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Surprise dans le champ stratégique

Je poursuis mon développement sur la notion de surprise stratégique, commencé il y a quinze jours.

Pour resserrer le raisonnement, il faut alors constater qu’il y a deux types de surprises stratégiques. L’une a lieu à l’intérieur du champ stratégique (dans le cas d’une hostilité déclarée), l’autre modifie les conditions de ce champ. Rares sont les surprises qui recouvrent les deux types, même si l’attaque du 11 septembre en constitue le modèle le plus approchant.

Surprise dans le champ stratégique.

La surprise dans le champ stratégique par de la définition première de la stratégie, celle du général Beauffre que rappelle Corentin Brustlein : « L’art de la dialectique des volontés employant la force pour résoudre leur conflit ». Dans cette perspective, la stratégie a pour critère l’intention clairement hostile de l’une des parties ; la surprise stratégique est donc celle qui, dans le cadre d’une hostilité patente et préexistante, permet à l’un des acteurs de prendre plus ou moins temporairement l’avantage sur l’autre ou les autres, grâce à une innovation stratégique qui modifie la grammaire du conflit. C. Brustlein donne cette autre définition : « menace mal ou non anticipée frappant un Etat de manière inattendue et ébranlant ses conceptions et sa posture de sécurité ». Il donne une définition plus précise un peu plus loin (p. 14) : « situation de choc ou de sidération psychologique et organisationnel(le) résultant d’une action offensive adverse, révélant une impréparation relative de la victime et lui imposant d’ajuster les moyens, voire les objectifs, de sa posture stratégique ».

On pense ici à la percée de Guderian en 1940, ou à l’attaque de Pearl Harbour en 1941. Ces deux batailles ont constitué incontestablement des ruptures stratégiques. Et elles ont toutes deux été fondées sur la surprise. Il reste qu’en examinant avec attention leur déroulement, ni l’une ni l’autre n’ont véritablement été surprenantes, car des esprits lucides prévoyaient leur possibilité. En revanche, nul n’avait imaginé à quel point la percée dans la Meuse aurait des conséquences stratégiques aussi importantes (de là provient d’ailleurs le mythe de la bataille décisive). De même, on dit que Franklin Roosevelt connaissait la volonté agressive des Japonais, et qu’il se serait laissé attaquer afin d’avoir un prétexte pour entrer en guerre (même si les chefs militaires américains ont été réellement surpris de l’attaque japonaise). Ainsi, selon les spécialistes, la bataille de Pearl Harbour n’a pas eu de conséquences militaires aussi dommageables qu’on l’a dit à l’époque. En revanche, elle a provoqué l’entrée en guerre des Américains ce qui constitua une rupture stratégique majeure. Et surtout, pour le public américain (et non pour ses dirigeants), elle constitua une vraie surprise : c’est d’ailleurs l’intensité de l’émotion ressentie qui justifia la volonté unanime de se défendre, donc d’entrer dans la guerre.

Ces deux exemples nous apprennent plusieurs choses. D’une part, la surprise peut jouer alors même qu’elle était anticipable : autrement dit, encore, ce n’est pas une question de décalage temporel, ou d’étendue des connaissances. En fait, le surpris avait déjà les informations nécessaires, mais il n’a pas su les agencer convenablement. L’événement surprenant était prévisible, mais il n’a pas été prévu parce qu’on n’a pas accepté les informations qui auraient permis de le prévoir. On y reviendra.

D’une certaine façon, la surprise fait partie de cette stratégie traditionnelle : ainsi, Clausewitz discerne « trois facteurs d'importance cruciale : la surprise, l'avantage du terrain et l'attaque de plusieurs côtés ». Tous les grands maîtres stratégiques la recommandent, au point que la ruse de guerre et le stratagème sont des pratiques essentielles de la guerre. Le stratagème a la même étymologie que la stratégie ! Au fond, la surprise est pour l’un des belligérants ce que l’initiative est pour l’autre : mais nous restons dans le cadre d’un affrontement, préexistant.

