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Vues américaines sur l'Iran

A la suite d'un dialogue avec Si vis pacem., voici quelques aperçus des différentes vues américaines de l'Iran : Elles sont plus diverses qu'elles n'en ont l'air et que ne le suggère l'illustration.

source

D'abord, je crois qu'il n'y pas de vue "monolithique" à Washington, et que si nous avons tous tendance à personnaliser les politiques étrangères (le biais est classique et connu), il faut s'en méfier.

A Washington, il y a plusieurs discours en concurrence.

  • - Un discours classique qui habille l'Iran d'axe du mal (pour faire simple) avec plusieurs ressorts : anti-islamisme (choc des civilisations), soutien à l'allié saoudien (accès au pétrole), soutien à l'allié israélien (Iran comme croquemitaine qui justifie une politique virile et robuste).
  • - un discours plus nuancé, plus descriptif, et qui voit les manœuvres de l'Iran : a minima, une posture gaullienne (ou néo-gaullienne) d'indépendance nationale, et au plus, celle d'un acteur qui a la volonté d'agir sur son environnement, à l'ouest (proche orient) et à l'est (Asie centrale, face à un Pakistan nucléaire, avec qui Téhéran a une frontière commune et malaisée, le Baloutchistan, qui pose problème d'ailleurs tant à Téhéran qu'à Islamabad).
  • - un discours plus audacieux, encore sotto voce, qui voit la possibilité d'un basculement d'alliance (pour tout dire, pas très audible publiquement à Washington, mais je l'ai entendu à Paris) : en clair, pourquoi s'encombrer des sunnites, quand l'Iran et l'Irak chiite apportent énormément de pétrole (et que les huiles de chistes abaissent la dépendance américaine au pétrole, redonnant une liberté de manœuvre inconnue depuis 40 ans) ?

Pour dire les choses simplement : Washington est passé d'une attitude très hostile envers l'Iran (axe du mal, terrorisme, islamisme) à une attitude plus souple et transigeante, à cause de la défaite d'Ahmadinedjad, de négociations sur le nucléaire, du succès de l'embargo, de l'influence réelle conquise par Téhéran sur son environnement (notamment sur l'Irak, mais aussi sur la Syrie). Si le discours officiel reste celui de l'endiguement, on observe des possibilités de transaction qui eussent été impensables il y a quelques années.

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par

Rien à voir avec l'article et juste sur l'illustration choisie,
(pour info si certains ne l'ont pas déjà croisé)
c'est une reprise de l'affiche américaine produite entre les défaites allemandes/italiennes et la défaite japonaise.
"Japan... You're next ! "
Ce qui est amusant c'est le bas de l'affiche originale qui complète le slogan :
"Japan... You're next ! " "We'll finish the job".
(http://en.wikipedia.org/wiki/File:%...)

De là deux réflexions :
1- Si on a pas de job on peut toujours le créer à bon compte.
(http://www.diploweb.com/La-fabricat...)
2- Pourquoi la reprise ne contient-elle pas le "finissons le travail" ?
Est-ce impensable (pas que pour le cas de l'Iran mais en général)?

(Félicitations pour votre demi-siècle ! Plus qu'un autre pour être centenaire.)

2. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par yves cadiou

On ne sait pas d'où vient cette illustration ni même si elle reflète une opinion « proche du gouvernement fédéral » comme on dit « une source proche du dossier ». Pourtant le rapprochement avec la situation de 1945 « Japan, you're next » opéré par JM (n°1) est intéressant parce que… ça n'a rien à voir. Du moins on pourrait penser a priori que ça n'a rien à voir. En fait il y a une analogie qui mérite d'être signalée.

