Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

"Sécurité et environnement : une opinion militaire" par J. Pellistrandi

Après Copenhague, il convient plus que jamais de s'intéresser au thème de l'environnement et de la stratégie. D'excellentes revues préparent des dossiers sur la question. Mais on lit peu d'articles sur l'environnement et les affaires militaires. Aussi est-ce un article très original que nous propose ici Jérôme Pellistrandi. Merci à lui, et merci de sa confiance à EGéA. O. Kempf

verbatim:

Ce texte n’engage que la responsabilité personnelle de l’auteur.

A l’heure où l’opinion publique internationale s’interroge sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur les activités humaines, il n’est pas une semaine sans la parution d’un nouveau livre ou d’un article sur le lien étroit qui existe entre l’environnement et les relations internationales. Une dégradation incontrôlée de notre espace environnemental est désormais perçue comme un risque potentiel de conflit. Le mot guerre redevient d’actualité avec la guerre de l’eau, la guerre de l’alimentation, la guerre de la pollution,… Bref, la violence n’est pas au final induite exclusivement dans la relation entre les nations selon l’approche de Clausewitz mais elle redevient également la conséquence des déséquilibres de toute nature qui constituent le mode de régulation de notre planète. Or, en appliquant la célèbre formule « si tu veux la paix, prépare la guerre », il est indispensable pour les armées, dans le cadre de leur action au service de l’Etat, de réfléchir, voire de se préparer à ces évolutions plus ou moins brutales qui pourraient déstabiliser notre environnement sécuritaire. Certes, il n’est pas de la responsabilité des armées de dicter des normes ou de préconiser des solutions militaires aux questions environnementales, mais il y a nécessité de participer aux débats d’autant plus que l’emploi de moyens militaires pour résoudre ce type de problème, est une réalité depuis déjà plusieurs décennies.

Quelques exemples contemporains :

Par conception, les moyens militaires ne sont pas prévus pour répondre d’emblée à une atteinte à l’environnement. Cependant, l’une des caractéristiques principales de toute force armée réside dans sa capacité à disposer d’une main d’œuvre importante, qualifiée et disponible sans délais. C’est ainsi qu’à l’occasion des deux pollutions maritimes du Torrey Canyon en 1967 et de l’Amoco Cadiz en 1978, les armées fournirent de nombreuses unités pour participer au nettoyage des côtes bretonnes souillées par le mazout provenant des cuves de ces pétroliers. Simultanément, la prise en compte du risque maritime a vu le développement de nombreux projets –dont certains de nature militaire- pour anticiper ce type de catastrophe. C’est ainsi que la mise en place des CROSS et de moyens lourds comme les remorqueurs de haute mer sont venus compléter le dispositif de navigation autour des rails maritimes.

Plus anciennement, la création de la brigade des sapeurs pompiers de Paris en 1811 par l’Empereur Napoléon, obéissait à ce besoin de disposer de personnels capables d’intervenir face à des incendies et que seul le modèle militaire pouvait alors fournir dans l’objectif de protéger les populations civiles.

D’autres exemples peuvent être également cités comme la participation des armées au transport de fourrages lors de la sécheresse de 1976 au profit des éleveurs. Lors des grandes tempêtes de 1999 et de 2009 , les armées ont participé aux opérations de secours tant des infrastructures que des populations civiles. C’est aujourd’hui le déploiement de moyens militaires contre les feux de forêts en période estivale dans le quart sud-est de la France. C’est également l’envoi de détachements à l’étranger pour réagir à des catastrophes naturelles de grande ampleur . De fait, les armées sont un acteur essentiel pour la gestion de ce type de crise liée à une catastrophe. Il ne faudrait pas cependant se limiter à ce constat et se satisfaire de l’efficience passée et actuelle en considérant que les moyens d’aujourd’hui couvriront les besoins de demain.

Quelques pistes de réflexion

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) présenté au début de l’été 2008 ouvre une nouvelle étape dans l’appréciation des dangers et des menaces qui pourront un jour peser sur notre sécurité. Le continuum établi entre sécurité intérieure et sécurité extérieure traduit bien l’interaction possible d’une crise avec ses conséquences sur la stabilité et la tranquillité requises par le citoyen, tant à l’intérieur de nos frontières que dans le cadre élargi de l’Union européenne.

D’autre part, l’évolution des outils militaires avec d’une part une professionnalisation et une modernisation accrue et d’autre part avec une diminution notable du format, oblige à raisonner autrement. C’est ainsi que la mise à disposition d’effectifs nombreux pour une période plus ou moins longue au profit d’entités civiles est devenue plus difficile et contraignante avec la fin de la conscription. Le temps d’une main d’œuvre abondante et quasi gratuite est définitivement passé. Pour autant, le LBDSN souligne à juste titre que la première des missions reste la protection des Français sur le territoire national (en y incluant les DOM-COM). C’est ainsi que la formalisation des contrats opérationnels que doivent remplir les armées comprend le scénario de projection intérieure de 10000 hommes pour faire face à tout type d’éventualité, allant de la catastrophe brutale à un dispositif de lutte anti-terroriste.

