(4)

Les Etats-Unis ont-ils besoin de l'Alliance ?

Voici un article que j'avais publié il y a un an, dans la Nouvelle Revue de Géopolitique. Il me semble opportun de le mettre en ligne car il n'a pas pris trop de rides.

source

Il y a quelques années, à l’heure où l’on s’interrogeait sur l’hyperpuissance, un jeune auteur présentait un livre remarquable d’intelligence, posant la question « Les Etats-Unis ont-ils besoin d’alliés ? ». Alors, on croyait que la puissance militaire et économique suffisait, même si le terrorisme venait d’apparaître, premier défi à l’hégémon. Presque dix ans plus tard, les conditions ont changé : non seulement de nouveaux challengers apparaissent au travers des émergents, la Chine au premier rang, mais les moyens de la puissance américaine semblent remis en cause : épuisement militaire dans des guerres irrégulières en Irak et en Afghanistan, affaiblissement économique consécutif à la crise de 2008, crise politique multiforme.

Logiquement, devant cet affaiblissement, les Etats-Unis devraient avoir, plus qu’avant, besoin d’alliés : et en premier lieu, ils devraient s’appuyer sur leurs alliés traditionnels, ceux qui ne leur ont jamais fait défaut, ceux de l’Alliance atlantique. Or, ce n’est pas le sentiment qui prévaut à la vue de l’éloignement stratégique entre les deux rives de l’Atlantique. Ce paradoxe apparent mérite d’être analysé pour déterminer s’il ne s’agit que d’une illusion d’optique, ou d’un mouvement plus profond.

Lire la suite

Mélanges hebdo 31/13

A lire Aron qui disserte de la puissance, on ne peut s'empêcher de penser à J. S. Nye, l'inventeur du "soft power". Or, celui-ci n'est pas une "puissance", à bien y réfléchir, mais un effet de la puissance. Celle-ci préexiste. L'influence n'est que le résultat de cette puissance.

(Puvis de Chavane, Marseille, colonie grecque, cf. Source)

Sinon, douce semaine d'été, qui laisse donc l'esprit libre pour de multiples pensées, à défaut de parutions et d'événements. Bonne lecture.

Lire la suite

Aron, préface suite

Dernière remarque sur la huitième et dernière préface de PGEN, dont nous avons parlé la dernière fois. Au début, Aron cite Rousseau qui cite lui-même l'abbé de Saint-Pierre.

Lire la suite

Haut de page