Par ailleurs, il faut distinguer entre la surprise des dirigeants politiques, celle des chefs militaires et celle de l’opinion. La chose ne surprendra pas le lecteur de Clausewitz, qui reconnaîtra là les trois pôles de la « merveilleuse trinité ». Et dans notre temps moderne, communicationnel comme l’on dit désormais, la surprise est surtout celle qui touche l’opinion, puis le chef politique, enfin le chef militaire.

Il reste que la surprise n’est pas forcément une surprise militaire, du moins dans le cadre d’un combat : le lancement du Spoutnik en 1957 a constitué incontestablement une surprise stratégique pour les Américains. Elle peut être diplomatique : le pacte Molotov Ribbentrop en 1939 en constitue un exemple évident. Elle peut être politique : la révolution française fut, n’en doutons pas, une surprise stratégique aussi bien pour le roi de France que pour le reste de l’Europe .

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 2 août 2011, 18:58 par

Je ne vais pas commenter l'essentiel du sujet, mais, je vais plutôt revenir à un "détail" qui est abordé dans ce billet. On parle de surprise et l'attaque de Pearl Harbor est citée. Je passe sur tout les "doutes" affectant la "non-prévisibilité" de cette attaque.

Ce qui m'intéresse, c'est que je ne crois pas que le degré de surprise de cet évènement soit si important que cela. Je n'ai pas encore eu le loisir d'étudier ce "secteur géographique" de la seconde guerre mondiale, mais, j'ai souvenir que les Etats-Unis avaient eu tendance à acculer le Japon sur une position défensive très inconfortable. J'ai crû comprendre que l'Empire du Soleil Levant commençait à manquer de pétrole et les américains firent assez de choses pour aggraver la situation (voir l'utilisation de l'arme pétrolière dans l'Espagne franquiste à la même époque). Donc, force est, peut être, de constater que le Japon devait réagir... ou abdiquer -chose improbable pour un tel système qui a plus l'habitude de reculé (tout comme un certain Hussein en 1990-1991 ?).

Par contre, si je devais citer une bataille navale qui amena une "surprise stratégique", ce serait l'attaque de Mers El-Kébir du 3 juillet 1940. Les autorités françaises, dont l'Amiral de la Flotte Darlan (il s'était créé le grade) avaient données assurance sur assurance aux anglais que la "Flotte ne serait pas livrée". L'une des grandes occupations de... Reynaud, Pétain et Weygand lors des discussions sur l'armistice (pour ne citer qu'eux) fut le sort de la Flotte en 1940 (comme quoi, il y a un certain Amiral Auphan qui crée des mythes). Pourtant, l'Angleterre nous attaque le 3 juillet dans les ports de l'Empire. La raison en serait que le mot "contrôle" qui figure dans les termes de l'armistice ne se traduise pas de la même manière en français et en anglais (soit c'est de la mauvaise foi, soit c'est de l'incompétence, soit c'est de la psychorigidité). Je passe sur les détails, mais si ceux-ci vous intéresse, je vous invite à lire "Darlan" d'Hervé Coutau-Bégarie et du Capitaine de Vaisseau Claude Huan. Ce livre a le mérite, au passage, de suivre les évènements au jour le jour ou presque, et de s'appuyer presque exclusivement sur des archives et des témoignages. Ce n'est pas rien puisque bon nombre d'ouvrages n'ont pas ce sérieux et relève plus du discours politique que du travail d'historien. Pour achever la chose, Coutau-Bégarie a écrit un autre livre, en particulier sur cette attaque : "Mers El-Kébir 1940 : la rupture franco-britannique" (encore une fois avec le Capitaine de Vaisseau Claude Huan) -d'un autre côté, quand vous avez lu un "Coutau-Bégarie", il est bien difficile de se satisfaire des approximations d'autres auteurs (comme un certain monsieur X de France Inter ou d'un Bernard Destremau qui lui a rédigé une biographie de Weygand. Malheureusement, il manque 100 ou 200 pages sur l'après-armistice et les relations avec Darlan).

