s’engager concrètement dans cet effort de défense"... non pas seulement sous les drapeaux, mais aussi du fond de sa cuisine en délégant ses fils et ses filles pour Munich ou pour Gao.
La professionnalisation en une "armée de métier" aura probablement contribué à former un socle fort en offrant une contractualisation de ce prix du sang.
Mais en cas d'insuffisance du contrat opérationnel, et l'ouverture à diverses formes de réserve, quid du prix du sang, de son acceptation, et du rapport de chacun avec la perte ?
Et la question vaut peut-être même plus d'être étudiée chez le politique que dans le cercle familial du soldat tombé ou blessé (rappel, demain encore, colloque sur l'approche psychosociale
des traumatismes psychologiques de guerre). Car ces derniers savent ce qui peut survenir, les premiers ont tendance à s'en soucier trop peu, ou s'ils s'en soucient le montrent bien mal.

@ Y.Cadiou
Des pseudo-LB ont été réalisés dans divers ministères en 2007. Ils ont précédé, ou nourri (*), la RGPP qui a été formalisée peu après.

Mais je tends à penser, paraphrasant facilement "le meilleur d'entre nous", que "trop de LB tue le LB".
C'est comme les Grenelle, le minuscule des ambitions finales serait comme une insulte à ce qu'étaient les accords de Grenelle en leurs temps.

Bien à tous,
Colin./.

(*) pour les indécrottables idéalistes qui, soit prêteraient une vertu à l'exercice, soit verraient une réflexion derrière l'automatisme idiot élevé en système.

4. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par Midship

Attention sur les postes réservés : doit-on forcément se marier à un/une fonctionnaire quand on est militaire ? Ne crée-t-on pas une inégalité encore plus forte selon que le conjoint est public ou privé ?

5. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par oodbae

@Midship: +1
et en plus, c'est un coup à développer une culture en vase clos, si les deux conjoints sont au service de l'état, à l'armée ou dans l'administration.

D'un autre coté, il vaut mieux promouvoir le travail du conjoint(de la conjointe) puisque le soldat a des chances non négligeables de mourir avant la retraite. Peut-être que des bourses d'études (formation à distance, formation en alternance, reprise d'études...) et une prise en charge plus forte des enfants serait plus judicieuse.

6. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par Boris Friak

Une observation au sujet des points de vue exprimés à propos de la position des conjoints de militaires.

Les raisonnements linéaires ne valent pas en matière de RH. La situation passée et actuelle, un conjoint militaire dont la carrière est facilitée par les sacrifices du conjoint civil est probablement révolue simplement parce que la démographie militaire et le format futur ne permettront de proposer de carrières attractives et valorisantes qu'à une petite minorité de "très bien nés" (ie recrutement par les grandes écoles, excellent classement de sortie, qualités humaines et professionnelles remarquables). Pour la population la plus nombreuse, comme dans une grande partie des trois fonctions publiques, la carrière du conjoint agent public constituera un complément plus ou moins indispensable à l'activité du conjoint disposant des meilleures chances d'évolution professionnelle. La gestion d'une ressource humaine caractérisée par son abnégation et celle des familles, récompensée par des parcours professionels et sociaux exceptionnels (en comparaison avec l'essentiel du monde du travail mais à rapporcher par exemple de la grande distribution) est révolue.

J'espère pour elles que les armées sont prêtes.

