Arrogance
Par Olivier Kempf le dimanche 31 juillet 2011, 22:22 - Pensées partielles - Lien permanent
On parle souvent de l'arrogance française : les étrangers nous la reprocheraient, et il n'est pas un livre d'un auteur français sur la France (que ce soit pour en déplorer le déclin ou pour en louer la qualité de vie, voir par exemple les articles de François Hauter dans le Figaro, très bon journal de distraction) qui n'évoque cette arrogance française.
Bon, je vais encore me faire mal voir.
Car si on regarde bien, on pourrait facilement évoquer la suffisance allemande, et le mépris britannique, l'indifférence japonaise, le revanchisme chinois, l'assurance américaine .....
Il ne s'agit pas d'entrer dans un concours de patriotisme béta. Juste de remarquer que quand une puissance est une puissance, justement, elle exaspère souvent les autres.
Quant aux sourires ou à la "politesse", on s'aperçoit quand on a un peu voyagé et un peu fréquené les autres que les règles varient d'un pays à l'autre et sont source de bien des impairs involontaires.
Pour conclure : je ne dis pas "qu'on n'en a rien à f... de tous ces ....ons, nom d'un chien" ; mais je me refuse à entrer dans le poncif de l'arrogance française dont on ne cesse de nos rebattre les oreilles. Na!
Foi d'arrogant !
O. Kempf
Commentaires
Arrogance française ? De qui de quoi ?
Il faut commencer par se demander de qui l’on parle et de quoi l’on parle.
Pour le « de quoi » (l’arrogance, qu’est-ce que c’est, au juste ?) j’ai trouvé ceci qui me semble très bien, avec plusieurs exemples pris dans la littérature : http://www.cnrtl.fr/definition/arro...
Il est également instructif de taper « arrogance française » sur google.
Pour le « de qui » : parle-t-on de chacun de nos concitoyens lorsqu’ils voyagent à l’étranger ou s’agit-il de notre politique étrangère ? Dans ce deuxième cas c’est très décevant parce qu’on se souvient qu’un candidat à la présidentielle de 2007, qui fut élu, disait qu’il nous fallait une politique étrangère moins arrogante (le 9 octobre 2006 dans Valeurs Actuelles, autre « très bon journal de distraction » du groupe Socpresse).
Quoi qu’il en soit, je suis d’accord avec vous : sans dire (sans le dire mais on peut le penser) "qu'on n'en a rien à f... de tous ces ....ons, nom d'un chien", on va quand-même pas se laisser intimider, y a pas de raison !
D’ailleurs personne n’est capable comme nous de se choisir un emblème aussi dévalorisant que le coq, arrogant mais fragile et stupide : c’est une preuve que nous ne sommes ni arrogants, ni fragiles ni stupides.
Sinon nous aurions choisi un aigle ou un lion, comme tout le monde.
égéa : j'ai fait un billet sur le coq gaulois
Bonjour,
Ces senteurs mortifères et ces flagellations ostentatoires ne sont toutefois pas si communément répandues parmi la population. Elle l'est en revanche énormément parmi certains membres influents de l'élite qui pour soulager leur propre mauvaise conscience fustigent l'arrogance d'un peuple qu'ils connaissent décidément bien mal.
Pour l'heure de toute façon à l'échelle Européenne, et les propos récents de Romano Prodi viennent encore le conforter, c'est l'Allemagne le catalyseur de toutes les critiques pointant du doigt une quelconque arrogance nationale.
Ce qui est aussi l'aveu que désormais c'est l'Allemagne la réelle maîtresse de l'Union Européenne...
Cordialement
Le coq : les belges ? Au moins les Walons, non ?