Pour en revenir à la surprise stratégique, j'aurais tendance à affirmer que l'attaque d'un allié de l'Angleterre, ayant signé l'armistice (les anglais ont été prévenu, ils n'ont pas objecté) et dans son port (qui a été cédé aux algériens 9 ans plutôt que les accords d'Evian de 1962 le prévoyait, les décisions sont difficiles à suivre parfois) a été une surprise stratégique. L'Angleterre rentre dans la guerre et dans une "guerre totale".

L'attaque de Pearl Harbor ne me semble pas avoir la même densité. Oui, il n'y a pas eu déclaration de guerre. Mais, lors de la guerre d'Indépendance américaine le ministre de la Marine Royale (française) prit une décision (que les anglais prirent très tardivement pendant les deux conflits mondiales) "très surprenante" : la formation de convois pour protéger la flotte de commerce française car... "les anglais ont la fâcheuse tendance à capturer nos navires avant que la déclaration de guerre ne tombe".

J'aime beaucoup ces exemples où l'on mêle français et anglais car il ne faudrait pas oublier deux choses :
- L'ingénieur français Emile Bertin a construit la marine impériale nipponne moderne.
- La Royal Navy a donné par un traité la responsabilité au Japon de gérer la sécurité en Asie et lui a donné sa doctrine.
Je cite deux séquences historiques de manière très rapide, mais là où je veux en venir, c'est que si la France a donné les armes navales au Japon (comme souvent, la France sait très bien faire des navires mais...), l'Angleterre lui a donné une "âme navale".

Revenons-en à 1940 :
- Campagne de Norvège du 9 avril au 10 juin 1940 : de nombreux navires paraissent bien faibles face à la LuftWaffe. Cependant, et d'un autre côté, un porte-avions anglais est coulé au canon : les anciennes conceptions ont la vie bien dure.
- Opération Dynamo : de nombreux navires anglais et français sont touchés ou coulés par l'aviation allemande. La puissance navale est bien démunie sans défense aérienne pour approcher du littorale, qu'elle vienne des ponts plats ou de l'aviation terrestre ayant le rayon d'action suffisant (non, ce n'est pas un message subliminal militant pour la commande du second porte-avions, ainsi que du troisième).
- 3 juillet : attaque de Mers El-Kébir dans les conditions précitées avec des cuirassés et des porte-avions -les attaques anglaises concernèrent sur cette période Casablanca et Dakar. Un accord se fit entre amiraux français et anglais à Alexandrie.
- 11 et 12 novembre : attaque de la Marina Militare dans la base du Golfe de Tarente par la Royal Navy par des porte-avions anglais portant des avions-torpilleurs.

Donc, en une année, nous avons deux attaques aéronavales par la Royal Navy :
- d'une ancienne flotte allié (c'est l'état de guerre ensuite, non ?)
- et d'une flotte ennemie.
Les attaques se sont déroulées dans les bases de ces deux flottes. La première a été une "surprise stratégique", l'autre a été une "surprise tactique/stratégique" puisque le base devait être un rempart suffisant.

Donc... si la flotte impériale japonaise attaque, avec succès, l'US Navy dans son port, grâce à une opération aéronavale, c'est une "drôle" de surprise... Il y a eu des avertissements. On peut reprocher autant à la Flotte française qu'à celle des Etats-Unis de ne pas avoir pris de sûretés militaires. Si les Etats-Unis opéraient une pression sur le Japon (je me trompe peut être) alors ils étaient en état de "presque guerre" (après tout, un conflit était en cours en Europe, et "souvent" ce sont des conflits mondiaux).

Je puis comprendre que cette attaque a été une surprise pour le peuple américain. Mais elle a peut être révélé un état d'impréparation américaine en matière de renseignement (ils n'ont pas le tord exclusif dans le domaine) ou d'estimation médiocres des actions du pays.

J'ai souvenir d'un enseignement de Sun Tzu : "quand l'Empereur regarde la montage, prendre la mer".

