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La triangulaire diplomatique Danemark-Groenland-Union Européenne (V Chauvet)

Ayant reçu ce livre en service de presse, j'ai demandé à l'ami DC qui s'y connaît un peu en "grand nord" de le lire et d'en dresser une fiche de lecture. Merci à lui. OK

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Ayant jusqu’à présent concentré mes lectures sur les dynamiques du Grand Nord que l’on pourrait targuer d’évidentes (conflits d’intérêts, convergences et coopérations ou encore politiques énergétiques et sécuritaires), c’est donc avec un réel intérêt que j’ai abordé la lecture de cet ouvrage récent (mai 2014).

L’ouvrage se veut d’emblée novateur, puisque abordant une partie du débat des enjeux arctiques sous un angle peu étudié, celui de l’espace arctique européen, avec un focus particulier sur le rôle du Danemark (par le biais du Groenland) et sur l’intégration de ce dernier dans les politiques de l’Union.

Le texte a été rédigé dans le cadre d’un mémoire de recherche s’inscrivant dans un master en géographie, spécialité géopolitique. Le style est « narratif/descriptif » et s’agence autour d’une succession de phrases simples mais manquant parfois de liaisons. Le style permet cependant une lecture rapide d'autant que le livre est court (150 pages hors annexes).

L’intérêt du document se situe au niveau de la profondeur qui est offerte au cœur du sujet : il fournit une bonne vue des enjeux, points de vue et situations particulières de la trilogie Danemark/Groenland/EU, tout en brossant le tableau, en quelque sorte attendu, des nombreuses dynamiques de coopération existant au sein de l’Arctique.

De l’ouvrage transparaît un optimisme marqué relatif au rôle arctique que pourrait jouer l’Union, ceci s’opposant à la vision plus commune d’un futur Groenland résolument Nord-américain, indépendant et faisant partie (avec la Russie, les USA, le Canada et la Norvège) des 5 « vrais » actionnaires de la région (pays côtiers de l’océan arctique, ce qui n’est pas le cas du Danemark ou de la Suède).

Malheureusement, trop de coquilles se sont à mon goût insérées dans le travail, chose qui m’a conduit à effectuer une lecture très défensive. Deux exemples flagrants dans ce document paru, je le rappelle, en mai 2014 : l’auteur aborde à la page 21 les « 27 » membres de l’Union (au lieu des 28 actuels) et déclare à la page 32 que le Danemark a rejoint l’OTAN en 1960 (alors qu’il s’agit d’un des pays fondateurs de l’Alliance de 1949).

Ceci, couplé avec une nette majorité de références datant d’avant 2010, je termine ma lecture partagé entre un angle d’approche effectivement novateur, mais se basant sur des données trop anciennes ou pas assez contrôlées. Peut-être est-ce dû à ce que je connais bien le sujet. Un lecteur néophyte y trouvera sans conteste son bonheur.

DC

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