Il est donc impératif pour les armées d’être en mesure de participer à ce type de scénario de crise afin de permettre au plus vite un rétablissement de la vie normale de la nation.

Il faut toutefois rester réaliste et admettre la complexité de la question environnementale. Tout d’abord, cela dépend étroitement du déséquilibre à traiter et de sa relation au temps. On peut considérer qu’il existe trois axes de compréhension et de gestion d’une crise liée à l’environnement.

  • La brutalité, comme l’explosion de l’usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001.
  • Le prévisible, comme les inondations et les feux de forêts.
  • L’inéluctable, comme le réchauffement climatique avec ses conséquences perceptibles sur le long terme.

L’accident violent nécessite des capacités immédiates et elles-mêmes auto-protégées pour pouvoir réagir immédiatement. Les armées ne sont qu’en complément et peuvent apporter des moyens lourds non disponibles auprès des opérateurs habituels de la sécurité que sont les pompiers, les SAMU, les forces de l’ordre et les pourvoyeurs de services dans les télécommunications, la distribution d’énergie et d’eau. Une des caractéristiques de l’engagement militaire sera alors son autonomie lors du déploiement, évitant ainsi d’accroître les difficultés d’approvisionnement et de soutien dans la zone considérée.

Des événements récurrents comme les inondations peuvent amener l’engagement de forces armées. Les progrès des prévisions pour la météorologie et l’amélioration constante des outils interministériels de coordination des secours permettent à la fois d’anticiper mais aussi d’éviter l’envoi d’unités qui ne seront pas utilisées au final. Il faut cependant souligner que la réduction du format des forces diminue les moyens disponibles notamment pour le Génie. Il importe alors de pouvoir conserver un seuil minimum de savoir-faire et d’équipements pour pouvoir le cas échéant intervenir. Les Unités d’Intervention de la Sécurité Civile (UIISC) créées par le Général de Gaulle en 1968 sont à cet égard des outils très précieux pour la conduite d’opérations de secours de grande ampleur et ont largement démontré leur efficacité sur le terrain.

Il est plus difficile de se projeter dans l’avenir et d’appréhender les conséquences du réchauffement climatique en termes d’atteintes à la sécurité. En fait, ce n’est pas tant l’évolution de la température qui est en cause mais bien l’impact sur les activités humaines et la raréfaction locale de ressources obligeant un changement plus ou moins brutal de l’organisation sociale. Les mouvements de foules fuyant la famine ou cherchant des points d’eau seront probables à l’avenir mais existent déjà. La famine au Sahel est malheureusement un phénomène récurrent et les ONG ont hélas l’habitude de ces crises. L’évolution, déjà entamée à partir de la crise des Balkans, est de faire travailler ensemble, parallèlement ou successivement tous les acteurs que sont les agences internationales, les forces sous mandat de l’ONU, les ONG, les états-hôtes concernés et l’opinion publique internationale, témoin actif de ces tragédies. Les progrès dans la coordination sont encore importants à faire et il est évident que les institutions internationales comme l’Union européenne seront les pilotes de cette évolution. Le récent engagement européen au Tchad dans le cadre de la mission de l’Eufor-Tchad a ainsi montré une bonne complémentarité des moyens militaires et civils venant des pays de l’Union.

La dimension européenne sera en effet incontournable afin de mieux employer les compétences, les expertises et les moyens de plus en plus sophistiqués et donc plus coûteux. Les crises environnementales ne connaissant pas les frontières, il est de plus en plus nécessaire de dépasser le cadre strictement national pour accroître nos capacités d’intervention. Les exemples sont déjà nombreux comme l’envoi des avions Canadair français lors des grands incendies estivaux, du Portugal jusqu’à la Grèce. La mutualisation des systèmes nécessite cependant une préparation en amont à travers des structures de coordination qui devront faire preuve d’efficacité et ne pas être une couche administrative supplémentaire. Il faut reconnaître que l’organisation française, sous la direction du ministère de l’intérieur, est une des plus performantes. Toutefois, d’autres pays membres de l’Union européenne ont eux aussi développés des outils et des pratiques qui mériteront d’être étudiés.

Coordination certes, mais également besoin d’anticipation. A cet égard, les Etats-Unis ont un temps d’avance et le Pentagone, comme la CIA, s’est lancé dans une démarche prospective conséquente portant sur les conséquences militaires des évolutions environnementales. L’analyse des risques est ici incontournable même si les scénarii restent flous sur le long terme. Entre le catastrophisme et l’indifférence, il est nécessaire de disposer d’une réflexion permanente sur le sujet. De plus, il est évident que l’engagement de moyens militaires ne serait que la réponse à un échec global de la société civile face à des évolutions lentes mais inéluctables.