Je n'ai pas apporté beaucoup de choses à l'idée de "surprise stratégique". Néanmoins, je note que l'intérêt d'un Etat est de l'éviter puisqu'elle peut être mortelle pour l'Etat. Si celui-ci ne sait pas faire la guerre, la préparer ou l'éviter alors il peut disparaître (chose qui aurait pu/dû arriver à l'Arabie Saoudite en 1990). Il faut prévenir la surprise, donc, il faut pouvoir "connaître et anticiper". Cela suppose des moyens de renseignement (DC8-Sarrigue ou EuroHawk SIGINT) et d'analyse. Rien ne sert d'avoir les informations si on ne peut pas les comprendre.

De là, je souhaiterais enchaîner sur un sujet qui touche plus ou moins à la liberté de parole des officiers, voir des militaires tout simplement (une membre des US Marines qui écrivit avec succès sur la guerre amphibie... eut un avancement rapide. La promotion des officiers talentueux et novateurs fait partie des armes pour préparer la guerre). Pour qu'une Armée prépare la guerre de demain et non pas celle d'hier, il faut qu'elle puisse et qu'elle veuille analyser le moindre conflit qui se déroule sur le monde (ce qui suppose quelques moyens humains et financiers) : quelles ont été les manoeuvres utilisées ? Les moyens ? Il faut donc une volonté de s'ouvrir à ce qui se passe ailleurs dans le monde. Ensuite, il est nécessaire d'avoir des écrivains militaires qui tentent de tirer les enseignements de ces évènement. Bien des militaires français ont écrit ou prononcés des conférences de 1914 à 1939 sur l'intérêt de l'artillerie spéciale. Là entre en jeu la "politique". Pour le militaire il faut pouvoir confronter ses idées à la "doctrine officielle". Il faut donc accepter la contestation. Il se pourrait que les officiers généraux acceptent avec une tape dans le dos cette remise en cause des préceptes officiels. Cependant, de l'Université à l'Armée, il est tout aussi possible que la thèse soit lu... pour ne pas troubler la place faite à celles qui perdurent par la voix de leurs auteurs (les idées changent avec les hommes). D'une manière ou d'une autre, le ou les officiers devront entrer en collusion avec le pouvoir politique pour demander les moyens de faire la Guerre (quelqu'en soit l'intensité). Ces moyens sont autant matériels qu'organiques.

Donc, pour anticiper, préparer et faire la guerre et les surprises stratégiques (ce qui n'est pas un exercice infaillible) il faut pouvoir observer, tirer des enseignements, les faire connaître et les faire appliquer si nécessaire. Les débuts du char en France ou de la guerre aéronavale dans le monde sont des exemples de ce cheminement bien compliqué.

égéa : je suis bien moins calé que toi en histoire de la stratégie navale... Sur Pearl HArbour, je n'aipas voulu entrer dans les détails que je ne connais pas. IL reste que si on considère le choc psychologique que ce fut, on peut parler de surprise stratégique : il faut revenir ) la trinité clausewitzienne : peuple/dirigeant/ chef militaire : si au moins un des trois est surpris, il y a de fortes chacnes que ce soit une surprise stratégique....

2. Le mardi 2 août 2011, 18:58 par PTH

Deux faits ont précipités l'entrée en guerre des États-Unis lors des deux derniers conflits mondiaux auquel il faut rajouter un troisième, que l'on a pas encore assez étudié, qui a conduit à un troisième conflit que l'on peut qualifier de mondial.
Le premier est l'attaque du Lusitania qui révolta la population américaine qui pensait que l'attaque d'un bateau neutre était un acte justifiant l'entrée en guerre contre l'Allemagne. On sait depuis 1972 que le Lusitania était armé et transportait des munitions. Il n'empêche qu'il s'agit bien d'une « situation de choc ou de sidération psychologique et organisationnel(le) résultant d’une action offensive adverse, révélant une impréparation relative de la victime et lui imposant d’ajuster les moyens, voire les objectifs, de sa posture stratégique » comme vous le rappelez dans votre article.
Le deuxième fait est bien l'attaque de Pearl Harbour, que vous développez et le troisième fait est l'attaque des Tours jumelles. Dans ce cas précis, la définition de Brustlein est particulièrement pertinente !

