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dimanche 12 décembre 2010

L'empire du milieu du sud

Dépêchez-vous d'aller voir ce film : il ne passe que dans trois salles à Paris, et une vingtaine en France.

C'est le dernier film de Jacques Perrin, avec Eric Deroo. On n'ose parler de testament.... Car voici une mélopée,

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jeudi 16 septembre 2010

Des hommes et des dieux

Voici un superbe film. Précisons d'entrée qu'il n'est pas "géopolitique" ; ou plus exactement, les conclusions géopolitiques que l'on peu en tirer sont éloignées du traitement du film. Il a un succès incroyable (voir ici) peut-être parce qu'il approche une certaine vérité (mais aussi qu'il a bénéficié d'une belle campagne de presse et d'un bouche à oreille exceptionnel).

Alors ?

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mercredi 21 avril 2010

Green zone

Voici un film enthousiasmant : d’abord parce que ce n’est, au fond, pas un film de guerre mais un film du lien entre la politique et la guerre. Finalement, un film de géopolitique.

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Il montre en effet, ...

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mardi 30 mars 2010

White material par Claire Denis

Film très intéressant : non verbeux et pourtant très construit, il décrit des attitudes de "blanc" face au mystère de l'Afrique : on y retrouve l'ambiance sensuelle de ce continent, et une lenteur de vie si éloignée de la trépidation européenne. L'obsession de la récolte, par la principale héroïne, montre le paradoxe à la fois de son obstination, si peu africaine, et de son attachement à cette terre qui, au fond, ne l'accueille pas.

Enfin, le géopolitologue ne peut que penser à la Côte d'Ivoire : même ambiance tropicale, même savane arborée, même monotonie de la latérite, même exploitation (ici de café, là de cacao), même "patriotes" se révoltant, posant des barrages routiers, embauchant des hallucinants (et hallucinés par la drogue) enfants soldats, même défausse de la population qui refuse de prendre partie, même avachissement du pays. La seule chose qui change (et à laquelle on ne croit pas), c'est la reprise en main par l'Etat central, avec une troupe uniforme, disciplinée, non corrompue : si cela avait été le cas, les patriotes n'auraient jamais eu à se révolter...

Un film que tous ceux qui ont été en Afrique, (qu'ils l'aient aimée ou pas) apprécieront, car on y sent un réalisme, bien loin des fantasmes ou des poncifs habituellement prodigués.

O. Kempf

mercredi 17 mars 2010

The ghost writer

J'ai été voir le dernier Polanski, "The Ghost Writer" : encore un excellent film, à voir en VO si vous le pouvez. (pour pratiquer votre anglais, et parce que les doublages, dans un film intelligent, c'est horripilant).

Et ça vaut le coup

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mercredi 3 février 2010

Revoir "Apocalypse now"

1/ J’ai revu, trente ans après, Apocalypse now. C’était la version longue, qui introduit 20 mn où le capitaine passe quelques heures dans une micro-communauté française, bizarre résidu d’une colonisation jugée désuète. On a déjà tout dit des qualités formelles, et chacun a le souvenir des scènes d’anthologies (les hélicos walkyries, le pont illuminé comme à la foire, le concert rock au milieu de la jungle,..) ou les répliques les plus fameuses (« j’aime l’odeur du napalm au petit matin »). Je n’y reviendrai donc pas.

2/ Le plus passionnant réside en fait dans le voyage initiatique :

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vendredi 8 janvier 2010

Agora : à voir absolument !

J'ai été voir mercredi ce film, "Agora", et j'en suis sorti enthousiasmé, emballé, conscient d'avoir vu un chef d'œuvre, qui restera comme un des grands films de la décennie. Eh ! oui : tant que ça !

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mardi 22 décembre 2009

Avatar

Vous le croirez si vous le voulez, je suis allé voir Avatar par hasard : je n'en avais quasiment pas entendu parlé, et c'est donc l'esprit candide (comme à mon habitude) que je suis entré dans la salle de cinéma, entraîné par mon critique préféré.

1/ Passons vite sur la critique de cinéma : c'est un film formidable. Comme souvent avec les films américains, il n'est pas ennuyeux. Il y a bien sûr énormément de poncifs, des gentils qui sont gentils, des diminués qui deviennent des héros, des méchants qui sont méchants, mais toujours avec une part d'humanité et de "belle âme" : on est loin, forcément, du côté "cynique revenu de tout" qu'on a dans les films "intelligents" de ce côté-ci de la rive gauche de la Seine. Le scénario tient le coup, les trucages sont époustouflants. On s'extasie beaucoup, ai-je compris, de la vraisemblance des "avatars", de leur démarche et expressivité humaine Et pourtant, ce qui m'a le plus impressionné, ce sont les paysages, tous composés et tous d'un réalisme absolument incroyable, tellement ils sont vrais. Les scènes de vols sur les coléoptères sont splendides. Un grand spcetcacle qui n'est pas que du tintamarre médiatique, et qu'on peut aller voir à tout âge sans déchoir.

