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25/14 I wanna be your man

Tiens, ça risque d'être intéressant : alors qu'Obama a estimé qu'il fallait se débarrasser de Maliki, voici Poutine qui lui exprime son soutien. Comment dit on pied de nez, en russe ? Je pensais que Maliki ne devait pas trouver les soutiens pour se maintenir au pouvoir (m'appuyant notamment sur cette déclaration de Sistani contre lui). Mais là, va falloir voir.... Un axe irano-russe serait intéressant. En tout cas, cela ouvre plein d'options à Téhéran... notamment dans la négociation nucléaire !

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Pensées fugaces

Quand on regarde la progression de l’EIIL, il s’est d’abord établi le long du Tigre, d’abord en Syrie puis en Irak en tenant Fallouja depuis quelques semaines. Les récentes opérations ont visé l’autre fleuve, le Tigre. Cela devrait poser aux deux parties (« jihadistes » et « Irakiens ») de redoutables questions de coordination entre ces deux axes.

Une interrogation que l’armée irakienne : on ne peut tout reporter à l’invasion de 2003 et à la décision de J. Bremmer de dissoudre l’armée irakienne. Certes, Maliki a joué un rôle incendiaire depuis deux ans. Il reste qu’on ne peut que s’interroger sur la qualité et l’efficacité du système américain d’aide militaire : ils ont dépensé des dizaines de milliards de dollars pour construire cette armée irakienne avec ce résultat désastreux, qui fait penser au désastre similaire de l’armée malienne face à l’offensive jihadiste l’autre hiver, alors qu’elle avait aussi été « entraînée » par AFRICOM depuis de longs mois. Doit-on être pessimiste pour l’armée afghane ? bref, l’assistance militaire américaine est aujourd’hui inefficace, puisqu’elle instaure un modèle américain qui, à l’évidence, ne convient pas aux structures locales. La contre-insurrection passe par une indigénisation, cela doit aussi être vrai des modèles d’armée.

Ainsi que je le signalai la semaine dernière, l’affaire irakienne entraîne des effets directs sur les cours du pétrole (voir ici Irak ). Le baril a bondi à 112 $ le baril…

Les islamistes frappent au Kenya : désormais, c’est une large bande africaine qu’on ne peut résumer au « Sahel » et qui court au travers du continent.

Beaucoup de discussions ces temps-ci sur la notion de guerre hybride, à propose de l’action russe en Ukraine. Rappelons que le concept a été inventé en 2006 2007 par l’US war collège, de mémoire à propos de la guerre du Hezbollah… Ensuite que ce n’est pas la première fois que les Russes camouflent leurs unités, puisque de mémoire, les soldats de la XIV° armée s’étaient transformés en « miliciens » en Transnistrie, au début des années 1990. Dernier point : les succès russes ne fonctionnent que dans des zones de leur « étranger poche » où ils ont depuis longtemps une influence certaine. Des décennies d’infiltration et de relais aident forcément à rendre les opérations efficaces.

L’armée pakistanaise prend l’initiative contre les Talibans pakistanais : cela signifie que le conflit en Afghanistan (du moins avec la présence des Occidentaux) connait un tournant. Les Talibans pakistanais vont-ils traverser la frontière pour trouver un refuge en Afghanistan et inverser le flux combattant tel qu’il existait depuis quinze ans ?

Pendant ce temps là, l’imbroglio se poursuit en Ukraine. Plan Porochenko: Moscou constate une intensification de l'opération militaire. On ne comprend pas très bien le jeu trouble joué par l'oligarque Kolomoïski. Quant à ceci, cela n'a pas été signalé par la presse nationale... Russia puts Ukraine interior minister, governor on international wanted list

Allez, juste pour vous faire plaisir : pourquoi la SNCF est bouddhiste? d'abord parce que le but du mouvement est l'immobilité mais aussi parce qu'ils sont jusqu'au bouddhistes.

