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Mélange hebdo 9/13

Connexion très limitée: je ne vais donc pas écrire beaucoup de phrases. Ouvrez et lisez! !

Guy Berthou, peintre contemporain (Drôme) source

Avis, news et bric-à-brac

  • Années 1980's = dérégulation par les décidants étatiques des marchés financiers
  • 1990's = utilisation massive par les États du levier de l'endettement au travers de ces marchés dérégulés.
  • Jusqu'à la dénationalisation des dettes avec la création de l'euro financier dès 1999.
  • 2008 : crise de la dette. Logiquement, en 2020, il y aura une nouvelle étape ?

J'entends parler d'un article qui annonce que "le spectre de la ..nnerie généralisée s'étend sur l'Europe". Passons sur le titre, passablement ... (tiens, je n'ai pas le mot, là : z'avez une idée ?) Mais surtout, souvent, est ...on celui qui ne pense pas comme soi.... Il est assez logique que ce soit assez généralisé !

Pas mal de discussions avec les uns et ls autres sur le sujet, preuve que cela doit être un vrai sujet du moment : celui du rôle des médias. ON se reportera à cette enquête auprès d'internautes sur l'indépendance des médias. Ben ils en prennent pour leur grade, et leur conformisme idéologique est très nettement dénoncé. Comme je le disais à un correspondants, les médias qui se sont longtemps vécus comme un "contre-pouvoir" apparaissent désormais à la fois comme l'anti-pouvoir -cf. Marcel Gauchet - (avec leur goût de la petite phrase et ce besoin de tout monter en épingle, ce qui entrave l’action politique et la hauteur de vue) et le pouvoir. A ceci près que leur profession est en crise, puisque aujourd'hui on leur dénie ce pouvoir si confortable, celui de donner des leçons à tous. Les journalistes, qui se voyaient comme des hérauts de la démocratie, moralistes politiques de la plus belle espèce, n'apparaissent que comme des moralisateurs, éloignés des réalités et confrontés à la vraie liberté d'expression qui règne sur Internet. Je vous fais une dernière confidence : quel bonheur de ne plus écouter Pascale Clark le matin ! une vraie libération !

La Monde qui titre cette semaine "Mali l'enlisement" avec derrière deux excellents reportages de Jen-Philippe Rémy qui disent exactement le contraire ! Ou le Figaro qui ce weekend explique "Les opérations de l’armée française mettent en danger les otages", comme s'ils n'étaient pas en danger tout simplement parce qu'ils sont otages ! Décidément, ces "grands" médias sont contaminés par la télé, et ils ne savent plus quoi faire pour attirer le chaland.

Le choc géopolitique de la semaine

Trois chocs, cette semaine. Le premier fait suite à la prévision par l'Europe du déficit français. Là n'est pas le choc mais dans la réaction. A propos du LB, si certains espéraient juste un coup de tondeuse à gazon et se résignaient à un coup de bulldozer, il va leur falloir encaisser une excavatrice. Là est le choc sur la géopolitique française.

Le deuxième choc vient en effet d'Italie et signale la transformation de la crise économique en une crise politique grave, européenne et source d'implosions multiples. Autrement dit, la muliplication des chocs va dépasser la capacité de résilience collective. Et le premier qui casse lance un phénomène de contagion. Pas le moment de baisser la garde....

D'autant que le troisième choc est américain. La séquestration inaugure l'accélération du processus d'effritement américain qui touchera d'abord la défense. Et donc la solidaritè transatlantique et donc la garantie de sécurité en Europe.

Vous avez aimé l'ex-Yougoslavie? Vous allez adorer les années 2010...

