Succession de succès russes cette année : La Géorgie qui se débarrasse de Saakachvili et amène au pouvoir une équipe plus conciliante, Snowden qui s’installe à Moscou, le coup de maître sur les armes chimiques de la Syrie, l’Ukraine qui refuse le partenariat européen, l’accord nucléaire avec l’Iran, autant de victoires plus ou moins éclatantes qui marquent le triomphe d’une diplomatie à la fois rustique et habile. Rustique parce qu’elle a des objectifs clairs et permanents dans le temps et qu’elle les met en œuvre sans états d’âme, au besoin en utilisant la force (cf. les pressions sur l’Ukraine). Habile car il s’agit vraiment de diplomatie, jouant ici de la capacité de bloquer temporairement, là d’user de stratagèmes (comme dans l’exemple syrien). Quoiqu’on pense des objectifs de la stratégie russe, chapeau sur les moyens et méthodes de sa mise en œuvre. Cela illustre à quel point la « stratégie » repose sur l’alliance entre un objectif clair et une mise en œuvre constante. Oui, je sais, ce n’est pas monnaie courante.
Sinon, pas mal de choses à découvrir cette semaine.