Communiqué de Sud Rail: "Françaises, Français, jamais la SNCF n'a empêché quiconque de prendre le bac. On vous mène en bateau"

Beaucoup commentent la cote exceptionnellement basse du PR. Certes un problème lié à sa personne mais également une tendance de fond. Cela étant, il faut comparer : 7 % du public américain a confiance dans le Congrès (voir ici ) . Jamais dans l’histoire des sondages il n’était tombé aussi bas (ni d’ailleurs aucune institution publique américaine). Tout ceci pour dire que notre modèle démocratique, dont nous sommes si fiers et que nous présentons comme modèle, ne donne plus satisfaction à ses usagers. Peu importe les raisons, il s’agit pour l’instant d’examiner les faits. Celui de la profonde désaffection envers le système politique en tant que tel (et donc pas simplement envers l’offre politique).

Comble du faux cul. L'éditorial du Monde sur les intermittents. Alors que le journal est officiellement libéral et en faveur du dialogue social, il critique une réforme négociée par les partenaires sociaux et qui amoindrit un système de fonctionnarisation des intermittents.

Livre reçu, acheté, paru ou lu (ou un peu de tout ça)

L'atlas de Trudaine. Pouvoirs, cartes et savoirs techniques au siècle des Lumières. Réalisé au XVIIIe siècle, l’atlas dit de Trudaine fait référence à plus de trois mille plans manuscrits qui figurent les routes et les ouvrages d’art dont la construction et la gestion incombaient au roi de France. Cette œuvre, issue d’une commande administrative, contient des enjeux sous-jacents et des intentions politiques : selon l’adage « gouverner c’est prévoir », la carte devient un puissant moyen de projection dans l’avenir, un outil indispensable pour gouverner. Stéphane Blond offre une lecture de cette source exceptionnelle en s’inscrivant à la croisée de l’histoire administrative, de l’histoire des savoirs techniques, de la géographie et de la cartographie. Les nombreuses illustrations dont il propose l’étude sont un véritable plaisir pour les yeux et l’esprit. Nul besoin d’être un spécialiste pour comprendre l’importance de cet ouvrage : s’intéresser à l’atlas de Trudaine, c’est – d’une certaine manière – partir à la découverte du territoire passé pour mieux comprendre le territoire présent. Un livre de Stéphane Blond (Agrégé et docteur en Histoire), avec une préface de Daniel Nordman, publié par les éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS). Disponible en librairie

GÉOPOLITIQUE DE L'ARCTIQUE La terre des ours face à l'appétit des nations Cyril Maré, Rémi Raher. Danger planétaire, la diminution de la calotte glacière n'émeut pourtant pas les chefs d'Etats. Les Russes y ayant planté un drapeau en 2007 pour imposer un acte de souveraineté, déclenchent une réaction sans précédent des Etats riverains qui cherchent alors à étendre leur propriété terrestre. L'Arctique se trouve ainsi dans une position paradoxale face au réchauffement climatique. Ailleurs, les effets de ce phénomène sont dénoncés et craints. Ici, les Etats riverains attendent avec impatience d'exploiter les ressources d'un océan dont le plateau continental est immense. (Coll. Questions contemporaines, 22 euros, 316 p., juin 2014) EAN : 9782343011011

LA COCHINCHINE Histoire d'une colonie française en Asie extrême Ba Thiên Nguyên L'histoire de la Cochinchine, retracée ici des débuts de l'ère chrétienne jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, est essentielle dans la compréhension du Vietnam actuel. Voici une synthèse approfondie de tous les travaux historiques sur le Vietnam, et particulièrement sur la phase de la colonisation française. Elle dresse également les portraits détaillés de grandes figures intellectuelles vietnamiennes éprises d'indépendance et qui se sont engagée, dans la première moitié du XXe siècle, dans le combat politique. (Coll. Recherches asiatiques, 28 euros, 272 p., juin 2014) EAN : 9782343027579

The rise of cyber-diplomacy: the EU, its strategic partners and cyber-security par Thomas Renard (institut d’Egmont). Cyber-security and cyber-governance are increasingly shaping the international agenda, not least in the aftermath of the Snowden revelations and various cases of cyber-attacks from China and Russia. Governments worldwide have come to realise that their national security also depends on the security of their computers and technological devices. The European Union is no exception. In this context, international cooperation is becoming ever more important, while the regulation of the cyber-space becomes more contested. The EU is progressively raising its profile in this debate, for which strategic partnerships prove a useful instrument in its toolbox

La triangulaire diplomatique Danemark, Groenland UE, par V. Chauvet, L’Harmattan, 2014. et pour le feuilleter en e book La fonte des glaces en Arctique attise les convoitises des pays circumpolaires et des firmes pétrolières du monde entier. Le Groenland, au statut juridique méconnu, occupe une place stratégique majeure de carrefour maritime et d'eldorado énergétique. Ces enjeux géopolitiques et la légitimité de l'Union européenne au sein du territoire polaire invitent à analyser la complexité des acteurs en Arctique et de sa gouvernance.