Parutions

  • Réalisé dans le cadre d'un programme de l'Université de Pennsylvanie, le «GLOBAL GO TO THINK TANKS REPORT AND POLICY ADVICE » est l'équivalent des Oscars ou du classement de Shangaï pour ces institutions de recherche et de conseil : un classement mondial avec multiples sous-catégories, établi au terme d'un long processus de consultations d'experts et d'acteurs de ce monde composé de 6603 Think Tanks (dont 177 en France). 1er TT mondial : Brookings Institution ; 1er mondial (non-américain): Chatham House ; 1er français et 12e mondial : l’Institut français de relations internationales. Classement mondial des think tanks
  • PUBLIC DIPLOMACY: A REMEDY FOR NATO’S IMAGE PROBLEM
  • la lettre Aetos reçoit ce mois-ci JP Delevoye. Ici : La France a besoin d’un choc culturel !, nous dit-il.
  • Le numéro 24 des Champs de mars, la revue de l'IRSEM, sur Des défis contemporains de l'action stratégique : L’institutionnalisation d’Aqmi dans la nébuleuse Al-Qaïda (Pierre Pahlavi, Jérôme Lacroix Leclair)- La coercition aérienne dans les conflits : les cas du Kosovo et de la Libye (Tony Morin) - De la Résolution 688 à la Syrie : les conséquences de 20 ans de malentendus sur l’intervention humanitaire (Frédéric Charillon) - L’Europe de la sécurité et de la défense par-delà l’européanisation : un champ politique entre normalisation et renationalisations (Bastien Nivet) - Former des armées étrangères. Evolution des pratiques des années 1950 à 2010 (Georges-Henri Bricet des Vallons, Nicolas Mazzucchi, Florent de Saint-Victor).
  • LA DIFFICILE COHABITATION ETATS-NATIONS / EUROPE par Jeanne Riva, chez l'Harmattan.
  • Le Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD) de l'Ifri est heureux de vous annoncer la publication du Focus stratégique n° 42 Toujours plus chers ? Complexité des armements et inflation des coûts militaires par Sophie Lefeez : Alors que les dépenses militaires françaises ont été maintenues à un niveau relativement constant ces dix dernières années, le volume des équipements produits a eu tendance à se réduire, se traduisant par des lacunes capacitaires. Ce phénomène atteste de l’augmentation du coût, tant à l’achat qu’au soutien, de matériels modernes fortement complexes. En décomposant les facteurs coût, ce papier soutient que la complexité technique est l’une des causes les plus importantes de « l’inflation militaire » – bien qu’en aucun cas la seule – aussi bien dans la phase de conception que de soutien. Alors que les efforts de réduction des coûts se sont concentrés sur les aspects organisationnels, l’incertitude qui plane sur les conditions du combat futur oblige les acteurs à produire des matériels polyvalents à la pointe de la technologie, au risque de dépasser les besoins opérationnels. Pour cette raison, il est nécessaire de définir plus clairement les attentes militaires afin que la complexité technique concorde avec la juste suffisance.

Articles

Événements

21 mars : ANAJ IHEDN : Stuxnet, Duqu, Flame et autres maliciels : nouvelles armes informatiques ?. Laurent HESLAULT, Directeur des stratégies de sécurité Symantec Europe de 19h30 à 21h00, Amphithéâtre Des Vallières École Militaire. Inscription

Le club Démocraties organise son colloque le 25 mars sur le Japon après Fukushima. Palais du Luxembourg – Salle Monnerville.INSCRIPTION UNIQUEMENT PAR COURRIER (22 Avenue Eugénie - 92 700 Colombes). Participation aux frais de 10 euros.

