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Mélanges hebdo 17/13

Par Olivier Kempf le samedi 27 avril 2013, 22:43 - Miscellanées - Lien permanent

Lire Zola devant un feu, un verre de calva à la main. Parfois, des plaisirs simples rassurent. Il faut dire que la semaine n'a pas été joyeuse, accumulant mauvaises nouvelles (et tout d'abord celle du chiffre du chômage qui trahit la cruelle impasse de "la seule politique possible"), connivences idéologiques glaçantes, décisions absurdes et propagande des médias indicible... Bref, dans la vague de pessimisme lucide qui nous recouvre, s'accorder de petites parenthèses paraît, finalement, la seule attitude possible, tant qu'il est encore temps. Il y a pourtant beaucoup de choses à piocher cette semaine, comme cette sélection essaye de l'illustrer.

Clarence Gagnon Source

Avis, nouvelles et bric-à-brac

L'Espagne se dépeuple. Elle n'est pas seulement en déflation stratégique et économique (oui, je sais, PS va m'expliquer que je n'y connais rien à la déflation), elle est aussi, désormais, en déflation démographique accélérée. La démographie est à la base de la géopolitique. Augmenter massivement (et artificiellement) sa population en dix ans pour la décroître tout aussi brutalement et massivement à l'issue, cela ne peut pas rester sans plaies profondes dans le corps social. Les premières étincelles commencent à crépiter, d’ailleurs.

Apaisement. Un mot qui a été prononcé il y a à peu près un an. Qui était un marqueur, paraît-il, amené à différencier. Je constate que la certitude du bien, sous couvert de tolérance, amène à des manifestations de "douce haine" qui sont choquantes : je pense ici, très précisément, à l'affaire du "mur des cons". Que celui-ci existe, après tout, cela fait partie des potacheries qui existent. Quand elles sont révélées, on condamne et on sanctionne. Ce n'est pas ce qui s'est passé. Le plus choquant n'est pas de trouver tel ou tel, mais surtout la pitoyable défense du patron du syndicat, et la solidarité "obligée" des autorités. D'un côté, on parle de morale laïque et de l'autre, on tolère cette intolérance ? Où est l'apaisement ?

Ainsi, les terroristes arrêtés par la police canadienne seraient proches d'Al Qaida installé en Iran. AQ en Iran Non, vraiment ? Moi qui croyait (de l'ordre de l'opinion, de la crédulité, j'en conviens) qu'AQ était plutôt d'obédience sunnite et que bien souvent, le terrorisme islamiste l'était également (voir billet).... Faudra m'expliquer. On apprend une histoire fumeuse avec des Baloutche, des chiites, la CIA.... Moui...

Bon, les écolos vont pouvoir dire merci à la manif pour tous : à cause de la pression populaire, le gouvernement a été obligé de retirer ses unités de gendarmerie mobile qui contenaient les excités du bocage nantais dressés (et violents, eux) contre le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En effet, la pression généralisée des manifestations force à encadrer les dangereux excités qui s'assoient devant une bougie sur une place publique, à Paris, Nantes, Bourg en Bresse, etc.... et y restent jusqu'à minuit et demi. Le "minuit et demi" est d'absolue importance : en effet, le passage d'un jour à l'autre enclenche un nouveau décompte qui épuise les "récupérations" des forces de l'ordre. Autant dire qu'il faut continuer à les épuiser. Il faut surtout être ultra gentil et dialoguer, à la différence des durs : on me dit que ce que craignent les autorités, c'est le risque de fraternisation. Souriez, vous êtes enfermés. A la fin, la non-violence vaincra ! Exclusif : pas assez de policiers et gendarmes en mai pour faire face aux manifestations politiques et sportives.

La BCE est le plus grand hedge fund du monde (voir image). Et on nous explique que les twin deficits américains sont affreux ? En fait, ils seraient en ce moment bien plus rigoureux que nous dans la décélération brutale de leur dette, malgré le quantitative easing ?

source

Quand les philosophes parlent de la guerre, ça fait peur. Il y avait BHL qui était à la stratégie ce que Marc est à la littérature. Michel Onfray a dû être jaloux de l'imposture, et au concours de la plus énorme, il nous a gratifié dans "le journal de référence" qui décidément ne s'honore pas de publier de telles ...onneries, une pantalonnade digne d'une couverture récente du Nouvel Obs. Le Monde descend dans le caniveau : peu importe pour lui que ce soit juste ou pertinent, l'important c'est que ce soit connu et que ça fasse du buzz. C'est réussi. Je vais me désabonner, décidément. Merci à Hervé Drévillon de rétablir un peu de justesse et de révéler où se situe le débat stratégique aujourd'hui. Et si on veut rire de ce démagogue méprisant qu'est Onfray, on peut aussi lire Onfray mieux de la fermer.