Le Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD) de l'Ifri est heureux de vous annoncer la publication du Focus stratégique n° 51 La réforme du secteur de sécurité, entre bureaucraties et stratégie par Aline Leboeuf Télécharger directement le texte en version pdf . L’idée d’une réforme du secteur de la sécurité (RSS) est née et s’est développée au cours des années 1990 comme réponse à des problèmes touchant principalement les pays en sortie de conflit : la faiblesse des nouveaux régimes ; les relations conflictuelles entre pouvoirs civil et militaire ; l’imprécision des missions dévolues à l’armée, à la police et à la justice ; et la tension entre stabilisation et établissement d’un Etat de droit. L’origine bureaucratique du concept, issu de trois traditions institutionnelles (développement, coopération militaire et promotion de la démocratie), en a fait un outil au périmètre variable, marqué par un décalage entre aspiration holistique et réalisation fragmentaire. Sa mise en œuvre dans le cadre de conflits variés (Sierra Leone, RDC, Afghanistan...) a souvent abouti à des demi-succès, voire à des échecs. Sur cette base, l’auteur avance ici qu’une RSS réussie doit procéder d’un projet stratégique dont puisse se saisir l’Etat concerné, prenant en compte les réalités locales. Cette vision doit s’incarner dans une politique des moyens n’ignorant ni le fonctionnement réel des institutions, ni la compétition entre les forces en place. Si une certaine souplesse est nécessaire dans la mise en œuvre, notamment dans le cadencement des réformes, l’auteur insiste sur l’importance des mécanismes de sanction et de valorisation de l’efficacité du système, susceptibles de permettre l’établissement d’un secteur de la sécurité légitime et crédible. Aline Leboeuf est docteur en science politique et chercheur au Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD). Sa thèse, soutenue en janvier 2013 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, portait sur la réforme du secteur de sécurité en Sierra Leone

Étude CEIS , Une nouvelle approche du terrorisme

Articles, sites et liens

Culture

Clint Eastwood est décidément un très grand metteur en scène. Son dernier Jersey boys n'est as simplement un musical, même si ça l'est aussi. En fait, il ne tombe pas dans l'écueil du biopic car personne ne connaissait ce groupe. Là est justement l'intérêt : montrer les dynamiques humaines à l'intérieur d'un groupe de soul pop, dans les années 60 à 90. Un bon moment, divertissant et émouvant tout en montrant un aspect intéressant de la culture contemporaine (sans être exclusivement américaine).

Grand peuple

Le FMI a souvent mauvaise presse et je confesse m'être laissé aller, moi aussi, à des critiques envers cette institution. Mais là, je dois dire que je la trouve sacrément utile car ne trouvant pas du tout opportun que le président du Mali, l'ineffable IBK, veuille acheter un jet présidentiel ((oir ici|http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22406]).

Mot gourmand

Point du jour

Mot bobo

Être en capacité

Événements

23 juin LES CRISES DANS L’ESPACE MÉDITERRANÉEN COLLOQUE DE L’INSTITUT D’HISTOIRE SOCIALE sous la présidence d’ Emmanuel Le Roy Ladurie Lundi 23 juin 2014 9h00 à 18h00 Assemblée nationale 126, rue de l’Université – 75007 Paris. De l’Ukraine au Venezuela, de la mer de Chine au Sahel, les crises sont légion. L’importance de celles qui couvent ou qui éclatent dans l’espace méditerranéen est indéniable. Elles témoignent de quelques-unes des fractures majeures de notre temps : la poussée islamiste radicale, la difficulté à imaginer l’avenir de l’Union européenne, l’incapacité à gérer les flux migratoires Sud-Nord. Où l’on retrouve quelques-uns des défis majeurs auxquels sont confrontées aujourd’hui les démocraties occidentales. Ce colloque veut modestement contribuer à la nécessaire réflexion sur ces grands enjeux. Entrée libre Réservation indispensable Par téléphone: 0146140930 Par courriel : activites(at)souvarine.fr .