  • 9h45 - 12h45 : Fukushima, gestion de la crise et perspectives d’avenir : Président de séance : Jean-François SABOURET, directeur de recherche émérite au CNRS.
  • - Fukushima à l’épreuve des alternances politiques, Xavier MELLET, doctorant en sciences politiques, Institut d’études politiques de Paris.
  • - Les forces d’autodéfense japonaises en situation de crise : l’exemple de Fukushima, Eric SEIZELET, professeur, Université Paris Diderot.
  • - La catastrophe de Fukushima vue de la Chine, Jean-Luc DOMENACH, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI).
  • - L’économie japonaise après Fukushima, Claude MEYER, chercheur associé à l’Institut d’études politiques de Paris.
  • - La politique énergétique et aménagement du territoire au Japon après Fukushima, Rémi SCOCCIMARRO, maître de conférence en langues et civilisations japonaises, Université de Toulouse 2 Le Mirail.
  • 12h45- 14h45 : déjeuner
  • 14h45 – 17h30 : Société, représentation et image Présidente de séance : Jeanne SIGÉE, écrivain, japonologue.
  • - Réfugiés et pauvreté après Fukushima, David-Antoine MALINAS, maître de conférence, Université Paris Diderot.
  • - La société civile face au choc de Fukushima, Kazuhiko YATABE, maître de conférence, Université Paris Diderot.
  • - Fukushima dans les médias japonais, Claude LEBLANC, rédacteur en chef de Jeune Afrique, fondateur de Zoom Japon.
  • - « La radioactivité n’est pas la seule cause du cancer » : comment (ne pas) enseigner Fukushima dans les écoles japonaises ? Christian GALAN, professeur, Université Toulouse Le Mirail / Centre d’études japonaises - Inalco.
  • - Fukushima comme objet littéraire ? Du rôle des représentations, Cécile SAKAI, Professeur de littérature japonaise, Université Paris Diderot.
  • 17h30 : Conclusion par le Général (2S) Henri PARIS, président de DEMOCRATIES.

O. Kempf

Commentaires

1. Le samedi 2 mars 2013, 21:37 par yves cadiou

Le mot que vous cherchez, c’est « stupidité ». Bien sûr, on peut toujours dire « con » ou écrire c.., mais ce mot est tellement galvaudé qu’il n’a plus de sens et qu’il sert surtout à camoufler un manque d’arguments.
« Stupide » ou « stupidité » sont beaucoup plus expressifs parce qu’ils sont cousins de « stupéfiant » : lorsqu’on entend ou lit une stupidité, l’on est d’abord stupéfait.
Ensuite en disant « c’est stupide » on fait allusion à « stupéfiant » et on sous-entend que l’auteur devrait arrêter de consommer des produits hallucinogènes. C’est une variante du classique « tu devrais arrêter de fumer de la moquette ». Mot gigogne, « stupide » de plus est du genre neutre, ni féminin ni masculin, pas sexiste. « Stupide » est plein de sous-entendus que la cible n’entendra probablement pas mais que plusieurs auditeurs, dans les parages, entendront très bien s’ils ne sont pas stupides.
J’aime bien aussi le mot « sot » : composé un peu comme « con », un « o » encadré par deux consonnes, il est léger, presque ridicule et indique aux auditeurs que la sottise dont il s’agit ne mérite même pas le titre de « connerie ». Le mot était probablement inusité à la fin du XIXème siècle et l’on y a échappé à la fin de la tirade des nez : « Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit - Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit - Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres - Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres - Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot ! » (Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand)

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Comme vous le dites (mais je le dis à ma façon), la presse connaît un profond problème existentiel : jusqu’au XXème siècle elle détenait un pouvoir illusoire parce que les élus croyaient que leur réélection, nos votes, dépendaient d’elle (les élus prennent les électeurs pour des sots, n’est-ce pas). Depuis dix ans et @internet, cette illusion a peu à peu cessé de fonctionner. On a notamment tiré les leçons du referendum de 2005 où l’ensemble du monde politico-médiatique a été désavoué. Aujourd’hui de multiples blogs permettent de s’informer, des vidéos circulent pour montrer la réalité des choses, les mailing-lists transportent des informations valables parce que l’expéditeur est identifié et parce qu’on peut faire des recoupements. Lorsqu’on veut vous faire croire, en « créant l’événement » à l’ancienne, que l’aéroport de NDdL donne lieu à des émeutes terribles à Nantes, vous pouvez vérifier : en regardant les webcams qui montrent les rues en direct, en questionnant votre carnet d’adresses-mail : quelqu’un qui est sur place et qui n’a aucun motif de vous raconter des balivernes vous dira ce qu’il voit.
En achetant des journaux marseillais, Bernard Tapie montre qu’il n’est plus dans le coup.