La période du 8 mai au 16 juillet 1945 est un moment particulier de l'histoire américaine, à l'intérieur d'une autre période qui va de 1935 à 1945, dix années qui permirent aux Etats-Unis de passer du statut de puissance mineure (un peu l'équivalent de l'Australie aujourd'hui) au statut de superpuissance. SUJET DE THESE POUR ETUDIANT EN HISTOIRE : je l'écris en majuscules pour attirer l'attention d'un étudiant en histoire qui me lirait en rentrant de vacances.
Pour le gouvernement fédéral américain la période du 8 mai au 16 juillet 1945 est particulièrement délicate parce qu'elle se situe à un moment où l'opinion publique américaine considère que la guerre est finie et que les boys doivent rentrer. Effectivement les boys commencent à rentrer pendant que l'Union soviétique, au contraire, est encore en configuration guerrière en Europe, sans rien en face d'elle. Lorsque le retrait américain sera suffisant l'Armée Rouge pourrait reprendre son mouvement vers l'ouest et pousser jusqu'à nos ports atlantiques où ses sous-marins remplaceraient les U-boote, mettant en péril la liberté des mers. A cette progression vers l'ouest les armées française et britannique seraient incapables d'opposer une résistance efficace, d'autant qu'en France le parti communiste dispose de troupes naguère maquisardes, pas encore désarmées, certes de piètre qualité mais capables d'appuyer utilement une armée d'invasion soviétique.
Jusqu'au 16 juillet et l'explosion de la première bombe A à Alamogordo, l'arme atomique n'est qu'une théorie et le gouvernement américain n'a aucune certitude qu'elle existera un jour.
Dans ces conditions et à ce moment, le Japon sert à expliquer à l'opinion publique américaine que « le job » n'est pas fini. A ce moment le gouvernement fédéral sait, mais se trouve dans l 'impossibilité d'expliquer, qu'il faut se préparer à une reprise de la guerre en Europe, mais guerre qui se jouerait cette fois contre l'allié soviétique capable de devenir un ennemi d'un instant à l'autre. L'ennemi désigné par « Japan, you're next » alors que le Japon n'est plus dangereux, sert à maintenir l'Amérique sur le pied de guerre tout en cachant un autre problème dont le gouvernement fédéral est conscient mais ne peut pas parler.

Aujourd'hui il en est de même avec l'écho « Iran, you're next » bien qu'on ne sache pas d'où ça sort. Ce billet oublie un quatrième point de vue américain sur l'Iran et plus généralement sur le monde extérieur : l'option isolationniste. Peu évoquée parce que délicate à bien des égards, la question de l'isolationnisme est aujourd'hui essentielle pour le gouvernement fédéral qui y joue sa propre existence : non seulement 22 états parlent de faire sécession au motif d'intérêts divergents et notamment au motif de dépenses militaires excessives, mais au-delà des divergences entre les cinquante Etats il est de plus en plus clair que la société américaine est restée disparate et que le fameux « melting pot » n'a pas fonctionné. Pour cacher les tendances à la désunion qui écartèlent les Etats-Unis, on (qui?) parle de l'Iran, ça mange pas de pain et ça fait plaisir aux faucons.

Il faut relire les billets et commentaires d'egeablog classés dans la rubrique « Etats-Unis » pour voir qu'au fond le problème des Etats-Unis se concentre désormais dans la justification de leur appellation elle-même.

égéa : fichtre, j'aime beaucoup votre dernière formule.

3. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par ancien étudiant en histoire

Passant par hasard par la (enfin pas tant par hasard, une autre histoire) je lis la mention "SUJET DE THESE POUR ETUDIANT EN HISTOIRE" et que les USA serait une puissance mineure en 1935 équivalant de l'Australie aujourd'hui...
erf, diantre! Oh que non! J'ai du mal à croire qu'un état qui au sortir de la première guerre mondiale est devenue l'une des principale place boursière, tenant par les roustons (c'est grossiers mais au moins c'est clair) les européens (perdant au singulier et vainqueurs) et étant en train de se batir une armée tout a fait digne depuis les années 20 (oui oui les programmes d'armements américains qui vont armer le bloc occidentale jusque dans les années 60 ne s'est pas fait en en 2 ans) et étant l'un des principale producteurs de matières premières et productions manufacturières comme une puissance mineure du niveau de l'Australie aujourd'hui. Pardonnez cette phrase a rallonge mais la marche en avant tant au niveau des chiffres de production que du déploiement d'une puissance culturelle et doctrinale remonte au 19éme siècle.
Bon étant un bien mauvais stagiaire qui passe ses pauses à lire des blogs je n'ai pas le temps de développer et de sourcer mais la puissance et son développement est dans le rythme du temps long (générationS à tout le moins) que du temps court (annuel) ou moyen (plan de 5, 10 ans).
Mais sinon les USA 1935-1955 l'accession à la superpuissance me parait plus valable (oui parce que en dehors chiffres encore faut-il être reconnus comme telle! on existe difficilement individuellement). Bref désolé d'être sortie du cadre et du sujet.
Cordialement.
PS : Veuillez pardonner mon travers : les fautes d'orthographes.