24 juin L'IPSE vous invite à la présentation du retour d’expérience sur l'élection présidentielle en Afghanistan autour de Didier Chaudet et Patricia Lalonde, les chercheurs rattachés à l'IPSE qui aura lieu le mardi 24 Juin de 17h00 à 18h30 à l’Assemblée Nationale (6ème bureau). Didier Chaudet est revenu d'Islamabad, ou il a passé les 8 derniers mois au sein de l'IPRI, think tank du ministère de la défense pakistanais. Patricia Lalonde a effectué une mission d'observation à l'occasion du 2ème tour de l'élection présidentielle à Kaboul. Pour vous inscrire, merci de répondre par retour de mail auprès d'Oxana SOLOMAKHA (IPSE, chercheur Eurasie) : oxana.solomakha(at)gmail.com

25 juin L’IRSEM a le plaisir de vous convier à sa table ronde intitulée « L’insécurité en Asie du Sud-Est et en mer de Chine méridionale » qui se tiendra à l’école militaire, amphithéâtre Lacoste, le mercredi 25 juin 2014, de 14 à 15h30. Avec la participation de Rommel Banlaoi, professeur de relations internationales au Miriam College et directeur du Centre for Intelligence and National Security Studies (CINSS) de Manille, et de Marie-Sybille de Vienne, professeur et vice-présidente pour les affaires internationales à l’INALCO. Introduction : Pierre Journoud, responsable du programme Asie du Sud-Est à l’IRSEM. Modération : Delphine Alles, professeur de science politique à l’université Paris-Est Créteil et spécialiste de l’Asie du Sud-Est. Informations et inscription.

25 juin Table ronde Futuribles International 47 rue de Babylone, 75007 Paris (digicode sur rue : appuyer sur le bouton du bas ; aller au fond de la cour, 2e étage) FRANCE : CHANGER DE MODÈLE De nouvelles idées pour une nouvelle croissance avec Philippe Aghion et Gilbert Cette Mercredi 25 juin 2014 (17h30-19h30). Inscription

26 juin Forum du Futur la conférence-débat organisée avec nos amis de Minerve qui se tiendra le jeudi 26 juin 2014 de 18h00 à 20h00 à l’École militaire Amphithéâtre Louis, sur le thème: "La Politique de Défense des États-Unis, entre inflexion et réorientation", avec le Professeur Steven EKOVICH.

26 juin Les religions dans les tranchées Colloque à l'Hôtel de Ville de Paris Salle des fêtes, 3 rue Lobau, Paris 4ème, 26 juin 2014 - Inscription indispensable au : 01.42.76.40.40

  • 9H30 : Ouverture par Catherine Vieu-Charier et Gérard Delbauffe
  • 10H00 : Prise de parole des quatre aumôneries militaires
  • 11H00 : Intervention de Gérard Delbauffe, contrôleur général des armées (2e section), Président général du Souvenir français
  • 11H30 : Présentation par Xavier Boniface des interventions de l’après-midi
  • 14H00 : La religion et l’Union sacrée par Jean-Noël Grandhomme, maître de conférences habilité en histoire contemporaine, Université de Strasbourg
  • 14H30 : Les aumôniers aux armées par Xavier Boniface, professeur d’histoire contemporaine, Université du Littoral Côte d’Opale
  • 15H00 : L’abbé Laloy par Xavier Boniface
  • 15H20 : Le pasteur Monnier par André Encrevé, professeur émérite en histoire contemporaine, Université Paris 12 - Créteil
  • 15H40 : Le Grand Rabbin Liber par Philippe Landau, conservateur des Archives du Consistoire central israélite de France
  • 16H10 : L’islam dans l’armée française par Raberh Achi, agrégé de sciences sociales et doctorant en science politique, Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence
  • 16H35 : L’État et les cultes, de la guerre à l’après-guerre par Jean-Dominique Durand, professeur d’histoire contemporaineUniversité Jean Moulin – Lyon 3
  • 17H00 CONCLUSION : Intervention de la Mission Centenaire