Encore un comité Théodule sur la stratégie : Le commissariat général à la stratégie et la prospective. Et ça va être de la stratégie de chez stratégie, puisque ce CGSP "travaille en réseau avec 8 organismes à compétences sectorielles: le Conseil d'analyse économique ; le Conseil d'orientation des retraites ; le Conseil d'orientation pour l'emploi ; le Haut Conseil de la famille ; le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie ; le Haut Conseil du financement de la protection sociale ; le Conseil national de l'industrie ; le Centre d'études prospectives et d'informations internationales". Là, si vous n'êtes pas impressionnés, c'est à désespérer des éminences qui nous gouvernent. Je propose qu'ils écrivent un Livre Blanc sur la stratégie et la prospective, ça serait style !

Le Monde est en croisade pour l'accord de libre échange euro-américain : aux cris de "relance politique" face au "monde qui change" et à" l’absence de stratégie européenne face au pivot américain".... Donc, si je comprends bien : le monde change, du coup, choisissons de poursuivre le schéma ancien ? C'est ça ?

Le choc géopolitique de la semaine

Donc, Belgrade et Pristina ont scellé un accord sur la question du nord Kosovo (voir ici). Tout le monde de s'enthousiasmer : enfin une bonne nouvelle, vous voyez que l'Europe attire encore, tout n'est pas perdu, et puis finalement, ça valide la stratégie (sic!) menée depuis dix ans, tout ça tout ça. Effectivement, on peut le voir comme ça. Un je ne sais quoi me rend circonspect. Comme si Belgrade avait compris qu'elle devait, elle aussi, réciter les choses. Mais sans vraiment y croire. Et si le coup de théâtre serbe s'avérait un coup de poker hasardeux ?. D'autant que Les Serbes du nord du Kossovo rejettent l'accord. Bref, je ne sais si c'est vraiment la solution, ou la poursuite du théâtre d'ombres. La région a tellement déçu, qu'on a peine à y croire.

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Événements

14 et 15 mai 2013. Le CREC (Saint-Cyr Coetquidan) et la revue Inflexions organisent un colloque sur Défense et réforme : une mise en perspective. 14-15 mai 2013 musée de l’Armée – amphithéâtre Austerlitz - Paris. Entrée libre. Déjeuner libre. inscription recommandée.

Mardi 14 mai

  • 09h00 discours d’ouverture - Des réformes récentes de grande ampleur Président de séance : M. Éric GHÉRARDI, directeur général de l’enseignement et de la recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
  • 9h15 / 09h35 Le continuum défense/sécurité Général d’armée (2S) Marc Watin-Augouard Directeur du Centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale
  • 09h35 / 09h55 L’externalisation Didier Danet Enseignant-chercheur au Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coetquidan
  • 09h55 / 10h30 Questions-réponses
  • 10h30 / 10h50 Pause
  • 10h50 / 11h10 La mutualisation au cœur de la réforme des armées Ronan Doaré Directeur du Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
  • 11h10 / 11h30 La réforme de la RH personnel civil de la Défense Jean-Charles Fisher Directeur du centre ministériel de la gestion de Rennes
  • 11h30 / 11h50 L’embasement et les soutiens communs : témoignage et bilan Alain Oellers Commandant le groupement de soutien de la base de défense de Vannes-Coëtquidan
  • 11h50 / 12h30 Questions-réponses
  • 12h30 / 14h00 Déjeuner

Un processus qui s’inscrit dans l’histoire Présidente de séance : Mme Emmanuelle RIOUX, rédactrice en chef de la revue Inflexions

  • 14h00 /14h20 L’armée de 1789 à 1798. De la régénération à la réforme, de la révolution à la recréation Annie Crépin Maitre de conférences honoraire en histoire contemporaine à l’université d’Artois
  • 14h20 /14h40 Réformer pour la Revanche Michel Goya Directeur du domaine « Nouveaux conflits » à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM)
  • 14h40 / 14h50 Un siècle de réformes Colonel Hervé Pierre État-major de l’armée de terre
  • 14h50 / 15h30 Questions-réponses
  • 15h30 / 15h50 Pause
  • 15h50 / 16h10 Unifier la Défense : une ambition dans la durée (1906-2009) Philippe Vial Conseiller scientifique du département des études et de l’enseignement du service historique de la Défense
  • 16h10 / 16h30 La professionnalisation Claude Weber Enseignant-chercheur au centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
  • 16h30 / 17h00Questions-réponses