BF

7. Le lundi 22 octobre 2012, 21:29 par yves cadiou

Ici les commentaires se placent maintenant sur la situation sociale des militaires. Je ne sais pas si le LB en parlera, mais il ferait bien d’en parler parce que la force principale de l’armée française depuis cinquante ans (celle que je connais), c’est sa qualité humaine. Cette qualité humaine passe d’ailleurs bien souvent inaperçue aux yeux des Français. Quoique peut-être depuis dix ans @internet ait permis de la faire un peu mieux connaître après que toutes les opérations de comm’ (avec le fameux slogan « lien armées-nation ») y avaient échoué. Pour ma part, après 18 ans dans l’armée et 20 ans dans la fonction publique territoriale, j’ai évidemment une opinion sur l’intégration sociale des militaires, et même une idée pour l’améliorer sans frais.
Pierre-Louis Lamballais, égéablogueur qui est pompier professionnel, pourra confirmer ce qui suit ou, le cas échéant, nous en faire connaître les inconvénients. Les pompiers sont organisés en corps départementaux : les SDIS, Services Départementaux d’Incendie et de Secours. Chaque SDIS fait connaître parmi la profession, par un système de petites annonces, ses postes à pourvoir. Les personnels intéressés dont les brevets, grade, expérience, correspondent au profil de poste adressent alors leur candidature au SDIS concerné et celui-ci choisit parmi les candidats. Pour favoriser l’intégration des militaires et de leur famille dans la société civile, il faut instaurer le même système dans les corps militaires.

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Par ailleurs, et sur le même sujet du sort fait aux militaires par leur employeur, on entend actuellement parler de dysfonctionnements dans le versement des soldes. Je ne sais pas si le LB en parlera, mais il ferait bien d’en parler (bis). Il faut, dans ce domaine comme dans celui qui précède, cesser de vouloir à tout prix et sans vrai motif imposer aux militaires des procédures de gestion différentes de celles qui sont pratiquées dans les services civils. Voici ce que j’écrivais sur le blog de JDM au sujet des procédures de versement de la solde. Je le propose encore ci-après sur egeablog pour en améliorer l’audience :


« Indépendamment des bugs informatiques, il y a une question que l’on devrait se poser depuis longtemps : pourquoi maintenir cette particularité qui consiste à faire verser les soldes par le ministère de la Défense et non par le ministère des Finances directement ? Sur l’ensemble du territoire national la paye des fonctionnaires de tous les ministères est versée par le Trésorier Payeur Général (un TPG et ses services dans chaque département : ce sont des fonctionnaires du ministère des Finances). De la même façon qu’il verse les payes des fonctionnaires de tous les ministères, le TPG pourrait verser les soldes des unités militaires stationnées sur son département.

Les services des TPG sont d’une grande efficacité, informatisés depuis longtemps, en réseau sécurisé et redondant avec les autres administrations : à ma connaissance (j’ai été fonctionnaire territorial pendant vingt ans) il n’y a jamais eu de bugs dans les services des TPG ni dans le réseau inter-administrations piloté par le ministère des Finances. Les services des TPG ont pourtant une grosse charge de travail : ils sont comptables de la totalité des budgets de toutes les administrations et établissements publics administratifs (EPA) de l’état et des collectivités locales dans leur département.

Aucun motif ne justifie aujourd'hui de maintenir le particularisme militaire quant aux procédures de versement des soldes (sauf peut être la paresse intellectuelle ou la routine administrative) : c’est un anachronisme. Je crois d’ailleurs me souvenir que les soldes du SMA, unités militaires du ministère de l’Intérieur, sont versées par les TPG. Il me semble (je n’en suis pas sûr) que c’est aussi le cas des fonctionnaires du ministère de la Défense.

Ce particularisme dans le versement des soldes résulte de motifs historiques datant du XIX° siècle (le gouvernement craignait de donner trop de pouvoir à ses TPG). De nos jours l’on ferait bien de s’interroger sur la pertinence de ce principe caduc alors qu’on est au XXI° siècle, puis d’abolir ce particularisme qui ne fonctionne pas. »

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Par conséquent l’on ferait bien de s’écarter des routines intellectuelles et de ne pas se contenter de brasser de la mousse. Certes, personne n’attend grand’ chose de ce livre blanc destiné à laver plus blanc. Mais l’on peut encore espérer une bonne surprise, un truc du genre Coluche : « c’est nouveau, ça vient de sortir ». Tôt ou tard il faudra que ça sorte, de toute façon.

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