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L'horloge de la fin du monde (Entretien, FR 24)

J'ai évoqué l'avancement de 30 secondes vers le cataclysme de l'horloge de la fin du monde, l'autre jour, sur FR 24. On y parle de nucléaire, bien sûr.

L'horloge de la fin du monde

J'ai enregistré comme j'ai pu l'entretien, qui est donc de qualité no professionnelle, mais pour une fois que je mets une vidéo sur YouTube (ce doit être ma première), je réclame l'indulgence. On fera mieux la prochaine fois.

Et donc au lieu de vous dire "bonne lecture", je vous souhaite "bon visionnage".

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 13 février 2018, 20:02 par Yves Cadiou

Je vous transmets tel quel le message que vient de me faire parvenir, avec autorisation de le poster sur égéablog, un de mes amis vulcaniens.

Verbatim.

Nous autres Vulcaniens, lorsque nous entendons les Terriens, comme Olivier Kempf aujourd'hui, parler de fin du monde ça nous laisse toujours un peu perplexes.

Mais il faut d'abord que je me présente. Sans quoi vous me prendriez pour un fêlé ordinaire et balayeriez mon point de vue d'un haussement d'épaules, peut-être en l'appuyant par une citation d'Audiard : « bienheureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière. »

Le COV, le centre opérationnel vulcanien, m'a envoyé en mission temporaire sur la Planète Terre. Car je viens de la Planète Vulcain. Exactement identique à la Planète Terre, elle fait partie du système solaire mais ne la cherchez pas dans votre ciel : vous ne pouvez pas la voir parce qu'elle tourne à la même vitesse que la Terre, exactement de l'autre côté du Soleil. Bien sûr, vos astrophysiciens prétendent que ce n'est pas possible pour des motifs de gravitation universelle. Mais vos astrophysiciens ignorent encore beaucoup de choses, notamment sur la gravitation universelle où ils en sont restés à la pomme de Newton et, pour les plus avancés, à ½ gt².
Les scienteux croient savoir aussitôt qu'ils savent décrire et mesurer. Leur ignorance est dangereuse et c'est pourquoi je suis là, je vous en parlerai plus loin.

Mais pour l'instant, foin de la scolastique scienteuse. Revenons à la fin du monde évoquée par Olivier Kempf : c'est pour ça que j'interviens ici.

De quelle fin du monde parlez-vous ? Vous parlez seulement de la destruction de votre civilisation, implantée principalement sur l'hémisphère nord de votre Planète. Pas de quoi en faire un drame : la disparition d'une civilisation, ce ne sera pas la première fois que ça arrivera. Vous êtes un peu gonflés, égocentrés plus exactement, d'appeler ça une «  fin du monde ». L'Univers en sortira intact, soyez rassurés.

Il est vrai cependant qu'un danger de destruction de l'Univers par votre faute existe. C'est pourquoi nous Vulcaniens avons intérêt à vous surveiller. Mais pour l'instant j'en reste à votre «  fin du monde » telle que vos stratèges l'évoquent.

Votre prétendue «  fin du monde » ne sera même pas la disparition de l'Homme sur Terre car aucune radio-activité ne franchira l'équateur et la ZIC, zone intertropicale de convergence : c'est une donnée naturelle que vos scienteux connaissent parfaitement mais qui est peu connue du public terrien. L'hémisphère sud sera épargné.
.
Là les mammifères, forme de vie supérieure dont vous faites partie, survivront. Votre prétendue «  fin du monde » ne sera pas la fin de l'Humanité ni la fin de votre civilisation désormais planétaire. Ce ne sera même pas la disparition de toute vie dans l'hémisphère nord car les insectes, parce qu'ils résistent fort bien à la radio-activité, y survivront et repeupleront l'hémisphère nord jusqu'à ce que de nouveaux mammifères s'y développent : ils seront les lointains descendants de ceux qui, vivant dans des terriers, auront échappé à votre prétendue «  fin du monde ». Ou des hommes venus de l'hémisphère sud qui coloniseront l'hémisphère nord redevenu habitable.

Il n'y aura pas de fin du monde ni même de fin de votre civilisation par échange d'armes nucléaires. La «  fin du monde » telle que vos stratèges l'évoquent n'existe pas. Si vous avez compris ça, je continue. Pour vous expliquer maintenant ce qui suit, il m'a fallu l'autorisation du COV, parce qu'une telle révélation peut vous traumatiser.

Mais d'abord il faut que je vous explique pourquoi et comment nous, les Vulcaniens, nous connaissons votre avenir. Très simple : lorsque vos ancêtres préhistoriques il y a cinq-cent mille ans allumaient leurs premiers feux domestiques à Menez-Drégan, nous sur Vulcain étions au niveau technologique où vous êtes aujourd'hui sur Terre.

A cette époque-là nos ancêtres ont joué à se faire peur comme vous aujourd'hui avec ces histoires de conflit nucléaire possible. Mais finalement ça c'est très bien passé, tout simplement parce que, fait nouveau dans l'Histoire, les décideurs politiques savaient que personnellement ils ne survivraient pas au conflit qu'ils déclencheraient. Quelques-uns avaient essayé de s'entendre pour pouvoir se faire des guerres « classiques » en n'utilisant pas l'arme nucléaire mais cette situation n'avait pas duré bien longtemps parce que les détenteurs de l'arme nucléaire étaient devenus plus nombreux : ainsi la guerre devenait dangereuse pour tout le monde, y compris pour les leaders d'empires. C'est pourquoi elle n'a jamais eu lieu. De cette guerre apocalyptique, parlez-en pour faire peur à vos décideurs, c'est le meilleur moyen de la bannir.

Le véritable danger est ailleurs. Du fait que vous suivez la même évolution que nous, je peux vous prédire que le véritable moment dangereux se situe dans deux siècles ou trois : déjà aujourd'hui quelques signes annonciateurs en sont visibles.

Vous commencez à vous poser les bonnes questions sur la gravitation universelle. Ceci vous amènera peu à peu à vouloir faire des expériences de laboratoire. Si vous n'êtes pas prudents ces expériences, mal contrôlées, pourraient tourner à la catastrophe.

Catastrophe non seulement pour votre Planète qui, selon les cas, s'effondrerait sur elle-même (excès de gravitation) ou se dissocierait plus ou moins vite en ces composants élémentaires que sont les protons, les neutrons et les électrons. Ceci par manque de cohésion de la matière car la cohésion de la matière est de même nature que la gravitation.

De proche en proche ce dérèglement gravitationnel gagnerait le système solaire (et c'est pourquoi nous Vulcaniens, nous sommes concernés) puis la Galaxie puis les autres galaxies car l'ensemble est un tout cohérent : effondrement de l'Univers sur lui-même ou dissociation de l'Univers en particules élémentaires, ce serait alors un nouveau Big-Bang et tout repartirait de zéro comme ça s'est déjà produit il y a quinze milliards d'années.

Alors dans ce cas oui, on peut parler de fin du monde. Et de début du suivant. Mais rassurez-vous : nous sur Vulcain nous avons franchi sans casse cette période particulière de notre progrès technologique. Pour vous, ce sera dans deux ou trois siècles et ça se passera très bien si vous êtes prudents.

Mais continuez de parler de guerre nucléaire. Vos décideurs politiques ne doivent pas oublier que personnellement ils ne survivraient pas au conflit qu'ils déclencheraient.

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