Traditionnellement, le discours sur la dissuasion nucléaire française ne mentionnait pas les DOM-COM (je mets ici de côté le cas de Mururoa qui nécessiterait un billet particulier). Il y avait plusieurs raisons à cela.
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Nucléaire : contre-idée reçue n° 6 : « Face à la prolifération et à la menace iranienne, l’arme nucléaire est indispensable »
Suite et fin de la série discutant les arguments de Paul Quilès contre la dissuasion nucléaire (voir précédent). Ce soir, nous discutons le thème : « Face à la prolifération et à la menace iranienne, l’arme nucléaire est indispensable »
Nucléaire : contre-idée reçue n° 5 : « L’arme nucléaire assure l’indépendance de la France »
Je poursuis ma discussion des arguments de P. Quilès dans son dernier livre dénonçant la dissuasion française. Billet précédent ici. Aujourd’hui, "L'arme nucléaire assure-t-elle l'indépendance de la France" ?
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Intéressant débat sur le nucléaire français
La RDN a organisé hier soir un intéressant débat sur le débat nucléaire français. Nous avons entendu E Malet, J. Dufourcq, M. Drain, l'amiral Lozier (patron de la division Forces Nucléaires à l'EMA), Ph. Wodka-Galien, Monseigneur Stenger, Alain Joxe, E. Nal et votre serviteur. Des approches complémentaires puisqu'il fut question d'économie, de philosophie, d'éthique, de géopolitique et de stratégie. Je reviens sur ces deux derniers aspects à partir des notes que j'ai prises.
Nucléaire : contre-idée reçue n° 4 (Nucléaire et puissance)
Suite de la série nucléaire (précédent billet : ici). On se souvient que P. Quilès a publié récemment un livre dénonçant l’armement nucléaire et que le cœur de l'argumentation réside dans 6 idées reçues qu'il prétend démonter. Cette série vise à examiner critiquement ces arguments. Aujourd’hui, il est question de l'Idée reçue n° 4 : « Grâce à son armement nucléaire, la France peut maintenir son statut de grande puissance et se faire entendre dans le monde »
Nucléaire : contre-idée reçue n° 3
Nucléaire : contre-idée reçue n° 2
Je poursuis mon analyse des "idées reçues" dénoncées par P. Quilès dans son livre "Arrêtez la bombe". J'avais évoqué la première ici. Aujourd’hui, nous nous penchons sur : « L’arme nucléaire est notre assurance vie »
Nucléaire : contre-contre-arguments
Un courant opposé à l’arme nucléaire se fait entendre depuis trois ou quatre ans. Il est emmené par des hommes prestigieux, ayant eu de hautes responsabilités (un ancien premier ministre, un ancien ministre, un général de corps aérien…). Ainsi, Paul Quilès, ancien ministre de la défense, vient-il de publier « Arrêtez la bombe ! » (co-écrit avec B. Norlain et JM Collin). Le plaidoyer est à charge et développe un certain nombre d’arguments. Après une description habile de la dissuasion, l’essentiel de l’argumentation se concentre dans la dénonciation de six idées reçues. Là est au fond le cœur de la position, celle que le stratégiste doit débattre puisque le livre n’est pas simplement un livre militant, mais aussi un livre qui intervient dans le débat stratégique et mérite donc qu’on s’y intéresse.
Je me propose donc d'examiner la critique de ces six "idées reçues".
Rhétorique nucléaire (J. Dufourcq)
Certains l'ont peut-être déjà lu sur AGS, mais je trouve opportun de publier ce texte aussi sur égéa. Car il y a cette année un débat sur la dissuasion, et pas seulement le fait des hommes politiques (Rocard, Quilès), mais aussi de spécialistes, comme par exemple la tribune du général Copel dans le Monde du 30 juillet.
J'avais en son temps convaincu Jean Dufourcq de consacrer un des dossiers de la RDN à cette question nucléaire, et c'était paru en février. Il poursuit avec cette tribune. Or, implicitement, c'est une des questions du Livre Blanc : non pas "faut-il garder la dissuasion nucléaire ?" mais à quel niveau la conserver, compte-tenu de la menace et de la contrainte budgétaire ?". Autrement dit encore : "peut-on faire des économies sur la dissuasion ?". O. Kempf
Rejoindre le Groupe des Plans Nucléaires (GPN) : une ineptie
Encore une fois, on me passe un texte où un esprit, "libre" et délié et innovant, balance l'idée géniale : rejoignons le Groupe des Plans Nucléaires à l'OTAN. Ce qui n'est d'une erreur, me semble-t-il. Et puisque c'est une idée "innovante", discutons-la : pas de thèse valable sans une bonne antithèse.