3. Le mardi 2 août 2011, 18:58 par

Article intéressant, comme souvent. Lorsque vous écrivez "Clausewitz discerne « trois facteurs d'importance cruciale : la surprise, l'avantage du terrain et l'attaque de plusieurs côtés »", je me rends compte que ce sont ces principes qui régissent les opérations de l'insurrection afghane contre les forces de la coalition.

Question : Clausewitz précise-t-il également que ces conditions réunies emportent la victoire ?

égéa : le mieux est d'aller lire directement clausewitz : mais de mémoire, il donne peut de "règles toutes faites". Son propos est d'aider à réfléchir.... Sinon, voir mon billet sur ce chapitre.

4. Le mardi 2 août 2011, 18:58 par

L'intérêt de mon propos n'était pas de faire de "l'histoire de la stratégie navale". Je ne crois même pas avoir évoqué une quelconque "stratégie navale". Je souhaitais simplement replacer une surprise stratégique -dont je ne conteste pas la portée historique, réelle- dans son contexte. Celui-ci est le fruit de deux opérations "amphibies" lors des campagnes de Norvège et de France et est le fruit également de deux batailles navales.

Là où je voulais en venir c'est que faut-il faire face à ce "concept" : doit-on adopter une définition large ou tenter de la relativiser ? Si j'adopte le triptyque clausewitzien alors oui, Pearl Harbour est une "surprise" aux conséquences stratégiques. Elle est même complète puisque dirigeants, chefs militaires et peuple ont été surpris.

Dans cette définition "ouverte", on peut y inclure beaucoup de chose. Par exemple : le peuple. Je n'ai pas lu Clausewitz ("De la Guerre" me nargue depuis les rayons de la bibliothèque) mais je me demande si c'est un élément bien pertinent. Dans le cas de la campagne de France il y a eu une prise de conscience tardive de l'enjeu. La propagande était soit nulle, soit inexistante. Il me paraît bien simple de surprendre le peuple car tout ses constituants, ou presque, ont peu de temps à consacrer au monde qui l'entoure.

Autre chose, si cette définition ouverte perdure alors on inclut les catastrophes naturelles. Cela ne me parut pas être un choix logique de prime abord. Cependant, si on lit un peu de lectures théoriques sur la géopolitique, la géostratégie ou la stratégie alors on ne peut pas faire l'impasse sur le "terrain", sur "l'espace" et leurs aspérités. Une catastrophe naturelle peut modifier le terrain de telle manière qu'une puissance peut être grandement déstabilisée. Le Japon était peut être l'état le plus endetté au monde (150 ou 160% du PIB avant 2007). Tokyo devra trouver des manoeuvres pour parer à la destruction de sa politique énergétique. Par ailleurs, ce séisme a eu des conséquences jusqu'en Autriche et en Allemagne (je passe sur l'hypocrisie et la vassalisation-décharge des voisins de ces deux pays ou l'émergence de la notion de territoire propre/sacré, plus que chez les voisins en tout cas).

Cela me permet d'enchaîner avec la fin du billet : la surprise n'est pas forcément militaire, puisqu'elle peut être au moins géographique, mais elle peut aussi être "technologique ou industrielle". Le lancement de Spoutnik est un bon exemple. En tant que navaliste, j'ajouterais qu'il serait possible d'inclure la mise en service de l'USS Nautilus.

Enfin, dans l' "Art de la Guerre" de Sun-Tzu, j'ai souvenir que la ruse y tient une place prépondérante (la Ruse et les lois de la guerre, une grande histoire !). Donc, dans quelle mesure peut-on voir un Etat profiter de la surprise subit par un autre ? Je ne pense pas au Japon à Pearl Harbour, mais à ceux qui profiteront des choix japonais et allemands.

égéa : sur les surpsies echnologiques, il y a uen note de bas de page que je n'ai aps mise et qu'il faura lire lorsque l'article sera paru, à l'automne. Sur les catastrophes naturelles, j'en parle, évidemment, cf prochain opus.

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