30 juin Créé le 10 octobre 2012, le prix cinématographique et audiovisuel de l'armée de Terre Pierre Schoendoerffer est destiné à récompenser, chaque année, deux oeuvres (un format long et un format court) audiovisuelles en français célébrant l'engagement contemporain ou la vie des soldats de l'armée de Terre. Pour la première fois cette année, le jury du prix cinématographique et audiovisuel de l’armée de Terre Pierre Schoendoerffer a primé deux reportages. Le format long revient au documentaire Sur le fil de Darwin, la dernière terre inconnue réalisé par Jeanne Delasnerie et Jean-François Didelot pour Victorimage / GMHM. Le format court est quant à lui attribué à Capitaine Erbland, portrait d’un pilote de TIGRE (JT de France 2) de Clément Le Goff et Yann Moine. Le lundi 30 juin à 18h30, les prix seront remis aux lauréats par le jury, à la résidence du CEMAT, aux Invalides

Arthur Le chardon

Commentaires

1. Le lundi 23 juin 2014, 08:32 par yves cadiou

“Notre modèle démocratique, dont nous sommes si fiers et que nous présentons comme modèle” est démocratique seulement dans son appellation. “Peu importent les raisons de la désaffection envers ce système politique”, dites-vous : si, si, il faut examiner les raisons pour y apporter (si possible en douceur car sinon ce sera à coups de fourches ou de baïonettes), les modifications indispensables.

Nous sommes dans un système de “démocratie représentative”, ce qui n'est pas la même chose que la démocratie : la démocratie c'est le gouvernement par le Peuple et pour le Peuple. La démocratie représentative c'est le gouvernement par les représentants et pour les représentants.

La démocratie représentative a fonctionné, faute de meilleur système en ce temps-là, pendant tout le XXe siècle, s'appuyant sur des relais d'opinion (les “médias”) qui fonctionnaient à sens unique et faisaient croire qu'ils maîtrisaient, ou au moins influençaient, les électeurs (et j'ajoute au passage, même schéma, que le monde du spectacle bénéficie d'aides publiques considérables au motif de son influence supposée sur les électeurs). Aujourd'hui ce jeu de dupes est terminé grâce à la Toile où les citoyens, à la seule condition de savoir à peu près écrire et réfléchir, peuvent débattre directement, et publiquement ou non, sur tous les sujets, mettant hors-jeu ceux qui s'étaient accaparé le pouvoir au nom de leur “représentativité”. Exemple d'actualité : croyez bien que l'essentiel des discussions des cheminots entre eux ne se passe plus dans les locaux syndicaux mais sur les mailing-lists entre collègues.

C'est le système de la représentation qui est aujourd'hui dépassé. Il y a cinquante ans dans le domaine politique, on appelait ça “le Régime des Partis” et le remède était le referendum. Mais depuis lors les partis ont repris le dessus , se permettant de contredire (ratification du Traité de Lisbonne) les résultats d'un referendum pourtant sans équivoque. Se permettant aussi de dénaturer la Constitution votée par referendum : dénaturation que les partis opèrent par des modifications successives en se réunissant en congrès (l'impopularité du PR, que vous mentionnez, est celle des PR successifs depuis qu'ils sont devenus, à cause des cinq-cents signatures, les représentants des partis politiques et non plus les représentants de la France) ou par des pratiques coutumières mais anticonstitutionnelles (le prétendu “domaine réservé du Président”, par exemple).
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Ce qui change tout et condamne le système, c'est que les citoyens désormais peuvent en parler entre eux beaucoup plus largement qu'en petits groupes au Café du Commerce. Dans le système du XXe siècle, nul n'aurait entendu parler du TAFTA qui est pourtant une affaire grave et qui nous concerne tous. “Notre modèle démocratique”, c'est-à-dire celui de la démocratie représentative, est obsolète et il est destiné à être remplacé par un nouveau modèle, directement démocratique, qui s'appuiera sur la technologie dont nous disposons désormais. De la même façon qu'il existe d'autres réseaux (distributeurs de billets de banque ; système de la Sécu par carte verte ; paiement des achats par carte bleue...) il existera un réseau de machines à voter et notre carte d'électeur sera une carte à puce. Ce serait déjà techniquement possible mais bien évidemment les partis politiques et leurs affidés n'en veulent pas.

ALC : marrant, vous avez les mêmes arguments qu'un jeune homme que je connais de 25 ans... qui me tient le même discours même si les arguments varient.

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