Mercredi 15 mai La réforme et les hommes Président de séance : M. Ronan DOARE, directeur du centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coetquidan

  • 09h30 / 09h50 L’adaptation au changement des jeunes militaires : le point de vue du psychiatre Virginie Vautier Psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne de Toulon
  • 09h50 / 10h10 La plasticité des militaires Colonel Thierry Marchand Cabinet du ministre de la Défense
  • 10h10 / 10h30 De la mobilisation totale à la mobilité permanente Monique Castillo Professeur de philosophie à l’université de Paris XII.
  • 10h30 / 10h50 Pause
  • 10h50 / 11h10 Et la cohésion ? Colonel Francis Chanson Directeur des formations d’élèves aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
  • 11h10 / 11h30 La conduite du changement Colonel Giorgio Bennasi Directeur adjoint de l’enseignement et de la recherche aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
  • 11h30 / 12h15 Questions-réponses
  • 12h15 / 13h45 Déjeuner

Réformer, une nécessité globale Présidente de séance : Mme Bénédicte PILLIET, directrice de « Défense et stratégie ».

  • 14h Justice. Réforme et réformes Christian Vigouroux Président de la section du rapport et des études du Conseil d’État
  • 14h20 / 14h40 SNCF : du sous-secrétariat d’État au Train au groupe mondial de mobilités Stéphane Volant Secrétaire général de la SNCF
  • 14h40 / 15h15 Questions-réponses
  • 15h15 / 15h30 Pause
  • 15h30 / 15h50 En Grande-Bretagne aussi Colonel Martin David Officier de liaison britannique de l’EMAT
  • 15h50 / 16h10 De la rationalité à la réalité Général d’armée (2S) Elrick Irastorza Ancien chef d’état-major de l’armée de terre
  • 16h10 / 16h45 Questions-réponses

17 mai : L'IRSEM, HEC et l'OED organisent un colloque sur "Économie et choix stratégiques de la Défense", vendredi 17 mai 2013, à l'amphi Foch (École militaire). Inscriptions - Programme

O. Kempf

Commentaires

1. Le samedi 27 avril 2013, 22:43 par yves cadiou

« Lire Zola devant un feu, un verre de calva à la main », c’est acceptable si ce n’est pas un feu de circulation. Je vous dis ça parce que l’autre jour, j’étais à vélo, j’ai essayé mais le flic en faction au carrefour n’a pas été d’accord.
Deux autres observations à la suite de votre mélange hebdo :

L’affaire du "mur des cons" tombe mal, au moment où l’on va présenter aux juges les malfaiteurs arrêtés au Mali par suite d’un ordre irréfléchi du Président. Les juges vont se trouver devant un vrai problème compte tenu des multiples vices de procédure et dénis de droit qui ont amené les malfaiteurs devant eux. Je cite les faits contestables que j’ai détectés : d’abord les écoutes téléphoniques illégales qui ont permis de situer le repaire des malfaiteurs, ensuite la garde à vue décidée sans OPJ (comme dans l’affaire Firmin Mahé), puis le maintien en détention provisoire sans décision judiciaire et, comble du non-droit, le transport par la force du Mali jusqu’en France. Beaucoup d’éléments peuvent conduire, en première instance, en appel, en cassation et finalement devant la CEDH, à des décisions de justice qui, tout en étant impeccables au regard du Droit, ne seront pas comprises. Un motif supplémentaire de non-apaisement.

En suivant le lien que vous mettez sous le mot « pantalonnade », on tombe sur un article dont l’auteur mérite un costard complet, pas seulement le pantalon. Les deux premiers paragraphes sont assez bons (passables, au vrai sens du mot) mais c’est ensuite, quand l’auteur commence à parler de guerre, qu’il se ridiculise. Il faut voir aussi la réponse de Hervé Drévillon (Professeur d'histoire à l'université Paris-I Panthéon–Sorbonne) et les commentaires qui suivent.
Nous, militaires, avons trop longtemps laissé parler les journalistes sans les contredire. Dans les années 70 /80, alors que notre pensée stratégique et notre expression étaient paralysées non seulement par l’antimilitarisme ambiant et le fameux « devoir de réserve » mais aussi par un dogme que j’ai mentionné à la suite de votre billet sur Lucien Poirier, les universitaires ont pris le relai. Aujourd’hui, grâce à @internet, nous pouvons revenir dans le débat public sur ces questions dont nous n’avons certes pas le monopole mais dont nous avons quand-même quelques solides notions et surtout l’irremplaçable expérience de terrain.