Dissuasion du fort au faible (2)
Allez, chers égéarques (substantif inventé à l'instant pour désigner les lecteurs d'égéa) : un peu de stratégie théorique pour commencer l'année. Et pour cela, revenons sur cette notion de dissuasion du fort au faible, qui mérite d'être examinée plus avant que nos premières réflexions d'il y a trois semaines.
Préemption
Une légère erreur dans un des livres que je suis en train de lire : elle a trait au mot "préemptif". Quelques précisions.
Du fort au faible ?
Dans un article du 29 octobre paru dans Le Monde, le général Norlain dénonçait l'arme nucléaire "inutile et coûteuse". Il ne s'agit pas ici de répondre à ce qu'il affirme mais de creuser un petit passage :
En effet, il affirme : "Pour répondre à la nouvelle situation stratégique, la doctrine est ainsi passée de la dissuasion "du faible au fort" à celle "du fort au faible ou au fou". Or, comme le dit le politologue Pierre Hassner, la notion de dissuasion du fort au faible conduit à une logique d'emploi et même d'emploi en premier."
Nucléaire : le débat budgétaire qui monte
A quatre jours d'intervalle, le Monde publie deux articles posant la question du nucléaire militaire : l'un d'une journaliste maison, Nathalie Guibert, l'autre du Général de corps aérien (2S) Norlain, qui avait déjà signé une tribune prônant la fin du nucléaire il y a deux ans, et qui réitère cette fois-ci. Cela va à l'appui des discours de Louis Gautier, qui interviendra prochainement sur le sujet dans un colloque dont je vous reparlerai. Cette concomitance est le fait du hasard, certainement. Mais la question mérite examen.
Source (article sur le laser mégajoule)
La NPR et les ADM
Comme chacun le sait désormais, B. Obama a publié mardi 6 avril la Nuclear Posture Review (NPR), que l'on attendait depuis un certain temps.
Elle vient au cœur d'un "moment" nucléaire. En effet, après avoir réussi à faire voter sa loi sur la santé, et obtenu un succès en Afghanistan, B. Obama revient sur le terrain diplomatique : d'une part en affichant une ligne plus déterminée envers Israël; d'autre part avec une relance nucléaire, qui passe par un nouveau traité START III de réduction des armements stratégiques, signé avec la Russie, la NPR que l'on attendait depuis plusieurs semaines, enfin une conférence au sommet sur la sécurité nucléaire.
Qu'en dire de plus ?
Retards nucléaires US
Les hésitations nucléaires américaines sont actuellement très curieuses.
1/ Il y a tout d'abord le retard de la prorogation du traité START 1, qui devait se transformer en START 3. START 1 arrivait à échéance le 5 décembre dernier. Les commentaires habituels laissent entendre que ce sont les Russes qui font trainer les choses : soit pour lier la question au BAM, soit pour remonter en importane aux yeux des Américains. Je propose une vision iconoclaste : ce sont en fait les Amériains qui ne veulent pas sortir du bois.
Réflexions et certitudes sur le nucléaire : une réponse par JP Gambotti
Le général Gambotti réagit à un précédent billet sur le débat nucléaire : j'avais posé la question (sans y répondre) de la notion d'arme offensive, et d'arme d'emploi substratégique. J'avais surtout rappelé l'urgence du débat. Celui-ci a lieu, si j'en crois les commentaires sur AGS, ou le billet de Philippe Leymarie sur son blog du Monde Diplo. Ce billet alimente la réflexion commune. O. Kempf
Verbatim JP Gambotti :
Raisonner le nucléaire est passionnant car c’est traiter de l’essence même de la guerre.
De la guerre selon Sun Tu : l’art suprême de la guerre, c’est soumettre l’ennemi sans combat, mais aussi de la guerre selon Clausewitz : la guerre est un acte de violence destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté.
Débat nucléaire : une nécessité et une urgence
Ce jour a eu lieu le colloque de Participation et progrès sur le nucléaire, à l'Assemblée nationale. La première demi-journée était particulièrement intéressante (explications et donc perspectives), celle de l'après-midi fut différente, car on y vit les plaidoyers s'affronter : une dispute française, avec des envolées, des remous, du caractère.
De la journée, je retiens une nécessité, et une idée.
Dénuclérisation, entre Iran et transatlantique
1/ Selon B. Obama, la dénucléarisation constitue LE moyen de peser sur l'Iran, mais aussi sur la Corée. Il s'agit de la deuxième option majeure du président, simultanée avec la création de l'AfPak. Le reste (Guantanamo, discours du Caire, ....) n'est que puissance douce et diplomatie publique.On se […]
Dissuasion britannique
Trois généraux viennent de déclarer publiquement que le Royaume-Uni n'avait plus besoin de dissuasion. Motif : plus d'ennemi, et ça coûte trop cher. 1/ On sait comment s'organise les débats outre-Manche. A la différence de la France où l'on accepte difficilement l'expression de débats autonomes […]