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Cyber, entreprise et responsabilité du management

J'ai déjà évoqué ici les questions de cyberstratégie en entreprise. Une des grandes questions réside dans la prise de conscience, par la direction, de l’importance stratégique du domaine. Or, quoi que vous racontiez, la plupart regardent ça d'un air distrait. Cela pourrait changer.

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En effet, en bon "Public choice" appliqué à l'entreprise, le dirigeant va chercher à maximiser son intérêt. C'est sur ce bas instinct qu'est fondé la pratique des stocks options : si je te rémunère en actions, mes intérêts d’actionnaire vont coïncider avec tes intérêts de dirigeant et tu vas tout faire pour maximiser la valeur de l'entreprise. Ton intérêt va rejoindre le mien.

Cela explique l'évolution des trente dernières années : les dirigeants sont devenus de plus en plus des financiers et même ceux qui n'y connaissent rien font la plus grande attention au cours de bourse et aux résultats trimestriels.

De même, la menace des sanctions pénales leur a fait prendre conscience d'un certain ombre de responsabilités.

Jusqu'à présent, rien de tout ça en matière cyber. On avait beau évoquer le cas Nortell ou le cas Diginotar (deux entreprises ruinées pour défaut de cybersécurité), la chose était trop exceptionnelle pour que ça "incite" les dirigeants à se préoccuper de la chose.

Or, le cas "Target" va faire bouger les choses. Souvenez vous, cette entreprise de distribution s’était fait voler toutes ses données clients (il n'y en avait que 110 millions, de clients....!). Cinq mois après, le PDG de Target, Gregg Steinhafel, a démissionné. (voir Chez Target les cyberpirates ont eu la peau du pdg).

M'est avis que la prise de conscience va se généraliser. Les pirates ont vraiment touché leur cible...

O. Kempf

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