Avec l'ami Nicolas Mazzucchi, nous avons publié dans le dernier Géoéconomie (n° 77) un article intitulé "Cyberespace et intelligence économique". Le concept d’intelligence économique à la française, né il y a plus de vingt ans, se trouve bouleversé par l’irruption de plus en plus […]
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James Bond, un fantasme
Les héros populaires sont populaires. Pas forcément véridiques. Ce n'est pas parce que des institutions qui définissent le « convenable » comme le New-York Times ou Le Monde publient des pleines pages sur Gérard de Villiers que SAS est vraiment un manuel de géopolitique, malgré la formule. Au moins n'est-il pas faux, ce qui n'est déjà pas mal. Disons pourtant qu'il y a mieux pour découvrir la situation géopolitique d'un pays, même si les ouvrages conseillés seront plus austères et moins affriolants, n'en déplaise à Chris Jones et Milton Brabeck, armés comme chacun sait de la puissance d'un porte-avions avec le cerveau d'une mouche. Au moins SAS tient-il le rôle d'un agent de terrain, faisant du ROHUM, quelque rocambolesques et peu crédibles que soient ses aventures.
source
Ce n'est pas le cas de James Bond qui est tout sauf un espion. Ou alors, qu'est-ce qu'un espion ?
51/12
Burundi : les événements empirent comme prévu, malheureusement. Le pouvoir joue la carte de la confrontation ethnique afin de se perpétuer. L'opposition est divisée, l'Union Africaine distante. Encore une fois, la défaite suscitée par un manque de maturation politique. Il est à craindre que les débordements ne s'étendent avec leurs lots de massacre. Chronique d'un génocide annoncé.
Aspects géopolitiques des élections régionales
Quand on est géopolitologue, on est forcément un peu politologue. D'où ce billet qui veut repérer quelques éléments épars mais qui prennent une grande signification, surtout en variant la focale, et permettent de comprendre en partie les résultats des élections de ces deux derniers dimanches.
50/12 Getting better
Olivier Roy avait publié une tribune dans le Monde où il expliquait que les jihadistes français ne l'étaient devenus que pour des troubles psychologiques et socio-affectifs (oui, je force le trait). Une formule avait fait mouche : ce n'est pas l'islam qui se radicalise, c'est le radicalisme qui s'islamise. Voici une réponse à cette thèse : il y a peut-être d'autres facteurs, non ? Je suis en train de lire l'ouvrage fondateur d'O. Roy, "La fin de l'islam politique", réédition de 2015 d'un ouvrage de 1991. Il y a énormément de bonnes choses, la postface vaut le détour, il y a juste un petit problème : depuis 1991, l'islam politique radical n'a cessé de se réinventer. Et on peut dire qu'on en a encore pour dix ans. Donc oui, il a plein de limites et non, il ne propose pas un projet politique durable mais oui quand même, cette offre politique rencontre le succès malgré toutes ses limites. Peut-être dû à autre chose que les troubles psycho-affectifs, non ?
La Vigie 31 : Contre l'EI, buts de guere, buts dans la guerre | Algérie, noyau dur du Maghreb
Le numéro 31 de La Vigie est sorti. Vous trouverez dans ce numéro daté du 9 décembre 2015 un texte intitulé Contre l'EI, buts de guerre, buts dans la guerre, un autre sur l'Algérie, noyau dur du Maghreb, une Lorgnette sur la Communication de crise. Vous pouvez également lire les billets publiés en […]
Et maintenant, quelle stratégie de l'EI ?
A la suite des attaques du 13 novembre, on a lu finalement peu d'analyses de la stratégie de l’État Islamique (EI). Certains ont remarqué un "changement de stratégie". Disons qu'il y a eu une rupture apparente. Toutefois, celle-ci est-elle significative de la stratégie de long terme de l'organisation ?
49/15 Lucy in the sky with diamonds
Semaine chargée et j'ai toujours plus de mal à remplir ces éphémérides, désolé si je suis bref et si j'oublie des événements importants. Constatons qu'alors que la semaine dernière, on nous expliquait que la France était isolée, voici que l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont rejoint, chacune à leur façon, les efforts français. Du côté de Moscou, les choses ne vont pas si mal non plus : à défaut de la coalition espérée par V. Poutine, il y a plus que de la déconfliction, moins que de la collaboration : disons de la coordination. Bref, la France a plutôt réussi son tournant de politique étrangère, même si L. Fabius a dû manger son chapeau à plusieurs reprises. (cliquez pour lire la suite)
Qui domine l'Internet ? (vidéo)
Suite à la table ronde à laquelle j'ai participé le 20 octobre dernier (compte-rendu ici), voici l'interview vidéo que j'ai donné sur le sujet devant la Fondation Paris Dauphine. 3 minutes... Sinon, vous pouvez écouter l'intégralité de la conférence ici sur France Culture O. Kempf
Guerre et économie (fiche de lecture)
Le blog Le Conflit, spécialisé en philosophie politique sur la question des conflits et uqi mène un beau travail intellectuel qu'il convient de notervient de publier une fiche de lecture de "Guerre et économie, de l'économie de guerre à la guerre économique", paru en 2013 chez l'Harmattan.