L’incroyable visite du président Netanyahou à Washington l’autre jour, venu parler au Congrès sans en référer au président américain, a marqué les esprits. Son objectif était double : d’une part, à l’intérieur, influencer la campagne électorale en cours : les sondages n’augurent pas de la réussite du projet. D’autre part, dénoncer le programme iranien de recherche nucléaire et empêcher la signature d’un accord entre la communauté internationale et Téhéran. Là, pour le coup, il a largement échoué. Non seulement parce qu’il a répété sans convaincre ce qu’il répète depuis 1996 (« dans six mois, l’Iran a la bombe ») mais surtout parce qu’il incite Washington à signer, coûte que coûte.

En effet, la lettre envoyée par les sénateurs républicains à l’Iran, expliquant qu’ils ne reconnaitraient pas un accord si le prochain président était républicain, poussent tous les acteurs à lever leurs dernières réticences.