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Alliances et mésalliances dans le cyberespace : vient de paraître

Mon dernier ouvrage vient de paraître, chez Economica : "Alliances et mésalliances dans le cyberespace". (192 p.)

Le lecteur habitué d'égéa remarquera immédiatement qu'il fait le lien entre deux de mes principaux sujets d'étude : celui des alliances, abondamment traité autour de la question de l'OTAN (cf. "L'OTAN au 21ème siècle") et celui du cyberespace (cf. Introduction à la cyberstratégie : je travaille en ce moment à la deuxième édition, prévue pour le début de l'an prochain...). L'ouvrage se place à l'intersection des sciences politiques, de la stratégie et des études cyber. A ma connaissance, très peu de choses ont été écrites sur le sujet. Je crois donc que ces quelques pages défrichent un beau sujet, entrouvrent quelques portes et, j'espère, nourrissent le débat. Bonne lecture. Achetable chez l'éditeur ou à la FNAC, par exemple, pour seulement 19 euros..

Ci-dessous la 4ème de couverture et le plan du livre.

Traditionnellement, les alliances permettent aux États de s’associer pour se défendre ou attaquer, de façon plus ou moins permanente et plus ou moins formelle. Toutefois, ces mécanismes ne sont valables que dans le cadre des guerres communes avec des hommes, des fusils, des armes et des bombes, y compris nucléaires.

La révolution du cyberespace bouleverse ces constructions. En effet, le cyberespace est caractérisé par l’opacité stratégique : tous les acteurs (États, organisations et désormais individus) peuvent agir de façon cachée pour espionner, saboter ou subvertir.

Dès lors, quand les alliances d’avant additionnaient des forces, désormais il s’agit plutôt de partager des faiblesses. De même, l’indétermination de l’ennemi relativise la solidité des amitiés : si on n’a plus d’ennemi, si tout le monde est un ennemi potentiel, alors on n’a plus de vrais amis. Le cyberespace introduit de nouveaux paradoxes stratégiques qui n’ont pas été relevés jusqu’ à présent.

Ainsi, le cyberespace change radicalement les calculs des acteurs et modifie les rapports politiques sous-jacents : ceci explique la diversité des attitudes observées à la suite des grandes affaires de ces dernières années (Géorgie 2007, Stuxnet 2010, Snowden 2013). Cet ouvrage décrypte l’écheveau des calculs. Faisant le lien entre la théorie des alliances et la cyberstratégie, entre les cas pratiques et les enseignements conceptuels qu’on peut en tirer, il analyse avec brio cette question des alliances incertaines et parfois mésalliances qui se dessinent dans le cyberespace.

Plan :

  • I Complexité stratégique et cyberconflictualité
  • II Théorie des alliances
  • III Conditions stratégiques du cyberespace
  • IV Le difficile calcul stratégique dans le cyberespace
  • V Objectifs de l’alliance et de la cyberalliance
  • En guise de transition : Pour une typologie des cyberalliances
  • VI Alliances étatiques multilatérales : l’Alliance Atlantique
  • VII Alliances étatiques multilatérales : L’Union européenne
  • VIII Pourquoi les alliances multilatérales ne fonctionnent pas vraiment
  • IX Alliances étatiques bilatérales
  • X Alliances composites
  • XI Le refus d’alliance
  • En guise de conclusion : De la souveraineté dans le cyberespace

Olivier Kempf

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