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26/16 Brexit et autres faits....

Le Brexit est à l’évidence un choc historique, probablement aussi important que la chute du mur de Berlin. Peut-on parler de chute du mur de Bruxelles ? Rappelons que l’histoire n’entraîne pas forcément le tragique et que l’incertitude absolue qui règne désormais ne conduira pas forcément à la violence, même si ce n’est pas une opportunité à écarter d’emblée. Il reste qu’au-delà des injures proférées par BHL dans Le Monde à l’attention des votants, qui témoigne de son manque de respect pour la démocratie en général et le peuple en particulier, le Brexit met à jour de nouvelles réalités politiques qu’on ne saurait évacuer avec les recettes habituelles. Car au fond, c’est de cela dont il s’agit : du retour de la politique qui avait été si soigneusement mise sous le boisseau par la « construction européenne ».

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25/16 Violences politiques

Trois types de violences se sont conjuguées cette semaine en France : heurts entre supporters de l'euro de foot, assassinat d'un couple de policiers, violence en marge des manifestations contre la loi travail. Cela ne me semble pas une coïncidence mais le signe d'une montée aux extrêmes, signalant la tension croissante de la société française. Il faut bien parler d'une "escalade de la violence", signe d'une crise multiforme mais dont les déterminants se rejoignent peu à peu. Ce constat signe l'insatisfaction profonde des populations françaises et européennes. Le verrouillage du débat politique en est la principale cause La "campagne électorale" est tellement décalée par rapport aux attentes qu'elle ne fait qu'ajouter de la tension à une société déjà percluse de fractures. Ainsi, la crise européenne évidente et déjà signalée à de nombreuses reprises dans ces colonnes entre en résonance avec une crise nationale. L'exaspération monte et c'est fort inquiétant.

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24/16 Rome et Orlando, Nigéria et euro

Le mouvement 5 étoiles en tête à Rome. La nouvelle vaut d’être notée pour deux raisons : elle confirme la puissance des mouvements anti-système à travers l’Europe et l’Occident, quelles que soit leurs manifestations (Trump, Brexit, AFD ou Podemos, la gamme est large) ; mais aussi qu’en l’absence de Bepe Grillo, le mouvement cinq étoiles survit à la dimension charismatique du fondateur : il s’enracine dans un terreau plus profond, donc plus significatif.

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No allies in cyberspace

Voic un article qui est paru dans les "Dossiers européens" du mois de janvier (numéro sur la cybersécurité [accessible ici|http://www.europeanfiles.eu/?portfolio=january-2016]), et que j'avais oublié de vous signaler. Je rattrape ce petit oubli en vous donnant le texte en entier.

Cybercrime, cybersecurity and cyberdefence in Europe

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La Vigie n°44: Limites russes | Stratégie navale de la France | Stratégie 2017 : vu de Berne

La Vigie, lettre d'analyse stratégique publiée par Jean Dufourcq et Olivier Kempf et paraissant tous les deux mercredis, vous propose son numéro 44. Vous trouverez dans ce numéro daté du 8 juin un texte intitulé Limites russes, un autre sur La stratégie navale de la France, une Lorgnette sur  […]

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23/16 Falloujah et Erdogan, Syrte et sondages allemands

Un de mes amis me demande si je suis la bataille de Falloujah. Je lui réponds que non. D’abord, elle va durer des semaines, si j’en crois ce qui s’est passé à Tikrit et autres lieux repris par les Irakiens. Ensuite, je me méfie du battage médiatique anglo-saxon. Rappelons que le président sortant a besoin d’une victoire pour sa fin de mandat, mais aussi pour présenter un bilan vaguement convenable au sujet de l’Irak : Obama a été élu sur le retrait d’Irak, il est parti brusquement en 2011 ce qui a été une des causes essentielles des difficultés du pays, il a été obligé d’y revenir trois ans plus tard. Bref, l’Irak demeure une épine dans son pied. Accessoirement, Falloujah résonne beaucoup plus dans les oreilles américaines au regard de la première bataille de Falloujah, il y a plus de dix ans, où les Américains avaient perdu plus de 3000 hommes.

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Agression électrique en Ukraine

Cette chronique est parue dans le dernier numéro 9 de Conflits (avril-juin), où je tiens une rubrique cyber.

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Le 23 décembre dernier, la petite ville d'Ivano-Francisk, dans l'ouest de l'Ukraine, a eu l'électricité coupée pendant quelques heures. N'accusez pas la vétusté, une sur-consommation, une grève ou toute autre explication qui vous viendrait à l'esprit : il s'agirait, d'après les autorités ukrainiennes, d'une attaque informatique contre la société exploitante. Surtout, cette agression aurait visé non l'informatique de gestion mais l'informatique industrielle, ce que les spécialistes appellent les SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition), des systèmes spécialisés dans le contrôle des processus industriels. C'est très probable mais pas encore sûr à 100 %.

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