Les spécialistes de stratégie connaissent l’Essai sur la non-bataille, ouvrage de 1975 publié par le commandant Brossolet, qui est une forme de critique de la théorie de la dissuasion adoptée comme dogme nucléaire en 1972. Il m'inspire les quelques réflexions suivantes.
Mot-clé - Dissuasion
Dissuasion et DOM COM
Traditionnellement, le discours sur la dissuasion nucléaire française ne mentionnait pas les DOM-COM (je mets ici de côté le cas de Mururoa qui nécessiterait un billet particulier). Il y avait plusieurs raisons à cela.
Nucléaire : contre-idée reçue n° 6 : « Face à la prolifération et à la menace iranienne, l’arme nucléaire est indispensable »
Suite et fin de la série discutant les arguments de Paul Quilès contre la dissuasion nucléaire (voir précédent). Ce soir, nous discutons le thème : « Face à la prolifération et à la menace iranienne, l’arme nucléaire est indispensable »
Nucléaire : contre-idée reçue n° 3
Nucléaire : contre-contre-arguments
Un courant opposé à l’arme nucléaire se fait entendre depuis trois ou quatre ans. Il est emmené par des hommes prestigieux, ayant eu de hautes responsabilités (un ancien premier ministre, un ancien ministre, un général de corps aérien…). Ainsi, Paul Quilès, ancien ministre de la défense, vient-il de publier « Arrêtez la bombe ! » (co-écrit avec B. Norlain et JM Collin). Le plaidoyer est à charge et développe un certain nombre d’arguments. Après une description habile de la dissuasion, l’essentiel de l’argumentation se concentre dans la dénonciation de six idées reçues. Là est au fond le cœur de la position, celle que le stratégiste doit débattre puisque le livre n’est pas simplement un livre militant, mais aussi un livre qui intervient dans le débat stratégique et mérite donc qu’on s’y intéresse.
Je me propose donc d'examiner la critique de ces six "idées reçues".
Totem dissuasif et tabou nucléaire
Ainsi, à l’occasion d’un récent colloque traitant de stratégie nucléaire, il aurait été interdit à des officiers d’active de prendre la parole à la tribune. Cela n’empêcha pas de nombreux officiers de venir écouter ce qui s’y disait, moins probablement pour entendre des propos subversifs que pour réfléchir et se faire leur opinion : ils témoignaient ainsi de la compréhension intime de ce qu’est la dissuasion, qui est aussi un fait de l’esprit. Malgré l’amitié que je porte aux auteurs de ladite décision d’interdiction, j’estime qu’elle était, à tout le moins, maladroite. (cliquer sur le titre pour avoir la suite de l'article)
Cet article est paru en tribune en ligne sur la RDN (TRIBUNE n° 458) jeudi 9 janvier 2014.