Bien sûr, comme tout le monde, je me réjouis de la Constitution tunisienne. De beaux principes compatibles avec nos valeurs, l'égalité homme femme, tout ça. Par devers moi, pourtant, je ne peux m'empêcher de conserver une dose de scepticisme.
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Misery 4/14
Le Sahel est un espace fluide : il lui faut donc des réponses fluides, et pas les machineries organiques qu'on accumule depuis des décennies et qui ont donné les résultats que l'on sait. Au Mali, c'est reparti comme en 1914 : comme si on n'avait pas fait pareil "avant". Changer de méthode plutôt que s'obstiner.
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Se méfier des étiquettes
L'actualité ne cesse de nous conter des histoires dramatiques. Compliquées. Difficilement explicables. Ainsi en Ukraine ou en Centrafrique. Du coup, les journalistes (la plupart d'entre eux) essaient d'expliquer. Simplement. Trop simplement. Notamment dans ces deux cas.
I saw her standing there 3/14
Ainsi, Bob Gates dans ses mémoires égratigne B Obama. Quand il prend la décision du surge en 2010, il ne s’agit pas pour lui de gagner mais de trouver les moyens de sortir au plus vite du pays. « Je n’ai jamais douté du soutien à ses troupes mais du soutien à la mission », ajoute-t-il. Il explique qu’il ne croit pas à sa propre stratégie et qu’il doute que cette guerre soit pour lui (« son affaire » serait une meilleure traduction). On touche là à la distinction entre le décideur politique et le stratège. L’un voit des objectifs politiques, et pour Obama, il consiste à quitter le théâtre. Les opérations de guerre ne sont qu’un moyen d’y parvenir. Pour le stratège (le chef de guerre, qu’il soit ici politique comme B Gates ou militaire comme Petraeus ou Mac Chrystal) il s’agit de poursuivre les buts dans la guerre et donc de la « gagner ». Pour l’un, une « stratégie » qui est d’abord une « politique » ; pour l’autre une stratégie qui est réellement de dominer l’ennemi.
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Au FIC 2014
Je participerai le mardi 20 janvier au 6ème Forum International de Cybersécurité (qui se déroule à Lille et se poursuit le lendemain 21). J'opinerai à l'occasion de la table ronde sur les "Enjeux de puissance dans le cyberespace" qui sera présidée par Solange Ghernaouti et réunira Daniel Ventre, Guillaume Tissier, Laurent Bloch, Dominique Bourra.
De plus, le livre que j'ai dirigé (avec Ch Malis et St Dossé) sur "Cyberespace, nouveau domaine de la stratégie" concourra pour le prix du livre cyber. Ce qui m'embête beaucoup puisque parmi les concurrents, il y a plein de bouquins super bons, et notamment ceux de Boyer, Dossé et Bonnemaison, ou Harrel (je n'ai pas vu les autres et ne peut donc porter de jugement sur eux...)....
Détails ci-dessous, ainsi que le programme général du colloque.
P.S. I love you 2/14
Démission du "président" centrafricain : explosion de joie à Bangui, et aussitôt les massacres et pillages reprennent. Cela n'étonne personne, en tout cas pas ceux qui ont lu mon billet de l'autre jour. Sinon, à propos de l'autre affaire (très) importante de la semaine, il faut Trierweiler moins pour Gayet plus.
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Centrafrique et Etat
Ce qui frappe, en Centrafrique, c’est la disparition de l’État.
On nous dit qu’elle tient à la venue du Seleka. Je crains qu’il ne s’agisse d’une vision à courte vue. La disparition de l’État en RCA a été plus ou moins sciemment organisée, principalement par les voisins, avec une certaine indulgence (ou négligence) de Paris. Ainsi, le Tchad mais aussi le Congo (Brazza) et, dans une moindre mesure, le Cameroun et le Soudan se sont fort bien accommodés de cette zone tampon.
L’inconvénient, c’est qu’une zone tampon doit conserver un certaine force pour continuer de jouer son rôle : on assiste aujourd’hui à la déliquescence des deux. (Cliquez sur le titre pour lire la suite)
Totem dissuasif et tabou nucléaire
Ainsi, à l’occasion d’un récent colloque traitant de stratégie nucléaire, il aurait été interdit à des officiers d’active de prendre la parole à la tribune. Cela n’empêcha pas de nombreux officiers de venir écouter ce qui s’y disait, moins probablement pour entendre des propos subversifs que pour réfléchir et se faire leur opinion : ils témoignaient ainsi de la compréhension intime de ce qu’est la dissuasion, qui est aussi un fait de l’esprit. Malgré l’amitié que je porte aux auteurs de ladite décision d’interdiction, j’estime qu’elle était, à tout le moins, maladroite. (cliquer sur le titre pour avoir la suite de l'article)
Cet article est paru en tribune en ligne sur la RDN (TRIBUNE n° 458) jeudi 9 janvier 2014.
Attention : cyber ! Vers le combat cyber-électronique : parution
Vous le savez, ou pas : Economica anime une collection de cyberstratégie. Voici le dernier opus paru, écrit par Ay. Bonnemaison et St. Dossé : Attention : cyber ! Vers le combat cyber-électronique. Indispensable, bien sûr.
Love me do 1/14
Je ne prends jamais de "bonne résolution", ni à la rentrée de septembre et encore moins à la nouvelle année. Donc, cette année encore, je ne déciderai pas une fois pour toutes s'il faut écrire "autant pour moi" ou "au temps pour moi". Tout simplement parce que je l'ai déjà décidé dans le passé. C'est bien évidemment la première écriture qui est la bonne, la seconde étant une farce rigolote qui a eu le mérite de faire discuter très sérieusement tout un tas de gens qui n'ont pas autre chose à penser. L'avantage, c'est que comme ils n'ont pas autre chose à penser, ils ne lisent pas le chardon dont le but consiste justement à penser. Enfin, un peu. Un temps. Pour moi.
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Algérie : quoi de neuf en 2014
Je pourrais vous parler de l'actualité : mais comme elle est conforme à notre pessimisme, du moins en ce qui concerne la RCA, autant évoquer celle de demain. Et pourquoi pas celle de l'Algérie, qui connaitra une élection présidentielle. Parlons en donc avant tout le monde.
2014 : quelles perspectives pour l’aménagement du territoire français ? (J. Pelistrandi)
Si l’aménagement du territoire relève de plusieurs logiques complémentaires ou concurrentes, entre contraintes économiques et satisfactions de besoins parfois opposés, voire contradictoires, une lecture plus géopolitique peut apporter une autre vision différente et une certaine explication des perspectives offertes à notre pays, à la fois carrefour des convergences européennes, mais également en périphérie d’une Europe en pleine restructuration.