égéa : mais L'autre n'est pas un journaliste, il se prétend philosophe, et redécouvrir la philosophie depuis Platon, et il a énormément de succès : c'est ça, le pire/

2. Le samedi 27 avril 2013, 22:43 par yves cadiou

Je fais suite à la réponse d’egea (n°1). « L’autre » (innommable, si je comprends bien), me semblait être un journaliste car cette profession, comme beaucoup de professions, subit des gens situés à la marge, qui en sont sans en être, des chauves-souris opportunistes qui sont mammifère ou oiseau selon ce qui les arrange.

La profession de journaliste, comme d’autres professions, comporte beaucoup de chauves-souris : simili-philosophes, simili-politologues. Des simili-mili aussi. Je classe dans la catégorie « journaliste » tout auteur qui écrit dans un « journal de référence » sans préciser clairement qu’il n’est pas journaliste : c’est bien le cas de ce Monsieur Onfray dont je n’avais pas vu le statut, trop discrètement indiqué, jusqu’à ce que vous me disiez qu’il n’est pas journaliste. Et puis « philosophe » c’est bien gentil mais ce n’est pas un statut : c’est ce qui arrive à n’importe qui à partir de 0,3 grammes.


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Mais revenons à Notre-Dame-des-Landes, puisque vous en parlez. J’écris ainsi Notre-Dame-des-Landes, avec 3 traits d’union, pour être mieux référencé par les moteurs de recherche.

Vous en parlez sous l’angle rigolo du manque d’effectifs de maintien de l’ordre pour faire face en même temps à la sécurité générale du territoire et aux manifs. Rigolo ou délétère, comme on veut, parce que bien évidemment il faut des effectifs de police quand l’aristocratie (aujourd’hui l’aristocratie républicaine) est coupée du Peuple et de plus s’amuse à démontrer son pouvoir en prenant des mesures contraires à la volonté du Peuple comme le mariage homosexuel. Quand l’aristocratie considère que réclamer un referendum c’est être ennemi de la Démocratie, elle scie la branche qui la soutient : la légitimité populaire. Donc manque d’effectifs de maintien de l’ordre.

Que les effectifs de maintien de l’ordre soient devenus insuffisants, alors qu’ils étaient suffisants jusqu’à ces dernières années, ça montre bien à quel niveau de tension on est arrivé.

Mais Notre-Dame-des-Landes n’est pas de même nature que le mariage homosexuel : les tardifs opposants à ce projet vieux de trente ans ne sont que quelques activistes minoritaires et manipulés. L’on peut libérer les effectifs de MO retenus à Notre-Dame-des-Landes parce que l’objectif est maintenant atteint.
Quel objectif, me direz-vous : celui d’interrompre les travaux pour cause de force majeure et par conséquent d’indemniser les entreprises titulaires des marchés publics mais empêchées de travailler.

Ce qu’il faut observer dans cette affaire d’aéroport, c’est qu’on en parle depuis plus de vingt ans et que ça commence à poser des problèmes seulement APRèS que les marchés de travaux ont été signés.

Sur ce blog en novembre dernier au sujet du gaz de schiste, on se demandait de qui les écolos sont les idiots utiles http://www.egeablog.net/dotclear/in...
A Notre-Dame-des-Landes, c’est clair : ils sont les idiots utiles des entreprises qu’ils conspuent et qui seront indemnisées à nos frais. La rupture de contrat avec indemnisation de l’entreprise titulaire (et les rétro-commissions afférentes) est un classique des marchés publics. On peut donc dégager les unités de MO retenues à Notre-Dame-des-Landes, l’affaire est conclue.