Cela n’exclut pas dès à présent une meilleure prise en compte de la question de l’environnement par la défense. Le « droit » de polluer sans limitation au nom d’un impératif opérationnel n’est plus défendable aujourd’hui face aux opinions publiques. Des pratiques anciennes n’ont plus lieu d’être. Ainsi, lors du retrait des forces soviétiques à la suite de la chute du Mur en 1989, l’ampleur des dégâts écologiques dans les casernements et camps d’entrainement précédemment utilisés par les Russes, a obligé à de très coûteux travaux de dépollution. Inversement, sous la pression de l’opinion publique, le démantèlement du porte-avions Clémenceau a marqué une évolution très profonde avec au final, une avance du secteur militaire européen dans ce domaine par rapport aux pratiques civiles encore peu encadrées malgré la convention de Bâle sur les déchets. Ainsi, on parle désormais de « déconstruction » et non plus de démolition. Désormais, c’est dès la conception d’un système d’arme qu’il faut y inclure son démantèlement en fin de cycle opérationnel. C’est particulièrement le cas pour les sous-marins nucléaires dont le démontage s’étale sur plusieurs années.

Il en est de même pour les infrastructures militaires souvent anciennes en raison de l’histoire et dont les réhabilitations sont donc complexes et chères. A l’inverse, la construction de nouvelles installations s’appuie désormais sur les normes HQE . Cette nécessité d’exemplarité n’est pas exclusive à la défense mais concerne toutes les institutions étatiques par souci d’exemplarité et de conformité à la loi. L’impact environnemental est devenu également une préoccupation en opération. Ainsi, sur certains théâtres, les autorités locales obligent nos forces à une très grande vigilance sur le traitement des déchets occasionnés par le stationnement des troupes. Le paradoxe est que ces institutions locales font supporter à nos unités ce qu’elles n’ont jamais réalisé pour leurs propres populations. Mais, là encore, le devoir d’exemplarité s’impose.

Il faudra cependant rester vigilant face aux risques d’un militantisme environnemental extrémiste. Il ne faudrait pas que le coût équivalent carbone devienne un critère de pertinence d’une action militaire. Ainsi, l’entraînement est nécessaire et il faudra bien dépenser du kérosène ou du gasoil pour faire voler, naviguer et rouler nos équipements. Là encore, cela n’exclut pas la recherche de la diminution de la consommation d’énergie non-renouvelable. Des pistes de recherche existent et commencent à se concrétiser. Ainsi, tous les véhicules militaires à roues doivent respecter les critères civils définis par l’Union européenne. Les navires ne rejettent plus à la mer leurs déchets mais les traitent et les stockent en vue d’un recyclage à terre. De nouveaux moyens de production d’énergie comme les panneaux solaires sont testés pour alimenter par exemple des stations radio. L’expérience récente des déploiements en Afrique, à l’est du Tchad, et en Afghanistan, a bien montré que l’élongation des approvisionnements logistiques, en particulier pour les carburants, était une contrainte majeure. Réduire le volume de gasoil est donc un impératif économique et environnemental, mais aussi opérationnel.

A ces approches toutes complémentaires, les armées doivent également apporter leur expertise dans des domaines où de nouvelles menaces impliquant l’environnement apparaissent. C’est le cas dans la lutte contre les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). Ces risques peuvent être accidentels mais aussi volontairement provoqués soit par des terroristes, soit par des entités criminelles. Par leur impact, de telles actions désorganiseraient brutalement et sévèrement le fonctionnement du pays. L’emploi de moyens militaires serait inéluctable pour contribuer au rétablissement de la normalité. Il est donc important de disposer des personnels et des équipements dans ce domaine, tout en améliorant les interfaces avec les dispositifs des administrations civiles. C’est ainsi que les systèmes de recherche d’agents chimiques ou biologiques infectieux mis en œuvre par les armées doivent couvrir un spectre technique le plus complet possible. Les expertises militaires se doivent également d’être performantes et avoir une redondance suffisante pour éviter toute rupture. Ce n’est pas un hasard si le Service de Santé des Armées est un acteur essentiel dans la préparation du pays pour faire face à des pandémies.