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Vous n’avez pas noté un discret bal des faux-culs qui a eu lieu cette semaine : « le non-cumul des mandats, c'est maintenant ! », proclament trente-neuf députés PS. Par cette démarche, ces braves gens confirment ce que j’écrivais plus haut : les élus prennent les électeurs pour des sots. Cette démarche, qui s’adresse au Gouvernement, suggère que l’initiative des lois appartient à l’Exécutif, mais non : chacun de ces trente-neuf députés pourrait très bien déposer une proposition de loi. On aimerait savoir pourquoi ils ne le font pas. Eux aussi, sans doute, se croient encore au XXème siècle, bien certains qu’aucun journaliste ne signalera l’incohérence (la malhonnêteté) de leur démarche. On devine aisément que cette démarche, qui dérange beaucoup de monde dans les partis politiques, est sûrement la meilleure façon d’obtenir des investitures pour des mandats locaux. A suivre : dans deux ans, voir combien d’entre eux seront cumulards.
Tout le monde sait que cette réforme, dont on parle depuis plusieurs dizaines d’années, ne passera pas par la voie législative : actuellement, 476 députés sur 577 et 267 sénateurs sur 348 sont cumulards. Seul un referendum pourra modifier cet état de fait.
Ces trente-neuf représentants de la Démocratie représentative, arguent que « l’on ne peut pas être député à tiers temps ». Mais qu'ils se rassurent : le remplacement de la Démocratie représentative par la Démocratie directe est inéluctable, rendu possible par un réseau de machines à voter dans les bureaux de vote, réseau qui existera comme existent aujourd’hui les réseaux de DAB, de cartes bleues ou de cartes vitales.

2. Le samedi 2 mars 2013, 21:37 par

@Yves Cadiou
La question du référendum, et de la démocratie directe, peut se voir facilement contournée en ces temps de crise.
Il suffit juste de prétexter que la consultation coûte chère et que l'État ne peut se permettre la perte substantielle de ressources financières qui peut échoir au canal législatif (pas forcément moins onéreux en réalité lorsqu'il se réunit en Congrès à Versailles, haut-lieu de la démocratie française l'on en conviendra).

Pour la presse, j'eus l'opportunité à l'époque où je ferraillais sur les nouveaux moyens d'expression d'observer le comportement d'un journaliste professionnel très médiatique qui pensait se faire un surplus de renommée à peu de frais en s'inscrivant et copier/collant ses articles sur un site dont l'audience s'intensifiait sur l'Internet francophone.
Un différentiel d'approche du medium Internet s'était fait criant avec la communauté qui le lisait : le journaliste professait ses écrits de manière unilatérale, sentencieusement et sans volonté d'échange tandis que les autres participants étaient de moins en moins amènes à son égard en raison du peu de considération dont ils bénéficiaient en dépit d'un argumentaire que l'on pouvait estimer solide.
J'ai vu deux mondes s'affronter. En définitive, le journaliste pensait qu'il suffisait de brandir sa carte de presse comme autrefois l'on exposait ses quartiers de noblesse : grave erreur. Initialement les commentateurs n'étaient pas hostiles, plutôt ravis même de l'immixtion d'une plume de grande renommée parmi eux mais il y a eu volens nolens une incompréhension grandissante entre les deux parties en raison d'une approche surannée par le professionnel. Une solution qui aurait permis d'éviter le conflit aurait été de moins produire (reproduire serait plus juste) et de s'offrir le temps de répondre à ses lecteurs/commentateurs. Car ce dont les intervenants ont le plus mal supporté c'était le procédé du « je viens, j'expose et je m'en vais ». À l'ère du 2.0 naissant c'était une erreur manifeste de stratégie communicationnelle.

En complément, voici ce que j'avais écris pour un institut voici un peu plus d'un an :
« Auparavant le pouvoir central contrôlait les divers moyens de communication : presse écrite, radio, télévision. D'autant plus facilité que ces médias étaient unilatéraux : du producteur au lecteur/auditeur/spectateur. Dorénavant il y a multilatéralité et aussi relativité incidente concernant la croyance dans les médias traditionnels. »
Je ne pense avoir rien à y retoucher...

Cordialement

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