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Introduction à la cyberstratégie

Comme promis, voici la couverture : belle illustration due à l'ami Charles. Le livre paraît le 14 novembre ! Ceux qui veulent peuvent le commander (plus dédicace) en me contactant ici.

Couverture_intro_cyber.jpg

Le cyberespace nous environne et régit nos vies, au moyen bien sûr de l’Internet, mais aussi de tous les systèmes de télécommunication ou des réseaux (bancaires, médicaux, énergétiques, ...). Il nécessite une stratégie propre, la cyberstratégie.

La cyberstratégie est la partie de la stratégie propre au cyberespace, considéré comme un espace conflictuel où s’opposent, avec des techniques et des intentions variables, des acteurs différents (États, groupes, individus).

Ce livre expose les grands fondements de cette cyberstratégie : à partir des caractéristiques du cyberespace, il analyse les facteurs stratégiques (lieu, temps et acteurs) et leurs conséquences, avant de s'interroger sur les dispositifs stratégiques (le couple offensive/défensive, la cyberdissuasion, la géopolitique du cyberespace).

Premier ouvrage analysant en profondeur cette nouvelle discipline, il permet d'appréhender clairement ce nouvel espace stratégique.

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par Midship

pourquoi dès qu'il y a le mot "stratégie", on met toujours des pions d'échec sur les illustrations ?

2. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par Colin L'hermet

Bonjour,

Avec tout le respect pour Charles B. qui infographite avec brio, votre image a encore des coloris verts.
A quand des illustrations cyber rose fuchsia (le Pantone2001 hexa.C74375 199-67-117.RVB, pas le magenta fluo pant806 255-0-144.RVB, hein, pour rester cyber-pro) ?
Et plus sérieusement, pourquoi pas un jeu de gô plutôt qu'un jeu d'échec (un abalone au moins) ? La stratégie cyber pré-conflit (la logistique et la planif froide donc) emprunte plus à l'occupation du terrain de jeu et à la mise e place d'une rhétorique, pour gêner toute dialectique, qu'à la suppression de pièces (ça c'est la phase chaude et terminale en conflit déclaré).

Mais je n'ai pas lu votre ouvrage. Je parle de sa couv'.
Aaaah...
... quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt.
(NB : cette remarque malicieuse ne vise nullement Midship, mais moi).

Bien à vous,
Colin./.

3. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par yves cadiou

La bonne question de Midship mérite une tentative de bonne réponse.

La référence au jeu d’échecs n’est pas très adaptée quand on parle de stratégie mais elle est parfaitement adaptée quand on parle de cyberstratégie (tiens, tiens, ça nous fait un plan en deux parties : je vais être bien vu).

Le jeu d’échecs évoque si l’on veut, et bien lourdement, la stratégie guerrière : tours crénelées, cavaliers, ligne de pions qui évoquent une infanterie simpliste, fous (en anglais « bishop », évêque) qui se déplacent obliquement et qui évoquent… ce qu’on veut : peut-être les moyens détournés, la guerre psychologique, le « gagner les cœurs et les esprits », l’ordalie. Le jeu d’échec est un antagonisme presque parfaitement symétrique (seulement « presque » parce qu’un des deux joueurs joue le premier) et donc ce jeu évoque, de façon simpliste et visuelle, la stratégie. Trop simple parce qu’on a tout le jeu sous les yeux, sans brouillard de la guerre ni hasard ni chance ni manœuvre du renseignement.
Plus évocateurs de la stratégie sont les jeux de cartes mais ils ont le défaut d’être moins photogéniques et, pour la plupart, de donner une image moins distinguée, accompagnés de sandwichs (telle est d’ailleurs l’étymologie du mot sandwich) et de bière dans un tripot enfumé alors que le jeu d'échec évoque plus la réflexion dans une salle silencieuse et une ambiance recueillie.