Que se passera-t-il ensuite ? Au final l’aéroport sera construit (avec de nouveaux marchés publics repris par les mêmes entreprises) mais d’abord il ne se passera rien : les pauvres militants qui clochardisent sur le terrain en se prenant pour des révolutionnaires vont vivre dans leur bidonville insalubre pendant des mois ou des années. Tôt ou tard (et surtout dès que Jean-Marc Ayrault ne sera plus au gouvernement) ils n’intéresseront plus la presse et on les oubliera : qui se souvient encore, dix ans plus tard, de Sangatte qui faisait pourtant, il y a dix ans, trois fois par semaine la Une des « journaux de référence » ? Sangatte existe encore mais les « journaux de référence » n’en parlent plus. Le même oubli attend les idiots utiles de Notre-Dame-des-Landes.

3. Le samedi 27 avril 2013, 22:43 par Colin L'hermet

Bonsoir à tous,

Je vous ai déjà entrepris, je crois, de mes lectures canardeuses (non pas le script de Thunderbolt&Lightfoot de Cimino en 1974 mettant en scène Clint la mitraille, mais bien le palmipède satirique qui paraît tous les mercredis sauf les 1ermai et 8mai cette année, mais c'est pas grave).

En haut de page5 de l'édition du 24avril, on trouve un article
édifiant qui ne contribue pas à rendre plus sympathetic l'Autre, le fieffé personnage.
Pour ceux qui n'aiment pas lire ou qui n'ont pas acheté le CanardEnchainé du 24/04, et surtout parce que je n'ai pas de scanner pour vous le faire passer, je peux également vous renvoyer vers la vidéo du miniclash de la diva Onfray, intervenu lors des Rencontres du Livre et du vin à Balma le 13avril dernier.

http://www.youtube.com/watch?v=bCba...

D'ordinaire, je ne tire pas sur les ambulances, ni ne me préoccupe de ces hyperfoutaises hypermédiatiques, mais là c'était si gros (une publi si grotesque dans un quotidien de référence qu'on pose chaque jour sur mon bureau comme une dévotion à l'importance) que j'avais épluché le torchecul de cette baderne en grinçant des dents devant tant de suffisante stupidité, lu la réponse bien courtoise de H.Drevillon et poussé le cri que A.Djaffar a formalisé sur son blog.

C'était mon quart d'heure langue de p.../.

Bien à vous,
Cl'H./.

Egea. Avec les enflures, il faut dégonfler les baudruches.... Le quotidien n'est plus de référence, by the Way.

4. Le samedi 27 avril 2013, 22:43 par yves cadiou

Je reviens là-dessus parce que... parce que pourquoi pas.
J'y reviens parce qu'il me semble intéressant de voir si les billets et commentaires d'egeablog vieillissent aussi mal que la presse sur papier que l'on trouve dans les salles d'attente. Presse de référence sur papier glacé, mais porteuse d'infos vite périmées et d'analyses éphémères. Dommage que l'on ne puisse pas vérifier également la presse audiovisuelle mieux que de mémoire.

C'est ainsi que je tombe ici sur ce billet d'avril dernier qui s'ouvrait « avec un verre de calva à la main ». Le verre de calva est interdit ailleurs par le CSA mais il est autorisé sur la Toile. Vous allez voir qu'un jour on va l'interdire aussi aux internautes. Pourtant la providence et la nature sont bien organisées : c'est précisément dans les pays où l'on aime le calva que poussent les pommiers.
Mais je redécouvre aussi le commentaire de Colin L'hermet (n°3) qui nous révélait l'existence d'un « salon du livre et du vin ». L'équivalent, sans doute, du « festival moutarde et cinéma » dans le film de Les Nuls.

Et puis il y avait dans ce billet de fin avril dernier une observation à la fois réconfortante et actuelle : « quand les philosophes parlent de la guerre, ça fait peur. »
Réconfortante parce que c'est sans passer pour un simplet que l'on peut enfin affirmer publiquement que les militaires sont les plus qualifiés pour parler de la guerre. @internet a infligé à Clemenceau un démenti qui n'avait que trop tardé. Symbole ou coïncidence, le Tigre est désormais un hélicoptère. Sic transit gloria mundi.
Actuelle parce que ces temps-ci on nous explique, en un raccourci à couper le souffle : « Bachar El Assad a employé des armes chimiques DONC il faut le punir. »
Mais ce « DONC » n'est pas justifié : «la mission des armées est de préparer et d'assurer par la force des armes la défense de la Patrie et des intérêts supérieurs de la Nation ». Non pas d'aller « punir » partout sur la planète à chaque fois que des Parisiennes sont choquées en découvrant la réalité du monde.

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