2/ Le géopolitologue verra bien sûr énormément de clins d'œil. Le méchant qui annonce qu'il faut "faire la terreur à la terreur", et pour cela lancer une guerre préemptive. Les robots androïdes qui ne sont qu'en muscles mais qui n'ont pas de tête (quels symbole !). Enfin, le discours pangéiste (et au fond paganiste), selon lequel la terre est un être vivant, et que l'humanité (euh ! l'avatarité ?) a son sort indissolublement liée à elle, face aux grands méchants qui réunissent à la fois la puissance de la guerre et l'exploitation des ressources minières. De ce point de vue là, le film n'est absolument pas contre l'air du temps : c'est une machine commerciale, qui exploite tous les bons sentiments de l'époque.

3/ Au fond, c'est une "représentation", au sens de la géopolitique : un récit évoquant les valeurs communes de la société à laquelle il s'adresse (et accessoirement, un bel outil du soft power américain, qui a encore de beaux restes).

Une fois qu'on a dit ça, on y va avec plaisir, et l'air entendu de l'Européen à qui on ne la fait pas... mais qui est bien content, de temps à autres, de se payer une bonne séquence de bon spectacle : c'est tout ce que je vous souhaite.

O. Kempf

vendredi 5 juin 2009

Home, film splendide, film sombre, film géopolitique

Pour une fois que je regarde la télé... je viens de suivre la projection de Home sur France 2

On dira que je suis à la traîne des dernières manipulations du moment et de l'exploitation médiatique : certes, on peut critiquer la formation d'un néo-conformisme, sorte de recyclage "par le système" de vraies questions. Possible....

Deux choses toutefois :

  • la beauté des images, tout d'abord, qui est puissamment évocatrice des évolutions en cours....
  • la vérité du discours, qui constate des réalités. Il s'agit d'un film de géographie, avant d'être un film d'écologie.

Pourquoi en parler ?

  • parce que je ne cesse d'expliquer qu'il faut d'abord considérer la géopolitique des ressources (et que la géoéconomie n'est qu'une illusion conceptuelle)
  • que ces ressources ne sont pas seulement les ressources "économiques", mais aussi les ressources "terrestres"
  • que la crise économique en cours est aussi le résultat de l'épuisement du modèle de consommation

La conséquence que je n'ai encore jamais tirée, ayant même été très sceptique sur le sujet il y a dix ans : le bouleversement climatique en cours provoquera des tensions dont certaines se résoudront par des conflits guerriers.

Ce n'est pas ce que dit le film. C'est la conclusion que j'en tire.

O. Kempf

samedi 25 avril 2009

OSS 117 ne répond plus... à nos attentes

Ce film est mauvais. Alors, pourquoi en parler, au risque d'entretenir le buzz ?

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1/ Parce qu'on avait aimé le premier opus, excellente surprise qui nous avait charmé : on oscillait sans cesse entre le premier et le deuxième degré, et on riait de bon cœur. Le héros était con mais charmant. On s'identifiait donc doublement à lui, et la critique restait donc subtile.

2/ Dans le nouvel épisode, le héros n'est même plus con, il est affligeant. Et il n'est plus charmant. L'auteur croit rester au deuxième degré : il faut lui rappeler que celui-ci existe à l'unique condition qu'il y ait un premier degré. Dès los, on assiste à un discours insipide.

3/ Pour résumer : OSS 117 est un franchouillard raciste, inculte, misogyne, antisémite, machiste, ... En plus, il est soumis au vertige. Il n'est pas con : il est bête. Stupide. A bouffer du foin.

4/ Heureusement, il va sur une plage de Rio où il va découvrir ses instincts profonds, ce qui va lui permettre de se libérer : la drogue et l'homosexualité. Ce qu'il refoulera, bien sûr (aucune rédemption n'est possible, il est indécrottable, on vous dit....)

Bien évidemment, personne ne rit. C'est affligeant. Lourdingue. D'un premier dégré qui rappelle le comique troupier et les Charlots à la caserne. Au moins ces derneirs films n'étaient pas prétentieux et ne délivraient aucun message.

A déconseiller absolument. Je n'irai pas voir le troisième, et me contenterai de revisionner le premier. en chantonnant "bambino, bambino"....

"Voiiiiilaaaa : c'est çaaaa !"

O. Kempf

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