Il manque beaucoup de choses, et notamment l'incertitude, au jeu d’échecs pour bien évoquer la stratégie mais il devient beaucoup plus adapté quand on parle de cyberstratégie parce que sous les pièces il y a l’échiquier à soixante-quatre cases. 64, c’est 2 à la puissance 6, c’est-à-dire 2x2x2x2x2x2. C’est typiquement informatique parce que le calculateur ne sait fonctionner que par deux (ouvert ou fermé : les bits), les bits sont groupés par paquets de huit (les octets), c’est-à-dire 2x2x2 et ainsi de suite.

Par conséquent, cette illustration de la cyberstratégie par des pièces du jeu d’échecs est d’autant mieux choisie qu’elle évoque, sans le montrer, l’essentiel : l’échiquier à soixante-quatre cases.

égéa : je retiens toutefois les remarques : le tome 2 représentera un jeu de go, ou bien un des ces autres jeux traditionnels à damiers (celui avec l'étoile à six branches où il faut traverse le plan de jeu en prenant appui sur les pions d'en face, qui permet en plus de jouer à plusieurs,c e qui évoque une polylectique qui est délicieusement snob). Et donc, fuchsia.

4. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par Colin L'hermet

Bonsoir,

J'ajoute qu'en sus d'être bigrement snob, le jeu que vous décrivez s'appelle les dames chinoises (appellation chinese checkers déposée dans les années 1930, je crois).
En géostrat'-géopol', un truc estampillé chinois, c'est doublement bluffant !
Par contre, chinois et fuchsia, ce ne sera pas feng-shui. Laissez tomber un des deux.
:)
Bien à vous,
Colin./.

5. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par

Je suis l'infographiste de la couverture en question. J'ai volontairement choisi des pièces d'échecs car elles sont plus aisément associés à l'idée de stratégie. Toutefois, j'ai également choisi le cavalier qui est une pièce plutôt manoeuvrante et donc moins directe dans le jeu d'échecs, ceci afin précisément d'indiquer que les opérations cyber, telle que nous les connaissons à ce jour relèvent le plus souvent de manoeuvres indirectes et/ou progressives. J'ai choisi la pièce du roi pour symboliser la notion de commandement, de décision de l'appareil stratégique (en l'occurence celui politique et/ou militaire).

Dans l'ensemble, la colormétrie +/- verdâtre est inspiré du film Matrix, chef d'oeuvre et classique des cultures geek et hacker. Pour couronner le tout, il fallait une couverture à la fois intelligente mais percutante illustrant peu ou prou la notion de conflit, de violence, de nuisance, et ce, à l'échelle internationale. D'où l'écran brisé sur une mappemonde légèrement pixellisée.

En marketing, j'ai appris que l'emballage/le conditionnement/le packaging est le vendeur muet dun produit. C'est également le cas pour la couverture sur le marché littéraire.

Cordialement à tous et encore merci pour ce débat... agréablement relevé.

6. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par Colin L'hermet

Bonsoir à tous,
Bonsoir M. Bwele,

Moi, lorsque je charriais dans une vie précédente des emballages/conditionnements/packaging, j'ai entendu dire par un collègue carriste qu'un livre se juge sur sa couverture. Et que le poids de tout ce savoir lui vrillait sa sciatique, alors qu'il fallait bien attraper les cartons.
Aurais-je par capillarité acquis une bribe de ce précieux savoir dispensé en marketing ?
Ouaaahhhh, trop génial ! La sérendipité d'la mort !
Enfin, toujours est-il que les années ont passé et que je charrie toujours.
Je peux pas m'empêcher, je vous prie de m'en excuser.

Vos choix étaient à la fois évidents et convenus, mais, très sérieusement, merci de les avoir explicités.

Bien respectueusement,
Colin./.

7. Le jeudi 1 novembre 2012, 20:59 par BQ

Bonsoir Olivier et Charles,

Très impatient nous sommes Olivier!
Merci, plus particulièrement à Charles cette fois.
Grâce à votre commentaire, je me sens un peu moins seul avec moi-même!
Je suis "réceptif" au visuel, et quand je me rends compte avec vous du travail de réflexion, de recherches et de transmission d'impressions mis en oeuvre, je me dis que c'est peut-être "normal"...

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