C’est ici qu’apparaît la question de la transparence de l’information et de la relation à la vérité. Les armées, par nature, sont peu communicantes et leurs interventions dans le domaine environnemental font souvent l’objet d’une certaine méfiance de la part de certains médias avec le refrain classique « on veut nous cacher quelque chose ». L’affaire du Clémenceau a été instructive à cet égard avec, au final, une transparence du côté du ministère de la défense bien plus grande que pour le secteur privé international, où les pratiques demeurent encore souvent illégales. Cela signifie que l’approche éthique sera indissociable dans la prise en compte de l’environnement par les armées. La légitimité de l’emploi de moyens militaires pour faire face à des crises touchant aux équilibres naturels sera d’autant plus forte qu’elle sera l’expression d’une approche commune de tous les acteurs institutionnels, non institutionnels et de l’opinion publique. L’Union européenne possède dès à présent une crédibilité non négligeable car non hégémonique dans ce champ d’action.

Les atteintes à l’environnement auront dans les années à venir un impact de plus en plus fort et de plus en plus déstabilisant pour le bon fonctionnement de nos sociétés. La résilience de la nation face à un déséquilibre brutal nécessitera l’engagement de tous les organismes nationaux et locaux pour résoudre la crise. Les armées, par essence, seront présentes avec leurs moyens et leurs compétences. Il importe donc de disposer des outils et des procédures qui permettront le cas échéant de faire face. A cet égard, la progression de la construction européenne affirmée avec la ratification du Traité de Lisbonne devrait permettre de gagner en efficacité avec une meilleure utilisation des ressources disponibles. A plus long terme, il est indispensable de réfléchir et de se préparer à répondre à des changements majeurs comme le réchauffement climatique. Les armées comme grand acteur de l’Etat ont la responsabilité de s’y intéresser et de contribuer aux débats.

Jérôme Pellistrandi

Commentaires

1. Le dimanche 27 décembre 2009, 21:38 par

Parfaitement d’accord avec ce principe selon lequel « la résilience de la nation face à un déséquilibre brutal nécessitera l’engagement de tous les organismes nationaux et locaux pour résoudre la crise ».

Mais où le bât blesse, c’est que les militaires ont trop souvent le sentiment d’être les seuls à faire un effort particulier en temps de crise : ils sont les seuls à sortir quand chacun, y compris parmi le personnel des services de secours hors des trente-cinq heures hebdomadaires, rentre chez soi pour s’occuper de ses affaires personnelles.

Il me faut préciser d’abord pourquoi j’ai un point de vue sur le sujet : c’est au double titre de ma carrière militaire et civile. Comme tous les officiers de ma génération j’ai incidemment participé sur le terrain et sans préavis à l’exécution de l’un ou l’autre plan de protection civile. Puis devenu fonctionnaire de préfecture j’ai dirigé successivement deux services de protection civile, l’un en Auvergne, l’autre en Bretagne, et c’est donc de l’intérieur que je connais cette organisation civile où les militaires sont facilement conviés.

Après un sinistre d’importance, les militaires font ce que n’importe quel civil peut faire et particulièrement ce que peuvent faire les services spécialisés. Il existe en France 250 mille pompiers civils (une moyenne de 2500 par département, ce n'est pas rien) qui peuvent venir en renfort sur la zone sinistrée. Leur intervention hors de leur secteur habituel est prévue par des conventions interrégionales. Mais ces conventions prévoient que l’intervention sera payante. Alors les autorités de la zone sinistrée, soucieuses de ne pas déséquilibrer un budget voté à grand peine, évitent de consommer la provision budgétaire et optent pour un service, moins bon certes mais gratuit, que l’on peut obtenir par un simple coup de fil au cabinet du ministre qui dispose des Armées.

Cette habitude facile, qui consiste à exploiter le dévouement que les militaires sont les seuls agents publics désormais à cultiver au-delà des obligations minimales, je regrette de lire sous la plume d’un Saint-Cyrien qu’elle doit perdurer voire être formalisée et normalisée. Faire intervenir les militaires en urgent c’est permettre à d’autres, dont l'intervention est pourtant la mission, de continuer leur routine quand la situation est exceptionnelle. Ceux-ci d’ailleurs ne sont peut-être pas très satisfaits qu’on leur prenne leur travail, mais leurs financeurs le sont.

Il faut s’en tenir au principe : le rôle de l’Armée, comme son nom l’indique, est de mettre en œuvre la violence des armes. Il est vrai que « la résilience de la nation face à un déséquilibre brutal nécessitera l’engagement de tous les organismes nationaux et locaux pour résoudre la crise ». L’engagement de l’Armée consistera alors à faire, pour sa part, ce qu’elle sait faire : mettre en œuvre les armes ou s'y préparer (se renseigner sur l'ennemi, élaborer un plan d'action) et y préparer les effectifs de renfort qu'elle aura convoqués. La mise en œuvre des armes est une action toujours difficile. Détourner l’Armée de sa mission est une solution de facilité qui prépare des échecs. Toute mission assignée à l’armée qui ne comporte pas l’usage des armes ou la préparation de l’usage des armes est non seulement illégitime mais, de plus, elle émousse le fil de l’épée.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.egeablog.net/index.php?trackback/436

Fil des commentaires de ce billet