égéa : je me souviens d'un général français qui disait, en 16 ou 17, "j'attends les chars et les Américains" : signe que dès l'époque, l'Amérique était une puissance qui comptait. IL n'y a qu'à voir l'importance de Wilson, mais aussi son échec à convaincre le Congrès après Versailles, pour comprendre que les États-Unis étaient déjà une "grande" puissance". Le vrai sujet tient à l'adjectif. Grande puissance dans l'entre-deux guerres, superpuissance au sortir de la Seconde...

4. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par yves cadiou

Merci à « ancien étudiant en histoire » (comm n°3) d'avoir réagi à ma provocation. Je suis obligé de reconnaître que c'était involontaire, ayant négligé (pas complètement oublié : ça m'est revenu en mémoire grâce à vous) Wilson, la SDN, notre endettement énorme, la crise de 29 et plusieurs autres signes de l'importance des Etats-Unis dès l'entre-deux-guerres... et par conséquent la perfidie qu'il y avait, en 1935, à se déclarer par avance neutres dans le conflit qui anéantirait l'Europe et laisserait en déshérences les deux empires coloniaux. Mais les British ont gagné seuls la bataille d'Angleterre sans la plus petite aide américaine, et la perspective ne s'est pas réalisée.

Je voulais surtout souligner l'intérêt d'étudier la courte période du 8 mai au 16 juillet 1945 (courte mais cruciale), le Japon servant de prétexte pour ne pas démobiliser trop vite et ainsi dissuader Staline de continuer jusqu'à l'Atlantique.

5. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par ancien étudiant en histoire

Ah non cher monsieur encore une fois non! L'angleterre n'a pas gagné seul sa bataille d'angleterre!
Première grande bataille de théatre aérien de l'histoire, deux choses ont été nécéssaires, les avions et les pilotes. Or l'angleterre a pu profiter des nombreux pilotes européens mais aussi déjà américains (3 escadrilles de volontaires avec la bienveillance de l'administration présidentielle), en plus des livraisons sous pret bail (carburant, pièces détachés, production manufacturière qui soulage d'autant les usines anglaises tournées vers une économie de guerre).
Que ce brave roosevelt est eu du mal a modifier son opinion politique intérieure, à la sortir des carcans idéologiques hérités de années 1830 (on ne s'occupe pas de l'europe mais l'europe ne s'occupe pas DES amériques) malgré une propagande massive (cf hollywood des années 30 et les almanach de cette même période), on peut quand même difficilement lui reprocher de mener une politique dans l'interet de son pays et non de notre bonne vieille France.
Enfin, de la puissance à la superpuissance est aussi une question d'opinion nationale, les USA avt guerre sont déjà une superpuissance dans les chiffres, et dans la capacité opérationnel (faible armée de terre mais déjà une aviation moderne et s'agrandissant, l'US navy ne cesse de moderniser ses équipements depuis les années 30 et le pays possède déjà qq porte avions, et le developpement des coques soudés et non rivetés va permettre un effets démultiplicateurs de la flotte). Mais pas plus le public américain que le monde n'a conscience d'une super puissance noyé dans les imaginaires par la 1 armée au monde qui a gagné la grande guerre (mais vétuste et mal equipée les crédits passant avant tout ds la chimère de la ligne maginot, la superbe histoire du Capitaine de Robien en juin 40 dans le cotentin avec des MAS 36 et des munitions espagnoles...), l'empire de la royal navy sur lequelle le soleil ne se couche jms, le Reich millénaire équipé en tchéquie grace au sudètes, un japon dépendant de l'exterieure tant et tellement que le moindre blocus risquait de le mettre à genoux. Les rotomontades du vieux monde ne peuvent faire perdre de vue que sur les 2 super en devenir, l'un deux l'était déjà, ou presque.
Quand à la perfidie américaine... je mettrais plutot la perfidie britannique qui n'avait pas dépassé les cadres mentaux de l'après vienne et désirait toujours plus que tout l'equilibre continentale, et de ce fait nous a mis une série de batons pas dans les roues mais carrement dans les roustons (oui oui c'est tjr plus parlant) pour conserver ce bel équilibre. D'ailleurs les plans de défense qui prévoyait une intervention de la RAF pdt la bataille de France mais qui a préféré conserver au chaud la plupart et les meilleurs de ses avions alors que les plans de réequipement français en la matière était à la traine ne sont pas du meilleurs effets pour nous. Enfin cela aussi a permis de gagner la bataille d'angleterre.
Mefiez vous, l'histoire est un terrain miné!

6. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par ancien étudiant en histoire

"Elle peut (la France), comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là."
De Gaulle, 18 juin 1940, illustre déjà la superpuissance américaine.
j'en termine la sur ce débat trés hors sujet et prie Olivier Kempf de me pardonner d'user de son blog de la sorte.
Cordialement.

Ps : ne jamais sous-estimer la question culturelle et intellectuelle dans les RI et l'histoire. Les annales c'est bien mais ce n'est pas tout!

égéa: un débat, entre gens de bonne volonté, n'est jamais hors sujet !

7. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par yves cadiou

@5 et 6 : Après quelques recherches, je suis obligé d'admettre que vous avez raison. Et si vous connaissiez la vigueur de ma mauvaise foi habituelle, vous sauriez qu'il m'en coûte de l'admettre (mais non : je blague).
J'ai effectivement trouvé, en furetant, confirmation de l'aide américaine « massive et discrète ». Je l'ai trouvé expliquée par le fait que Winston Churchill était américain par sa mère. L'explication est plausible. Mais il peut exister d'autres éléments d'explication. Roosevelt était franc-maçon, comme Franklin, Lafayette, Churchill : cette donnée culturelle peut contenir une part de l'explication.
Une autre part de l'explication, part probablement prépondérante, c'est que Roosevelt comprenait parfaitement que la victoire de l'Allemagne n'était pas l'intérêt des Etats-Unis. Je ne sais pas si était connu, à l'époque, l'avancement des recherches nucléaires et balistiques allemandes mais c'est une autre donnée possible. Quant à la discrétion de l'aide, elle peut découler d'impératifs de politique intérieure. Cette discrétion peut expliquer mon ignorance : ouf.

Je reviens à la période du 8 mai au 16 juillet 1945, qui était la base de mon intervention : dans l'excellent film « Patton » dont nous avons un peu parlé sur ce blog en mai 2012, http://www.egeablog.net/dotclear/in... le face à face américano-russe est mentionné. Toast de Patton devant son homologue russe, je ne sais pas si c'est véridique mais c'est clair : « salopard de moujik, si tes chars avancent encore d'un mètre vers l'ouest, ce ne sont plus les Allemands que tu auras en face de toi, mais nous ! »
L'étudiant en histoire que je sollicitais dans mon premier commentaire pourrait nous éclairer sur cette période brève mais décisive de l'histoire du XXème siècle.

8. Le mardi 16 juillet 2013, 17:48 par ancien étudiant en histoire

8 mai au 16 juillet... les boys ça fait 2 mois qui brasse de l'air globalement en dehors des derniers combat bien dure sur le rhin. Bon ça tape encore mais on est loin des grosses batailles depuis la normandie jusqu'en hollande.
Le retour des boys justifier par le japon? vous faites de l'histoire en connaissant la fin, la bombe est encore un secret, et au USA on flippe méchant de devoir envahir les nippons branché en mode ultra nationalistes propagande a blocs.
Bien que cette vision du japonais 2WW soit aussi en grosse partie quand même un leg de la propagande US qui cherchait avant guerre a justifier la guerre et a refourguer les bons du trésor pour la continuer. Et aprés guerre justifier l'usage de la bombe.
Ainsi que de la propa nippon qui vantait les mérites du sotto banzai.
Bon en verité les US ont fait des prisonniers quand même, ya eu des deserteurs et tout les japonais ne revait pas de mourir pour le plaisir n'étant pas tous issue des classes (castes) vénérant le bushido.
Donc je disais, au USA les boys au japon ça flippe grave et il n'est pas question de s'arreter avant que le job soit done! Un retour sur les actualités, la presse de l'époque est assez édifiant, fallait quand même venger "a day of infamy" et puis bon, ça la fout mieux pour un VP passer président et qui va aller chercher un deuxiemme mandat de gagner la guerre haut la main que de négocier avec des "lemon head" (terme d'époque).
Ensuite bien que la poursuite de la guerre jusqu'à Brest soit aussi ds les esprit russe (relire les mémoires du petit fils de Foch qui était sur le front russe avec Joukov qui l'avait reconnue grâce à... lisez le livre... mais l'interréssant ce que l'audacieux maréchal qui allait finir en pantoufle de force se voyait déjà faire du tourisme dans la rade de Brest en 1944 et en discutait tranquillement avec un officier français), l'URSS se releverait plus durement de la guerre seul s'il fallait continuer dard dard. Pour rappel la Grande Guerre Patriotique contre le fasciste c'est 30% de PIB en moins par rapport à l'entré en guerre, une zone productive a reconstruire, et au moins 20millions de morts en majorité des hommes en age de bosser dure.
Papi Staline est bcp de chose mais pas débile et doit bien voire que s'arreter pr piller l'allemagne et se refaire une santé c'est mieux qu'une guerre face a des USA intact qui controle completement les mers sans personne pour contrebalancer, qui ont une flotte et une armée sur les 2 flancs de l'empire soviétique (les 3 avec le M-O british), et une aviation stratégique (B17 et P51 en rideau) pouvant faire un coucou d'un peu partout sur le territoire soviétique. ben c'est quand meme un pari risqué pour juste manger une europe occidentale en ruine et a bout.
Dc rappatrier les boys d'europe oui, démobilisé? hummm... les dirigeants US ont quand même vite vu le lièvre russe même s'il n'y pas tant de risques a trés court termes.
Et l'argument de brest envahi de sub russe, ben 1 faut voir le nb de sub russe et la gueule qui tire et 2 faut les amener envers et contre 2 navy au top niveau de la guerre anti sub. Dc avant de menacer le controle des océans very good luck. Et puis pour finir, Papi Joseph a du Crowd Control a faire dans toute l'Europe de l'est pas hyper ravi que ces bon amis de toujours arrive.

Donc non, ces jours ne me semblent pas décisifs, je ne pense pas qu'il y ait une démobilisation et enfin vous raisonner avec ds la tete un espace temps actuels, c'est a dire immédiat, alors qu'en 45 une info nécéssite bien plus de temps pour circuler et est bien plus controlé. Ne serait ce que par la rareté des canaux de transmission (detenus in fine par les GVT en période de guerre).
Dc faire d'une période aussi courte un moment si cruciale, ou des décisions serait prise ds l'instant et changerais la face du monde? je ne sais pas, c'est trés contemporain comme vision, trés journaliste et étant un moderniste (et non pas un contemporainiste) j'ai tendance à préféré le tps long et avoir du mal avec les idées euréka qui jaillissent sans racine, ni cause et encore moins conséquence. Mais la nous entrerions sur un débat historiographiques.
Cela dit, des décisions euréka existe mais sur le théatre de la fin 45 ou les opérations sont faites sur des questions de Grande Stratégie, de Stratégie Nationale pour citer le Général Desportes j'ai un doute.
Aprés bien des cartons d'archives restent à explorer! (et certain en Russie à réouvrire!)

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